Message du 15 octobre 2023
Mon cher fils,
Le Ciel tout entier – anges, archanges, et membres du Corps Mystique de notre divin Maître à présent élevés dans sa gloire, comme j’ai l’honneur de l’être – s’attriste du peu de foi et de compréhension que montrent aujourd’hui les hommes de la Terre par rapport à l’Évangile, et du peu d’amour et de révérence que témoignent à ce Bon Pasteur les brebis qui habitent sa Bergerie.
Vous souffrez, mon fils, de voir combien, au fil du temps, les églises se vident et la foi et la morale se délitent, le laxisme s’installe dans les sociétés de nombreux pays, et les gens qui se disent « catholiques » se comportent en enfants gâtés qui n’en font qu’à leur tête, ne croyant plus qu’à ce qu’ils veulent bien croire ou à ce qui est susceptible de servir leurs intérêts.
Le sens de l’effort disparaît en même temps que celui du bien et du mal, et le Dieu du Ciel, Maître de tout, devient, sous l’influence de Pasteurs par trop complaisants, le « petit copain » de tout le monde, dont l’amour est si grand qu’il comprend tout, consent à des compromis et pardonne tout sans conditions. Quant à l’Église de la Terre, la sainte Église catholique, elle devient prioritairement un lieu d’accueil, de partage et de prétendue fraternité où même les pécheurs qui refusent de changer de vie sont invités – au risque de corrompre les autres – à trouver leur place jusqu’au plus haut sommet ; invités aussi parfois, pour leur plus grand malheur, à partager le Repas eucharistique comme on partagerait un simple dîner de charité. Si le Seigneur Jésus s’est insurgé contre les scribes et les Pharisiens hypocrites (cf. Mt 23, 13-15. 23-29) et contre les marchands du Temple (cf. Jn 2, 13-25), il est aujourd’hui bien attristé que se produise, au sein même de son Église, de telles aberrations !
Vous, mon cher fils, qui avez, malgré vos imperfections, été chargé par Notre-Seigneur lui-même d’une mission toute prophétique pour l’Église de ce temps, vous qui êtes attentif aux exigences de la foi, et qui êtes passé, avec le soutien de Dieu et de vos amis du Ciel, par de douloureuses épreuves et de sournoises attaques du Démon, ne savez-vous point mieux que personne que c’est encore lui, le Maître du mensonge, qui a fomenté tous ces changements sociétaux pour détruire, sous des dehors de charité, de tolérance et d’humilité, l’être humain, la famille, la société, et l’Église tout entière ?
Or, la plupart de l’humanité est à mille lieues d’imaginer toutes les horreurs qui sont en train de se tramer, dans les coulisses du pouvoir, contre la liberté et la survie même de l’homme, qui est enfant de Dieu. En vérité, c’est par le biais de quelques hiérarques de puissantes sociétés occultes que doit s’accomplir ce plan machiavélique avec l’argent et le concours des puissants des milieux de la finance, de la médecine et de la pharmaceutique.
Lorsqu’un ministre et les inspecteurs qui lui sont subordonnés imposent sournoisement à tout un système éducatif des programmes et des façons de faire destinés non point à instruire et éduquer des enfants mais à leur nuire, ce sont ces derniers qui se trouvent en être les innocentes victimes. De même, si l’Église terrestre, dont le rôle est de rester militante, se laisse abuser par l’Ennemi et envahir par légions de démons dissimulés dans des chevaux de Troie, ce sont tous ses enfants fidèles qui risquent d’en pâtir.
Déjà, au lendemain du Concile Vatican II, sa sainteté le pape Paul VI affirmait avoir le sentiment que, par quelque fissure, la fumée de Satan était entrée dans le temple de Dieu (1) – et il n’avait pas tort ! Quelques années plus tard, dans une nouvelle allocution (2), ce même pape constatait les premières dérives de la part de ceux qui, réinterprétant la doctrine de l’Église et les enseignements de l’Évangile et du Magistère, s’orientaient qui vers l’intégrisme, qui vers le modernisme, et semaient dans l’Église tout entière un trouble tel qu’il n’y en avait jamais eu depuis le temps de la Réformation (3), dont l’Église actuelle ressent encore les influences délétères.
Pour parvenir à contrer, d’une part ce terrible orgueil qui pousse des fidèles à se croire supérieurs aux autres, à se séparer d’eux et à les juger, et d’autre part cette terrible déperdition de foi, de morale, et de respect des choses saintes qui sévit tant chez les fidèles que chez nombre d’ecclésiastiques – déperdition qui, si elle se poursuit, deviendra une honte pour le christianisme -, chacun doit apprendre à connaître notre divin Roi, à le découvrir, au-delà de toute division, à travers son Évangile, à l’aimer d’un cœur pur, à le retrouver avec foi dans la prière, dans l’oraison et dans les sacrements, et à le servir avec humilité et obéissance dans la spontanéité de l’amour tout au long de sa vie terrestre.
