Message du 16 juin 2024
Mon fils,
Je viens répondre à tes interrogations au sujet de l’abaissement volontaire du Seigneur Jésus qui s’est fait Homme afin de racheter la Faute Originelle.
De même que tous les hommes meurent parce qu’ils sont descendants d’Adam (1), tous ceux qui croient en Jésus-Christ vrai Dieu et vrai Homme reçoivent, par ce dernier, la vie. Et, de même que notre Seigneur et Maître est ressuscité des morts, tous ceux qui croient en lui et sont fidèles à sa Parole ressuscitent (cf. 1 Co 16-18. 21-22) pour l’Éternité.
Tu dois comprendre qu’avant même la création du monde, Dieu savait que l’homme – qu’il ferait à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26) – se laisserait tenter par le Diable, lui désobéirait, et qu’il perdrait sa grâce. Quoi qu’il en fût, il n’a pas renoncé à son projet car il savait aussi que dans sa grande miséricorde, lorsque les temps seraient accomplis, il enverrait dans le monde son Fils pour illuminer tous les hommes afin qu’ils croient en sa Parole, recouvrent sa grâce et deviennent enfants de Dieu (cf. Jn 1, 9. 12).
Pour parvenir à ses fins, il est vrai que Dieu a dû s’abaisser, mais il ne l’a point fait dans le sens d’une quelconque dégradation ou détérioration par rapport à sa condition divine puisque l’Incarnation de son Fils n’a aucunement porté atteinte à la consubstantialité des trois Personnes divines (2). Il l’a fait dans le sens où il s’est littéralement vidé des prérogatives propres à sa divinité, qu’un simple corps et psychisme d’homme n’eussent pu évidemment supporter. Ainsi a-t-il assumé, tout en étant Dieu, la nature humaine, dont il s’est fait volontairement tributaire. Je te dis cela, mon fils, pour te faire comprendre que même si j’utilise le terme d’esclave dans mon épître aux Philippiens (cf. Ph 2, 7), il n’y a eu, chez Notre-Seigneur, aucune humiliation de se faire Homme puisque l’homme était la créature de prédilection du Père, et que la Vierge Marie – dont il a pris chair – était, par sa conception immaculée, un tabernacle de pureté et allait devenir le tout premier membre de son Corps Mystique qu’est l’Église (3).
En fait, Dieu s’est abaissé au niveau des hommes comme un père ou une mère s’abaissent en s’accroupissant devant leurs petits enfants pour se mettre à leur hauteur et leur parler, les enseigner, les consoler ou les prendre dans leurs bras ; il n’est rien d’humiliant ni de négatif à cela.
Mais considérant cet abaissement, il est cependant possible de parler d’une héroïque humilité de Dieu, car le Père savait, de toute éternité, toutes les offenses, toutes les humiliations, toutes les tortures et toutes les souffrances qu’il aurait à subir en la personne de son Fils ; et le Fils savait aussi, point par point, toutes les épreuves qu’il aurait à traverser pour que s’accomplissent les Écritures et qu’il puisse remplir jusqu’au bout, en toute obéissance, sa mission de Sauveur de l’humanité.
Alors, mon fils, bienheureuses soient la Passion du Christ Jésus et sa mort sur la Croix car par elles, la vie a vaincu la mort et l’Église peut encore aujourd’hui prêcher que Notre-Seigneur est bien ressuscité, qu’il est monté au Ciel pour reprendre sa place à la droite du Père, et que l’Esprit Saint a été envoyé au jour de la Pentecôte aux hommes de bonne volonté pour les éclairer, les guider, et pour faire d’eux des saints !
Tous ces événements, mon fils, se trouvaient déjà en germe en la personne de l’Enfant- Jésus, l’Emmanuel, né de Marie, destiné à devenir le Rédempteur de l’humanité pécheresse. Ainsi, ce petit enfant que vous pouvez voir porté entre les bras de sa Mère sur certaines statues, icônes, ou images pieuses, c’est bien notre Dieu fait Homme ! Et les représentations de ce bébé, que vous contemplez avec émotion, ne sont rien de moins que le rappel de sa réalité historique. C’est pourquoi elles ne doivent pas être considérées comme de simples allégories anthropomorphiques réductrices – tel, par exemple, le Père du Ciel imaginé sous la forme d’un vieillard ridé à barbe blanche, ou même le Saint Esprit figuré sous la forme d’une colombe immaculée, quoiqu’il apparaisse ainsi lors de la théophanie (4) baptismale de Jésus au Jourdain. L’Enfant-Jésus est bien, en vérité, Celui qui un jour mourra sur le bois de la Croix pour sauver l’humanité captive du Péché, et dont le Suaire de Turin vous montre la Face meurtrie, conservée sur le lin consécutivement à la Résurrection. C’est pourquoi je t’invite moi aussi, mon fils, à contempler la sainte Face du Linceul, qui n’est pas moins que celle de cet Enfant-Jésus devenu adulte, mort et ressuscité.
Continue à prier avec ton frère spirituel pour l’avenir du monde – et particulièrement de la France, fille aînée de l’Église – et encourage tous ceux qui liront ce message à le faire également. Priez pour que cette France soit dotée d’hommes politiques qui la chérissent, la défendent, et désirent son bien avant même le leur, et qu’elle soit préservée de tout mal.
Moi, Paul, qui connais plus que quiconque le pouvoir d’une prière sincère adressée à Dieu le Père au nom du Seigneur Jésus, qui a dit : « … tout ce que vous demanderez [au Père] en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jn 14, 13), j’exhorte tous ceux qui liront ce message à user et abuser de la prière aussi souvent qu’ils le pourront, et à vivre saintement pour que la volonté de Dieu soit faite sur la Terre comme au Ciel.
Que la paix du Christ soit sur toi, mon fils, sur ton frère spirituel et tous ceux qui soutiennent et soutiendront cette œuvre.
+ Paul, Apôtre de Jésus-Christ
(1) Cf. Catéchisme de l’Église catholique, nn. 360, 375, 402, 404.
(2) Ce mystère de l’union entre la nature divine et la nature humaine sans confusion est l’un des plus grands mystères de notre foi chrétienne.
(3) Cf. Lumen Gentium, chap. 8, nn. 54 et 63.
(4) Une théophanie (du grec θεός, « Dieu », et φαίνειν, « apparaître », « se montrer », « se manifester ») est une manifestation de Dieu sous forme sensible.
Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.