Message du 25 septembre 1988





(Au messager et à son frère spirituel)

Mes enfants,

Je lis dans vos cœurs que vous manquez encore beaucoup trop de simplicité envers les autres mais aussi envers vous-mêmes. Apprenez à prendre les événements de la vie avec un certain détachement et veillez, avant tout, à conserver la paix intérieure, celle du cœur et celle de l’âme. Les soucis de tous les jours ne doivent en aucun cas venir ébranler vos convictions sur la vie chrétienne et sur la foi. Soyez comme le rocher dont la texture reste la même en tout point et non pas comme la noix qui ne possède qu’une fine protection contre le monde extérieur.

Maintenez vos corps en bonne santé par de fréquents exercices et votre esprit en éveil dans l’accomplissement de votre devoir d’état. Nourrissez votre âme par la prière fréquente, des lectures spirituelles et des moments d’oraison dans le silence ou guidés par les sons harmonieux d’une douce musique. Invitez Notre Seigneur à rester près de vous et ne vous torturez pas l’esprit en méditant trop sur vos faiblesses, sur vos croix et sur votre avenir. Toujours, il vous a été dit de garder confiance et pourtant, vous vous laissez souvent atteindre par les ténèbres du découragement. Une parole blessante de la part d’un membre de votre entourage, une remarque acide, une réflexion insensée, et vous voilà de nouveau assaillis par les doutes et prêts à réagir par l’emportement, la colère, l’agressivité, ou à commettre, par énervement, quelque acte regrettable.

Mes enfants, restez en paix ! N’oubliez point Notre Seigneur alors même que vous êtes attaqués ! C’est à ce moment qu’Il peut vous communiquer Sa force et vous soutenir ! Mais vous pensez bien peu à Sa Présence et votre amour-propre vous pousse à répliquer alors que vous devriez rester cois.

Ne cherchez pas coûte que coûte à imposer votre foi à votre entourage, même le plus proche. La sagesse consiste d’abord à écouter les autres tout en les impressionnant par votre gentillesse, votre compassion, votre équilibre, votre certitude, mais tout cela ne saurait se produire en quelques minutes ! Faites preuve de patience et semez le bon grain dans les cœurs, petit à petit, sans aucune violence : quelques paroles de vérité, un sourire, un encouragement. Puis laissez Notre Seigneur faire germer le grain que vous avez semé, et ne soyez ni inquiets, ni impatients. Lorsque vous êtes attaqués sur le terrain de la foi, ne réagissez pas avec violence mais sachez rester doux. Il est des choses spirituelles qu’il vous a été donné de comprendre parce que vous conservez un cœur d’enfant, mais que la plupart des gens, bien que professant la foi chrétienne, ne peuvent parvenir à saisir parce que leur cœur est empli d’orgueil et de fausse sagesse. N’en soyez pas attristés. Votre certitude et votre comportement finiront un jour par les émouvoir. Montrez-vous toujours de bonne humeur et inébranlables dans la défense de votre foi. Si cela les agace, n’en faites point de cas. Lorsque certains se plaisent, en votre compagnie, à faire l’éloge du modernisme dans l’Église, montrez simplement votre désapprobation, sans aucune violence, et défendez toujours Notre-Seigneur. Parlez du respect envers Dieu et dites vos certitudes sur la Présence Réelle ; parlez des vertus chrétiennes, du respect des Commandements et des Sacrements, de la fidélité au Chef de l’Église, et laissez Notre Seigneur faire le reste.

Restez de vrais frères d’âme prêts à vous soutenir en toutes circonstances, et n’oubliez pas que s’il est un temps pour les conversations ordinaires et les confidences qui apaisent le cœur, il est aussi un temps pour la prière et l’oraison communes. Une fois encore, ne vous souciez point des pensées et commentaires de votre entourage qui ne viseront souvent qu’à vous décourager et à faire avorter des projets constructifs communs.

Vous êtes appelés à faire beaucoup de bien, mes chers enfants, et si vous restez fidèles à votre foi, vous verrez bientôt se dessiner les marches de votre future maison. Vivez en Dieu, pour Dieu et par Dieu. Notre Seigneur est votre Rocher et Il désire faire de vous aussi des rochers.

Ne craignez pas de vous y préparer ensemble dans la joie de servir. Mais ne soyez pas trop impatients. Priez pour que la Volonté du Père soit faite en tout et que l’Esprit-Paraclet vous guide et vous protège de l’erreur.

Sachez rire de vos craintes, vous moquer de vos doutes et de vos faiblesses, dédramatiser tous ces petits riens qui prennent dans vos esprits des dimensions de catastrophe et qui vous font souffrir, qui entravent votre action, étouffent votre sincérité et votre naturel. Dans la pureté d’une amitié sincère, toutes les zones d’ombre doivent disparaître pour laisser place à une demeure lumineuse prête à recevoir Notre-Seigneur.

Gardez confiance, mes chers enfants, et ne vous découragez pas. Votre liberté vous donne de pouvoir agir ensemble : remerciez Dieu de vous offrir la Grâce de Sa Présence et de vous aider à Le servir dans le bien. Les anges et les saints vous assistent, ceux que vous aimez et qui vous ont quittés vous protègent et vous aiment. Prenez conscience de ce que vous vivez, et ne décevez pas vos amis du Ciel ! Confiez-nous vos âmes dans l’Amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ et nous les éduquerons pour les conduire de plus en plus près de Lui.

Ne craignez pas ! Votre amitié, mes enfants, est une bénédiction du Ciel : qu’elle reste constructive et inébranlable dans la foi. Dialoguez avec nous et nous vous assisterons en tout. Vous savez déjà que notre aide ne se limite pas au domaine spirituel : si vous vivez en Dieu, vous serez émerveillés des Grâces qu’Il vous accordera à travers la Communion des Saints. Son Plan est un Plan d’Amour et c’est l’amour qu’Il désire voir régner dans le cœur de Ses enfants. Alors, Il ne peut que les combler de Ses dons les plus précieux. Aimez-Le, mes enfants, et répandez autour de vous Sa Parole.

Que Notre Seigneur vous bénisse ; et moi, Son très humble serviteur, je vous bénis.

+ François de Sales, prêtre