Message du 25 décembre 1990





MESSAGE DE NOËL

Mes chers enfants,

C’est à vous tous, membres de Mon Église et membres de Mon Corps que Je M’adresse aujourd’hui à l’occasion de ce Noël. Et Je voudrais vous dire combien Je souhaiterais que cette Fête soit pour vous une véritable conversion dans le fond de vos cœurs.

Je M’adresse en particulier à ceux qui, prétextant toujours mille occupations pour manquer la Messe dominicale, y sont pourtant ce soir par tradition plus que par amour véritable.

Ce M’est une occasion de leur dire une nouvelle fois l’Amour que Moi, J’éprouve à leur endroit. Et cet Amour de perfection, fruit de la Volonté du Père qui M’a envoyé sur la terre, n’a pas la tiédeur de celui des hommes.

II s’est d’abord exprimé par l’exemple, celui de Ma vie, pour vous prouver qu’en étant homme, puisque Je l’ai été à part entière, il est possible de vivre de cette perfection qui élève l’âme vers le Père tout en restant fidèle aux petits détails de la vie de tous les jours, et extrêmement attentif à aimer son prochain et à le servir avec douceur, délicatesse et abnégation. Pour vous prouver qu’en étant homme, il est possible d’être intelligent et instruit et de mettre cette intelligence à la fois au service de Dieu et au service des hommes, la conscience du bien et du mal restant l’arbitre de toutes les actions humaines. Pour vous prouver qu’en étant homme, il est possible de rester pur et chaste, dans le célibat comme dans le mariage, qui ne saurait être la légalisation de toutes les licences ni la satisfaction de toutes les pulsions. Pour vous prouver enfin qu’en étant homme, il est possible d’aimer d’un amour pur et vrai jusqu’à donner sa vie pour ceux que l’on aime.

Et si vous Me dites : « Seigneur, nous donnerions notre vie pour ceux que nous aimons », Je vous répondrai : comment pouvez-vous affirmer cela alors que vous vous montrez envers eux encore si impatients, si intolérants, si virulents, si agressifs, si injustes, si indifférents, si peu serviables, si peu fidèles, si peu charitables ? Je vous répondrai : et Moi, M’aimez-vous ? Pourquoi donc vous évertuez-vous, alors que Je vous ai enseigné comment il Me plaisait que vous viviez, à faire tout le contraire ?

Je vous ai enseigné comment aimer le Père et comment Le prier et vous ne le faites pas, ou bien mal. Vous bredouillez de temps à autre un « Notre Père… » à la va-vite sans peser le sens de vos paroles. Vous dites : « Que Votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » mais, dès que la Volonté du Père ne semble pas aller dans le sens de la vôtre, vous vous révoltez et vous rejetez Dieu ; vous allez même jusqu’à dire que si Dieu existait, Il ne vous éprouverait point de la sorte !

Mes pauvres enfants, si vous saviez pourtant combien le Père est bon envers vous, et comme Il attend de vous que vous vous tourniez vers Lui avec plus d’attention, plus de volonté, plus d’amour. Cependant, pris par le train-train quotidien, le travail, la famille, la télévision, les loisirs, vous ne pensez plus que vous avez en vous une âme qui étouffe. La nourriture de l’âme, c’est la pensée de Dieu, la prière, la conversation intérieure avec votre Seigneur. Combien de temps consacrez-vous chaque jour à votre Père du Ciel, Lui qui vous a donné la vie, Lui qui vous aime plus que n’importe qui puisqu’Il est votre Père ? La nourriture de l’âme, c’est aussi la Sainte Communion. Combien parmi vous y pensent encore ? Lorsque vous regardez la Messe à la télévision – ce qui vous permet bien souvent de vaquer en même temps à d’autres occupations -, vous êtes comme des enfants qui regarderaient machinalement la photo de leurs parents chaque dimanche matin sans jamais retourner les voir pour les embrasser et parler avec eux. Pendant la Messe, Mes chers enfants, il y a la Rencontre avec Moi dans la Communion, et ce n’est pas un simple rite : c’est une véritable conversation, un coeur-à-Coeur avec votre Seigneur. C’est aussi la plus merveilleuse des nourritures lorsque l’âme La reçoit dans un cœur purifié de son égoïsme, de ses imperfections, de ses manquements ; lorsque l’âme La reçoit dans un cœur confessé, humble et repentant, un cœur prêt à tenter l’impossible pour ne plus retomber dans les mêmes faiblesses. Car, pour que vos confessions soient honnêtes, il est indispensable qu’elles s’accompagnent du profond désir de faire des efforts pour devenir plus parfaits et pour vivre davantage chaque instant dans la compagnie de Dieu, qui vous aime.

