Message du 2 janvier 2025 (II)





Frères bien-aimés,

Après vous avoir entretenus des oligarques mondialistes qui se prennent pour des dieux et qui veulent détruire la Création originelle, œuvre du Créateur, pour la remplacer par la leur, je vais vous parler des Prélats et Pasteurs qui font pénétrer dans l’Église du Seigneur Jésus l’esprit du monde (1) et l’hérésie pour en modifier les dogmes, la Tradition et les rites. Inconscience ? naïveté ? paroles ou actes intentionnels ? Je dirais volontiers les trois à la fois selon les cas. Quoi qu’il en soit, comme il n’est aucune limite au désir de puissance des premiers, il n’est aucune limite au désir de modernisme et de changement des seconds.

Les premiers – les oligarques mondialistes – réagissent sous l’emprise des forces du Mal, dont ils sont les marionnettes. Ce sont des êtres sans états d’âme et bouffis d’orgueil, que vous pouvez appeler très justement « antichrists ». C’est pourquoi j’exhorte les responsables de l’Église de Rome à ne pas croire à leurs thèses et à rejeter les idéologies qu’ils propagent, même si, au premier abord, elles peuvent leur sembler séduisantes et plus suaves qu’un parfum alors qu’elles ne sont qu’un poignard (cf. Ps 55 [Vulg. 54], 22). Je les exhorte aussi, parallèlement, à prendre connaissance des analyses que peuvent en faire d’authentiques scientifiques, médecins, politologues, sociologues, économistes, climatologues, géographes, stratèges, etc. qui soient totalement dépourvus de conflits d’intérêts et capables de faire entendre un autre son de cloche que celui de la doxa.

Les seconds – Prélats et Pasteurs – agissent aussi, à leur manière, sous l’emprise du faux esprit : bien qu’étant hommes d’Église, ils se croient au-dessus des vérités immuables enseignées par le Magistère, et interprètent l’Évangile avec beaucoup de complaisance pour se faire aimer des hommes. C’est ainsi qu’ils ouvrent tout grand les portes de la Bergerie à l’esprit du monde en y accueillant sans conditions les non-croyants (cf. 2 Co 6, 14), les marginaux et même les « méchants » (cf.1 Co 5, 9-13). Leur objectif : débarrasser l’Église de tout ce qu’ils considèrent comme superfétatoire, et, en quelque sorte, la simplifier, voire l’épurer de ce qui la met en porte-à-faux avec le monde ou pourrait faire ombrage à leurs vérités personnelles – comprenez : la voie de sainteté par l’imitation du Christ Jésus sans compromis avec le monde ni avec l’Adversaire.

C’est pourquoi j’exhorte les Prélats et Pasteurs qui veulent ouvrir l’Église à l’esprit du monde – ceux que vous pourriez appeler très justement aujourd’hui « faux docteurs » – à réajuster leurs opinions personnelles et leurs interprétations des Écritures Saintes aux directives du Magistère universel après s’être donné la peine de consulter humblement des théologiens et canonistes impartiaux qui soient d’une parfaite orthodoxie en matière de dogme, de morale, de Tradition, de liturgie et de droit de l’Église. Tout cela pour éviter que le Corps Mystique du Seigneur Jésus-Christ ne se voie transformé en une auberge espagnole dirigée par des pantins mus par l’esprit du monde, convaincus par des idéologies partisanes ou hérétiques, et – disons-le – hantés par des forces obscures qui les dépassent.

En effet, frères bien-aimés, ce n’est point de politicards débonnaires, de pseudo-écologistes, de climatologues endoctrinés par les mondialistes ou d’utopistes rêveurs dont le peuple chrétien a aujourd’hui besoin, mais d’authentiques Pasteurs, d’hommes de Dieu spirituels qui aient à la fois les pieds sur terre et la tête au Ciel, et sachent élever les brebis de la Bergerie dans la foi bimillénaire de l’Église catholique.

Le peuple de Dieu, le vrai – celui des gens simples et honnêtes qui s’efforcent de mettre en pratique l’Évangile dans leur vie quotidienne – n’a que faire d’ecclésiastiques habités par l’esprit du monde, qui déforment la théologie, font fi de la Tradition et veulent imposer aux fidèles, quitte à les choquer et à les déstabiliser, leurs propres points de vue et leur propre sensibilité. Il n’a rien à faire d’ecclésiastiques excentriques qui font copain-copain avec les pécheurs et les « méchants », membres de sociétés initiatiques. Car alors, ce n’est plus l’Église qui est dans le monde pour le convertir mais le monde qui est dans l’Église !

