Message du 20 avril 1985 (I)





Bien chers frères,

Écoutez le Ciel qui vous parle, et recherchez en tout la perfection ! Vous vous interrogez au sujet du salut du monde et polémiquez au sujet du salut des athées ou des païens qui font œuvre de bien.

Ne pensez pas que tous les hommes soient sauvés d’avance par la Mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ce serait là une grossière erreur ! Le passage des Actes des Apôtres de ce troisième dimanche de Pâques ne dit-il pas : « Convertissez-vous donc et revenez à Dieu pour que vos péchés soient effacés » (Ac 3, 19) ? Les bonnes œuvres ne suffisent pas au salut de l’âme, chers frères, pas plus qu’une bonne pêche ne suffit à régaler un estomac si le poisson n’est d’abord préparé, épicé et cuit à point. Certes le poisson est l’élément principal qui constitue le repas, mais si vous ne possédez ni feu ni épices, le mets restera bien fade…

Nous vous avons déjà expliqué comment inviter le Seigneur à participer à votre vie, à vos pensées et à vos actes quels qu’ils soient, afin de vous faire œuvrer sans cesse dans le bien, dans la vérité et dans la paix. Celui qui refuse de reconnaître le Seigneur son Dieu comme le Maître Incontesté de toute chose et de la Vie aura beau accomplir toutes les bonnes œuvres de la terre, il ne pourra se sauver lui-même sans passer par Jésus d’abord !

Mais, direz-vous, les bonnes œuvres sont déjà de Jésus, même si elles ne portent pas Son Nom. La lune est-elle déjà le soleil parce qu’elle porte l’éclat de ses rayons ? N’aspirez pas, frères, à copier la lune qui ne donne à la terre que l’illusion d’un rayonnement qui n’est pas sien ! Soyez des soleils au cœur rayonnant de l’Amour de Jésus-Christ. Car le moment de l’éclipse est proche où les hommes qui auront fait de bonnes œuvres sans Dieu se retrouveront face au gouffre de leur vie spirituelle ! En effet, dans leur ignorance, ils tentent d’éclipser le vrai Dieu en Le laissant à l’arrière de leur vie comme la lune laisse derrière elle le soleil au moment de l’éclipse totale. Chacun est alors témoin de la fausseté de ses charmes…

Comment donc les païens peuvent-ils être sauvés ? Si l’un de vos frères a une dette et que vous soyez auprès de lui avec de l’argent, vous en acquitterez pour lui le montant qu’il s’engagera à vous rembourser plus tard. Il en est de même pour le salut des hommes. Jésus-Christ s’est offert en Victime Réparatrice pour tous les péchés du monde et a montré à tous la voie qui conduit au Père : aimer Dieu et aimer son prochain, jeune ou vieux, bon ou méchant, sans distinction de race, de sexe ou de religion ! Car Jésus désire que tous soient sauvés. À cet effet, ce sont les chrétiens, qui possèdent la bourse, qui doivent participer, d’abord par leur exemple, ensuite par des prières et des sacrifices personnels, au salut de leurs frères païens. C’est seulement ainsi qu’ils les aideront à régler leur dette envers Dieu et que les âmes de ces pécheurs ignorants pourront être arrachées au Monde des Ténèbres et au Châtiment. Mais si ces pécheurs ne veulent pas reconnaître Dieu comme Père, ils outrepassent le stade de l’ignorance pour professer alors leur refus. Qu’ils ne s’étonnent pas si la loi qui les accable n’est plus celle du Dieu-Amour mais celle du Dieu-Juge : le Talion ! Soyez donc humbles et recherchez la Vérité auprès de la Gardienne Fidèle de la Parole.

Frères, offrez vos sacrifices et vos prières pour le monde entier, et, pour tous les pécheurs, invoquez la Clémence de votre Père. Si vous savez Lui demander pardon pour vous et pour eux, si vous savez L’inviter à vivre dans votre cœur, alors, Il ne pourra pas vous le refuser !

Au lieu de discuter sur le salut de monde, priez, priez inlassablement afin que Dieu sauve toutes les âmes et qu’elles participent un jour à Son Ciel Majestueux. Confiez à Dieu vos frères de la terre en nommant les âmes qui vous sont chères : un jour, dans le Royaume, ces âmes vous remercieront d’avoir œuvré pour leur salut. Confiez également à Dieu les âmes du Purgatoire et ne dites pas : « Dieu, qui sait tout, n’a pas besoin que je Lui indique les âmes en difficulté » ! Cela serait une subtile excuse pour écarter aussi la prière, dont le rôle est fondamental dans l’obtention du salut de tous.

Considérez Dieu comme un Père, omniscient certes, mais comme un Père avant tout. Le père de famille ne se réjouit-il point lorsque son jeune fils lui ouvre son cœur et lui demande des faveurs ? Et ne mettra-t-il pas tout en œuvre afin de le satisfaire si la demande est raisonnable ? La Vie du Ciel n’est pas aussi éloignée de vous que vous tendez à le croire ! Au contraire, elle en est très proche ! Ce dialogue fréquent que nous entretenons avec vous grâce à cette merveilleuse communion d’âmes en Jésus-Christ Ressuscité n’en est-il pas la preuve ? Allez dans la Paix du Christ et priez, priez, comme Marie vous le rappelle si souvent. En vous livrant cette arme de la prière, Elle vous donne la force et vous prépare au combat. Écoutez-La, car Elle est votre Mère.

+ Vos frères dans la Foi