Sermon du 25 décembre 2016





SERMON DE NOËL
(Inspiré au messager pour une paroisse)

Mes frères,

Nous voici rassemblés pour fêter la naissance du Sauveur : Jésus de Nazareth, vrai Dieu et vrai Homme – seule et unique Vérité de Noël. L’humanité entière devrait s’agenouiller et rendre grâce à Dieu le Père de nous avoir envoyé son Fils unique pour nous délivrer du Péché et de la mort. Mais malheureusement, il n’en est pas ainsi !

Au fil des années, alors que se développent le matérialisme et la technologie, l’être humain s’abêtit et s’abrutit dans un hédonisme pervers. Il attend que les alouettes lui tombent toutes rôties… et, étonnamment, c’est ce qui arrive ! Car le prêt-à-consommer est aujourd’hui proposé dans la plupart des domaines. En effet, il est bien plus facile – et cela, dès le plus jeune âge – de succomber à l’appel des sirènes que de faire des efforts : efforts de mémorisation pour acquérir des connaissances et avoir l’intelligence des choses, efforts intellectuels ou physiques pour acquérir des compétences, efforts pour créer de véritables liens sociaux, efforts pour rester fidèles à nos engagements, efforts pour surmonter les aléas de la vie quotidienne, efforts pour éduquer notre cœur au véritable amour. Mais aussi – et plus que tout – efforts pour conserver, grâce à la prière, à l’oraison et à la méditation des Écritures Saintes et d’écrits spirituels authentiques, la relation à Dieu qui s’est nouée indissolublement au jour de notre Baptême ; efforts enfin pour vivre en bons chrétiens, fortifiés en cela par tous les sacrements et sacramentaux que l’Église met à notre disposition.

Pourtant, vous remarquerez que d’année en année, sous l’influence du Prince du mensonge, le monde s’éloigne de Dieu. L’enseignement de Notre Seigneur est méprisé, les églises désertées et le nombre de prêtres s’amenuise. Le terme même de « Noël », associé à la naissance de Jésus, est en train de disparaître de nos sociétés dites civilisées, et de se voir remplacer partout par le mot « fêtes ».

Fille aînée de l’Église, qu’as-tu fait des promesses de ton Baptême ? Sous la pression de gouvernants animés par le faux esprit, les noms des fêtes chrétiennes disparaissent des calendriers, et certains États s’arrogent même le droit d’inoculer dans leurs lois et dans leurs consignes le poison mortel d’un athéisme radical qui ne s’encombre d’aucune référence morale et légalise le péché à tout-va.

Pour couronner le tout, ces États, qui naguère cultivaient les plus belles plantes et les plus belles fleurs, laissent pénétrer aujourd’hui dans leurs massifs des semences de pissenlits qui peu à peu les envahissent et contribuent – certes encore indirectement mais déjà réellement ! – à éradiquer la flore chrétienne de toute la surface de la Terre…

Mes frères, l’heure est grave car le faux esprit est entré dans le monde pour y poursuivre sournoisement son implacable tâche de destruction ! Les avertissements donnés par notre Sainte Mère au cours de ses visites à cette Terre ont été négligés, et les actes les plus graves sont aujourd’hui posés au nom d’une tolérance qui n’a rien de commun avec l’authentique amour que nous a enseigné notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi les parents chrétiens ont tant de mal à éduquer leurs enfants dans des sociétés, qui vont – et cela est bien triste – à contre-courant de nos valeurs. Alors, que faire ?

Écoutons ce que nous dit saint Paul dans sa Seconde Épître à Timothée :

 « Dans les derniers jours surviendront des moments difficiles. Les hommes, en effet, seront égoïstes, cupides, vantards, orgueilleux, diffamateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, sans cœur, sans pitié, médisants, intempérants, intraitables, ennemis du bien, délateurs, effrontés, aveuglés par l’orgueil, plus amis de la volupté que de Dieu, ayant les apparences de la piété mais reniant ce qui en est la force. Ceux-là aussi, évite-les ! (…) Pour toi, tiens-toi à ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude. Tu sais de quels maîtres tu le tiens ; et c’est depuis ton plus jeune âge que tu connais les saintes Lettres. Elles sont à même de te procurer la sagesse qui conduit au salut par la foi dans le Christ Jésus. (…) Je t’adjure devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Apparition et de son Règne : proclame la parole, insiste à temps et à contretemps, réfute, menace, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d’instruire. Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l’oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité et détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables. Pour toi, sois prudent en tout, supporte l’épreuve, fais œuvre de prédicateur de l’Évangile, acquitte-toi à la perfection de ton ministère. » (2 Tm 3, 1-15 ;  4, 1-5)

Parents, donnez à vos enfants le meilleur de vous-mêmes et éduquez-les avec amour dans la foi, afin qu’ils se rendent compte de l’immense privilège qu’ils ont d’être chrétiens.

Catéchistes, nourrissez les enfants d’une saine nourriture spirituelle et ne les abreuvez pas de connaissances stériles et de jeux qui n’ont rien à voir avec la foi ! Édifiez-les par la lecture des Évangiles et des vies de saints. Sinon, ils seront exposés à de graves dangers.

Mes frères, l’heure du grand combat spirituel a sonné ! Alors, prions, prions sans cesse, faisons pénitence et accomplissons des œuvres de charité. Fuyons le mal et le mensonge, et ne nous laissons pas happer dans les rets du Démon – car il commence à nous prendre la main, puis c’est le bras, et ensuite tout notre être risque de se perdre !

Que l’Enfant de la Crèche fasse de nous des hommes nouveaux, des femmes nouvelles et des enfants nouveaux, et qu’il nous illumine de son amour inconditionnellement ! Gardons toujours courage, car c’est en ayant la soif du Ciel, la soif de Dieu, que nous deviendrons des saints. Et c’est en nous faisant, nous aussi, enfants de la Crèche, sous les yeux attendris de la Vierge Marie et de saint Joseph, son époux, que nous pourrons nous laisser aimer, guider et protéger par eux jusqu’au jour où nos yeux se fermeront à la lumière du soleil pour s’ouvrir à celle du Royaume, où nous irons rejoindre tous ceux que nous aurons aimés. Joyeux Noël, mes frères !

Amen.