Message du 8 septembre 1986





(Nativité de Notre-Dame)

Bien chers frères,

Vous qui vous interrogez au sujet de la Médaille Miraculeuse de la Rue du Bac, écoutez ceci.

La Médaille Miraculeuse n’est ni un talisman, ni un gri-gri diffusé par un charlatan, comme il y en a beaucoup aujourd’hui. En tant que chrétiens, vous devez être capables de faire la différence entre ce qui appartient au domaine de la foi et ce qui relève de la superstition. Le « surnaturel » (1) et le « merveilleux » sont très à la mode dans votre monde moderne : le nombre de magazines et d’ouvrages spécialisés dans ce domaine prouve, en effet, que l’être humain se trouve souvent partagé entre la platitude de la vie matérielle et la quête d’un « ailleurs », d’un « au-delà » de la matière qu’il recherche désespérément dans différentes directions.

Conquis par des expériences douteuses mais au travers desquelles le « surnaturel » ne manque pas de laisser sa griffe, comme la pratique du spiritisme, la consultation de mages ou de voyantes qui, à n’en pas douter, révèlent parfois à leurs visiteurs des choses étonnantes, l’homme ne sait plus faire la différence entre les manifestations qui viennent de Dieu et celles qui viennent de l’Ennemi. Car Satan existe ! Il suffit de jeter un coup d’œil sur votre pauvre monde : violence, mensonge, pornographie, séduction par le « surnaturel »… Les faux prophètes de l’Apocalypse sont là, à votre porte, pour solliciter votre intérêt, votre adhésion. C’est de ceux-là qu’il convient de se méfier !

L’homme, dans sa curiosité, n’a-t-il pas oublié Dieu ? N’a-t-il pas oublié qu’il a au Ciel un Père qui l’aime et à qui il peut tout demander ? Quel besoin a-t-il donc de consulter mages et voyantes, de porter des talismans, de prononcer chaque jour des incantations insensées et de perdre du temps en vanités alors qu’il peut prier ! Oui, frères, prier ! L’homme moderne a oublié la prière, nourriture essentielle de l’âme, lien indispensable non pas avec des forces occultes, mais avec le Père du Ciel ! Voilà la démarche que tout homme devrait tenter avec un cœur de fils : aller vers son Père, Lui demander pardon pour ses erreurs, pour ses faiblesses et Lui dire son amour sincère. Cela vaut tous les gris-gris de la terre et toutes ces recherches coûteuses en argent, car le Père, Lui, ne vous demandera que le prix de votre sincérité et d’un cœur aimant !

Afin de faire comprendre cela aux hommes, Il a envoyé Son Fils sur la terre pour « concrétiser » Sa Parole et leur apprendre à vivre en fils de Dieu et à prier avec le cœur. Mais les hommes restent bien souvent sourds à cet appel. Alors, Dieu a permis à Marie de descendre visiter la terre pour leur redire la Volonté de Son Divin Fils, et Elle l’a fait, à plusieurs reprises. La Rue du Bac n’est-elle pas le premier lieu officiel de Ses Visites ?

Comme vous savez si mal prier, Marie est venue en Médiatrice du seul Médiateur. Elle est venue vous dire : « Ayez recours à Moi car si vous Me le demandez, Je peux tout vous obtenir de Mon Fils ». Une prière à Marie n’est pas une incantation ou une formule toute faite : elle est un appel d’enfant vers sa Mère, elle est un cœur à cœur avec une Maman. Comment cela pourrait-il relever de la superstition ? L’amour d’une Mère n’aurait-il plus de sens à votre époque ? Jésus est tellement sensible à l’amour que nous portons à cette Mère qu’Il a aimée plus que tout après Son Père du Ciel !

Et Marie est venue donner à la terre un signe, laisser une marque de Son passage, une marque bien simple, certes, mais une chose que l’homme aime à porter sur lui : une médaille ! Elle n’attire pas l’attention et n’a pas le clinquant d’un bijou ésotérique, mais elle est là, tout près du cœur, et cela suffit ! Marie n’a pas dit de la montrer, Elle a dit de la porter sur le cœur. Pour quelles raisons ?

