Message du 4 août 2024





(Fête du saint Curé d’Ars)

Mes chers enfants,

Prenez garde ! car aujourd’hui plus que jamais, le Malin assaille votre monde, l’asservit et y répand partout sa pestilence. Quantité d’êtres humains deviennent ses marionnettes – des marionnettes qu’il manipule à sa guise tout en leur faisant croire qu’elles agissent librement, mais tout cela n’est qu’illusion.

Quand le Bon Dieu, par amour, créa l’homme à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26) avec une intelligence et une sensibilité supérieures à celles de toutes les autres créatures terrestres, et la liberté de l’aimer et de faire le bien en obéissant à sa volonté, ou, à l’inverse, de le rejeter et de faire le mal dans la transgression et la permissivité, il connaissait de toute éternité les conséquences de son acte. Néanmoins, il n’a pas modifié son projet.

Même quand l’homme lui désobéit en mangeant du fruit de l’arbre de la Connaissance du bien et du mal (cf. Gn 3, 6-7) – événement dont les conséquences ont affecté la Création tout entière (cf. Rm 8, 22) –, le Bon Dieu, ne le transforma pas, en guise de punition, en un robot destiné à l’aimer et le servir sans défaillance. C’eût été là un faux amour ! Au contraire, il laissa à l’homme sa pleine liberté afin qu’il conservât à tout moment la possibilité soit de lui rester fidèle en faisant le bien, soit de le trahir en se démarquant d’une vie de sainteté. Être parfait comme le Père du Ciel est parfait (cf. Mt 5, 48) n’est ni plus ni moins que ce qu’a enseigné aux hommes le Bon Dieu quand il est venu dans la chair en la personne de son Fils, le Verbe Éternel.

Bien sûr, cette recherche de la perfection n’a rien de commun avec le formalisme ou le pointillisme, qui sont excessifs et souvent le signe d’un amour-propre déréglé peccamineux. Il s’agit plutôt ici d’une quête qu’il vous faut poursuivre délibérément par amour pour notre Seigneur Jésus, qui donne grâce, courage et persévérance à qui veut marcher à sa suite.

Vous vous demanderez sans doute comment y parvenir. Alors, je m’en vais vous donner quelques conseils. Élevez le plus souvent possible votre âme vers Dieu dans la prière ou l’oraison, et dites-lui que vous l’aimez de tout votre cœur. N’aspirez plus, dans tous les domaines de votre vie, qu’à une seule chose, la sainteté, avec toutes les valeurs et tous les états qui l’accompagnent : le bien, le pur, le vrai et le beau, la paix, l’amour, la charité, la bonté, la douceur, le partage, l’unité, la justice, la joie et l’harmonie avec vos frères humains et avec la Nature, les animaux et toute la Création. Et vous vous ferez, mes petits, non seulement un devoir mais aussi une joie et un honneur d’entretenir toutes ces valeurs et tous ces états au fond de votre cœur, de les mettre en pratique et de les répandre autour de vous avec amour tout au long de votre vie et sans vous dire à aucun moment que vous n’y parviendrez pas.

Cependant, prenez garde, mes enfants, car, pour vous freiner et vous entraver sur cette voie d’excellence, pour semer en vous le trouble, le doute et même la confusion, pour vous pousser à satisfaire votre égoïsme (cf. Ga 5, 13-14) et vous éloigner de la foi catholique – celle que proclame l’Église de notre Seigneur Jésus – et de la pratique des sacrements, le Diable sera toujours présent ! Savez-vous, mes enfants, qu’il aime à se faire reléguer parmi les créatures mythiques ou grotesques afin que les hommes ne croient plus à l’Enfer – qui est pourtant un dogme de foi ? (1) Savez-vous aussi qu’il aime à vous faire croire que le Bon Dieu veut nuire à votre chère liberté en vous faisant obéir à ses Commandements par le biais d’une Église ringarde, moralisatrice et culpabilisante ? En vérité, mes enfants, c’est bien tout le contraire ! car cette Église, forte de l’enseignement de notre bon Jésus, de ses dogmes, de sa Tradition et de l’exemple de ses martyrs et de ses saints, est là pour vous mettre en garde contre les pièges du Démon et pour vous en délivrer chaque fois que, à votre détriment, vous manquez de prudence et tombez dans le péché, à l’image de nos premiers parents.

