Message du 28 août 1985





Bien chers frères,

Le Père, le Fils et l’Esprit Saint sont comme le soleil projetant sa lumière sur la terre. Sans soleil, il n’est point de lumière ni de rayon ; sans rayon, il n’est point de lumière ni de soleil ; sans lumière, il n’est point de soleil ni de rayon. Méditez cela. Votre foi est encore terriblement chancelante, et il est temps que vous approfondissiez, grâce aux modestes rayons que sont ces messages, votre connaissance de Dieu.

La foi est un don de Dieu, mais, afin d’en éclairer vos frères, il est nécessaire que vous sachiez l’expliquer d’une certaine manière tout en vivant d’elle et en prouvant sa réalité par votre exemple.

Le temps presse, frères aimés, car, sans cette foi, qui illumine les cœurs, le monde court à la catastrophe. Gardez courage et confiance et faites autour de vous des conversions. Parlez avec amour et expliquez à votre entourage que le péché blesse profondément le Seigneur car il entraîne les hommes, Ses fils bien-aimés, vers l’Enfer. Oh ! frères, luttez contre l’égoïsme ! Montrez aux hommes avec sagesse que leur vie n’est souvent qu’une série d’actes égoïstes, débouchant sur des jouissances immédiates d’où Dieu est absent… Le confort matériel que goûte votre civilisation tend à faire oublier cette souffrance si salutaire, qui conduit l’homme vers Dieu sur les traces du Christ. La chair perpétuellement insatisfaite ne cherche plus qu’à se rassasier dans les plaisirs immédiats. Ce bien-être semble pacifier le corps, le débarrasser de ses doutes, de ses complexes, de ses craintes mais cette fausse paix porte l’empreinte de la Bête ! La tête de l’homme est délibérément penchée vers la terre, rejetant le Père, le Fils et l’Esprit Saint, et criant à Dieu son mépris par trois fois. Souvenez-vous de Pierre qui par trois fois a renié son Maître pendant la Passion. Jésus Ressuscité ne lui demande-t-Il pas par trois fois : « M’aimes-tu ? » (Jn 21, 15-19) ? Et l’Apôtre de Lui affirmer son amour chaque fois plus fortement. Le monde chrétien n’en est encore qu’à la faiblesse du reniement, en dépit de toutes ses promesses de fidélité : il renie son Dieu en détournant son regard du Ciel et en le portant exclusivement vers la matière… Mais un jour viendra l’affirmation forte et définitive de la foi.

La question de Jésus adressée par trois fois à Pierre correspond à trois phases de l’affirmation de la foi : le temps de la réponse spontanée, le temps de la réflexion et le temps de la réponse définitive. Il en est de même en toute chose, et en particulier pour le péché : n’ouvrez pas spontanément la porte de votre âme au péché ! Prenez le temps de réfléchir, et donnez ensuite votre réponse. Dieu vous a donné le pouvoir de discerner entre le bien et le mal, et il est nécessaire que vous fassiez appel à votre jugement ! Dans la tentation, donnez à Dieu votre réponse définitive après avoir analysé les conséquences d’un acte ou d’une pensée irraisonnés. Et n’oubliez pas que même au seuil du péché, il n’est jamais trop tard pour dire « non » à Satan et « oui » à Dieu !

Frères, Dieu est aujourd’hui peiné par l’indifférence de milliers de jeunes devant l’Enseignement de Son Fils : Lui préférant les musiques sataniques et les spectacles malsains, ils s’enferment eux-mêmes dans le piège que leur a tendu Satan et se détournent délibérément de Dieu, Lui témoignant jusqu’à leur mépris. Ayant déjà tendance à refuser l’autorité parentale – et beaucoup plus encore celle d’un Dieu Invisible -, ils sont passés par l’étape de la réflexion soit de type purement matérialiste en constatant avec leurs sens physiques l’absence d’un Dieu Visible dans le monde, soit de type intellectuel après avoir philosophé dans les classes de Lettres, et ils sont arrivés à la conclusion que Dieu n’existe pas, et, de là, au refus délibéré de Le reconnaître.

Chers frères, comme cette attitude est grave, puisqu’elle est le résultat des trois étapes mentionnées ci-dessus ! Et comme il est grand le nombre de ceux, jeunes ou moins jeunes, qui disent aujourd’hui « non ! » à Jésus, même sans Le connaître : « Je ne crois pas en Toi ! Je ne veux pas Te suivre ! Je ne T’aime pas ! ». Luttez donc avec vigueur contre l’incroyance et apportez sans cesse votre témoignage sur les choses merveilleuses que vous vivez dans la foi.