Porter une telle Médaille est une démarche de foi. La Médaille Miraculeuse est une alliance avec Marie, comme une consécration à Marie. La porter, c’est d’abord Lui obéir puisqu’Elle l’a demandé. C’est Lui dire chaque jour : « Chère Maman du Ciel, Vous êtes dans ma vie ! ». C’est Lui donner un gage de votre amour pour Elle. La porter, c’est désirer ardemment Lui ressembler et solliciter d’Elle toutes les Grâces nécessaires à cela. Ce n’est pas Lui dire : « Faites de moi un homme riche, donnez-moi la célébrité, guérissez mes petits bobos, donnez-moi du succès auprès des femmes ou des hommes, donnez-moi des pouvoirs surnaturels, etc. » Tout cela n’a rien à voir avec Marie mais plutôt avec le Prince des Ténèbres, Satan en l’occurrence… Non ! Marie n’attend pas cela de vous !

« Mère Chérie,
Donnez-moi les Grâces nécessaires
Pour que chaque jour de ma vie
Je Vous ressemble davantage :
Donnez-moi de Votre Cœur
Pour que je sache aller vers les autres,
Donnez-moi de Votre Pureté
Pour que mon corps reste
Le temple de l’Esprit Saint,
Donnez-moi de Votre Obéissance
Pour que je respecte mieux encore
Les Commandements de Dieu,
Donnez-moi de Votre Acceptation
Pour que je sache endurer mes souffrances
Et mes contrariétés avec plus de sérénité,
Donnez-moi de Votre Confiance
Pour que l’avenir ne soit pas pour moi un souci,
Donnez-moi enfin de Votre Amour
Pour que je sache aimer Dieu
Comme Vous, Vous L’avez aimé ! »

Voilà les Grâces que peut vous obtenir la Médaille ! Voilà dans quel sens elle peut être active.

Cher messager, cette Médaille que vous a offerte, dans votre enfance, votre marraine est vraiment le plus beau cadeau et le plus beau don qu’elle ait pu vous faire !

Marie, c’est une histoire d’amour. Lorsque vous L’aimez et La priez avec foi, Elle accorde des Grâces inépuisables, Elle aide à supporter les souffrances ou obtient de Son Fils la guérison, Elle apaise les cœurs, Elle les oriente, les guide, et cela toujours vers Son Fils, toujours vers Jésus. Porter la Médaille, c’est désirer changer de vie, c’est rompre avec les mauvaises habitudes, les mauvaises fréquentations et tout ce bien-être qui comble les sens mais qui asservit l’âme. Porter la Médaille, c’est vous donner à Marie pour être transformés en enfants de Dieu et voir votre cœur modelé sur Celui de Jésus.

Comment pourriez-vous être « anti-Médaille » lorsqu’il Vous est offert un tel programme ? Le problème est à présent de savoir qui désire accepter cette réforme intérieure qui conduit à Dieu sans détours. Cela demande du courage et des efforts mais, avec la Grâce, tout est possible : il suffit de le vouloir ! Si, dans la tentation et le péché, vous preniez conscience que vous portez sur vous la Médaille de Marie, cela vous éviterait bien des déboires ! C’est en ce sens que la Médaille peut surtout protéger. Mais elle peut aussi protéger contre les accidents : lorsque vous êtes dans le Cœur de Marie, tout est possible !

S’il arrive que des personnes soient tout de même victimes de quelque malheur ou rejoignent notre Monde en la portant sur eux, n’en soyez pas choqués, car Dieu l’aura permis pour un plus grand bienfait…

Enfin, si vous désirez plaire à un père ou à une mère, est-il souhaitable que vous leur offriez ce qui vous plaît à vous et non point à eux ? Avec le port de la Médaille, l’obéissance aux Commandements et à l’Église va de pair ! Car il ne faut pas oublier que si Marie est Mère des hommes, elle est aussi Mère de l’Église. Alors que demande-t-Elle ? D’aimer Son Fils ! Et Elle vous l’a demandé de nombreuses fois au cours de Ses Visites à la terre ! Oui, Jésus se laisse toucher par vos prières et votre volonté à Le servir.

