Rosaire médité (Tome 2)
(inspiré au messager par son Bon Ange)
1. MYSTÈRES JOYEUX
Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit – Amen.
* Je crois en Dieu…
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… Je Vous salue, Marie… Je Vous salue, Marie…
* Gloire au Père…
PREMIER MYSTÈRE : L’ANNONCE DE L’ANGE À MARIE
Fruit du mystère : l’humilité
Lorsque nous souhaitons méditer sur l’humilité, ne cherchons point à le faire dans l’esprit des pharisiens et des docteurs de la loi, mais sachons redevenir des petits enfants et ouvrir notre cœur tout grand au Seigneur.
Quelle magnifique vertu que cette humilité dont notre Sainte Mère a été privilégiée durant toute Sa vie ! Pour la mieux comprendre, tournons-nous vers la Vierge de l’Annonciation, Celle qui sut accueillir dans Son Cœur sans tache la Parole de Dieu et la cultiver dans la discrétion et l’amour le plus pur.
Savons-nous, nous aussi, l’accueillir, cette Parole, et la faire nôtre ? Savons-nous être humbles face à nous-mêmes et ne pas toujours nous prendre pour quelqu’un de bien, ou quelqu’un d’un peu mieux que les autres physiquement, socialement, intellectuellement ? Savons-nous reconnaître nos propres faiblesses, et en particulier celles qui nous choquent si souvent chez les autres mais que nous avons tant de mal à déceler chez nous ? Savons-nous enfin avoir l’humilité d’en demander pardon à Dieu et à notre prochain ?
Par nature, l’homme est chaque jour porté à se mettre en avant, à se faire admirer, à se faire aimer ; et combien d’artifices n’hésite-t-il pas à utiliser pour parvenir à ses fins.
Dans cette société où les apparences l’emportent sur la vérité, comme il est difficile, Seigneur, de rester humbles ! Chacun y étale, en effet, ses atouts, plus ou moins mis en valeur par un savant maquillage… Mais Vous, Seigneur, qui savez débarrasser notre âme de cette couche de lustre, apprenez-nous à voir clair en nous-mêmes comme Vous voyez clair en nous, et à reconnaître notre toute petitesse.
Si nous possédons la beauté, la richesse, l’intelligence ou quelque autre vertu qui charme tant le monde, apprenez-nous non pas à les étaler à ses yeux afin de susciter l’envie ou la convoitise, mais à les porter avec humilité jusqu’au pied de Votre Croix et à les faire fructifier à l’école de Vos Commandements, afin d’aider nos frères humains à vivre saintement et à Vous mieux connaître.
N’oublions pas non plus, Seigneur, de Vous remercier pour toutes les vertus dont Vous nous avez comblés. Et si, parfois, nous avons tendance à oublier ingratement Votre bonté, ouvrez plus grand nos yeux sur les misères du monde, afin que nous apercevions combien d’hommes, de femmes et d’enfants sont plus malheureux que nous.
Alors, Seigneur, donnez-nous l’humilité ! Donnez-nous cette vertu qui a habité le Cœur de Votre Sainte Mère, cette vertu qui nous permettra de nous regarder avec lucidité et de lire tristement dans notre âme meurtrie toute la peine qu’elle Vous fait en péchant par orgueil.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
DEUXIÈME MYSTÈRE : LA VISITATION
Fruit du mystère : l’amour du prochain
Parce qu’Elle possède la vertu d’humilité, Marie est choisie par Dieu pour devenir le Réceptacle de Son Amour, cet Amour qui, toujours discret, va transparaître à chaque moment de Son auguste vie. Marie accepte de concevoir le Sauveur pour Le donner au monde, et Son âme ravie chante les louanges de Dieu dans le Magnificat.
Savons-nous, nous aussi, accueillir les dons que Dieu nous fait pour les donner au monde ? Et s’il en est ainsi, savons-nous toujours donner au nom de Dieu, sans craindre de proclamer notre foi ? Savons-nous donner, certes, une assiettée de soupe ou faire l’aumône, mais aussi nourrir les âmes qui nous entourent de la Parole de Dieu ? Osons-nous parler de Dieu ?
Savons-nous, lorsque nous donnons, donner avec discernement et prendre garde de copier le monde qui, sous une apparence de prodigalité, abandonne entre les mains des enfants et des adolescents les armes de leur propre destruction à des doses souvent mortelles ?
Il est vrai que Dieu Lui-même nous a laissés libres, mais Il a cependant envoyé Son propre Fils pour nous éduquer et nous servir de Modèle. Si donc nous voulons vivre en chrétiens authentiques, restons à l’école de Son Enseignement et sachons transmettre celui-ci à nos enfants, avec une douce fermeté. Car la fermeté n’est point exclue du véritable amour, elle en est, au contraire, une composante essentielle.
Celui qui donne à l’enfant le couteau avec lequel il va se blesser ou blesser son frère porte une lourde responsabilité… Mais il est des blessures que les parents ne savent pas toujours voir lorsqu’ils concèdent à leurs enfants trop de libertés : ce sont les blessures qui empoisonnent leur âme, celles qui marquent leur esprit d’indélébiles séquelles, et que diffusent abondamment la presse et les médias.
Puisse donc l’Esprit Saint venir à notre secours, et notre volonté de faire le bien triompher des tentations !
Savons-nous, dans cette perspective, être un exemple pour les autres ? Voilà encore une façon de les aimer : en famille, au travail, dans les loisirs.
Savons-nous ne pas toujours soutenir que nous avons raison envers et contre tous ? Notre prochain n’a-t-il pas lui aussi son mot à dire ? N’a-t-il pas lui aussi une sensibilité qui lui est propre ?
Dans les différends, Seigneur, soyez toujours notre Arbitre. Faites entendre Votre Voix au fond de notre cœur afin que nous sachions, avec honnêteté, reconnaître nos torts et demander pardon.
Aimer les autres, ce n’est pas toujours satisfaire leurs désirs, bien au contraire ! C’est apporter Dieu où que nous soyons par notre rayonnement, notre pureté, notre charité, notre prière. C’est savoir dire « oui », même par sacrifice, pour agréer au Seigneur ; mais c’est aussi savoir dire ‘non’ à l’esprit du monde qui, au nom d’une liberté et d’un amour fallacieux, cherche à entraîner de plus en plus de chrétiens dans la contestation et la remise en cause des valeurs les plus nobles.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
TROISIÈME MYSTÈRE : LA NATIVITÉ DE JÉSUS
Fruit du mystère : la pauvreté
Lorsqu’il est question de pauvreté, nous pensons à l’Enfant-Jésus couché dans une mangeoire, et aux hommes de cette terre qui sont les plus démunis…
L’état de pauvreté n’est-il pas, en effet, à mille lieues de l’esprit du monde, celui qui nous pousse, au moyen de l’argent, à satisfaire nos désirs matériels, même les plus déraisonnables ?