Ce que je vous dis là, mon cher fils, pourra sembler totalement irréalisable à la plupart de ceux qui se disent chrétiens tout en n’en portant que le nom, comme ils portent une simple gourmette ou une bague à leur effigie. Car ces hommes, femmes et enfants ne veulent plus entendre des ecclésiastiques leur parler de « péché », de chasteté, de fidélité, d’honnêteté, de vérité et d’obéissance – et vous comprenez aisément pourquoi ! Chacun voulant, en conséquence, posséder sa propre vérité, ses propres principes et ses propres croyances et savoir-faire, l’individualisme, l’égoïsme et le libéralisme s’érigent partout en rois.
Rares sont ceux qui pratiquent encore dignement les sacrements et qui sont fidèles à la messe dominicale, et, parmi les enfants catéchisés, rares aussi sont ceux qui continuent de croire et de suivre l’enseignement de notre divin Maître. Englués dans le matérialisme, avides d’argent et de loisirs, et pris dans les rets d’Internet, des réseaux sociaux, de la concupiscence, de la pornographie, des jeux, et même de substances toxiques, ils perdent toute forme de repère et rejettent l’Église catholique, qu’ils accusent d’être par trop exigeante, doctrinaire, intolérante, contraignante et hypocrite. Et il faut bien dire que les infractions de certains de ses ministres et Pasteurs sur le plan moral, auxquelles je faisais allusion plus avant, ne contribuent point à servir sa cause.
Parallèlement, certains, par manque de prudence, se lancent à corps perdu dans l’occultisme ou la nécromancie, se laissent séduire par des sectes hérétiques ou de sataniques sociétés secrètes, dont la plupart des gens ont du mal à s’imaginer l’existence tant elles sont redoutables. D’autres, fascinés par l’extraordinaire, se précipitent sans discernement aucun vers de prétendues apparitions de la Mère de Dieu ou de notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, ou bien se font les adeptes de soi-disant messages célestes catastrophistes et sont à l’affût de manifestations spirituelles spectaculaires initiées, la plupart du temps, par le Maître du mensonge et par ses sbires, alors qu’ils sont ignorants des Écritures Saintes et de l’enseignement de notre Sauveur et de son Église.
Je ne suis pas la première parmi vos amis du Ciel, mon cher fils, à vous parler ainsi (4), mais les gens de votre époque sont tellement aux antipodes d’une saine spiritualité et de la vérité que je n’hésite pas à le faire, me demandant même si notre doux Seigneur trouvera encore la foi sur la Terre lorsqu’il y viendra dans sa gloire. En effet, si les fidèles n’ont plus la foi, ne prient plus, n’offrent plus ni aumônes ni sacrifices, si les Pasteurs de l’Église, successeurs des saints Apôtres, faillent à leur devoir, et si Pierre ne redresse pas la barre, églises et séminaires continueront fatalement de se vider et déchristianisation, athéisme et paganisme à répandre leurs ravages sur la Terre.
Que ces messages, destinés aux hommes de ce temps, guident tous ceux qui les liront vers une foi plus solide, un amour toujours plus grand du Seigneur Jésus – qui aime tous ses enfants et ne désire que leur sainteté – et une charité toujours plus ardente envers leur prochain. Le but de notre divin Maître n’est pas, en effet, de les laisser faire n’importe quoi de leur vie – comme les y poussent toutes les sollicitations malsaines et tous les artifices de votre monde de ténèbres – mais de les guider, par son Église, sur le chemin de la perfection jusque dans la lumière des Demeures Célestes.
Continuez cette œuvre, mon cher fils, avec le soutien indéfectible de votre frère spirituel. Qu’elle apporte en ce temps à l’Église, à ses prêtres, à ses Pasteurs et à ses fidèles quelques précieux effluves exhalés par l’Esprit Saint, le grand Consolateur, qui, s’exprimant à travers ces messages, continue de vous enseigner infatigablement toute chose et de vous rappeler tout ce que notre doux Seigneur vous a dit (cf. Jn 14, 26).
Que ce même Seigneur et sa bienheureuse Mère vous protègent et vous bénissent, mon fils, vous, votre frère spirituel, votre directeur spirituel, et tous ceux qui soutiennent cette œuvre.
Madre Teresa de Jesus
(1) V. Pape Paul VI, homélie du 29 juin 1972 à l’occasion de la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul (en italien).
(2) V. Pape Paul VI, allocution prononcée au cours du consistoire secret du 24 mai 1976 (en italien). Pour une version en français : https://laportelatine.org/formation/crise-eglise/rapports-rome-fsspx/allocution-prononcee-par-s-s-paul-vi-au-cours-du-consistoire-secret-du-24-mai-1976
(3) Il s’agit de la Réforme protestante aux XVIe et XVIIe siècles.
(4) V. ces messages depuis l’année 2017.
Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.