Mes enfants, dans un monde où les tentations deviennent de plus en plus pressantes, où la publicité vous pousse à l’envie et à la consommation égoïste plus qu’au partage, à la distraction et au péché plus qu’à la prière et à la fidélité aux Commandements ; dans un monde où chacun ne vit plus que pour soi, avec sa conscience pour soi, croyez-vous que J’approuve cette hypocrisie qui consiste à se créer sa petite religion à soi avec Confession intérieure sans passer par le prêtre, et sa petite morale personnelle qui refuse catégoriquement les recommandations du Saint-Père, en particulier en matière de morale sexuelle ? Ah ! Mes chers enfants, combien s’éloignent de l’Enseignement de Mon Église parce qu’il ne correspond plus à leur propre façon de penser ! Pourtant, il n’en reste pas moins Vérité et Source de salut.

Que votre conscience soit toujours claire et nette, fidèle à cet Enseignement. Qu’elle conserve un discernement de tous les instants et ne se laisse pas influencer par tous les faux dieux qu’a fait naître le monde moderne : ceux de l’argent, de la technologie, des arts, du pouvoir, des jouissances, de l’orgueil et de l’égoïsme, de l’intellectualisme et des théories spirituelles douteuses, qui représentent aujourd’hui pour la foi un grand danger tant elles sont séduisantes.

En cette nuit de Noël, qu’attend de vous votre Sauveur, Celui qui vous est né pour racheter le Péché ? Il est là, couché dans une crèche, qui vous dit : Je vous aime !, qui vous supplie : aimez-Moi et soyez de bons chrétiens et non des hypocrites comme les pharisiens des Écritures. Soyez sincères, d’une sincérité éclairée qui ne demande pas à Dieu de vous offrir le feu avec lequel vous allez vous brûler ou le poison qui va vous perdre, mais, au contraire, les conseils, les commandements, les impératifs qui vont vous permettre, dans un cœur humble et attentif à la Parole, de faire germer la graine de perfection qui passe par le Fils, Jésus-Christ, pour atteindre le Père.

Mes enfants, ne recherchez pas la facilité dans la vie mais la perfection en tout : dans votre famille, dans votre métier, dans vos loisirs, à la Messe, pensez, parlez, agissez sous l’action de l’Esprit Saint, et laissez-vous guider, abandonnez-vous à Ses sages conseils, à Ses saintes inspirations. Un Sauveur vous est né en cette nuit si douce, mais n’oubliez pas, cependant, que pour être sauvé, il convient d’abord de crier au secours.

Criez donc au secours vers l’Enfant de la Crèche, au secours pour vos imperfections, au secours pour votre indifférence, et changez de cœur, changez de vie. Ne faites pas de Dieu Celui que l’on appelle seulement dans les difficultés, mais faites de Lui votre compagnon de tous les instants. Repentez-vous, Mes enfants, confessez-vous souvent : videz votre âme de ses troubles, de ses tracasseries, de toutes ses insultes faites à Mon Amour. Je suis Amour et Perfection. Comment une âme qui n’aspire à l’amour et à la perfection pourrait-elle communier avec Moi ? Mes enfants, vous êtes aimés : réjouissez-vous ! Et n’oubliez pas que si bas que vous tombiez dans le péché et dans l’horreur, si étouffée que soit votre âme par l’indifférence spirituelle, il suffit d’un seul élan, d’un seul désir, d’un seul souffle vers Moi et d’une seule confession sincère auprès d’un prêtre pour que tout soit effacé par Ma Miséricorde, et que votre âme, délivrée, se jette entre les bras du Père.

Mes chers enfants, réfléchissez, approfondissez ces paroles et que votre démarche de ce jour se charge d’un peu plus d’amour, d’un peu plus d’affection, d’un peu plus de sincérité, et de quelques bonnes résolutions que vous vous efforcerez de tenir dans votre vie de tous les jours. Je souhaite qu’à la suite de la Messe de ce Noël, vous vous sentiez un peu différents, un peu plus prêts à aspirer à cette sainteté sans laquelle vous ne pourrez vraiment Me connaître ni comprendre les saintes Volontés que le Père vous demande de suivre dans Ses Commandements.

Joyeux et saint Noël à vous tous, Mes enfants. Je vous bénis.

 Jésus