Message du 27 décembre 1987





Bien chers frères,

D’aucuns prétendent que les messages que nous vous communiquons ne s’adressent pas au commun des mortels et que, visant la sainteté, ils décourageront parfois plutôt qu’ils ne réconforteront. Ceux qui, après les avoir lus, persistent dans cette opinion n’ont pas compris ce qu’est réellement la sainteté, car, s’ils y aspiraient pour eux-mêmes, ils y aspireraient pour les autres également. Comment un chrétien pourrait-il, en effet, découvrir un trésor et ne pas immédiatement désirer le partager avec tous ses frères ? Ce trésor, c’est le Christ et Son Message : l’Évangile.

Les textes que nous vous donnons à travers notre messager sont totalement imprégnés de l’Enseignement de notre Maître, et ne sont en rien différents de cet Enseignement. Ils en sont le prolongement, l’application dans la vie des hommes de ce siècle. Ils sont le Souffle de l’Esprit Saint rappelant discrètement au troupeau la Parole du Pasteur.

Chers frères, Jésus-Christ vous l’a affirmé : « L’Esprit Saint que le Père enverra en Mon Nom vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que Je vous ai dit. » (Jn 14, 26). Comment croyez-vous que cela se passe, amis ? Il n’est nul besoin de manifestations extraordinaires pour permettre à l’Esprit Saint d’enseigner un cœur ! Il suffit de simplicité, d’humilité et d’obéissance, d’amour et de pureté pour que l’Esprit trouve en l’humain un terrain de prédilection. Ne soyez pas étonnés que ces interventions soient le privilège de quelques élus du Ciel, car aujourd’hui les hommes ne comprennent plus très bien le véritable sens de la sainteté…

Si nous vous disions, chers frères : « Demain, nous vous donnerons la combinaison gagnante du prochain tiercé », combien se précipiteraient pour se procurer le message ! Si nous renouvelions chaque semaine notre prophétie, combien souscriraient des abonnements pour pouvoir s’enrichir toujours davantage ! Pauvres amis, vous ne savez pas comprendre l’essentiel. L’Évangile est le plus riche des trésors et vous ne l’ouvrez presque jamais ! Ces messages vous rappellent à vos devoirs de chrétiens afin que vous accédiez un jour au Royaume de Toutes les Richesses, et ils ne vous intéressent pas ! Quel est donc votre Dieu ? Quelle est donc votre foi ?

Lorsqu’il s’agit d’argent, jamais vous n’hésitez à vous précipiter, à faire des démarches, à jouer ! Que ne feriez-vous pas, en effet, pour gagner davantage sur le plan matériel… Si donc ces messages vous communiquaient une manière sûre de vous enrichir, combien alors vous les conseilleriez aux plus pauvres et aux plus démunis, à ce même commun des mortels dont vous prétendez qu’il est si loin de cet enseignement ! Mais cet enseignement est celui de l’Esprit Saint, donné pour tous les hommes. Comment donc osez-vous dire que tous ne peuvent le suivre ? Lorsque Jésus parlait en paraboles, les scribes et les pharisiens, qui Le méprisaient, Lui objectaient des arguments subjectifs de cette sorte. Et pourtant, n’était-Il pas le Fils de Dieu et ne savait-Il pas que Ses Paroles ne passeraient pas, même si passent un jour le Ciel et la terre ?

Ah ! frères, vous ne voulez point être troublés dans vos habitudes, dans votre bien-être ; vous ne voulez pas de la Croix de Jésus-Christ dans vos maisons ! Prendre sa croix et Le suivre…, quel programme ! Un programme qui, s’il est fait de certaines souffrances lorsque l’être s’aperçoit de ses propres misères, ne laisse pas de conduire à la paix du cœur, à la joie du cœur, à la pureté du cœur. Un programme qui invite Jésus chaque jour à venir habiter dans le cœur et à le transformer, à le transfigurer, à le faire grandir pour qu’il contienne toujours plus d’amour, toujours plus de douceur, toujours plus de compassion. Comme elle est belle, chers frères, cette sainteté que nous a enseignée le Christ et qui passe nécessairement par la toute petitesse devant Dieu et devant les hommes !

Quel exemple Il a permis que nous ayons, d’abord en Sa propre Personne, et ensuite en la personne de Marie, Sa bonne et sainte Mère, dont la soumission à Dieu a toujours été sans faille ! Pourquoi vouloir toujours copier le monde ordinaire des humains, chers amis ? Pourquoi vous estimer anormaux si vous n’êtes pécheurs ? N’avez-vous donc jamais éprouvé le désir de goûter à la vie de sainteté ? le désir de plaire à Dieu à chaque instant de votre vie ? le désir de conserver une âme pure et de pouvoir dire au Seigneur : « Venez, j’ai balayé la demeure, Vous y êtes chez Vous » ?

Frères, combien, en effet, de demeures ne sont point balayées par une sincère confession et reçoivent le Christ non pas dans leur modestie – ce qui serait fort louable – mais dans leur crasse ? Car l’on peut être modeste et propre à la fois. Pourtant, il semble qu’aujourd’hui les hommes aient tendance à confondre modestie et saleté. « Nous reconnaissons, Seigneur, que nous sommes pécheurs ! » s’empressent-ils de dire, et ils ajoutent : « Nous savons que vous comprenez notre péché ! » Malheureusement, leur démarche s’arrête là, et ils reçoivent le Corps du Christ dans une demeure crasseuse…

Il ne suffit pas de dire : « Nous recevons un invité de marque ; notre demeure est sale, mais il comprendra !… », il faut se mettre à l’œuvre et commencer par la nettoyer. Combien de chrétiens n’ont pas encore compris cela ! L’Amour du Seigneur a bon dos, tout de même ! Ce n’est pas parce que les mœurs de la société se dégradent que la relation de respect que vous devez entretenir avec Dieu doit suivre le même mouvement. Ah ! chers frères, que d’irrespect ! que de calomnies ! que de sacrilèges !

Mais vous, amis, qui comprenez les Vérités de l’Evangile, défendez le Seigneur par votre exemple ! Montrez-vous aimants et respectueux, doux et serviables, et, dans les lieux de culte, n’hésitez pas, même vous, les hommes, à vous incliner devant le tabernacle et à vous mettre à genoux. Aspirez de toute votre âme à une vraie sainteté qui commence par transformer le cœur, par le rendre fort face au péché et à la tentation, par le rendre humble face à Dieu et face aux hommes, par le rendre réceptif à la Grâce. Alors, vous comprendrez ces paroles.

Que le Seigneur vous bénisse en ce temps de Noël où le Verbe de Dieu a été donné au monde pour que vive le monde. Que la Très Sainte Vierge Marie vous prenne par la main et vous conduise à la Crèche jusqu’à Son Divin Fils.

+ Vos frères dans la Joie de Noël