Message du 3 septembre 2018





Bien chers frères,

Chaque matin à son réveil et chaque soir à son coucher, l’homme devrait avoir conscience de sa finitude. Combien la vie de chacun serait éclairée si tous les êtres humains se disaient qu’ils ne sont que de passage sur cette Terre pour y préparer leur Éternité. Et combien ils prendraient mieux conscience de la dimension de chacun de leurs actes, de chacune de leurs paroles, de chacune de leurs pensées.

En fait, beaucoup sont comme un prince ou une princesse à qui leur père, le roi, aurait confié l’entretien et la gestion d’une aile de son château. Si leur cœur s’affadit, si leur bon sens s’étiole, si leur devoir n’est pas accompli régulièrement, si la paresse s’installe, ils passeront leur temps avachis, vautrés devant la télévision à se goinfrer de nourriture, pendant que les meubles et le plancher se couvriront de poussière, que les vitres se saliront, que les araignées éliront domicile dans tous les coins et recoins. Les poubelles ne seront pas vidées – ce qui attirera la vermine et empuantira l’air déjà confiné. Comme les abeilles de la ruche (1) qui n’ont pas écouté leur reine, ils s’alourdiront et, au bout de quelque temps, périront dans leur bien-être vicié.

Réveillez-vous, amis ! Retrouvez vos esprits. Ne vous laissez pas abêtir et abrutir par le matérialisme ambiant et l’oisiveté spirituelle. Ne vous laissez pas détourner de la foi. Il est urgent, dans votre vie, que vous retrouviez le sens du devoir et le sens des valeurs, même les plus élémentaires – ces valeurs que vous enseignent les Écritures, dont la sainte Église s’est fait la gardienne. Pour cela, vous devez d’abord lire L’Évangile, lire ce qui a été écrit sur la vie de Jésus, le Fils de Dieu fait Homme pour sauver tous les hommes. Vous devez vous nourrir de ses paroles de Vérité, les ingérer, les assimiler, les digérer, les faire vôtres. Vous êtes, chers frères, des enfants de Dieu, vous êtes des princes et des princesses à qui le Père a confié l’entretien et la gestion de ses biens : qu’en avez-vous fait, et qu’en faites-vous aujourd’hui ?

Lancez-vous dans des lectures spirituelles édifiantes – comme les œuvres des Pères de l’Église ou les récits inspirés à Maria Valtorta (2), et vous comprendrez mieux la vie et la mission de Notre Seigneur sur cette Terre. Découvrez Jésus, frères bien aimés, et ouvrez-lui la porte de votre cœur. Nettoyez l’aile du château que le roi vous a confiée, et invitez ce dernier à entrer dans votre vie et à en faire partie intégrante. Dans les difficultés, il vous assistera ; dans les peines, il vous soutiendra ; dans les joies, il se réjouira avec vous comme un grand frère, comme un ami. À l’instar du fiancé qui pense à sa bien-aimée lorsqu’elle est loin de lui, ayez sans cesse une pensée pour Jésus et il se fera proche de vous. Dans les tentations, appelez-le au secours, et lorsqu’il vous propose sa paix, partagez-la avec lui et savourez-la, car elle est si précieuse cette paix que nous donne le Seigneur.

Amis, vos églises se vident, vos séminaires se désertifient, la bonne éducation se raréfie, l’autorité paternelle se dissipe, les parents démissionnent. Dans vos sociétés, l’égoïsme devient roi, la morale se dilapide. Que va-t-il advenir de vous ? Réveillez-vous, chrétiens !

Pour y voir plus clair en vous, pensez aux fins dernières et faites de ce jour présent comme si c’était votre dernier jour sur cette Terre. Faites de chacune de vos activités comme si c’était la dernière, et interrogez-vous : que feriez-vous et vers qui vous tourneriez-vous, vous qui vous dites « croyants » mais pas « pratiquants », vous qui ne passez pas par l’Église pour demander le pardon de vos fautes et recevoir les sacrements ?

Jésus, alors que beaucoup de ses disciples l’abandonnaient, dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la Vie Éternelle ! » (Jn 6, 67-68)

Allez vers Jésus, amis ! Reprenez le chemin de l’église, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur va venir (cf. Mt 24, 42) et vous devez être prêts ! Penser à votre propre mort n’est évidemment pas chose facile, mais cela vous permettra de jauger le poids de votre vie : avez-vous élevé votre âme ? Vous êtes-vous réconciliés avec vos frères ? Avez-vous sollicité la miséricorde de Dieu pour vos péchés ? Vous êtes-vous efforcés de faire le bien ? Avez-vous été charitables ? Quelle est la taille de votre petit « moi » ? Avez-vous tant soit peu médité sur cette Éternité, que vous allez bientôt à jamais habiter ? Qu’avez-vous fait de ces quelques années fugaces qui constituent votre vie, comparées à cette Éternité que nous offre notre Père du Ciel ?

Eh bien, justement, chers frères, ces quelques années ont beau être fugaces, elles n’en sont pas moins déterminantes pour toute la suite ! Préférez-vous l’implacable loi du karma des Bouddhistes, où s’enchaînent les cycles de vie sur la Terre, ou bien la miséricordieuse loi d’amour de Jésus, qui a donné sa vie pour nous permettre à tous d’accéder à la Table du Festin dans l’Éternelle Vie ?

Frères, si vous saviez combien vous découvrirez de merveilles dans le Ciel ! Finies les entraves, finies les barrières, finies les limites ! Plus de haine, plus de mensonge, plus d’orgueil ! C’est pourquoi une fois au Ciel, nous n’avons plus aucune envie de retourner vivre en ce bas monde qu’est la Terre. En revanche, nous nous plaisons à cheminer auprès de vous, souvent en compagnie de vos anges gardiens, à vous influencer subtilement vers le bien, vers le beau, vers le juste, vers l’amour afin que, déjà familiarisés avec notre « longueur d’onde » vous puissiez, à votre mort, rejoindre auprès de nous votre vraie Patrie, où vous verrez Jésus face à face !

Alors, amis, qu’attendez-vous pour aller à l’essentiel ? pour vous laisser guider vers l’essentiel ? Mettez tout en œuvre afin de rencontrer vraiment Jésus : convertissez-vous ! Laissez-le changer vos cœurs de pierre en cœurs de chair (cf. Ez 11, 19). Enrichissez-vous de toutes ces richesses dont le monde ne veut pas – une authentique foi en Jésus-Christ sauveur, le don de soi, l’altruisme, la bonté, la charité, la serviabilité, le courage, la vaillance, la transparence – et faites-vous des amis au Ciel en suivant ces voies. Ainsi, à votre dernier jour, ils seront tous là pour vous accueillir et vous conduire au Maître.

Et n’oubliez pas que la personne la plus qualifiée et la plus compétente en ce domaine n’est autre que sa bienheureuse Mère, la Sainte Vierge Marie, dont les mains transforment toutes les prières en autant de diamants de précieux carats, offerts à son Fils en échange de grâces.

Que le Seigneur et sa très sainte Mère vous bénissent.

+ Vos frères dans la Vérité

(1) V. Message d’Introduction de Vos frères du Ciel, Un Souffle qui passe…, Tome 1.

(2) Maria Valtorta, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, nouvelle traduction 2017, Tomes 1 à 10, Électre, 2018. Sur Internet : http://www.maria-valtorta.org/index.htm