Hommes qui n’avez plus de foi, le Forgeron des Idées Fausses a réussi à vous attirer dans son antre, et vous avez été séduits par les lueurs rougeoyantes de son monde factice. Vous avez été aveuglés par la brillance de ses étincelles alors qu’il forgeait en vous le rejet de la foi, le rejet de la morale, le rejet de l’Amour, et ancrait, gravait, soudait avec force en votre âme la liberté sans Dieu, c’est-à-dire l’esclavage des sens, l’amour de soi, l’égoïsme, la vanité, l’orgueil, le mensonge, la révolte, la haine, la violence, la corruption…

Comment, vous qui autrefois possédiez une foi si pure, avez-vous pu vous laisser aveugler au point de la remettre en question totalement et de vous demander même si vous l’avez jamais eue ?

Lorsque le soleil brille derrière les nuages, vous ne pouvez le voir, et pourtant, il est là. Lorsque vous buvez de l’eau non potable, vous ne savez pas qu’elle est polluée et pourtant, vous vous exposez à de graves maladies. Lorsqu’un émetteur diffuse une émission, vous ne percevez pas les ondes qui parcourent l’air et elles n’en sont pas moins présentes. Quel est donc ce raisonnement qui vous pousse à rejeter tout ce qui n’est point accessible à vos sens ? Comme le poison absorbé innocemment, vous ne tarderez pas à en ressentir les effets…

Alors, hommes qui n’avez plus de foi, aveuglés que vous êtes par les lumières factices du matérialisme, ressaisissez-vous ! L’heure est grave. Vous qui savez la Vérité et vous en écartez délibérément, sachez que vous vous exposez aux tourments inévitables de l’Enfer si vous ne changez point de vie ! Prenez vos responsabilités ! Ne maltraitez plus votre corps par des abus de toutes sortes, ne faites plus souffrir votre entourage par votre égoïsme forcené, ne faites plus saigner les Plaies du Sauveur par votre indifférence ! Des milliers de prières et de Messes sont dites chaque jour pour compenser ces manques de foi et d’amour, mais cela n’est encore pas suffisant. Désirez-vous rester des assistés et être sauvés uniquement par la Croix de Jésus et les sacrifices de vos frères ? N’attendez pas pour apporter votre contribution à votre propre salut ! Frères aimés, convertissez-vous, repentez-vous, changez de vie, humiliez-vous trois fois devant Dieu votre Père : pour Lui demander pardon, pour Lui dire votre amour et L’assurer de votre fidélité. Puis, relevez la tête et regardez le Ciel !

N’ayez pas honte de confesser vos péchés à un prêtre et ne considérez pas cette démarche comme une hypocrisie propre aux catholiques ! Cette humiliation personnelle a été demandée par votre Christ  (Cf. Jn 20, 23) ! La Confession n’est pas seulement un acte d’humiliation, ne l’oubliez pas. Elle est aussi la ferme résolution de mettre tout en œuvre pour atteindre à la perfection. Combien de catholiques pratiquants assidus oublient encore cela !

Ne confondez pas, chers frères, l’image que vous avez de votre religion à travers les imperfections et les erreurs de certains de ses ministres, et la véritable religion telle que l’a enseignée Jésus, le Christ, à Son Église naissante. Si vous vous éloignez parfois du culte, avouez que, la plupart du temps, vous tenez des prêtres pour responsables de cette situation : soit ils vous paraissent trop stricts, soit, au contraire, ils vous semblent trop laxistes. Frères, soyez sérieux ! Allez-vous à la Messe pour votre Père du Ciel ou pour le prêtre ? Vous rendez-vous à la Communion pour recevoir le Véritable Corps du Christ ou pour faire plaisir au prêtre ?… Écoutez donc le Pape puisqu’il est le Chef de l’Église, et suivez Son Enseignement, qui est Celui de Pierre. Il est l’amour fidèle répété trois fois : spontané, réfléchi et affirmé. Et il ne vous trompera pas ! Il choisira plutôt le sacrifice, pour vous sauver… Allez et vivez dans la Paix du Christ.

+ Vos frères dans la Foi