Mais l’homme qui, volontairement, se contente de peu et détourne son regard de la société de consommation pour le tourner vers le Seigneur ne peut craindre de faire fausse route. Car celui qui n’a d’yeux que pour les richesses de ce monde et de préoccupation que pour l’appât du gain ne peut servir deux maîtres à la fois : Dieu et l’argent (cf. Lc 16, 13).
De même, le pauvre qui ne rêve que de devenir riche de cette richesse matérielle qui si souvent détourne de Dieu ne saurait posséder le véritable esprit de pauvreté.
Être pauvre, c’est d’abord être humble : humble face à Dieu et humble face à son prochain.
Être pauvre, c’est reconnaître que tout ce que nous possédons, jusqu’à notre propre vie, ne nous appartient pas mais appartient à Dieu, et que nous avons le devoir d’en faire bon usage et de gérer les biens qui nous ont été confiés avec sagesse, respect et discernement.
Être pauvre, c’est se sentir bien ignorant des choses du Ciel, bien infirme de spiritualité, et demander l’aumône au Seigneur, Lui qui « comble de biens les affamés » (Lc 1, 53).
Être affamé de Dieu, c’est bien cela que le Seigneur attend de nous aujourd’hui. Se nourrir chaque jour de Sa Parole et de saines lectures spirituelles, se bien confesser avec sincérité et repentir, communier souvent à Son Corps et à Son Sang et s’imprégner totalement de Son Amour si pur et si grand. Se dépouiller de tout égoïsme, de tout esprit de rébellion, devenir véritablement pauvre pour L’accueillir Lui, le Seigneur, et ne plus faire qu’un avec Sa Volonté.
« Mais la foi ne peut plus se vivre comme cela ! » rétorqueront certains, « Il faut avoir les pieds sur terre ! ». Le Christ ne les a-t-Il pas eus, Lui qui a choisi de vivre la Passion pour nous sauver ? Alors n’écoutons pas ces paroles insensées : si nous choisissons de vivre de cette spiritualité-là, si nous laissons Jésus-Christ habiter totalement notre cœur, Il ne fera pas de nous des êtres fermés, en proie à un illuminisme douteux, mais Il nous donnera Son Esprit Saint pour nous aider à Le mieux servir à travers chacun de nos actes, chacune de nos paroles et chacune de nos pensées.
Il nous donnera de Son Amour pour nous aider à mieux aimer ; de Sa Miséricorde pour nous aider à mieux pardonner ; de Sa Pureté pour nous aider à mieux respecter toute créature vivante, à commencer par notre corps ; de Son Discernement pour nous ouvrir les yeux sur les pièges du Démon ; et enfin de Sa Force pour nous éloigner des tentations et nous aider à ne pas y succomber.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
QUATRIÈME MYSTÈRE : LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE
Fruit du mystère : l’obéissance et la pureté
Nous sommes-nous demandés pourquoi l’homme du monde témoignait généralement autant de mépris pour ces deux vertus que nous devons chérir : l’obéissance et la pureté ?
Regardons autour de nous : nul ne peut nier que nous traversons des temps de rébellion contre la plus élémentaire morale et que bon nombre de chrétiens, séduits par ce courant empoisonné, commencent à manquer sérieusement de discernement.
L’homme qui pactise avec le monde se trouve en effet possédé par un esprit de révolte qui masque à son entendement le véritable sens du péché comme le sens du bien. Il confond volontairement « mal » et « souffrance » d’une part, « bien » et « bien-être » d’autre part, et il bannit le mot « péché » de sa bouche. En effet, pour lui, toute faute ne peut être que vénielle aux yeux d’un Dieu qui, quoi que l’on fasse, doit tout pardonner parce qu’Il est Amour. Éloignant ainsi toute forme de culpabilité de sa conscience, qu’il entraîne de jour en jour à une plus grande élasticité au nom de cet amour permissif fallacieux et d’une tolérance plus dangereuse encore, il exige une « liberté » totale où Dieu comme l’Église n’ont plus droit qu’à des places de spectateurs passifs.
Ce n’est plus Dieu qui décide, qui guide, qui conseille, ce n’est plus Sa Volonté qui est recherchée : c’est l’homme qui pense, qui s’exprime et qui agit comme il l’entend. C’est l’homme qui dispose de son corps et jouit de ses sens comme bon lui semble, sans se référer à une quelconque morale. C’est l’homme qui se permet de mettre en doute la Parole même de Dieu, l’authenticité des Écritures, les prophéties de l’Ancien Testament, les miracles de Jésus et la Présence Réelle dans l’Eucharistie. C’est l’homme qui n’accepte plus les sages consignes du Pape et qui crie, au nom de la « liberté », sa haine de l’obéissance, son horreur du respect, son mépris de la pureté. Tel est, selon lui, le « droit » à la différence…
Que des incroyants suivent de telles tendances, cela ne nous étonne guère. Mais lorsqu’elles sont le fait de chrétiens aveuglés par le monde, nous ne pouvons que nous en attrister et écouter de nouveau ces paroles de la Seconde Épître de saint Paul à Timothée qui nous disent bien clairement où est notre devoir et où est notre Dieu :
« Dans les derniers jours surviendront de mauvais moments. Les hommes, en effet, seront égoïstes, cupides, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, sans cœur, implacables, calomniateurs, sans frein, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, gonflés d’orgueil, amis du plaisir plus qu’amis de Dieu, sous les dehors de la piété dont ils auront renié le pouvoir ; de ceux-là aussi éloigne-toi ! Pour toi, demeure dans ce que tu as appris et dont tu as acquis la certitude. Tu sais de qui tu le tiens, et que depuis l’enfance, tu connais les Saintes Lettres ; elles peuvent te donner la sagesse qui mène au salut par la foi dans le Christ Jésus (…). Je t’adjure devant Dieu et le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, et par Son Apparition et par Son Règne : prêche la parole, insiste à temps et à contretemps, convaincs, reprends, exhorte en toute patience et avec souci d’enseigner. Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la sainte Doctrine ; au gré de leurs désirs, l’oreille leur démangeant, ils s’entoureront d’une foule de maîtres, et ils détourneront leurs oreilles de la Vérité pour se retourner vers les fables. Pour toi, use en tout de circonspection, supporte la souffrance, fais œuvre d’évangéliste, remplis pleinement ton ministère. » (2 Tm 3, 1 – 4, 5)
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
CINQUIÈME MYSTÈRE : LE RECOUVREMENT DE JÉSUS AU TEMPLE
Fruit du mystère : la recherche de Dieu en toute chose
Rechercher Dieu en toute chose : comment cela est-il possible ?
Tout d’abord, il ne s’agit ni d’identifier Dieu à la nature, ni de se laisser séduire par les théories de certains mouvements qui aiment à parler de Dieu en termes de « force » ou d’ « énergie cosmique ». Il ne s’agit pas davantage de mêler Dieu à l’utilisation outrancière que certains êtres humains font de leur corps et de leur intelligence dans un but égoïste de jouissance, de domination ou de destruction.
