Message du 11 septembre 1985
Bien chers frères,
Dans une société où chacun doit payer des droits d’entrée pour assister à un spectacle ou une conférence et régler sa note dans un magasin, ne trouvez-vous pas contradictoire que, lorsqu’il s’agit non pas de choses matérielles mais de relations humaines, chacun s’estime libre d’«emprunter » pour un temps et de partir sans avoir réglé la facture ?
C’est le cas des fornicateurs, des concubins et de certains « divorcés » qui, ne vivant plus avec leur famille, s’autorisent à reprendre leur totale liberté en matière sexuelle.
Sachez qu’aux yeux de Dieu, nul homme ne doit pratiquer l’acte de chair en dehors des liens du Mariage religieux. La question ne devrait pas même se poser pour un baptisé sincère qui connaît l’Enseignement de Jésus-Christ et désire le vivre. Tout couple, en effet, doit rester uni en Dieu comme les pierres d’un édifice doivent être prises dans un ciment. Dans le Sacrement de Mariage, la promesse mutuelle des époux, sous le regard de Dieu, de se rester fidèles, donne à l’union la dimension de l’indissolubilité.
Mais aujourd’hui, la mode est à « l’essai », et nombreux sont ceux qui, malgré leur éducation chrétienne, la suivent sans scrupules : « Un Mariage religieux ? Vous voulez rire ! Vous avez encore la foi ? Mais vous n’y êtes plus !… ». Que si ! nous y sommes ! Le Démon joue bien son rôle chez les jeunes, pour qui seul le bien-être est roi. De toute façon, on ne croit plus guère. Au moins, on n’est pas hypocrite : on refuse le Mariage religieux ! À moins que… pour plaire aux parents de la jeune fille ou du jeune homme, on se décide à céder. Mais on ne cédera pas pour les enfants : ils ne seront pas baptisés ! Eux, au moins, choisiront tout seuls !… Pauvres amis, vous avez rejeté l’Enseignement de notre Maître sans même l’avoir compris !
Si vous réglez une note dans un magasin et en sortez, vous est-il possible d’y revenir quelques mois ou quelques années plus tard pour rapporter l’objet qui ne vous convient plus et demander qu’on vous l’échange ? Si un chirurgien vous enlève l’appendice ou les amygdales, revenez-vous à la clinique quelques jours plus tard pour qu’ils vous soient recousus parce que vous avez appris qu’après tout, ils pouvaient être utiles ?
Pourtant, le sujet des relations humaines est beaucoup plus grave que tout cela et vous n’y attachez qu’une importance dérisoire ! Avez-vous pensé que vos caprices d’un moment peuvent détruire des vies entières, charnellement et spirituellement ? Avez-vous pensé qu’un divorce peut briser l’équilibre de votre conjoint et l’avenir de vos enfants ? les priver de la présence d’un père ou d’une mère, si nécessaires à leur épanouissement et à leur bonheur ? Bien sûr, vous ne pensez qu’à vous-mêmes, en bons égoïstes que vous êtes ! L’Église, la fidélité, le Mariage, tout cela vous paraîtrait même anormal aujourd’hui… Convertissez votre cœur, frères de peu de foi qui n’avez plus aucun respect de rien, sinon, malheur à vous !
Futurs époux, si vous voulez suivre le Plan de Dieu, vous devez concrétiser votre amour dans le Sacrement de Mariage et la promesse de fidélité, sinon, ne dites pas que vous avez foi en Jésus-Christ ni que votre amour est pur ! En effet, comment cela se pourrait-il alors que vous ne respectez pas les Commandements et vivez simplement une expérience « à l’essai » ou profitez des joies de la famille d’une manière illicite ? Ne copiez pas les hommes qui ne recherchent qu’un égoïste bien-être et ne possèdent aucune foi si ce n’est l’élémentaire morale naturelle qui évite de faire souffrir ou de tuer physiquement ! Car ces hommes ne savent pas qu’ils peuvent également blesser et même tuer spirituellement.