Si Dieu a envoyé Son Fils sur la terre, c’est afin de « concrétiser » Son Amour pour les hommes. Si Jésus leur a fait don de Sa Présence dans l’Eucharistie, c’est aussi afin de leur laisser quelque chose de « concret », de réel. S’Il continue d’appeler des prêtres pour Le servir, c’est afin qu’à travers eux Sa Parole soit donnée pour baptiser, instruire, pardonner les péchés, offrir Son Corps et Son Sang. Aujourd’hui, ils sont légion les hommes qui se détournent de l’Église pour pratiquer leur religion à eux, pour vivre une foi personnelle qui les éloigne des contraintes du culte, des prières usuelles et des Sacrements. Si ces hommes avaient compris dès leur plus jeune âge que c’est réellement Jésus, le Christ, qui se fait Hostie et se donne à leur cœur, alors ils ne se seraient pas détournés de l’Église ! Car se détourner de l’Église est la porte ouverte à toutes les hérésies, à toutes les permissions, à toutes les croyances, à toutes les superstitions !

C’est, en effet, dans l’humilité que l’on rencontre Dieu et que l’on rencontre Marie, Sa Très Sainte Mère : c’est en se faisant tout petits et obéissants, sans même toujours comprendre. L’homme d’aujourd’hui est orgueilleux : la psychologie, la sociologie, la sexologie lui ouvrent de nouveaux horizons, des horizons de liberté, de bien-être, de droits… mais attention au piège des apparences ! Le Démon est là, toujours prêt à séduire. C’est vrai ! Son plus grand stratagème aujourd’hui est de se faire oublier. Mais les âmes pures ne l’oublient pas, les âmes simples savent déceler ses pièges ! Elles ne demandent pas, elles, à être « libérées » mais à rester esclaves de Dieu et servantes du Bien, à l’image de Marie, qui toujours a été la Servante du Seigneur, acceptant en toutes circonstances qu’il Lui soit fait selon Sa Parole. C’est Elle qui écrase le Serpent, c’est Elle l’Immaculée qui enchaîne le Mal, et si vous voulez vous écarter des pièges du Tentateur, c’est Elle, notre Mère, qu’il vous faut suivre.

Elle demande la sincérité, la conversion des cœurs, la confession des péchés auprès des prêtres, la Communion avec Son Divin Fils et la fidélité à Son Enseignement. « Vous serez parfaits comme votre Père Céleste est parfait » (Mt 5, 48), vous a dit Jésus en vous donnant tous les éléments pour y parvenir et en vous laissant Son Corps en Nourriture Spirituelle. La Médaille peut aider à cette véritable conversion des cœurs !

« Venez au pied de cet autel.
 Là, les Grâces seront répandues sur toutes les personnes
Qui les demanderont avec confiance et ferveur. »,

dit la Vierge Marie à la rue du Bac.

Catherine Labouré n’a-t-elle pas vu aussi toutes les Grâces que Marie pourrait accorder et qui ne Lui sont pas demandées ? En diffusant le Message de Marie et Sa Médaille, c’est le monde entier qui peut obtenir des Grâces. Aura-t-il la volonté et l’humilité de les demander ? Certainement oui s’il veut bien se tourner vers Marie, sa Douce et Tendre Mère. Si alors de véritables miracles sont obtenus, Deo Gratias !

          + Vos frères dans la Foi

(1) Le terme « surnaturel » s’applique ici à tous les phénomènes qui ne sont pas de l’ordre naturel. Cependant, la théologie utilise plus justement le terme « préternaturel » lorsqu’il s’agit de phénomènes qui ne font pas référence au divin et n’appartiennent pas au domaine de la grâce.