« Ces individus, nous dit saint Pierre dans sa Seconde Épître, sont des fontaines sans eau et des nuages chassés par la tempête : les ténèbres les plus épaisses les attendent, car, proférant de grands mots vides de sens, ils promettent la liberté alors qu’eux-mêmes sont esclaves de la corruption. » (2 P 2, 17-19)
Rechercher Dieu en toute chose, c’est Le reconnaître comme Créateur et Maître de l’univers entier, et savoir déceler autour de soi les signes permanents de Sa Toute-Puissance. C’est être admiratif envers les beautés de la nature et ne pas hésiter à utiliser la journée du dimanche, qu’Il nous a donnée comme journée de trêve, pour aller Le retrouver non seulement à l’église, mais aussi hors de nos villes trépidantes dans quelque cadre accueillant et paisible.
Rechercher Dieu en toute chose, c’est encore savoir reconnaître Son Visage en chaque créature humaine, savoir déceler le cœur d’or sous la hideur, la tendresse sous la fermeté, la sagesse sous la simplicité. C’est acquérir de jour en jour un plus grand discernement qui nous permette de fuir les pièges du Tentateur sans tomber dans ceux des apparences trompeuses : c’est savoir lire la sincérité dans le regard du juste, même si son vêtement nous repousse, et la fourberie dans celui du puissant, même s’il nous séduit.
Rechercher Dieu en toute chose, c’est vivre constamment en compagnie de Jésus, prendre sa croix et Le suivre pas à pas, parfois jusqu’au Calvaire, sans un gémissement, sans un murmure… C’est, à l’exemple de Marie, offrir à Dieu, dans un « fiat » de tous les instants, notre vie entière.
Rechercher Dieu en toute chose, c’est croire tout ce qu’Il nous a révélé et qu’Il nous enseigne par Son Église parce qu’Il ne peut ni se tromper, ni nous tromper. C’est croire aux signes qu’Il nous envoie afin de vivifier notre foi ; c’est croire à l’assistance si précieuse de nos saints anges gardiens, dont le Saint-Père rappelle périodiquement l’existence bien réelle. C’est croire à la Communion des Saints, à l’intercession de ces derniers pour nous auprès de Dieu, à la puissance de la prière et au triomphe de l’Amour sur la mort.
Rechercher Dieu en toute chose, c’est enfin nous laisser guider et conduire par Marie, notre bonne Maman, jusqu’à Son Divin Fils. C’est nous confier à Marie en Lui demandant de nous garder purs et fidèles au milieu de la corruption et de la contestation tout au long de notre cheminement terrestre.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
2. MYSTÈRES DOULOUREUX
PREMIER MYSTÈRE : L’AGONIE DE NOTRE SEIGNEUR
Fruit du mystère : le regret de nos péchés
Transportons-nous, tout au long de ce Chapelet des Mystères Douloureux, auprès de Notre-Seigneur, et vivons avec Lui, dans notre cœur, Sa douloureuse Agonie. Déjà, au soir de la Pâque, alors qu’Il mangeait avec Ses Disciples, Il leur déclara :
« ‘En vérité Je vous le dis : l’un de vous va Me livrer’ et, profondément attristés, ils se mirent à Lui dire, chacun : ‘Serait-ce moi, Seigneur ?’ » (Mt 26, 20-22)
Nous qui souhaitons être de véritables disciples et témoins de Jésus, savons-nous mettre à profit l’Enseignement de notre Maître afin de ne Le point trahir ? Savons-nous nous laisser toucher au plus profond de nous-mêmes par les Paroles de sagesse qu’Il nous a léguées afin que, dans notre vie de tous les jours, elles puissent s’exprimer concrètement à travers un amour inconditionnel de Dieu et de nos frères ?
Et puisque le Seigneur aime plus que tout la perfection, savons-nous également désirer cette vertu sans toujours nous permettre des infractions que nous cherchons à justifier ? Car il est vrai que nous sommes souvent prompts à cette trahison de l’Esprit même du Christ, qui, en toute chose, n’a jamais recherché que l’amour, l’honnêteté, la vérité, la pureté, la simplicité, la transparence.
Le Seigneur connaît Ses brebis et Il souhaite que Ses brebis Le connaissent et connaissent aussi les dangers qu’elles encourent si elles s’éloignent de Lui. Or, dans notre société, l’homme happé par l’esprit du monde et aveuglé par lui ne sait plus tellement y reconnaître les traits de son Pasteur. Il Le reconnaît parfois là où Il n’est pas, et cela peut être très grave : dans un faux amour qui donne avec largesse à la fois le bon grain et l’ivraie sans aucun discernement ; dans un désir de liberté qui ne saurait souffrir aucune contrainte ni aucun effort, et qui n’est autre, en vérité, que de l’orgueil déguisé et de la désobéissance ; dans une recherche acharnée de la vérité en tant que principe philosophique qui méprise la simplicité et détruit la spontanéité de l’âme des petits.
« Vous tous, en cette nuit-ci, dit Jésus aux Apôtres, vous allez trébucher à Mon sujet. » (Mt 26, 31)
Dans cette nuit du matérialisme, demandons au Seigneur de Lumière de venir éclairer Son troupeau, et de ne pas nous laisser tomber dans les ténèbres du doute, dans les pièges de la séduction du monde, si subtils et si dangereux, dans la fascination pour les faux dieux et les idoles, les faux prophètes et les fausses théories. Restons fidèles à l’Évangile et à Celui qui s’y exprime !
« Mon âme est triste à en mourir, dit Jésus. Demeurez ici et veillez avec Moi. » (Mt 26, 38)
Et nous ? Savons-nous vraiment demeurer auprès du Seigneur qui a souffert si profondément pour notre péché ? Savons-nous tout mettre en œuvre pour nous éloigner des tentations au lieu de nous trouver des excuses pour nous y plonger ?
Savons-nous avoir assez d’humilité pour reconnaître que nous avons péché ? Le Seigneur nous a suffisamment parlé du péché, ce mot si vilain que nous aimerions tant bannir de notre vocabulaire, mais qui existera tant que le Mal existera sur la terre. Ne décevons donc pas le Seigneur et veillons et prions afin de ne pas être en butte à l’épreuve. Que notre esprit soit ardent à la recherche de Dieu, et que notre chair soit prompte à Le suivre !
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
DEUXIÈME MYSTÈRE : LA FLAGELLATION DE JÉSUS
Fruit du mystère : le pardon de nos sensualités
« Prenant la parole, le gouverneur leur dit : ‘Lequel voulez-vous que je vous libère ?’ Ils répondirent : ‘Barabbas !’ (…) Alors, il leur libéra Barabbas. Quant à Jésus, il Le fit flageller. » (Mt 17, 21-26)
Quelle trahison de la part de cette foule qui a été témoin des prodiges de Jésus ! Et pourtant, en quoi nous qui nous prétendons disciples du Christ sommes-nous différents d’elle ? Ce qui fait la richesse de l’Église, dit-on souvent, c’est son unité dans la diversité. Encore faudrait-il que cette diversité ne s’éloigne pas trop des principes fondamentaux qui en font l’unité !