En vérité, les hommes et les femmes de ce peuple, doté du sensus fidei, qui sont sains d’esprit et qui ont du respect pour la Tradition et pour le sacré, se sentent trahis et consternés lorsqu’ils voient des membres de leur clergé revêtus de vêtements liturgiques grandguignolesques se faire la risée du monde entier, et des pécheurs notoires – qui, par leur vie dépravée, se sont exclus de la communion de l’Église – recevoir allègrement l’Eucharistie. Et ils se sentent désespérément nostalgiques lorsqu’ils entendent un orgue prestigieux vomir sans retenue un mélange de sons discordants qui n’a rien en commun avec la grandeur de la musique sacrée. Cette situation, frères, n’est pas sans rappeler celle de l’instruction publique, où des enseignants, recrutés aujourd’hui à un niveau très bas, se trouvent être des guignols contraints à faire dans leurs classes du gardiennage et du lavage de cerveau conforme à la doxa, au lieu d’y dispenser avec zèle un enseignement sérieux et de qualité qui pourrait apporter à chaque élève tout ce qui peut lui être utile en matière de culture et de savoir-faire – et cela au maximum de ses possibilités dans un esprit d’émulation.  

Eh bien oui, frères bien-aimés ! le Christ Jésus est infiniment triste de constater combien son Église de la Terre – qui devrait être spirituelle et militante pour semer avec zèle la foi, l’espérance et la charité dans les cœurs – s’éloigne aujourd’hui de l’Évangile en embrassant l’esprit du monde et sa médiocrité, et délaisse sa véritable mission qui est prioritairement le salut des âmes, leur éducation, l’administration des sacrements et la conversion des pécheurs sans compromis avec le monde, en vue de la Vie Éternelle. Le Christ Jésus est infiniment triste lorsqu’il voit des membres de son Corps malades d’une lèpre spirituelle qui les défigure, transmettre volontairement leur infection autour d’eux pour contaminer peu à peu tout le reste du Corps. Et pourtant, ce même Seigneur est là, près d’eux, qui leur tend la main et les supplie de se laisser guérir et aimer par lui, mais, blindés par leurs égos surdimensionnés, ils ne veulent ni l’écouter ni le suivre…

Continuez, frères, de prier, de jeûner, de faire l’aumône et d’offrir à Dieu des sacrifices pour la conversion des « méchants » et la fin de leur tyrannie, particulièrement dans vos pays européens. Continuez de prier pour que s’effondrent leurs idéologies sataniques et que les populations prennent enfin conscience du terrible danger qu’elles représentent pour elles et les futures générations.

Je vous remercie, frères bien-aimés, de faire connaître ces messages autour de vous, car ils sont la voix de l’Esprit Saint, envoyé d’auprès du Père par son Fils au monde d’aujourd’hui, pour ramener les hommes à l’Évangile et l’Église à sa mission spirituelle, dans un monde appelé à la conversion au seul Christ et Seigneur Jésus, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie (cf. Jn 14, 6). Et moi, je vous bénis.  

+ Paul, Apôtre des nations

(1) Les notions de « monde » et d’« esprit du monde » font référence aux hommes qui ne veulent pas de Dieu et luttent contre lui, créant en eux un aveuglement qui les pousse au mal et à refuser l’Évangile. Le Nouveau Testament utilise plusieurs fois ces deux notions en ce sens :
« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. » (Jn 1, 9-11)
« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde [Satan] va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12, 31-32)
« … l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas […]. » (Jn 14, 17)
« Je vous ai parlé ainsi, afin qu’en moi vous ayez la paix. Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16, 33)
« Pourtant, c’est bien de sagesse que nous parlons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont à leur destruction. » (1 Co 2, 6)
« Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés. » (1 Co 2, 12)
« Eux, ils sont du monde ; voilà pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute. Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est ainsi que nous reconnaissons l’esprit de vérité et l’esprit de l’erreur. »  (1 Jn 4, 5-6)

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.