Message du 26 février 1989
Bien chers frères,
Vous aurez beau dire et beau faire, si vous ne laissez pas vibrer votre cœur à l’unisson de Dieu, vous ne marcherez jamais dans la voie royale qui conduit à Sa Lumière. Le cœur, frères aimés, le cœur est pour Dieu ce qui compte le plus. Car Dieu n’attend de vous ni indifférence ni exaltation irraisonnée : Il vous encourage au contraire à une sainte complicité avec Lui, une complicité faite d’amour et de joie, mais aussi de respect et de crainte. Car, frères, si vous pouviez voir un soupçon de la Lumière divine, vous vous voileriez le visage ! Considérez le respect de Moïse devant la grandeur de Dieu et voyez comment il s’adresse à Lui (cf. Ex 3). Mais le Diable a tissé un voile opaque entre vous et la Lumière – voile qui vous masque la majesté terrifiante de Dieu et vous éloigne du respect que vous Lui devez. Lorsque vous clamez que Dieu est Amour, cet « amour » s’identifie pour vous à la permissivité, mais, nous vous l’affirmons, cela est faux ; il ne s’encombre point non plus de respect, mais cela est encore faux ; il ne souffre point de voir l’homme s’humilier et solliciter pardon, pitié et grâce, mais cela est toujours faux !
S’il veut comprendre l’amour, l’homme doit non seulement changer de vie, mais aussi changer de cœur et il n’est qu’une vision plus spirituelle de Dieu pour le lui permettre. Nous vous conseillons donc, chers frères, de cesser de considérer Dieu comme un gentil petit copain dont vous feriez le complice de vos erreurs, ou un papa gâteau qui tomberait en pâmoison jusque devant vos bêtises. Dieu, au contraire, vous veut parfaits et Il aime à vous voir marcher sur le chemin de cette perfection.
Alors, méditez sur le respect qui Lui est dû. Méditez sur Sa Présence, qu’Il offre tout entière à vos cœurs contrits dans l’Eucharistie, sublime Mystère que seules les âmes qui laissent vibrer leur cœur peuvent comprendre. Car le Seigneur est las de livrer Son Corps à un troupeau d’êtres indifférents, jouisseurs ou exaltés qui Le reçoivent dans des cœurs alourdis par le péché, ce péché dont ils ne veulent plus entendre parler parce qu’il les dérange… Il est alors bien compréhensible qu’ils se voilent les yeux comme des bêtes de somme pour ne plus voir qu’un Dieu dont la bonté pardonnerait même au pécheur non-repentant !
Frères, nous vous en supplions, écoutez la Vérité, cette vérité dont tant de baptisés et même d’hommes d’Église s’éloignent aujourd’hui pour vouloir être « dans le vent ».
Parlez de la vraie foi, celle qui se vit en Dieu dans une communion affectueuse mais respectueuse, dans un discernement permanent visant à la perfection, et dans l’amour de toute la Cour Céleste, de votre prochain, et de vos frères du Ciel. Ce n’est qu’ainsi que la religion chrétienne peut conserver tout son sens. Tout le reste n’est que complaisance sociale, esbroufe et hypocrisie !
Efforcez-vous donc de comprendre ces paroles et de les vivre. Le Message de La Salette vous y aidera et vous y reconnaîtrez le portrait plus que jamais actuel de cette pauvre terre. Priez et veillez en restant dans la vraie foi.
Que le Seigneur vous bénisse et que Son Esprit Saint continue de vous éclairer et de vous fortifier dans la lutte contre les forces des Ténèbres. Nous sommes avec vous.
+ Vos frères dans la Foi