En effet, lorsqu’il est question de tuer, de mentir, de voler, de convoiter le bien des autres, les chrétiens dans leur ensemble acceptent les Commandements. En revanche, lorsqu’il s’agit du domaine de la morale sexuelle, tous ne sont plus au diapason de l’Enseignement de l’Église : en ces temps où l’on ne veut plus entendre parler du péché de la chair, et où la presse, les médias, le monde médical, les psychologues et les sexologues s’accordent pour faire passer l’épanouissement normal de l’être humain par la libération du corps et de ses pulsions élémentaires, certains chrétiens se permettent de se rebeller ouvertement contre la position de l’Église, Gardienne de l’Enseignement de Jésus-Christ, l’accusant de ne point céder à leurs tristes requêtes en matière de contraception, d’avortement, de relations préconjugales, extraconjugales, ou contre-nature, et autres points au goût du jour.
En tout cela, sachons conserver la sagesse et le discernement que nous demande Notre-Seigneur. La morale et la pureté ne sont, chez le disciple de Jésus-Christ, ni une affaire de jugement personnel, ni une affaire de responsabilité de l’homme et de la femme face à un éventail de choix : elles sont toute la dignité et toute la force du vrai fils et de la vraie fille de Dieu ! Lorsque le Seigneur Lui-même a parlé de pureté, n’a-t-Il pas dit :
« Ce n’est pas tout le monde qui comprend cette parole, mais seulement ceux à qui c’est donné Que celui qui peut comprendre comprenne ! » (Mt 19, 12) ?
Outre l’obéissance que nous devons à notre Sainte Mère l’Église sur ce sujet, comprenons que les Commandements n’ont pas été donnés aux hommes pour flatter leurs passions et satisfaire leurs désirs terrestres. Au contraire, ils leur ont été donnés pour leur permettre de lutter contre le Malin et d’accéder au Royaume des Cieux. Alors, au lieu de nous révolter contre le Saint-Père en invoquant maint argument personnel, prions !
Prions afin de pouvoir comprendre ce que peut-être nous ne comprenons pas encore… Afin aussi de pouvoir comprendre que nous n’avons pas à jeter la pierre aux impudiques, aux adultères, et aux adeptes de la perversion sous toutes ses formes. Car c’est le péché qui doit nous faire horreur, et non pas ceux qui en sont les victimes. Que ceux qui s’adonnent à ces vices se souviennent de la première fois qu’ils ont trahi le Seigneur : n’ont-ils pas été envahis par la honte ? par le regret ? par le mépris de leur bassesse ? Mais ils ont continué de pécher, et l’habitude a tué en eux le discernement. Le Démon, faisant le reste, les a persuadés qu’ils avaient le droit de disposer de leur corps comme bon leur semblait, et ils sont devenus esclaves de la chair…
Cependant, rien n’est perdu car le Seigneur est toute Miséricorde envers qui le Lui demande.
Apprenons donc à aspirer à la pureté et à respecter notre corps, qui est le temple de l’Esprit Saint. Apprenons aussi à nous faire violence pour le laver de toutes ses imperfections par une Confession sincère et un désir ardent de ne plus retomber dans les mêmes travers.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
TROISIÈME MYSTÈRE : LE COURONNEMENT D’ÉPINES
Fruit du mystère : le pardon de notre orgueil
« Après Lui avoir retiré Ses vêtements, ils jetèrent sur Lui une tunique rouge, tressèrent une couronne avec des épines et la Lui posèrent sur la tête avec un roseau dans la main droite. Et, fléchissant le genou devant Lui, ils Le tournaient en dérision, disant : ‘Salut, Roi des Juifs !’ Ils Lui crachaient aussi dessus et, prenant le roseau, ils Le frappaient à la tête. » (Mt 27, 27-30)
Comme nous sommes offusqués par la méchanceté humaine, surtout lorsqu’elle est gratuite ! Comme nous sommes révoltés devant l’incompréhension de ces hommes face au Fils de Dieu en chair et en os ! Et pourtant, pourtant… ne Lui crachons-nous pas, nous aussi, au visage lorsque, nourris de Son Corps et de Son Sang, nous refusons de vivre cette pureté qu’Il a demandée à tous Ses disciples ? une pureté qui, avant de pouvoir prendre solidement racine dans le corps, doit commencer par toucher le cœur de l’homme. Car, nous dit Jésus :
« C’est du cœur que sortent les pensées mauvaises, meurtres, adultères, impudicités, vols, faux témoignages, blasphèmes. Ce sont ces choses qui souillent l’homme. » (Mt 15, 19-20)
Et Il ajoute :
« “Hypocrites, comme elle est juste la parole prophétique dite à votre sujet par Isaïe : ‘Ce peuple-là M’honore des lèvres, mais au fond du cœur il est très loin de Moi. Vain est le culte qu’ils Me rendent ; les enseignements qu’ils donnent sont des préceptes humains.’” Puis, ayant fait venir la foule, Il leur dit : “Ecoutez et comprenez !” » (Mt 15, 7-10)
C’est cette écoute et cette compréhension que Jésus nous demande. Et dans nos églises, c’est de Lui et de Son Enseignement que nous voulons entendre parler sans fausse note et sans demi-mesure ! Car s’il est vrai que le Seigneur est bon, grand, généreux et miséricordieux, il n’en reste pas moins vrai qu’Il est aussi ennemi du péché sous toutes ses formes et ennemi du Démon qui incite au péché.
Il ne veut pas voir en nous des tièdes qui respectent la Parole de Dieu seulement lorsque cela les arrange, leur convient ou les réconforte ! Il veut nous voir faire des efforts permanents, en particulier dans ce domaine de la pureté, dont personne ne veut plus parler parce que la société le méprise.
Regardons autour de nous : le cinéma, la télévision, la publicité, les affiches, le minitel (1), tout incite à la débauche et à l’assouvissement des passions. La femme y dévoile immodestement ses appâts et l’homme sa force brutale. Fermons donc nos yeux à cette hypnose collective qui ne vise qu’à corrompre les esprits !
« La lampe du corps, c’est l’œil, nous dit Jésus. Si ton œil est sain, tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est gâté, tout ton corps sera enténébré. » (Mt 6, 22)
N’ayons donc pas honte de rester purs ! N’ayons pas honte d’aspirer toujours à une plus grande pureté de cœur et de corps. Que nous soyons adolescents ou adultes, nous devons tous faire ce pas vers le Seigneur, qui a tant donné pour que nous acceptions de Le suivre.
Ne raisonnons pas en termes de droits, de droit à la liberté, de droit au plaisir, de droit à la vie ou à la mort ! Le Seigneur est le Maître, ne l’oublions pas. Supplions-Le plutôt de nous donner toujours plus de discernement, et demandons à Marie, notre Mère, Elle qui fut l’Exemple de la Pureté faite Femme, de nous aider à conserver notre vraie dignité d’êtres humains.
