Message du 15 août 2022





MESSAGE DE L’ASSOMPTION 2022

Mes chers enfants,

Même depuis le Ciel, les mots me manquent pour vous dire combien la Sainte Vierge est une personne exceptionnelle : nouvelle Ève, préservée du Péché depuis sa conception immaculée et préservée de la corruption du tombeau, elle a, en ce jour de son Assomption, fermé les yeux pour être enlevée corps et âme dans la gloire du Ciel, où elle règne à la droite de son Fils dans une parfaite communion avec la Trinité Sainte. C’est pourquoi cette fête ne doit pas vous laisser indifférents.

Ici, au Ciel, la Vierge Marie rayonne d’une belle et douce lumière, celle de la Mère de Dieu et de la Femme aimante et généreuse qui rassemble sous son manteau maternel tous ceux qui, sur la Terre, lui portent de l’intérêt ou lui vouent un culte sincère – depuis le jeune enfant qui dépose, au pied de sa statue, un bouquet de fleurs des champs qu’il a cueilli lui-même dans le but de lui plaire, jusqu’au prêtre qui, quotidiennement, l’invoque au cours de la sainte messe.

Bien que cela reste pour les humains un grand mystère, la Vierge Marie est, en effet, la Mère dont le Cœur Immaculé est capable d’avoir connaissance, jusqu’aux extrémités de la Terre, de toutes les actions, paroles et prières qui lui sont adressées par chacun de ses enfants, et qu’elle dépose invariablement au pied de la Croix de son Fils en fidèle médiatrice de l’unique Médiateur et dans un parfait cœur-à-cœur avec lui.

C’est pourquoi je ne puis que vous conseiller et même vous recommander, mes petits, d’aimer toujours cette Vierge pure et de l’inviter à venir habiter dans vos cœurs, comme l’Apôtre Jean l’a lui-même invitée à habiter chez lui après que notre Seigneur Jésus a été crucifié (cf. Jn 19, 27). Invitez-la aussi à prier avec vous et pour vous, maintenant et à l’heure de votre mort, et soyez assurés que si vous le faites, jamais elle ne vous oubliera dans les moments où vous solliciterez avec foi et ferveur sa maternelle assistance.

Lorsque vous dites le benedicite avant les repas, vous demandez au Seigneur de bénir ces repas et ceux qui les ont préparés mais vous ne mentionnez pas ceux qui ont fait pousser ou conditionnés légumes, viande, poisson, fromages, fruits, eau, vin, etc. Il en est de même pour la Sainte Vierge, qui a porté le Seigneur en son sein et qui l’a élevé mais qui ne fait pas partie de la Trinité Sainte. Pourtant, elle n’est pas moins que la Mère de Dieu fait Homme, la Mère du Christ-Sauveur, mais c’est lui et lui seul qui doit rester l’objet de notre adoration.

N’oubliez pas, toutefois, que pour que le nom de Dieu le Père soit sanctifié, pour que son règne vienne et que sa volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel, il a fallu l’Incarnation ; et que, pour qu’il y ait eu l’Incarnation – c’est-à-dire que notre Seigneur Jésus ait une mère terrestre -, il a fallu que Marie, jeune vierge discrète et fille d’Israël, accepte cette charge exceptionnelle. Quelle insigne grâce qu’athées et païens balayent pourtant souvent d’un revers de main en rejetant la virginité de la Sainte Vierge et sa conception immaculée. Mais vous le savez, mes petits enfants, rien n’est impossible au Bon Dieu, lui qui a créé le monde et tous ses habitants (cf. Ps 24 [Vulg., 23], 1).

Aimez donc la Vierge Marie, car, en le faisant, vous plaisez à notre bon Jésus qui a aussi tant aimé sa Mère et continue à tant l’aimer. Adressez-lui vos requêtes et vénérez-la, car, si en devenant, par votre Baptême, des enfants de Dieu, vous devenez aussi des frères de Jésus, en vous nourrissant du Corps de Jésus qui a été porté par la Sainte Vierge en ses entrailles, vous devenez aussi des fils de Marie.

En ces temps où paternité, maternité et filiation se voient quelque peu dénaturés, je fais appel, mes petits enfants, à votre bon sens de chrétiens pour que vous luttiez contre toute forme de dénaturation et d’avilissement de ce qui fait le fondement d’une  société digne de ce nom. A cet égard, parents, soyez vigilants et ne permettez point à de pauvres minorités aux pulsions exacerbées et au jugement brouillé par le Malin – dont elles sont des proies faciles -, de nuire à l’innocence et à la pureté de vos enfants, petits et grands.

Parlez à vos bambins de la Vierge Marie, et apprenez-leur à prier le Bon Dieu devant la statue de sa sainte Maman et par son intercession. Apprenez-leur à solliciter sa protection et celle de leur Ange Gardien, et à la chanter de tout leur cœur. Emmenez-les dans des lieux marials reconnus par l’Église, des lieux où l’on aime à la vénérer par des processions et par des hymnes, et faites-leur découvrir la grandeur du Bon Dieu à travers l’humilité et la discrétion de cette sainte Mère, et l’enseignement de son divin Fils – celui de son Église catholique romaine.

Comme il est dommage que nombre d’hommes aujourd’hui ne se laissent plus conduire à Dieu par les beautés de la nature et les exploits héroïques de certains de leurs semblables ! Comme il est dommage qu’il leur faille vivre des catastrophes et des calamités et qu’il leur faille connaître parfois d’atroces souffrances avant qu’ils ne prennent conscience de leur impiété et pensent enfin à se tourner vers Dieu ou à revenir vers lui !

Et c’est bien là ce qui est en passe de se produire : si le Bon Dieu laisse aujourd’hui le monde, qui l’a trahi et abandonné, sombrer dans l’apostasie, aller à vau-l’eau et connaître de graves épreuves, c’est pour que ce même monde fasse l’expérience de son péché, de sa misère, de sa petitesse, de sa perversité, de sa méchanceté, et, surtout, de son inconscience et de sa bêtise. Pourtant, si le Père du Ciel juge sincères les prières, les aumônes, les sacrifices et les incantations de ses enfants les plus fidèles et les plus sages, il permettra que le monde ne soit pas détruit et qu’il se tourne de nouveau vers lui.

En ce jour où la Mère de Dieu est louée au Ciel par le chœur des Anges et par tous les saints, et sur Terre par tous ceux qui l’aiment, organisent des processions et redoublent de prières, cette Vierge sainte remercie, par mon intermédiaire, tous ses enfants qui ont participé à la sainte messe célébrée en mémoire de sa glorieuse Assomption, et leur assure qu’elle les porte dans son Cœur Immaculé, son but étant toujours de les conduire à son Fils Jésus dès cette Terre et jusqu’au Ciel.

Je vous bénis.

+ Jean-Marie Vianney, prêtre

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.