Message du 9 février 1989





Bien chers frères,

Lorsque vous vous adressez à des personnes qui ne sont pas chrétiennes, celles-ci ne comprennent pas toujours votre langage et la notion de bien et de mal les heurte profondément.

Pourquoi, disent-elles, l’impureté serait-elle un péché puisqu’elle procure un certain plaisir que Dieu a donné à l’homme de pouvoir ressentir ? Pourquoi un homme ne pourrait-il pas avoir commerce avec plusieurs femmes ? Pourquoi deux hommes ou deux femmes ne pourraient-ils pas avoir commerce entre eux, etc. ?

Pauvres amis ! Comprenez que ces frères à qui vous parlez n’ont pas reçu d’éducation spirituelle, et qu’ils vivent à travers leurs sens comme des sauvages. Chez eux, toute sensation agréable est assimilée au bien, toute sensation désagréable au mal, et il n’est pas facile de leur expliquer que tel acte qui leur procure une jouissance physique peut aussi les rendre esclaves de leurs sens et devenir nuisible à la fois pour leur corps et pour leur âme.

En général, ils ont également une approche faussée de la spiritualité qu’ils considèrent soit comme un tissu de superstitions et de mensonges susceptibles de mettre en danger leur épanouissement personnel, soit au contraire comme un moyen d’accès à des connaissances supérieures, en dehors de toute confession – largesse d’esprit oblige ! Et ils dévalisent alors les librairies ésotériques non pas dans le but d’y découvrir la Vérité mais pour y dénicher une « vérité » qui leur convienne. Quand ils possèdent une religion, il s’agit d’une religion de l’homme, généralement centrée sur le corps et l’intellect, sur le culte de la personne et sur l’utilisation de ses « pouvoirs cachés », qui rejette la soumission à Dieu et à l’Église catholique, la Divinité de Notre Seigneur, la place de la Vierge Marie dans l’Église, l’esprit de sacrifice et la souffrance. Quant à la Communion des Saints, ils n’y seraient pas hostiles si elle s’assimilait à l’animisme des anciens ou aux manifestations spirites plus qu’au merveilleux amour, victorieux de la mort, enseigné par le Christ Jésus et à travers lequel vos aimés du Ciel se plaisent à consoler vos cœurs éprouvés.

Expliquez, chers frères, à ces brebis égarées qu’elles sont comme un sauvage qui, dans sa brousse natale, a pour habitude, lorsque sa vessie lui donne l’alarme, d’uriner contre le tronc du premier arbre qu’il rencontre. Invité dans votre maison, ce sauvage, au même signal, se précipite vers le magnifique meuble de votre salon pour y accomplir ce geste coutumier : reconnaissant le bois, il n’hésite pas une seconde ! Pour lui, il n’est rien de mal à cela… Comment donc lui faire comprendre qu’il s’agit d’un meuble de valeur que son urine va souiller ? que s’il renouvelle son geste souvent, l’odeur deviendra insoutenable ? Frères, toute forme de violence exercée à son égard resterait inutile car son système de pensée, très instinctuel, est différent du vôtre.

Alors, comprenez, chers frères, combien une véritable éducation spirituelle faite dans la douceur est importante. Le Seigneur Lui-même a enseigné la gravité de l’impureté. Peut-être certains n’en voient-ils pas encore les conséquences directes sur leur vie de tous les jours. Cependant, le Seigneur, qui est le Bon Pasteur, doit être suivi et écouté. Les conséquences spirituelles de l’impureté sont très graves parce que ce péché rattache l’homme à la matière et retient son âme prisonnière du monde des sensations. Peu d’hommes, il est vrai, comprennent cela, mais nous vous demandons de méditer sérieusement ces paroles.

Que la Très Sainte Mère de Dieu vous aide à rester purs dans votre corps et dans votre esprit afin que l’Esprit Saint soit chez vous accueilli et qu’Il s’y trouve bien. Que le Seigneur vous bénisse.

+ Vos frères dans la Pureté