(1) et, aujourd’hui, Internet
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
QUATRIÈME MYSTÈRE : LE PORTEMENT DE LA CROIX
Fruit du mystère : l’acceptation de nos peines et de nos souffrances
Quelle sublime preuve d’amour de Dieu pour les hommes que ce Chemin de Croix tout parsemé d’embûches et de souffrances ! Alors, osons nous avancer sur les traces de Jésus, et essayons d’entrevoir la portée du grand Mystère de Rédemption.
Souffrir : voilà encore un bien vilain mot pour qui n’en comprend pas la valeur spirituelle ! Nul être humain n’aime à souffrir. Cependant, les détours de la vie lui réservent parfois bien des déboires : des déceptions, des contrariétés, de la peine. C’est l’échec, le départ d’un être aimé, la séparation, le deuil, la maladie…
Souvent, ces épreuves s’accompagnent d’un mouvement de révolte, de révolte contre Dieu : comment Dieu, qui est Amour, peut-Il permettre de telles injustices ? Comment peut-Il permettre de si cruelles souffrances ?
En vérité, à quoi bon se révolter ? Dieu a laissé l’homme libre, et, dans un monde de péché, la souffrance fait partie intégrante des aléas qu’il doit affronter. Alors, que faire ? Ne devons-nous pas plutôt nous tourner vers Dieu ?
Lorsque l’enfant se blesse en tombant dans la maison de ses parents, ne se précipite-t-il pas dans le giron de sa mère afin d’être consolé ? Quel est celui qui penserait à accuser sa mère d’avoir fait poser le carrelage sur lequel il s’est blessé ? ‘Ne cours pas trop vite !’ avait dit la maman, mais l’enfant avait oublié…
Reconnaissons en toute bonne foi qu’une grande partie de nos souffrances provient de nos désobéissances aux Commandements que nous a donnés notre Père du Ciel, ou des désobéissances de notre prochain. Et ces désobéissances n’ont pas toujours été commises dans notre génération : à cet égard, nous reconnaîtrons volontiers que notre enfant possède les magnifiques yeux bleus de son grand-père, mais nous aurons beaucoup de mal à accepter qu’il ait aussi hérité de l’une de ses infirmités, parce que cela nous fait souffrir et que nous le trouvons injuste.
C’est en nous tournant vers Dieu et en vivant de Ses Commandements le plus fidèlement possible que nous pouvons, dès cette terre, nous purifier de l’emprise du péché et conserver une âme saine dans un corps sain.
En offrant au Seigneur nos souffrances et nos contrariétés, non seulement nous nous évitons les tourments de la révolte, mais nous participons, en unissant notre croix à la Sienne, au grand Mystère de Rédemption auquel Marie, la Sainte Mère de Dieu, fut la première associée.
La souffrance n’est pas plus à la mode dans le monde moderne que la pureté, et nombreux sont ceux qui donneraient leur âme pour s’en libérer.
Mais qu’elle est rayonnante la souffrance de celui qui s’en remet totalement à Dieu dans la confiance, en Lui disant : « Père, que Votre Volonté soit faite et non la mienne » !
Peut-être n’est-il pas non plus donné à tous de comprendre cela. Cependant, comprenons que si Jésus avait le pouvoir de faire tant de miracles, Il avait aussi celui de ne pas souffrir ; et que s’Il a choisi délibérément de souffrir pour racheter le Péché des hommes, c’est que la souffrance acceptée et offerte à Dieu possède une valeur incommensurable. (2)
Les plus grands saints n’ont-ils point, toute leur vie, offert à Dieu des sacrifices et des mortifications pour obtenir des Grâces pour leurs frères ?.…
Sachons donc ne pas oublier cela et garder confiance, même dans la plus cruelle des épreuves. Dieu est là, qui nous tend la main : ne la Lui refusons pas et précipitons-nous entre Ses bras où Il saura nous consoler !
(2) Cela ne veut pas dire que nous ne devions pas tout mettre en œuvre pour nous soigner lorsque nous souffrons. Jésus a passé son temps à guérir les malades pendant sa vie publique.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
CINQUIÈME MYSTÈRE : LE CRUCIFIEMENT DE JÉSUS
Fruit du mystère : un plus grand amour de Dieu et des âmes
« Vraiment, Il était le Fils de Dieu. » (Mt 27, 54)
Telles furent les paroles du centurion et de ceux qui avec lui gardaient Jésus à la Croix. Marie, Sa Mère, était là, souffrant en Son Cœur transpercé. L’Amour n’était pas aimé ! Il avait déchaîné contre Lui la haine et la violence et malgré tout, Il murmurait :
« Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34)
Peut-on dire que l’Amour soit mieux aimé dans notre monde ? Hélas, il semble qu’il n’y ait pas grande différence. Chaque jour, nous crucifions tous de nouveau le Seigneur par nos faiblesses, nos manquements, nos bassesses, et en faisant fi du respect que Dieu a voulu que nous ayons envers Lui et envers nous-mêmes. Guerres, persécutions, attentats, crimes, vols, perversion et corruption sous toutes ses formes, famine, voilà où nous en sommes ! Bien sûr, chacun s’empresse, chrétien ou non, d’apporter sa contribution matérielle à différents organismes chargés de soulager la souffrance ; cela fait partie de notre devoir, et notre spontanéité de cœur ne saurait laisser le Seigneur indifférent. Cependant, aimer Dieu ne consiste pas seulement à faire la charité ou à tenter de réparer les dégâts causés par le péché : aimer Dieu, c’est aspirer en tout à la perfection et convertir nos frères à ce même idéal !
« Si vous aimez le Bon Dieu, disait le saint Curé d’Ars dans l’un de ses sermons sur l’amour, vous garderez Ses Commandements, vous penserez souvent à Lui, vous ferez tout pour Lui plaire, vous désirerez grandement Le voir aimé de toutes Ses créatures, vous aurez un grand plaisir à parler et à entendre parler de Lui, vous serez heureux de souffrir pour Lui. Si vous aimez Dieu, vous désirerez de Le voir et de Le posséder. »
N’y a-t-il pas souvent erreur sur la façon dont nous croyons aimer Dieu, si tels sont les signes du véritable amour ? Si nous aimons Dieu, comment pouvons-nous désobéir si souvent à Ses Commandements et oser même les contester ? Comment pouvons-nous répugner à assister à la Sainte Messe, où nous Le retrouvons dans l’Eucharistie ? Comment pouvons-nous retarder nos Confessions qui devraient être des plus fréquentes, et nous permettre de n’avouer certains péchés qu’à demi-mot de crainte d’être jugés par le prêtre alors que c’est à Dieu en personne que nous les confions ? Comment pouvons-nous recevoir le Seigneur dans un cœur sali par le péché ? Comment pouvons-nous hésiter à parler de Dieu en famille, avec nos amis ou au travail, de peur de paraître ridicules, et nous satisfaire de conversations futiles ? Comment pouvons-nous avoir honte de proclamer haut et fort notre foi en Jésus-Christ Ressuscité et, de là, notre fidélité au Pape et à l’Enseignement de la Sainte Église ? Une foi qui ne ferait que vanter les actions charitables sans même parler de Dieu qui les inspire ne saurait suffire à combler les âmes.
