Message du 7 décembre 1986 (I)





Bien chers frères,

Ne vous faites pas les défenseurs du faux amour et sachez discerner, dans ce que vous nommez « amour pour les autres », ce qui va dans le sens du bien-être et ce qui va dans le sens du véritable amour.

Les personnes qui vivent chaque jour dans le péché ne sont pas pour autant méchantes envers leur prochain. Au contraire, elles tentent bien souvent de le séduire par des idées nobles et belles en apparence : idées de liberté, de défense des opprimés, de soutien aux minorités de quelque ordre qu’elles soient. Elles luttent ardemment contre la violence, utilisent une partie de leur argent pour la recherche scientifique ou pour l’aide aux pays sous-développés, et vous vous dites que malgré tout, elles font du bien autour d’elles et manifestent une certaine forme d’amour du prochain.

Frères aimés, tous ces actes ont beau être charitables, s’ils ne font qu’aider l’humanité à survivre dans la chair, ils n’ont aucune portée spirituelle. Cela leur viendra-t-il en aide au Jour du Jugement et équilibrera-t-il la balance de leurs péchés ? Ce n’est pas à vous d’en juger mais à Dieu seul ! Ces personnes, ne vivant pas en Dieu et ne croyant pas en Dieu pour la plupart, ne peuvent être jugées par le Père avec les mêmes critères que ceux qu’Il utilisera pour vous.

Les hommes, en effet, se sont laissé prendre au piège des apparences. Au nom du bien-être, ils ne voient plus le danger qui s’attache aux choses : ils inventent tel produit destiné à annuler la souffrance et, même si ce produit est mortel à la longue, ils le commercialisent parce que dans l’immédiat, l’effet semble bon. Le reproche que Dieu vous adresse par notre intermédiaire ce soir est que vous vivez trop dans le présent sans analyser les conséquences futures de vos pensées, de vos paroles et de vos actes. Vous recherchez à tout prix un certain bien-être dans la matière pour jouir du moment présent. Vous voulez voir vos multiples problèmes résolus, vos contrariétés dissipées, vos souffrances apaisées. Vous voudriez ne pas avoir votre âge, être plus jeunes ou plus âgés, c’est selon. Vous voudriez que vos souhaits et vos aspirations soient satisfaits, et tout cela toujours et uniquement dans le domaine matériel !

Avez-vous jamais pensé aux conséquences de votre vie présente ? Avez-vous songé que ces quelques années que vous passez sur terre ne sont en fait que la préparation à la Vie Éternelle alors que vous en faites une exploration effrénée de la vie présente ?

Si vos dons et actes charitables ne sont pas offerts pour l’amour de Dieu d’abord et pour l’avènement de Son Règne de Gloire, s’ils ne sont pas offerts avec le cœur de l’enfant de Dieu, avec la haine du péché et le désintéressement, alors, ils seront peut-être constructifs sur terre mais ne produiront rien au Royaume Céleste… En effet, vous cherchez avant tout à guérir les corps de chair, à soulager les corps de chair, à combler les corps de chair, mais si vous pouviez voir ne serait-ce que le millième des souffrances d’une âme en Enfer, vous seriez capables de vous dépouiller de tout et de partir nus comme des vers, prêts à souffrir les plus cruelles tortures de la terre plutôt que d’avoir la simple pensée d’aboutir un jour dans ces Lieux d’Épouvantement !

Pourquoi faut-il toujours que vous raisonniez en termes de chair ? Quand allez-vous enfin songer à votre âme et à celle de votre prochain ? L’amour du prochain n’est pas seulement un amour voué à son corps parce qu’il est séduisant, à son intelligence parce qu’elle est brillante ou à son esprit parce qu’il est fin et subtil, mais un amour voué à son âme. Et lorsqu’on aime une âme et qu’on la sait en danger, on fait tout ce qu’il est possible de faire pour l’aider : voilà la véritable façon d’aimer !

Le monde entier est en danger, frères aimés : les vraies valeurs s’effondrent, la vertu fait sourire, la foi rire et les manifestations surnaturelles pouffer de rire ! Ah ! combien il vous faudra affronter de mépris et de moqueries avant que la Bonne Parole soit de nouveau entendue sur terre, car la terre est soumise à l’influence du Prince de ce Monde qui instille dans le cœur des hommes une nouvelle forme d’amour, très proche en apparence de la première, mais qui n’en possède ni la pureté ni la vérité. Cet amour se nomme bien-être tout en se faisant appeler « amour » ou « bien » : ainsi, au nom de cet « amour », tout ce qui nuit au bien-être de la personne humaine et à sa liberté physique ou intellectuelle est considéré comme un mal. Le péché disparaît des consciences, et il se trouve peu d’êtres humains sur terre qui pensent, parlent et agissent en fonction de Dieu et des Commandements.

Ne vous étonnez donc pas que les infamies de l’homme donnent naissance à de nouvelles maladies qui deviennent de véritables fléaux, provoquant souffrance, mort, et touchant même – à cause des fautifs – d’innocentes victimes ! Comme l’homme sait mal user de sa liberté, chers frères ! Quand mettrez-vous autant de zèle à sauver les âmes que vous en mettez à sauver les corps ? Quand croirez-vous à l’existence de l’être intérieur, celui qui est immortel ? Quand comprendrez-vous que la seule et unique solution au problème de la maladie se trouve à l’intérieur de l’homme, et que lorsque l’homme intérieur sera pur, il sera prêt à affronter les plus cruelles épreuves ? Enseignez donc à vos enfants la morale et la pureté, l’amour du prochain et la vraie charité, tout cela en collaboration avec les anges et les saints du Ciel pour la plus grande Gloire de Dieu ! Sachez vous émerveiller devant le bien au lieu de vous horrifier sans cesse devant le mal et de chercher désespérément des solutions là où vous n’en trouverez que de provisoires mais jamais de définitives ! Car le problème de la maladie rejoint le problème du mal : en vainquant celui-ci, vous tuerez celui-là, en mettant en pratique la réforme intérieure dont nous vous parlons sans cesse, aidés de la Grâce du Dieu Tout-Puissant et assistés de la Très Sainte Vierge Marie, des anges et des saints du Ciel, vous pourrez vous débarrasser du mal qui vous ronge, vous pourrit et vous tue !

Mettez tout en œuvre pour éviter l’Enfer, chers frères, car, que vous le croyiez ou non, il est chaque jour un nombre important d’âmes qui continuent de refuser Dieu et de mourir à la terre en criant « Non serviam ! » (1). Réfléchissez, chers frères, et que ce message vous éclaire sur le véritable sens de l’amour. « Qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu » (Jc 4, 4), ne l’oubliez pas ! Pensez toujours à ce qui est salutaire à votre âme et à celle de vos frères et agissez en conséquence. Que Dieu vous éclaire !

+ Vos frères dans la Sagesse

(1) « Je ne servirai pas ! »