S’il régnait une parfaite harmonie dans le Paradis terrestre, c’est parce qu’il n’y avait aucune opposition entre la chair et l’esprit, et que l’esprit de l’homme était lui-même en parfaite harmonie et en parfaite communion avec le Bon Dieu, qui est Esprit. Quand vous serez au Ciel, mes petits, vous pourrez avoir connaissance de ce bonheur extraordinaire que vivaient Adam et Ève dans l’état de perfection lorsqu’ils étaient encore en osmose avec leur Créateur ; et connaissance également du bouleversement qu’ils ont vécu lorsqu’ils ont perdu, pour leur plus grand malheur, l’état de grâce par leur propre faute !

C’est pourquoi Dieu, qui est si bon, a voulu laisser à l’homme la possibilité de recouvrer cet état, mais, cette fois, à la sueur de son front. Pour l’y aider, il a envoyé sur la Terre son propre Fils afin de le délivrer du poids de son Péché par sa douloureuse Passion et sa mort sur la Croix, et de lui ouvrir à nouveau la porte du Paradis par sa glorieuse Résurrection. En la personne de Jésus, il lui a aussi donné un Maître à aimer, qui soit un modèle de sainteté, afin qu’il ait envie de l’imiter et n’ait plus qu’à le suivre. Cependant, ne croyez pas, mes chers enfants, que mener une vie sainte soit une sinécure, car cela exige de celui qui s’y emploie une vigilance de tous les instants. En effet, là où tout était donné à l’homme sans effort dans le Paradis terrestre, tout doit être à présent emporté par lui de haute lutte. Là où tout lui était facile, tout lui est à présent difficile. Là où tout n’était que pureté, vérité, harmonie et unité, l’ivraie pousse désormais avec le bon grain et l’homme doit faire face à l’immoralité, au mensonge, à la corruption, à la discorde, à la division, aux calamités et à la guerre.

En de telles conditions, comment pourriez-vous encore penser, mes enfants, que le Bon Dieu veuille vous priver de votre liberté ? S’il avait voulu vous asservir, il vous aurait ôté toute possibilité de choix entre le bien et le mal, et vous auriez été contraints de vous soumettre à ses desseins en permanence. En fait, comme il vous aime infiniment, il lui est impossible de vous priver de votre liberté pour vous forcer à l’aimer. Et, pour couronner le tout, non seulement il permet que vous évoluiez dans le monde au milieu du péché, de la laideur, de la méchanceté, de la corruption et de la perversité causés par ceux qui lui sont hostiles, mais il permet aussi que vous y soyez éprouvés par les tentations – ce qui peut, certes, vous conduire à gagner des mérites tant pour vous que pour la conversion des pécheurs si vous sortez victorieux du combat, mais aussi à choir, parfois même très bas. Donc, malgré l’amour qu’il vous porte, il vous laisse toujours la liberté de désobéir à ses Commandements, et, dans le pire des cas, jusqu’à y perdre votre âme et à finir dans l’Enfer des pécheurs.

Cela signifie que pour respecter jusqu’au bout cette liberté qu’il a voulu absolument vous laisser, il s’est fait lui-même l’agent de sa propre déception, de sa propre tristesse et de sa propre souffrance en permettant au Malin de s’approprier votre âme pendant votre vie terrestre, et même, dans le pire des cas, de régner sur elle pour l’Éternité si, à l’heure de votre mort, vous ne vous êtes convertis, repentis de vos fautes auprès d’un prêtre, et en avez été absouts. Car le Bon Dieu ne vous sauvera pas si vous ne voulez pas être sauvés, mes enfants, cependant que le Diable, lui, qui est un vrai tyran, menteur et trompeur, continuera de vous garder prisonniers au-delà de votre mort dans la géhenne comme il vous gardait prisonniers de vos péchés quand vous étiez sur cette Terre.

Vous voyez donc combien il est faux d’affirmer que notre bon Créateur s’oppose à la liberté de l’homme, lui qui ne veut, au contraire, que le délivrer de l’esclavage d’un monde corrompu par tous ceux qui refusent de suivre fidèlement l’enseignement de son Fils, qui est le sien.

