Message du 17 octobre 1985
Bien chers frères,
Si nous vous recommandons la confiance dans les choses d’En-haut, ce n’est pas pour pallier certaines de vos négligences ni pour faire du Ciel le complice de vos manquements volontaires.
Vous pouvez, en effet, solliciter l’assistance du Ciel à tout instant de votre vie pour vous parfaire, mais non à des fins égoïstes. Cependant, une confiance absolue dans les choses d’En-haut ne doit pas vous dispenser d’une certaine prudence et du respect des lois humaines. Par exemple, ne dites pas : « Je ne ferme pas ma porte à clé, mon ange veille sur ma maison », mais : « Je m’assure que ma porte est bien fermée, et demande aussi à mon ange de veiller sur ma demeure », car ces dernières paroles sont beaucoup plus sages. Demandez toujours à votre ange de vous rappeler à vos devoirs et de vous aider à combattre la négligence. Ne croyez pas qu’il puisse être complice des infractions que vous commettez volontairement. Mais si parfois une nécessité de nature spirituelle vous oblige à enfreindre les lois des hommes, sachez qu’alors, à votre demande, il vous protégera. Le Ciel n’est jamais complice des vilenies humaines. La chance n’est pas un don de Dieu lorsqu’elle est utilisée pour satisfaire des désirs matériels égoïstes. Ne la confondez pas avec la paix et la joie qu’apporte l’état de Grâce communiqué par l’Esprit Saint.
Frères, ne vous mentez pas entre vous. Si vous jugez bon, quelquefois, de passer sous silence certaines choses afin de ne point heurter ou blesser votre entourage – et par souci de charité, cela peut être fort louable -, il est toutefois bon, lorsque vous ressentez entre vous un malaise – froideur, attitudes ou paroles déplaisantes, silence obstiné, colère virulente ou gestes hypocrites et forcés – d’avoir une explication franche et sincère : chacun peut y reconnaître ses torts avec humilité et pardonner avec charité. Car il n’est pas sain de vivre dans le malaise ou dans l’ambiguïté. N’est-il pas dit en effet : «… si (…) ton frère a quelque chose contre toi, (…) va d’abord faire la paix avec ton frère » (Mt 5, 23-24) ? C’est dans l’incompréhension et l’ambiguïté que se créent les malentendus, les critiques, les faux jugements, les oppositions et le sectarisme. Généralement, lorsqu’une personne a quelque chose contre son frère, elle ne peut s’empêcher d’aller en informer une ou plusieurs autres afin de les rallier à sa propre opinion et de les éloigner de ce même frère. C’est de cette union que naissent diffamations et ragots, et nous vous supplions de ne jamais adopter telle attitude mais de toujours rechercher la paix.
Cher messager, ne vous occupez pas de ceux qui s’inquiètent de votre piété : comment eux, qui font des compromis incessants avec le monde, pourraient-ils vous comprendre ? Ils ne connaissent pas cette Communion avec Dieu, avec la Très Sainte Vierge, les anges et les saints, qui vous a été donnée et vous apporte paix et désir de perfection.
N’est-ce point l’Esprit Saint qui vous communique ces paroles de Sagesse pour parler de Dieu à vos frères ? N’est pas qui veut messager de l’Esprit ! Ne reçoit pas qui veut des paroles de Sagesse ! En effet, si vous désirez cette Sagesse, chers frères qui critiquez notre messager et ses amis, n’est-il pas dit de tout abandonner et de suivre Jésus ?
Le jeune homme riche dit à Jésus : « ‘J’ai obéi à tout cela (ces Commandements que Tu me cites). Que dois-je faire encore ?’ Jésus lui dit : ‘Si tu veux être parfait, va vendre tout ce que tu possèdes, donne l’argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans les Cieux ; puis viens et suis-Moi.’ » (Mt 19, 20-21). Ces richesses ne sont pas illusoires ni seulement futures : elles sont déjà présentes au cœur de tous ceux qui abandonnent les compromis avec le monde et se donnent à Jésus.
