Message du 28 juillet 1985





Bien chers frères,

Les lieux de pèlerinages sont des endroits privilégiés où les âmes pures puisent à la Source d’Eau Vive l’élixir de jouvence de la foi et la Vie du Ciel. Viaducs entre le Ciel et la terre, ces lieux sont pour tous les chrétiens des trop-pleins de Grâces. Sachez les repérer et les visiter. La Sainte Vierge Elle-même vous demande de vous rendre aux endroits qu’Elle a favorisés de Sa Douce Présence : écoutez-La ! Nous remercions tous ceux et toutes celles qui, par amour pour la Mère de Dieu, se rendent dans ces lieux. En effet, si Marie a été l’Instrument de Dieu pour donner Jésus-Christ à la terre, comment ne serait-Elle pas un Instrument plus merveilleux encore pour donner les hommes à Dieu à présent qu’Elle partage avec Son Divin Fils la Gloire du Ciel ?

Aller à Jésus est un devoir merveilleux et périlleux à la fois, mais aller à Jésus par Marie est un devoir plus doux encore, car l’amour de la Mère de Dieu emplit les cœurs sincères de Grâces. Avoir un Père Aimant est un don merveilleux, avoir un Frère qui aussi est Amour en est un plus merveilleux encore, mais avoir une Maman qui est aussi la Sienne, frères, est un don supplémentaire inégalable ! Comment pouvez-vous, dans vos convictions chrétiennes, laisser à l’arrière-plan – craignant l’hérésie ! – la Mère de Dieu, votre Mère du Ciel ? Faudra-t-il qu’Elle apparaisse encore longtemps sur la terre pour que vous compreniez enfin que le véritable sens de Son Message ne peut être différent de Celui de Son Fils ? S’il en est ainsi, direz-vous, à quoi cela sert-il qu’Elle le répète ? Ingrats ! Que fait le maître à l’école pour que les élèves mémorisent et appliquent leur leçon, aussi souvent que nécessaire ? Si vous croyez avoir assimilé la vôtre et rejetez le rôle de Marie, vous n’êtes que des esprits bouchés !

Marie, la plus belle d’entre toutes les femmes, la plus belle des créatures célestes, enlevée auprès du Père en Son corps mortel ; Marie Médiatrice qui, par amour pour Son Fils et par amour pour les hommes, revient visiter la terre pour appeler les hommes à la conversion, à la prière et à la pénitence afin de les faire participer au salut de leurs frères, sur les traces de Jésus ; Marie, Reine du Ciel, qui commande aux anges et écrase le Serpent ; Marie Avocate, qui implore Son Fils inlassablement pour les pécheurs ; Marie, Reine de la Paix, qui prévient les calamités qui pourraient s’abattre sur le monde ; Marie, pourtant, que vous délaissez, que vous n’accueillez pas dans votre vie comme il se doit ! Chrétiens, réfléchissez et laissez votre cœur se sensibiliser à l’amour de cette Mère qui vous aime tant !

Ne doutez point qu’Elle dirige aussi ces locutions intérieures que nous envoyons à notre messager. Restez forts dans votre foi ! Ne vous laissez pas ébranler par les opinions de certains scientifiques athées, psychologues ou psychiatres qui affirment des choses qu’ils ne connaissent pas pour assécher en l’homme la foi et la spiritualité. Suivez la voie tracée pour vous par Dieu et portez autour de vous la Bonne Nouvelle.

La couverture de ce recueil de messages sera blanche. Devront y figurer les Deux Cœurs de Jésus et de Marie et la silhouette d’un ange vêtu d’une longue robe, appelant le monde à la conversion en soufflant dans une trompette. Ces messages, en effet, sont réservés à ce temps et pressent chaque homme d’accomplir en lui la réforme intérieure nécessaire à la destruction du mal et à l’harmonie avec le Seigneur. Le glaive de la lutte et la Croix de la Victoire devront également figurer en couverture pour illustrer cela. La couleur blanche symbolisera la pureté de l’état de Grâce auquel l’homme peut atteindre lorsqu’il accomplit cette démarche. Remerciez, cher messager, l’éditeur et sa famille pour le travail spirituel qu’ils accomplissent avec tant d’amour et de charité. Continuez d’œuvrer dans la paix et dans l’humilité. Soyez raisonnable dans vos projets et confiez tout cela au Seigneur et à Marie.

Le Seigneur soit avec vous, bien chers amis de la terre. Comme Lui, soyez douceur : il faut que toute votre personne rayonne toujours de la Douceur de Jésus ! Évitez de vous emporter et sachez accepter les remarques de vos frères dans cet Amour qui veut votre perfection. Si vous devez à votre tour reprendre vos frères, que ce soit encore dans ce même Amour. Pourquoi manquez-vous continuellement de patience dans votre vie quotidienne ? et, en revanche, pourquoi les autres devraient-ils subir les imperfections de votre propre caractère ? La douceur est le meilleur remède à ce mal qui choque souvent votre entourage. Au lieu de passer votre temps à vous plaindre au sujet de la maison, du travail, des enfants, du temps qu’il fait, de la situation économique et sociale du pays, de vos prêtres et de bien d’autres choses encore, au lieu de montrer sans cesse votre mécontentement et votre agressivité, conservez la paix, souriez, et expliquez calmement ce qui vous tourmente. Que chacun prenne ses responsabilités et que les tâches soient partagées équitablement dans l’amour.