Alors, comment peut-il vous y aider ? Eh bien ! en vous permettant de vous réfugier sous le manteau de la Bienheureuse Vierge Marie pour qu’elle vous éduque vous aussi et vous élève dans l’amour de son fils Jésus, et en vous gratifiant de l’assistance de l’Archange Michel, de votre ange gardien, des bons anges et des saints, à commencer par Joseph, époux de Marie, pour vous permettre de sortir toujours victorieux du combat spirituel contre les tentations – combat qui devient aujourd’hui de plus en plus exigeant à cause du pouvoir envoûtant qu’exercent sur les esprits les médias, les technologies nouvelles et vos gouvernants pervertis par l’esprit d’un monde, où Satan règne en maître.

Pour ma part, je n’ai pas vécu à la même époque ni dans le même environnement que vous. C’est pourquoi je peux vous dire que pour une majorité de personnes, en particulier dans nos campagnes, les tentations étaient beaucoup moins prégnantes, l’environnement y étant plus sain, et les populations plus sages lorsqu’elles bénéficiaient du ministère de pasteurs fidèles. Les couples, dans l’ensemble, ne se séparaient pas – pour le plus grand bonheur de leurs enfants, qu’ils protégeaient et éduquaient la plupart du temps avec soin. Les enfants y étaient généralement beaucoup plus respectueux qu’aujourd’hui de Dieu, de leurs parents et de leurs maîtres, et participaient volontiers aux travaux des champs et à certains travaux domestiques. L’accès à l’instruction n’y était pas obligatoire, mais le sens du bien, de l’effort et de l’honneur restait très présent, contrairement aux temps que vous traversez aujourd’hui. Comme les moyens de communication étaient très limités, les idéologies perverses et les incitations au mal et à la débauche ne parvenaient point jusque dans les foyers. Les photographies et les films pornographiques n’existaient pas et les familles – à commencer par les enfants – n’en étaient pas souillées.

Si le Bon Dieu avait voulu préserver l’humanité de tout péché, il n’aurait pas permis non plus le développement de la science, qui a été, pour les sociétés, un facteur de progrès considérable durant ces deux derniers siècles, mais qui reste néanmoins un terrible danger si elle est utilisée pour le mal. Il n’aurait pas permis non plus l’accès à l’information et à la culture, qui enrichissent la réflexion et développent la pensée, mais peuvent aussi la travestir et la corrompre.     

Aujourd’hui, mes enfants, le Diable s’acharne, avec ses sbires, sur le monde, qu’il veut asservir et abêtir avec la complicité d’une oligarchie d’hommes et de femmes qui lui ont prêté allégeance, et celle des nombreux chefs d’États qui les suivent (2). Dans sa jalousie et sa haine féroces envers le Bon Dieu, cette immonde Bête veut détruire l’homme, sa créature de prédilection, en court-circuitant son intelligence et les processus biologiques naturels de sa machine interne. Sa stratégie est simple : elle consiste à normaliser le mal aux yeux des sociétés, à y semer la division, à couper l’homme de sa relation à Dieu en l’ancrant plus profondément dans la matière et en lui procurant un accès facile à tout ce qui peut stimuler ses plus bas instincts et accroître sa bêtise, pour qu’il s’en repaisse et en reste prisonnier tout en croyant qu’il agit toujours en pleine liberté. Elle consiste aussi à lui faire utiliser différentes technologies de pointe pour agir sur ses mécanismes cognitifs, sur sa physiologie, voire sur son anatomie en transformant la machine humaine – que le Bon Dieu avait réglée à la perfection pour une parfaite adaptation à la vie terrestre – en robot.