Frères, c’est en vous débarrassant de toute attache mondaine et de toute habitude hypocrite que vous vous ouvrirez à l’Esprit Saint et acquerrez les richesses des Cieux, fruits de simplicité, d’humilité et de sagesse qui vous conduiront à Jésus. Si vraiment vous désirez rencontrer Jésus, dépouillez-vous de tout ce qui peut vous éloigner de Lui, jusqu’à votre égoïsme, jusqu’à votre amour-propre, et laissez-vous instruire par l’Esprit Saint. N’ayez pas un esprit faussé qui désire découvrir Jésus dans des plaisirs personnels dépourvus de pureté et de spiritualité. Si vous vous sentez encore attirés irrésistiblement vers le monde, ce n’est pas pour y entraîner Jésus avec vous ! Vous n’avez tout simplement pas encore découvert la Vraie Vie, celle qui est faite de paix, de charité et de sagesse. Si vous l’avez découverte et que vous renonciez à ses exigences pour vous tourner de nouveau vers le monde, ressaisissez-vous afin que l’on ne puisse pas dire de vous : « Mieux eût valu (pour lui) ne pas connaître la voie de la justice, que de l’avoir connue pour retourner en arrière », car vous réaliseriez trop justement le proverbe : « Le chien retourne à son vomissement » (2 P 2, 21-22).
Vous qui ne comprenez pas notre messager et ses amis parce qu’ils n’ont plus soif du monde, plus soif de lire les ouvrages des hommes, plus soif de choses trop intellectuelles ou artistiques, plus soif de discussions terrestres et de débats enflammés où s’exprime l’érudition, plus soif de spectacles humains ; vous qui ne les comprenez plus parce qu’ils désirent surtout pratiquer des activités sanctifiantes et tenir des discussions enrichissantes sur Dieu, éclairées de l’Esprit Saint ; vous qui les critiquez parce qu’ils n’ont plus dans le monde les mêmes attraits ni les mêmes intérêts que vous, comprenez qu’après les ténèbres du matérialisme, Dieu leur a donné d’entrevoir Sa Lumière et qu’ils ne désirent plus retourner en arrière pour participer à ces divertissements et conversations futiles auxquels vous attachez encore tant d’importance. Ils n’ont plus dans le cœur qu’un seul désir, qu’une seule véritable joie qui leur donne la paix : Dieu ! Dieu Père, Dieu Fils, et Dieu Esprit, Marie, leur Douce Maman, et les saints et les anges du Ciel. Ils n’aspirent qu’à les aimer et à les satisfaire par leur amour, leur pureté et leur fidélité, à les honorer par leurs prières et par leurs chants, et à les faire connaître au monde par leur apostolat. « Alors, dites-vous, qu’ils deviennent donc prêtres et religieuses ! Le monde a été créé pour que l’on en profite. Une telle vie n’y est pas possible : elle est condamnée à l’échec ! »
Vous devriez avoir honte de ces paroles, frères dépourvus de compréhension ! Seriez-vous les maîtres du Plan Divin ? De quel droit et avec quel esprit jugez-vous, vous qui clamez pourtant aimer le même Dieu ? Vous jugez avec l’esprit du monde et vos yeux spirituels sont fermés à la Lumière. Ne passez-vous point des heures à contempler des choses matérielles, de beaux paysages, de beaux tableaux, à savourer la présence d’un aimé et à attendre de le rencontrer de nouveau pour partager avec lui vos réflexions, votre amitié, votre amour ? Pourquoi donc jugez-vous et rejetez-vous ceux qui passent leur vie à être amis de Dieu, à parler de Dieu, à penser à Dieu et qui attendent de Le retrouver dans leurs prières et dans l’Eucharistie ?