Ne devons-nous pas, en effet, nous occuper aussi de notre âme et de celle de nos frères ? parler du Seigneur et de Sa Sainte Mère, et convertir les cœurs ? parler du Ciel et de la Vie Éternelle, qui est notre trésor ? Comme il devrait nous être doux de nous entretenir sur ce que nous avons de plus cher et, par là même, d’entraîner à la suite de Jésus bon nombre d’âmes vers le Ciel ! Donner une assiettée de soupe, cela comble le ventre, certes, mais donner aussi la Parole de Dieu, cela ouvre les portes de l’Éternité. N’avons-nous pas tendance à l’oublier bien souvent ? Alors, afin de nous y mieux préparer, lisons et relisons inlassablement l’Évangile et restons fidèles à la prière, nourriture préférée de notre âme. Recevons souvent le Seigneur dans un cœur purifié, et sachons donner l’exemple en implorant le secours de Marie, l’Immaculée, afin qu’Elle nous guide toujours vers Son Fils. Voilà qui s’appelle vraiment aimer Dieu et les âmes !
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
3. MYSTÈRES GLORIEUX
PREMIER MYSTÈRE : LA RÉSURRECTION DE NOTRE SEIGNEUR
Fruit du mystère : croire en l’amour de Dieu
Méditons ce Chapelet des Mystères Glorieux dans la joie et l’émerveillement. Comment, en effet, ne point rendre grâce à notre Père du Ciel de nous avoir envoyé Son Fils pour nous délivrer du péché, et de L’avoir ressuscité des morts pour que nous croyions à la Vie ! Mais notre joie ne saurait s’exprimer d’une manière désordonnée ou trop expansive : elle préfère rayonner discrètement du respect que nous portons à Dieu.
Transportons-nous donc au jour de la Résurrection :
« Il y eut soudain un fort tremblement de terre et un ange du Seigneur, descendu du Ciel … (apparut). » (Mt 28, 2)
Dans leur effroi, les gardes devinrent comme morts. Mais nous qui sommes les amis du Seigneur, croyons !
Levons nos visages extasiés vers l’ange de Dieu et écoutons avec Marie, la Magdaléenne, et l’autre Marie, qui s’étaient rendues au tombeau, ces paroles de Vie :
« Jésus, le Crucifié, n’est pas ici : Il est ressuscité comme Il l’avait dit. » (Mt 28, 5-6)
Comme les saintes femmes, partons, en toute hâte, annoncer la Bonne Nouvelle, et ouvrons notre cœur au Seigneur, qui se présente devant nous et nous dit :
« Ne craignez pas ! » (Mt 28, 10)
Prenons exemple sur ces personnages de l’Évangile, ceux qui ont côtoyé Jésus et qui ont su L’aimer, et voyons avec quelle révérence ils ont manifesté leur joie : les femmes « s’approchèrent, Lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant Lui » (Mt 28, 9). Les onze Disciples, en Le voyant, « se prosternèrent » à leur tour (Mt 28, 17). Et Thomas, l’incrédule, Lui dit, émerveillé : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20, 28).
Ne cédons pas à l’exaltation ni au délire face au Seigneur, mais sachons maîtriser notre joie. N’hésitons pas à nous mettre à genoux dans nos églises et à nous incliner devant Jésus-Hostie. Regardons les Apôtres ! Notre devoir est-il de suivre le monde ou bien de plaire à Notre-Seigneur ?
Ne doutons pas au sujet de la Résurrection, mais écoutons Jésus :
« Pourquoi ce trouble et pourquoi ces hésitations qui vous viennent à l’esprit ? Voyez Mes mains et Mes pieds : c’est Moi, en personne. » (Lc 24, 38-39)
Demandons-Lui de nous ouvrir l’intelligence comme Il le fit pour Ses Apôtres, afin que nous aussi puissions comprendre les Écritures, non pas à la manière des scribes et des pharisiens, qui les dissèquent et les dépouillent de toute leur richesse, mais à la manière des tout-petits, qui savent encore s’émerveiller et rester obéissants et recueillis. Qu’à travers la Résurrection, nous sachions reconnaître vraiment le Christ dans l’Eucharistie, et ne pas recevoir la Sainte Hostie comme un vulgaire morceau de pain partagé dans un repas mais comme la Chair et le Sang de Notre-Seigneur. Ce n’est pas parce que nos yeux terrestres ne peuvent voir cette Chair et ce Sang qu’Ils en sont moins présents.
« Ah ! s’écrie le saint Curé d’Ars, si nous étions bien pénétrés de la Présence de Notre-Seigneur, qui est là, sur nos autels, avec quel respect nous serions en cette Sainte Présence ! » (Petit Mémoire sur M. Vianney par Catherine Lassagne)
N’oublions donc pas de purifier régulièrement notre âme par la Confession avant que d’aller recevoir notre Trésor, et faisons de nos Communions non pas un simple rite, mais une véritable rencontre avec le Seigneur au fond de notre cœur. Ne nous laissons pas distraire, mais dialoguons intimement avec Celui qui nous aime et nous dit :
«…observez tous les Commandements que Je vous ai donnés. Et maintenant, Moi, Je serai avec vous toujours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 20)
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
DEUXIÈME MYSTÈRE : L’ASCENSION DE NOTRE SEIGNEUR
Fruit du mystère : un grand désir du Ciel
Après être apparu à Ses Apôtres au cours de quarante jours et les avoir entretenus du Royaume de Dieu, Jésus « fut enlevé dans les airs sous leurs yeux et une nuée Le déroba à leur vue » (Ac 1, 1). Et eux, après s’être prosternés devant Lui, s’en retournèrent à Jérusalem en grande joie (cf. Lc 24, 52).
« Allez dans le monde entier, avait dit Jésus, et proclamez l’Évangile à toute la création. » (Mc 16, 15)
Comment pourrions-nous rester insensibles lorsque nous entendons parler du Ciel – que ce soit à travers l’Évangile, les vies de saints, les écrits mystiques ou les appels pressants que notre bonne Mère, la Bienheureuse Vierge Marie, adresse ponctuellement à notre pauvre monde ? Comment pourrions-nous ne pas aimer, nous aussi, parler de Dieu et du Ciel et témoigner de Notre-Seigneur en prêchant Son Bon Message ?
Alors qu’aujourd’hui, de plus en plus d’appels sont lancés en faveur de la paix entre les peuples, de la fraternité, de l’ouverture et de l’échange, mais que tous ces appels restent à un niveau uniquement terrestre, lançons, nous aussi, un appel : un appel à la foi, à la connaissance de Dieu, au respect pour les choses sacrées, à l’obéissance aux Commandements, à la Confession, à l’Eucharistie, à la prière, à la sainteté ! Car, s’il faut lutter pour l’harmonie entre les hommes, combien il faut aussi lutter pour le salut de leur âme et pour leur conversion !