Hommes et femmes qui vivez séparés après vous être engagés devant Dieu, assumez les responsabilités de votre décision ! Vous avez fait, au jour de votre Mariage, une promesse solennelle de fidélité et vous devez la tenir ! Cela signifie, en termes clairs, que vous devez vous abstenir, jusqu’au décès de votre conjoint, de relations charnelles avec toute autre personne que votre mari ou que votre femme. En fait, ce ne sont ni des lois ni une quelconque morale qui devraient dicter aux chrétiens ce comportement, mais leur cœur ! Malheureusement, bien peu sont les cœurs purs qui comprennent cela et le vivent sans défaillance !…
Imaginez pourtant un entrepreneur qui commencerait par construire une maison à un endroit et qui, trouvant mieux un peu plus loin, laisserait son œuvre en chantier pour aller en commencer une deuxième puis une troisième, etc. Quel gâchis ce serait ! Les premières maisons seraient laissées sans âme, et, même si elles étaient rachetées par un nouvel entrepreneur, celui-ci ne pourrait construire que sur des fondations qu’il ne connaîtrait pas… Il en est de même pour le couple. Toute séparation montre que les fondations du mariage qu’elle brise n’étaient pas solides : empressement d’un amour qui n’a pas eu le temps de mûrir, coup de foudre et désirs sexuels trop brûlants, et voilà deux êtres mariés sans même avoir pris le temps de parler de Dieu, d’aborder les questions de la vie spirituelle, de la vie du couple, de la morale, des enfants et de leur éducation !.…
Parfois, frères aimés, l’imprudence coûte cher ! Mais il semble que, malgré cela, vous ne vous préoccupiez toujours pas de Dieu puisque déjà, vous vous engagez dans une nouvelle vie avec un nouveau ou une nouvelle partenaire !… Ah ! insensés, comment vous ramener à la raison ? Comment vous enseigner la pureté ? la foi ? Vous êtes beaucoup trop préoccupés de jouissances matérielles ou hantés par la perspective de vous retrouver seuls. Mais pis que cela ! vous ne vous rendez pas même compte que vous offensez Dieu gravement, et qu’Il pourrait vous en tenir rigueur, puisque vous avez, comme vous le dites si maladroitement, « votre conscience pour vous ». Comment pouvez-vous croire qu’un Dieu qui est Tout Amour et Toute Pureté puisse cautionner vos agissements, vous qui ne suivez pas Son Enseignement ? Avez-vous pensé à Lui, avez-vous prié, consulté de bons prêtres avant de vous rendre adultères ? Vous ne pratiquez même plus !…
Et puis, il y a plus affreux encore : maris dont la femme est restée handicapée à la suite d’un grave accident ou d’une maladie, et qui l’abandonnez pour avoir commerce avec une autre femme parce que la vôtre ne peut plus vous « satisfaire », ne craignez vous point pour votre âme ? Femmes qui abandonnez vos maris impuissants pour retrouver vos amants séduisants, n’avez-vous pas peur pour votre âme ? La honte soit sur vous ! Lorsque Dieu verra combien votre âme est elle-même handicapée et impuissante à s’élever vers Lui à cause de son péché, quelle attitude faudra-t-il qu’Il ait à votre égard ? Mais un tel égoïsme montre bien que Dieu n’est pas votre préoccupation majeure, folles créatures ! Prenez garde, car les temps sont courts ! Purifiez votre cœur pour pouvoir comprendre et convertissez-vous ! Rompez les liens qui vous retiennent au péché.
Si vous avez de sérieux doutes sur la validité de votre mariage, régularisez votre situation aux yeux de Dieu. A cet égard, seule l’Église est toute-puissante pour déclarer la nullité du mariage – comme Elle l’est pour administrer les Sacrements. Mais cette mesure doit rester exceptionnelle, les époux chrétiens devant comprendre les exigences de leur foi et s’efforcer de vivre leur vie conjugale même dans l’épreuve et la souffrance.
Frères, si des abus ont été commis par certains membres du clergé par des simulacres de bénédictions pour une deuxième voire une troisième union, ou dans le domaine des déclarations de nullité de mariage, ne croyez pas que Dieu les ait approuvés ! Ces prêtres auront à répondre de cela devant Lui. Ne jugez pas l’Église sur ces agissements, et croyez que l’erreur ne peut venir de Dieu, qui est Juste et qui est Amour.
Que le Seigneur soit avec tous les couples. Qu’Il leur ouvre les yeux sur la grandeur, la beauté et la pureté de cette union sacrée que l’on nomme Mariage, afin que nulle corruption ne vienne la ternir.
+ Vos frères dans la Vérité