Dans notre souci de vous voir progresser dans une foi saine et éclairée, nous vous conseillons, outre la lecture des Écritures, celle de L’Imitation de Jésus-Christ. Peut-être alors comprendrez-vous qu’il puisse exister, au sein même du monde, des êtres que la vie du monde n’intéresse plus autant parce qu’ils ont rencontré Dieu, mais qui ont pour mission de rester dans le monde afin de faire de leur vie un tabernacle de l’Esprit Saint ouvert aux hommes, une voix qui crie dans le désert pour rappeler à Dieu les brebis égarées, un rayon de lumière d’En-haut pour luire dans les ténèbres, une braise ardente pour réchauffer les cœurs et les âmes, un souffle de vie pour combattre la mort, un sourire d’espoir pour vaincre la tristesse et l’angoisse, et faire renaître l’espérance, un exemple de foi pour convertir les hommes et les conduire à Dieu. Jésus Lui-même n’a pas passé Sa vie hors du monde…
Pourquoi des jugements et pourquoi des querelles ? Pourquoi des paroles mesquines et des propos secrets ? Pourquoi des doutes et des pensées rebelles ? Le Ciel vous appelle à la réconciliation des cœurs dans la franchise et dans l’amour. Ayez, chers frères qui jugez, la sagesse de comprendre que lorsque Dieu a véritablement touché un cœur, Il y a allumé une flamme, celle de l’Esprit Saint qui prend possession de ce cœur et qui, le nourrissant de Son Divin Nectar et l’embrasant de Son Divin Amour, lui donne le goût des choses essentielles. Alors, la vie du monde pour la vie du monde devient à ce cœur fade et insipide.
L’erreur de ce cœur serait de se complaire dans cette délectation et de se couper de ses frères afin de la savourer égoïstement. Mais est-ce le cas de notre messager et de ses amis ? S’ils se coupent de la vie mondaine, ils n’en restent pas moins attentifs à la vie de leurs frères et prompts aux actions charitables. Vous qui vous êtes coupés d’eux, craignant de ne pas vous épanouir à leur contact, ne croyez-vous pas votre jugement un peu trop hâtif ? Que connaissez-vous de cette vie dont vous vous êtes éloignés ? Vous en savez bien peu de choses ! Vous vous êtes coupés de notre messager et de ses amis parce qu’il vous est apparu que le Ciel était leur préoccupation essentielle et que vous ne désirez aucunement modifier vos habitudes et vos loisirs pour rechercher la sainteté. Est-ce là raison suffisante pour vous permettre des critiques ? Connaissez-vous les Plans de Dieu ? Savez-vous le nombre d’âmes que ces messages, qui ne vous intéressent pas, vont conduire de nouveau à Jésus et à l’Église ? Savez-vous leur mission apostolique au sein même du peuple chrétien dérouté et détourné de son chemin par les tentations, les compromis avec le monde, les déviations dans la foi ? Comment vous, pauvres humains, pourriez-vous juger de cela ?
Soyez donc lucides, aimants, et renoncez à vos jugements injustes ! Méfiez-vous autant du sectarisme condamnateur et vide d’amour qu’affichent certaines personnes que des opinions du monde. Détournez-vous des choses malsaines. Ne négligez pas la prière, vous qui commencez même à douter de son pouvoir et à vous laisser aller à la paresse après avoir goûté les joies d’un rosaire récité avec amour. La prière n’est pas destinée seulement aux moments difficiles… Être utiles aux autres dans le monde consiste avant tout à donner l’exemple d’une vie d’amour et à faire connaître Dieu à tous inlassablement, sans crainte d’être jugés ou méprisés. « Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous », dit Paul dans sa Première Épître aux Corinthiens (1 Co 12, 7). Ne jugez donc point des charismes des autres et évertuez-vous à pratiquer chaque jour la charité en commençant par ne point condamner hâtivement ce que vous ne connaissez pas ! Laissez-vous éclairer par l’Esprit Saint et que le Seigneur et Sa Douce Maman vous gardent des faux jugements.
+ Vos frères dans la Vérité