Marcher à la suite de Jésus vers la sainteté comporte, il est vrai, bien des sacrifices et des renoncements, mais notre persévérance ne saurait être vaine. En effet, plus nous nous débarrassons des imperfections qui alourdissent notre nacelle humaine, plus nous devenons des témoins de Jésus-Christ, et plus notre âme, au jour où nous quitterons cette terre, s’élèvera vers Dieu avec vélocité. Alors, nous dit le saint Curé d’Ars :
« Nous serons noyés, perdus dans cet océan de l’Amour divin, anéantis, confondus en cette charité du Cœur de Jésus ! Aussi la charité est-elle un avant-goût du Ciel. » (Abbé Monnin, Le Curé d’Ars)
Et, en ce monde où chacun convoite la puissance, la connaissance, la fortune, le Seigneur nous dit :
« Ne vous amassez point de trésors sur la terre où la mite et le ver consument, où les voleurs perforent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le Ciel Car où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 19-21)
Confions donc notre cœur au Seigneur et aimons Dieu en esprit et en vérité, en nous laissant toucher par Sa Parole au plus profond de nous-mêmes.
Ne recherchons point les discussions trop savantes sur la foi qui n’ont d’autre but que de démolir sournoisement notre émerveillement pour les choses du Ciel !
Faisons fi des moqueries et des sourires ironiques de ceux qui trouvent notre foi trop simpliste, trop sentimentaliste ou trop illuminée. La leur est sans doute trop compliquée, trop sèche et trop horizontaliste pour pouvoir nous combler. Mais le Seigneur, Lui, qu’attend-Il de nous ?
« En vérité, Je vous le dis, affirme-t-Il, si vous ne retournez pas à l’état des enfants, vous ne pourrez entrer dans le Royaume des Cieux. » (Mt 18, 3)
Sachons donc conserver un cœur d’enfant pour L’aimer comme il Lui plaît qu’on L’aime !
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
TROISIÈME MYSTÈRE : LA PENTECÔTE
Fruit du mystère : la descente du Saint-Esprit dans nos âmes
Au jour de la Pentecôte, les Apôtres se trouvaient réunis au complet.
« Subitement vint du Ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent et ils virent apparaître des langues séparées, pareilles à du feu, qui se posèrent sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint. » (Ac 2, 1-4)
Les prodiges qu’ont accomplis les Apôtres sous l’action de l’Esprit de Dieu ne sont pas des contes pour enfants ! Ce sont des faits authentiques qui témoignent de l’action de notre Père du Ciel. Si nos âmes aujourd’hui sont asséchées, relisons cet épisode et méditons sur le Sacrement de Confirmation.
Lorsque nous recevons ce Sacrement, nous sommes souvent déçus de ne point sentir en nous de changement extraordinaire. En fait, le Sacrement de Confirmation est pareil à l’installation d’une prise de courant dans notre demeure. (3) Si nous ne branchons jamais rien à cette prise d’où puisse jaillir la lumière, notre demeure restera toujours dans l’obscurité et nous n’en retirerons aucun bienfait ! De même, si après avoir reçu l’Esprit Saint nous ne faisons aucun effort pour nous « brancher » à Son écoute, nous ne retirerons jamais aucun bénéfice de ce Sacrement ! De là nos déceptions… Ne rechignons donc pas devant les moyens qui peuvent nous permettre une connaissance plus intime de l’Esprit-Inspirateur.
Se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint, c’est d’abord Lui ouvrir son cœur tout entier à tout instant de la journée, et se laisser totalement guider par Sa douce tutelle. C’est écouter sagement Sa Voix discrète et amoureuse nous inciter au bien et nous détourner de la tentation, alors même que le Démon essaye de nous entraîner dans quelque piège empoisonné. Se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint, c’est détourner son regard de la corruption du monde tout en ayant conscience de son existence, et prier inlassablement pour ses pauvres et si souvent innocentes victimes. Rester à l’écoute de l’Esprit Saint, c’est ne pas se laisser séduire par toutes les belles paroles de ces prétendus « sages » qui ne cherchent qu’à nous détourner de notre foi et à détruire notre Trésor : Jésus-Christ vrai Dieu et vrai Homme. N’écoutons pas ceux qui interprètent la Bible à leur façon et la dépouillent de toutes ses merveilles !
« Aucune prophétie de l’Écriture n’est objet d’interprétation privée » (2 P 1, 20), dit l’Apôtre Pierre dans sa Seconde Épître. Et il poursuit :
« II y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui susciteront des divisions ruineuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront vite la ruine sur eux. Et beaucoup les suivront dans leurs dérèglements, faisant ainsi calomnier les voies de la vérité. Et, par cupidité, ils vous exploiteront avec des paroles artificieuses. » (2 P 2, 1-3).
Mais la corruption n’est pas le seul danger pour nos âmes : l’orgueil, l’amour-propre, le mépris, la fausse sagesse – qui ne croit qu’en la grandeur de l’homme et qui refuse Dieu -, le sectarisme, qui endoctrine et empêche d’aimer, la désobéissance au Chef de l’Église au sein même de la communauté chrétienne, voilà autant de faiblesses de notre société dont il convient de se méfier…
Prions donc l’Esprit Saint avec ferveur et demandons-Lui ce discernement qui nous est si nécessaire pour distinguer, dans le doute, dans la brume, dans le noir, la Lumière de Dieu et Sa Vérité tranchante mais pourtant si généreuse : celle qui sépare le bien du mal et les brebis des loups. Mais souvenons-nous, dans notre quête, que c’est notre croix que le Seigneur nous demande de porter avec foi, résignation et amour si nous voulons parvenir jusqu’à Lui. Sachons donc nous méfier des pièges de la facilité et de l’exaltation. Les plus grandes joies ne sont-elles pas souvent le fruit des plus valeureux efforts ?
(3) V. Tome 1, Message de Pentecôte 1984 (I)
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
QUATRIÈME MYSTÈRE : L’ASSOMPTION DE MARIE
Fruit du mystère : la Grâce d’une bonne mort
Après la Résurrection et l’Ascension du Fils Glorieux auprès du Père, après l’envoi de l’Esprit Saint à l’Église naissante, n’est-il pas juste d’honorer aussi, dans ces saints Mystères, la Mère du Verbe de Dieu ?
Marie, Épouse de l’Esprit Saint ; Marie, Tabernacle vivant du Fils de Dieu fait Homme ; Marie, Lys admirable de pureté ; Marie, Mère parfaite, Mère aimante, Mère déchirée par les atrocités de la Croix ; Marie, Mère radieuse au jour de la Résurrection, qui Lui redonne le Fils qu’Elle semblait avoir perdu ; Marie, Mère du Dieu Vivant ; Marie, Mère de Jean et Mère de tous les hommes, comme il a fallu que Dieu Vous aimât pour ne point Vous laisser connaître les affres de la mort charnelle et Vous enlever corps et âme auprès de Lui, à l’heure où Vos yeux se fermaient aux lumières de ce bas monde !
