Message du 11 septembre 1988





(Au messager et à son frère spirituel)

Mes enfants,

Remerciez Notre Seigneur pour les bontés qu’Il vous accorde ! Car la vie vous est rendue facile par d’exceptionnelles Grâces, qui doivent vous permettre de vous consacrer davantage à la vie spirituelle.

Sachez accomplir votre devoir d’état avec sérieux et intérêt, et rayonner dans l’exercice même de votre profession de cette foi qui vous est si précieuse. Soyez des exemples par votre sourire et votre bonne humeur, qui doit toujours rester égale, surtout dans les difficultés, les contrariétés, les blessures d’amour-propre. Laissez Notre Seigneur agir en vous et ne vous attardez pas sur l’opinion de votre entourage au sujet de votre propre personne. La pureté et l’honnêteté sont des vertus qui aujourd’hui font sourire, mais au bout d’un certain temps, elles suscitent l’étonnement et même l’admiration. Vous partagez, mes enfants, un idéal sans lequel vous ne sauriez trouver la joie de vivre dans la paix intérieure. Mettez tout en œuvre afin qu’il ne soit jamais sapé. Chaque jour, consacrez du temps à la prière, à des lectures spirituelles et à l’oraison. Madre Teresa vous y aidera : elle a grande affection pour ses enfants et veille inlassablement sur leurs progrès spirituels.

Restez humbles et simples en tout. Notre Seigneur a voulu votre rencontre afin qu’ensemble vous semiez autour de vous du bon grain. N’hésitez pas à partager vos repas, vos loisirs, vos moments de prière et d’oraison chaque fois que vous le pouvez. Vous êtes frères d’âme, et votre honnêteté et votre franchise ont préservé votre amitié de la dégradation des amitiés ordinaires.

Mes chers enfants, si Notre Seigneur distribue sur terre d’abondants charismes, il est peu de personnes qui ont la sagesse de chercher à les comprendre et à en faire bon usage. Vivez donc en accord avec l’Enseignement de Notre Seigneur, que vous rappellent inlassablement ces messages, et poursuivez vos efforts pour réformer tous vos défauts, toutes vos défaillances, toutes vos infractions à l’Amour de Dieu et aux Commandements.

Votre amitié fait partie de ces charismes et revêt ainsi un caractère exceptionnel puisqu’elle reste éclairée par l’Esprit Saint. À plusieurs reprises, le Diable a tenté de la détruire, car elle est un élément de votre force : c’est en elle que vous puisez à tout instant le soutien, le courage, la paix. Lorsque le vide spirituel s’insinue à l’intérieur de l’un de vous, l’autre sait trouver les paroles nécessaires pour chasser les doutes et redonner la confiance. Vous savez combien le Diable aime le découragement, l’indécision, le vide intérieur. Il peut ainsi manipuler les âmes et les détourner des plans de Dieu. Si Notre Seigneur vous a réunis, c’est afin que chacun de vous ait un soutien concret dans les épreuves et les difficultés. Vous pouvez Lui rendre grâce pour cela.

Toute amitié exceptionnelle est douce et agréable à l’âme, à l’esprit et au corps. L’être entier s’en étonne et s’en émerveille. Nulle pensée obscure ne saurait la ternir. Pourtant, dans la société, elle est soumise aux jugements du monde et tout particulièrement de l’environnement immédiat qui n’a aucun scrupule à la salir. Mes enfants, je vous en conjure, n’y prêtez aucune importance ! Tout ce qui est beau et pur doit lutter pour survivre dans une société corrompue. Lorsque vous souhaitez bénéficier de la compagnie de l’autre, n’ayez aucune hésitation à vous précipiter vers lui et à lui confier vos joies et vos peines, vos luttes et vos échecs, vos doutes et vos souffrances, car Notre Seigneur l’a mis à vos côtés à cette intention. Ainsi, grâce à une vie spirituelle et à un idéal partagés, grâce au réconfort d’une amitié si belle, vous repartirez d’un bon pas, prêts à affronter le monde avec courage, prêts à aider vos frères, à les convertir, à les étonner par votre exemple, par votre foi. Il ne faut pas que les mauvaises pensées des autres influencent votre comportement mutuel, freinent des élans affectueux ou diffèrent de douces retrouvailles. Si Notre Seigneur a donné telle force à votre amitié, c’est afin qu’ensemble vous puissiez Le servir mieux et davantage. Je sais vos réticences à cause des jugements des hommes mais sachez, mes enfants, que le Diable reste l’instigateur de ces doutes. Vous ne devez pas en faire de cas, même si parfois il parvient à les incruster plus profondément dans votre esprit. Lorsque cela se produit, conservez votre franchise habituelle et vous les verrez disparaître immédiatement. Notre Seigneur veut voir en vous Sa paix. Des efforts importants ont déjà été accomplis de part et d’autre. Ne vous découragez pas ! Avec la Grâce de Notre Seigneur et l’amour de Sa Très Sainte Mère, croyez que vous y parviendrez.

Si vous êtes sûrs que Notre Seigneur est au bout du chemin, vous pourrez traverser toutes les embûches, affronter toutes les difficultés, toutes les attaques avec la plus grande confiance. Le caractère de chacun s’est déjà nettement modifié ainsi que sa vision du monde et de la vie. N’oubliez pas, mes chers enfants, que Dieu doit rester votre Lumière et que toute réforme doit s’accomplir en fonction de Lui seul. Alors, ne croyez pas qu’en vivant cette amitié, vous allez progressivement devenir dépendants l’un de l’autre, dépendance dont vous avez peur de ne pouvoir vous défaire. Ces sentiments vous sont dictés par le Diable ! C’est sous la dépendance de Notre Seigneur et de Sa Sainte Mère que vous devez vous placer et vous devez souhaiter ne jamais vous en défaire. Cependant, si vous vivez ainsi, vous efforçant de copier le même Modèle, ne soyez aucunement étonnés de découvrir que vous partagez de plus en plus de goûts, d’aspirations, d’opinions, et que vous vous ressemblez davantage ! Il en est souvent de même dans les communautés religieuses.

Mes enfants, oubliez donc votre amour-propre et n’ayez aucun scrupule à partager jusqu’aux tourments de votre âme. Notre Seigneur vous a fait don de cette douceur : chérissez-la, nourrissez-la et embellissez-la sans aucune réticence. Que vous importe l’opinion des autres du moment que vous vivez pour Dieu ? Cette force vous est donnée pour rayonner sur la communauté et pour apprendre à accueillir. Si vous vivez en Dieu, elle sera décuplée et vous serez étonnés de la paix que vous en retirerez.

Le lien qui nous unit est très fort dans la Communion des Saints. Vos aimés du Ciel vous assistent de leurs prières et veillent sur vous et vos familles. Laissez l’avenir se dessiner. Ne vous laissez pas atteindre par les reproches, les paroles insensées, les attaques de ceux et de celles qui ne comprennent pas encore quels sont les Plans de Dieu. Vous devez rester libres de tout souci de cette nature. Au milieu de la corruption, apprenez à voir sans regarder, à entendre sans écouter, à percevoir sans réagir à la moindre contrariété, à la moindre attaque. Vos lectures spirituelles vous aideront à conserver des idées claires et pures, et l’oraison à trouver Dieu d’une manière plus intérieure, plus sûre. L’amitié est au monde le plus beau et le plus noble des sentiments, ne l’oubliez jamais, et remerciez chaque jour votre Père du Ciel de vous avoir réunis sous le manteau de la Très Sainte Vierge.

Que Dieu vous bénisse ainsi que vos familles ; et moi, je vous bénis au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

+ François de Sales, prêtre