Message du 1er décembre 1985 (I)





Bien chers frères,

Ne vous laissez pas atteindre ni troubler par des paroles émanant de personnes sectaires qui jugent et condamnent sans réflexion et sans amour. Pensez sans cesse à l’Exemple que vous a laissé Jésus-Christ et à la vie de Marie, Sa si Douce Maman. Dieu est Amour et Sagesse et a pour seul ennemi le Mal. L’égoïsme et l’étroitesse d’esprit de certaines personnes vous choquent, chers frères aimés. Et ces défauts vous atteignent d’autant plus que vous les rencontrez souvent chez des personnes très pieuses et aveuglées par une foi certes avide de perfection mais beaucoup trop centrée sur leur propre personne et leur propre jugement.

Si ces personnes vous agressent, ne vous mettez pas en valeur, ne faites pas état de votre culture spirituelle, de vos connaissances, ne cherchez pas à vous défendre personnellement : parlez plutôt du Seigneur et de Marie et laissez s’exprimer à travers vous, avec beaucoup d’amour, l’Esprit de Sagesse et de Vérité qui donne et qui pardonne. Montrez par votre comportement que votre foi est pure et ne s’attache pas à des querelles théologiques, à des batailles de mots qui dressent les hommes contre les hommes, emplissant leur esprit de sentiments de supériorité et les poussant à condamner leurs frères au nom d’un même Dieu, pourtant !… Quel dommage, frères aimés, que surviennent ces querelles ridicules qui discréditent la foi auprès des non-croyants et sèment le doute dans l’esprit des chrétiens !

Ne vous mêlez pas aux polémiques sur la foi. Cela n’est pas sain pour votre âme ! Des doutes viendraient vous assaillir et vous pourriez sombrer dans les ténèbres d’une remise en question totale de votre foi, de votre vie, de votre être tout entier. Ayez donc la sagesse de rester dans le silence et de ne point prendre part à des querelles religieuses : comme les polémiques politiques, elles ne conduisent qu’à la violence verbale et à la mésentente, alors que Notre Seigneur ne désire que l’Unité de Son Église.

Que recherchez-vous donc ? Désirez-vous plaire un peu à Dieu ? Désirez vous Lui plaire à moitié, aux trois quarts ou bien votre objectif est-il de Le satisfaire complètement ? À une époque où vous recherchez un maximum de jouissances dans tous les domaines, où vous utilisez même de nombreux moyens illicites pour parvenir à vos fins, pourquoi ne cherchez-vous pas à plaire totalement à Dieu et à aspirer à la perfection qu’Il souhaite pour chacun de vous ? Pourquoi dites-vous sans cesse : « Nous faisons déjà mieux que les autres, alors le Seigneur ne pourra que nous récompenser ! » ? Si une personne est en train de se noyer, qu’elle soit à deux centimètres de la surface de l’eau ou à cent mètres de profondeur, si son nez et sa bouche sont immergés, cela suffit. Il faut, pour qu’elle soit sauve, que son nez et sa bouche soient totalement hors de l’eau. Ne vous plongez donc pas, frères, dans le péché et maintenez, par la prière et l’oraison, la fréquentation des Sacrements et l’esprit de sacrifice, votre corps et votre âme hors des ténèbres. Car si vous vous y complaisez tant soit peu, vous risquez de vous y engluer et d’y perdre votre âme.

Au lieu de vous critiquer entre vous et d’interpréter faussement les paroles et les actes des uns et des autres, appliquez-vous à la charité et à la prière. Si vous désirez vous réunir, que ce soit pour prier et méditer sur la grandeur de Dieu ; que ce soit pour aider vos frères dans le malheur, dans la misère et le besoin. Dieu saura vous le rendre au centuple en donnant à votre cœur la joie de savoir vos frères heureux. Car rendre heureux un malheureux n’est pas chose facile. Ce ne sont pas les cadeaux matériels qui comblent le cœur du malheureux mais toute parole, tout acte charitable qui va, du fond de sa misère, l’élever vers une vraie dignité d’homme, qui va lui garantir un appui, un soutien, une amitié. Votre société crie, à travers sa violence et ses faiblesses, son manque d’amour…

Frères bien-aimés, soyez donc bons entre vous ! Transformez votre cœur en acceptant l’intervention de l’Esprit Saint et regardez Jésus : comme Son Exemple est loin de vos mesquineries et de vos petitesses ! Des hommes L’ont arrêté : s’est-il révolté ? A-t-Il tenté de se libérer ? Les a-t-Il menacés, insultés ? Non point ! Il a gardé le silence… A-t-Il plaidé Sa cause devant Pilate ? A-t-Il préparé des pages de texte pour Sa défense, Lui qui était Innocent ? A-t-Il cherché coûte que coûte à se justifier ? Non point ! Il n’a dit que les quelques paroles qui étaient nécessaires… Devant la foule, a-t-Il fait appel aux personnes qu’Il avait guéries ou qu’Il avait délivrées du Mal pour qu’elles apportent leur témoignage ? Frères, Il s’est tu !… Il s’est tu pour que soit Vivante Sa Parole, une Parole qui n’est ni avalanche verbale ni savante démonstration mais Force d’un Cœur-Amour !

On a craché au visage de Jésus, on L’a dépouillé de Ses vêtements, on L’a insulté, injurié, on s’est moqué de Lui, on L’a maltraité, on L’a cloué sur une Croix et Il n’a toujours rien dit… Exemple des exemples ! Vérité des vérités : le silence, frères, le silence ! Ne vous a-t-Il pas donné le secret de la foi ? Le silence de la prière intérieure, de l’oraison ; le silence du respect, le silence qui ne dit point de mal contre autrui, le silence qui ne juge pas, qui ne condamne pas, qui ne se justifie pas. Tel est le véritable esprit de sacrifice. Et combien votre Père du Ciel vous aime, frères, lorsque, dans le silence de votre cœur, vous laissez monter vers Lui vos peines et vos joies, vos souffrances et vos renoncements pour qu’Il vous comble de Sa Paix ! Une paix que le Démon tentera de vous ravir en démolissant en vous l’Œuvre de Dieu pour laisser place aux doutes et aux mesquineries. L’amour-propre et la susceptibilité sont souvent mis à l’épreuve dans la vie quotidienne, et c’est à ces occasions que l’âme doit être capable de révéler sa véritable force en ne cherchant pas coûte que coûte à se justifier. Gardez toujours votre calme, frères, et que la Paix de Dieu reste avec vous. Nous sommes auprès de vous pour vous épauler et pour vous soutenir avec les anges du Ciel.

Nous demandons à Marie, notre Mère à tous, de veiller sur vous et sur tous Ses enfants. Écoutez le message qu’Elle vous adresse ce soir, écoutez notre Mère parler à votre cœur. Soyez Ses serviteurs fidèles, soyez Ses chevaliers aimants. Soyez plus ardents encore dans la prière et restez fidèles au Pape sans murmurer. Ne vous tourmentez pas. Un signe viendra qui vous fortifiera dans votre foi.

+ Vos frères du Ciel