Ô Vous qui avez été conçue sans péché et qui avez formé de Votre chair et nourri de Votre sein le Fils du Très-Haut, comment Dieu aurait-Il pu Vous laisser partager notre sort de pauvres pécheurs ?
Si nous voulons, à notre tour, être accueillis par Dieu en Son Éternelle Demeure, sachons suivre l’exemple de Marie tout au long de notre vie : l’exemple de l’humilité, de l’obéissance, de la pureté, du courage, de l’acceptation, du respect de Dieu et des choses sacrées.
Sachons Lui ressembler par notre effacement, par notre douceur, par notre délicatesse, par notre avidité à servir Dieu et nos frères, par notre renoncement au péché et aux puissances des Ténèbres.
Sachons Lui ressembler par notre amour pour Son Divin Fils Jésus-Christ et la confiance que nous Lui portons, une confiance sans limites, dans les épreuves comme dans les joies.
Sachons Lui ressembler enfin par un « fiat » perpétuel à la Volonté de Dieu et à l’accueil de Sa Grâce.
Cherchons toujours à élever nos âmes vers une plus grande perfection en réformant en nous tous nos défauts, et invitons la Lumière implacable de Dieu à venir purifier toutes les zones d’ombre, tous les coins poussiéreux de nos êtres fragiles, et à raffermir notre volonté à faire le bien, notre désir de lutter contre l’imperfection sous toutes ses formes et notre soif de mieux connaître ce que le Seigneur attend de nous. Car, le plus souvent, ne Le servons-nous pas d’une manière trop égoïste, sans Lui demander comment il Lui plaît à Lui que nous Le servions ?…
Servir Dieu ne signifie pas ne se préoccuper que de Dieu dans une relation personnelle et limitée, mais chérir et aimer à travers Lui la création tout entière puisqu’elle est Son œuvre, et chérir toutes les créatures, à commencer par celles qu’Il affectionne tout particulièrement : la Très Sainte Vierge Marie, les anges du Ciel, qui, nous ne devons pas l’oublier, sont aussi nos amis, et tous les saints et saintes de Dieu qui prient pour nous dans le Ciel et nous aiment.
Une relation d’amour authentique avec Dieu ne saurait en effet se satisfaire d’un échange limité. Aimer un ami, n’est-ce pas apprendre à aimer ce qu’il aime ? N’est-ce pas aussi souhaiter le mieux connaître à travers ceux qui l’ont connu et aimé avant nous ? à travers ceux qui ont même donné leur vie pour lui ?
Alors aimer Dieu, c’est nécessairement aimer avec Lui Celle qui L’a chéri plus que tout, Sa bienheureuse Maman, et apprendre à Le mieux connaître à travers Elle. C’est La laisser nous enseigner à aimer Son Fils comme Il aime à être aimé et à mieux connaître Ses Volontés. C’est enfin demander à ce Fils la Grâce, à l’heure de notre mort, de laisser Marie, notre tendre Mère, venir à notre rencontre pour nous conduire à Lui.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
CINQUIÈME MYSTÈRE : LE COURONNEMENT DE MARIE AU CIEL
Fruit du mystère : une grande dévotion à Marie
Puisqu’il plaît tant à Dieu que nous aimions aussi Sa Mère, tournons notre cœur vers Marie, qui règne à présent sur toute la Cour Céleste.
Chérissons-La et implorons-La de se faire notre Avocate auprès de Son Fils, et de nous aider à progresser sur le chemin de la sanctification avec courage et confiance, dans un amour et un respect toujours plus grands pour Dieu et pour nos frères.
Cette démarche envers notre Mère du Ciel ne doit pourtant point sombrer dans les pièges de la fausse dévotion.
Dans son Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, saint Louis-Marie Grignion de Montfort dénonce les faux dévots.
– Dévots critiques, savants orgueilleux et esprits forts et suffisants qui tournent en ridicule les pratiques de dévotion que rendent les gens simples à notre bonne Mère, les accusant d’idolâtrie, comme s’ils adoraient le bois ou la pierre.
– Dévots scrupuleux, qui craignent de déshonorer le Fils en honorant la Mère, d’abaisser l’Un en élevant l’Autre, comme si ceux qui prient la Sainte Vierge ne priaient pas Jésus-Christ à travers Elle.
– Dévots extérieurs, qui diront nombre de chapelets en toute hâte, entendront plusieurs Messes sans attention, et participeront à moult activités religieuses sans pour autant réformer leur vie et imiter les vertus de cette Vierge sainte.
– Dévots présomptueux, qui se croient protégés de la Sainte Vierge parce qu’ils disent leur chapelet de temps en temps ou portent le scapulaire, mais ne font aucun effort pour réformer radicalement leur vie livrée à l’orgueil, à l’avarice, à la paresse, à l’impureté, à la colère, à l’ivrognerie, à la médisance, à l’injustice. Et s’ils jeûnent parfois pour rester sûrs de n’être point abandonnés, ils feraient mieux de se priver de leurs occasions si fréquentes de pécher : de leurs mauvaises lectures, de leurs mauvais spectacles, des sujets de querelles, de leur fréquentation des bars et des salles de jeux, de leurs plaisirs mondains et superficiels.
« Rien n’est si abominable dans le christianisme, dit saint Louis-Marie Grignion de Montfort, que cette présomption diabolique, car peut-on dire avec vérité qu’on aime et qu’on honore la Sainte Vierge lorsque par ses péchés on pique, on perce, on crucifie et on outrage impitoyablement Jésus-Christ, Son Fils (…)? Abuser ainsi de la dévotion à la Très Sainte Vierge (…), c’est commettre un horrible sacrilège qui, après le sacrilège de l’indigne Communion, est le plus grand et le moins pardonnable. »
– Dévots inconstants, qui ne sont dévots à la Sainte Vierge que par intervalles et par boutades.
– Dévots hypocrites, qui couvrent leurs péchés et leurs mauvaises habitudes sous le manteau de la Vierge fidèle, afin de passer aux yeux des hommes pour ce qu’ils ne sont pas.
– Dévots intéressés, enfin, qui ne recourent à la Sainte Vierge que pour gagner quelque procès, pour éviter quelque péril, pour guérir d’une maladie ou pour quelque autre besoin de cette sorte, sans quoi ils L’oublieraient…
Les uns et les autres, nous dit le saint, sont de faux dévots qui ne sont point de mise devant Dieu ni Sa Sainte Mère.
Ne soyons donc pas de ceux-là et n’imitons point ces pharisiens enlisés dans leurs principes et leurs dévotions extérieures ! Ne nous montrons pas tantôt des exaltés, tantôt des tièdes, mais restons fidèles dans notre amour pour Dieu et pour Sa Sainte Mère. Que notre dévotion parte du cœur : qu’elle soit sincère, tendre, sainte, constante et désintéressée. Alors, notre bonne Mère, voyant notre amour pour Elle, ne pourra que nous accorder ce dont nous avons besoin.
* Notre Père…
* Je Vous salue, Marie… (10)
* Gloire au Père…
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit – Amen.