Marie a été sur la terre la Douce Maman de Jésus. Au Ciel, c’est par cette même vertu qu’Elle transmet à ses jeunes messagers les Volontés de Son Fils. Parlez avec douceur, afin que votre entourage ait plaisir à vous entendre. Soyez calmes et pondérés, car le calme et la pondération sont les premiers auxiliaires de la douceur. Soyez tolérants – sans pour autant accepter le mal au nom de cette même vertu -, car, sans la tolérance, il ne peut y avoir de douceur dans un cœur. Soyez bons car la bonté est la vertu complémentaire de la douceur : elle donne, pardonne et offre sans réserve. Soyez remplis d’affection envers le Seigneur et Sa si Douce Maman, et respectueux envers Dieu le Père. Ayez aussi, pour tous vos frères, de l’affection et du respect car ces deux autres vertus associées à la douceur sont les fleurs parfumées du Jardin de Vie. Frères, Jésus vous l’a dit : « Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs » (Mt 5, 44). Telle est la Parole qui restera toujours la Clé du Royaume.

Ne rejetez pas les croix car c’est d’elles que provient le parfum le plus suave et le plus doux, celui du Christ se livrant pour tous les hommes afin de les sauver du Mal. Ne minimisez pas, par esprit humanitaire, les maux de votre siècle : l’impureté et la corruption règnent aujourd’hui sur terre dans le cœur des hommes comme cela ne s’est encore jamais produit. C’est afin d’éduquer, de former et de guider Son troupeau que Jésus, le Christ, a fondé Son Église, mais les brebis du troupeau initial sont en train de se laisser corrompre par le faux esprit et d’induire en erreur les autres qui sont encore toutes blanches et pures. Frères, le monde doit apprendre à respecter Dieu et à accomplir Sa Volonté.

Bien-aimés, faites dans votre vie un juste équilibre entre les actions charitables qui peuvent enrichir votre spiritualité en vous rendant plus ouverts aux autres et plus aimants, et l’union avec Dieu à travers la Sainte Messe, la prière et l’oraison. Ne vous montrez pas hypocrites en vous rendant très souvent à la Messe et en ne faisant pourtant aucun effort pour améliorer votre attitude face à votre prochain. Si vous restez toujours aussi égoïstes, personnels et peu charitables, cela ne vous sert de rien ! Car il en est des chrétiens comme des musiciens. Il arrive parfois que l’un qui n’a jamais appris la musique en théorie soit capable de jouer des mélodies à vous ravir l’esprit, alors que l’autre qui assidûment s’acharne sur la théorie pratique bien maladroitement. Lequel des deux préférez-vous entendre ? Comprenez alors que le Seigneur aime à entendre parler votre cœur et non point vos principes, à voir agir votre sensibilité et non point votre esprit de devoir. Non pas que les seconds soient mauvais, car ils sont le plus souvent une étape pour acquérir les premiers, mais les premiers leur sont tellement supérieurs !

Pendant la Sainte Messe, que chacun parle au Père avec son cœur : dans l’église, que chacun respecte le silence et le recueillement des autres. Si vous désirez exprimer votre joie d’être chrétiens, il est un temps pour tout : faites-le donc après la cérémonie ou la prière, voulez-vous ? Si certains peuples nouvellement convertis ont gardé pour habitude de joindre à la prière des gestes particuliers et de rythmer leurs chants de danses exaltées, vous n’avez pas à les imiter pour satisfaire votre goût de l’exotisme et du changement. Ils ont des coutumes différentes des vôtres et découvriront sans doute peu à peu ce qu’est le recueillement… Ne pensez pas que vous couper de vos propres traditions pour en embrasser de plus grossières soit agréable au Seigneur ! Au contraire ! Et voilà bien la preuve que vous ne savez pas apprécier les merveilles de votre religion ! Dans un esprit de modernisation, certains ne peuvent refréner leur engouement pour de prétendues « techniques de prière avec le corps », conceptions inspirées de certains exercices orientaux, fondées sur la beauté du geste et le bien-être du corps. Chers frères, nous vous le répétons, il y a un temps pour tout ! Lorsque Jésus priait, ne recherchait-Il pas le silence et ne prenait-Il pas la position la plus humble qui soit : celle de l’homme à genoux ? Et pourtant, n’était-Il pas le Fils de Dieu Lui-même ?… Cela ne l’empêchait pas de se réjouir avec Ses Apôtres à d’autres moments. Prenez donc exemple sur Jésus au lieu de vouloir à tout prix marquer votre religion de ce sceau si particulier à votre époque, celui de la libération ! Osons dire que tout cela fait partie du plan de Satan pour tuer la véritable foi chrétienne !

Mais ne critiquez pas non plus les peuples dont nous venons de vous parler sous prétexte qu’ils expriment leur foi d’une façon trop bruyante, trop folklorique ou trop superstitieuse à votre goût. Seul le Seigneur peut être juge de leur sincérité ! Appréciez, au contraire, leur joie de vivre, car, dans ce domaine, ils auraient certainement beaucoup à vous apprendre.

À votre foi si souvent faible et chancelante, mêlée de doutes, d’incertitudes, de réticences et de désobéissances au Chef de l’Église, ces messages cherchent à apporter quelques lumières. Puissent-ils parvenir à leur but. Allez dans la Paix du Christ et de Sa Douce Maman.

+ Vos frères dans l’Espérance