Afin de mener à bien toutes ces manipulations, les « méchants » ont recours à d’habiles subterfuges : ils mentent, soudoient des complices pour appuyer leurs thèses, censurent la vérité, terrorisent des populations entières, les soumettant à un lavage de cerveau, et agissent ensuite sur elles comme ils l’entendent – c’est-à-dire en dictateurs. Ce fut le cas, il n’y a pas si longtemps, pour le fameux « virus » créé de mains humaines pour être répandu dans le monde dans un but peu louable. Ce fut encore le cas pour les injections à ARNm, faussement vantées comme une panacée, alors que cette technique, qui n’en était qu’à sa phase expérimentale, continue à faire des ravages à cause de ses redoutables effets secondaires. Des écrits scientifiques sérieux et sourcés révèlent aujourd’hui les méfaits de cette énorme supercherie – chiffres étonnants à l’appui – montrant combien des continents entiers ont pu être dupés !

Et ce n’est malheureusement pas fini, mes chers enfants, car les « méchants » sous l’emprise des puissances des ténèbres ont encore plus d’un tour dans leur sac ! Résistez-leur avec la force de votre foi (cf. 1 P, 5-9), de votre intelligence et de vos convictions. Ne les laissez pas s’approprier vos esprits. Ne les laissez pas introduire encore dans votre organisme de nouvelles substances vénéneuses utilisant le même principe, capable d’affaiblir vos défenses immunitaires plutôt que de les fortifier, et même de vous rendre malades plutôt que de vous protéger. Ne laissez pas non plus des médecins dont le discernement est faussé par un manque de connaissances scientifiques sur ce type d’injections, ou des ecclésiastiques qui n’ont aucune compétence en ce domaine – fût-ce le pape lui-même ou vos Pasteurs – vous forcer à vous faire « vacciner » ou « revacciner » au nom même de la charité chrétienne. Cette consigne n’a rien de chrétien, mes petits, car elle a conduit et continue de conduire à la mort nombre d’êtres humains qui l’ont suivie « par obéissance », et en affecte d’autres par de terribles effets secondaires, que vos médias grand public prennent bien soin de taire pour obéir au gotha politique et conserver leur position.        

Au-delà de ces considérations, la liberté, mes chers enfants, ce n’est ni plus ni moins que d’aimer le Bon Dieu et de faire sa volonté en respectant ses Commandements ; c’est aussi d’aimer son divin Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, de tout votre cœur, de vous réfugier entre les bras de notre bonne Mère, de vivre sainement et saintement, de confesser régulièrement vos péchés auprès d’un prêtre, de vous nourrir de la sainte Eucharistie, d’aimer le bien, le beau, le vrai, le pur, le juste, d’élever sans cesse vos âmes vers le Ciel tout en gardant les pieds sur terre et le sens commun, d’accomplir au mieux votre vocation quelle qu’elle soit et d’exercer avec zèle et loyauté le métier qui est le vôtre, d’avoir des loisirs sains et de vous ressourcer régulièrement en présence du Saint-Sacrement dans vos églises, ou devant la beauté de la Création, en pleine Nature.

Vous l’avez compris, mes chers enfants, le Démon n’agit pas sur la Terre pour rendre l’homme libre, comme veulent bien vous le faire croire ses adeptes et tous ceux qu’il infeste déjà et qui répandent dans le monde son haleine empoisonnée – que ce soit à travers des idéologies perverses, des images malsaines, des comportements dépravés, des pratiques occultes ou idolâtres, ou des doctrines hérétiques. Tout cela aliène l’esprit de l’homme et corrompt son corps et son âme. Tout cela porte l’homme à penser le mal, à faire le mal et à se faire du mal – souvent à travers de multiples addictions qui sont le contraire même de la liberté. C’est pourquoi vous vous devez, mes petits, de rester extrêmement vigilants et de faire preuve d’un grand discernement pour ne pas, au fil du temps, et avec l’évolution des mœurs et des mentalités, qui peuvent ternir jusqu’à votre foi, finir par douter de ce qui est bien et par cautionner le mal, avec lequel le Bon Dieu ne permet et ne permettra jamais aucun compromis (cf. Ap. 21, 8. 27 ; 22, 15).    

Je remercie ceux de mes enfants qui ont eu une pensée pour moi en ce dimanche d’été, et vous bénis de tout cœur et avec joie au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

+ Jean-Marie Vianney, prêtre

(1) V. Catéchisme de l’Église catholique, nn. 1033-1037.

(2) V. Message du 3 novembre 2020 de saint Paul, Apôtre de Jésus-Christ

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.