Message du 4 décembre 1985





Bien chers frères,

Fortifiez votre foi par des actions charitables et par de fréquents examens de conscience suivis de confessions. Comment vous qui désirez tant plaire au Seigneur pourriez-vous accepter de Le recevoir dans un cœur souillé par le péché ?

Une bonne confession est une démarche de foi : c’est une démarche qui coûte à l’homme, à son amour-propre, à son image de marque, à son orgueil, parce qu’elle dit tout au prêtre, qui la reçoit au nom de Dieu.

Frères, confesser des péchés généraux sans donner de détails sur la situation dans laquelle ces péchés ont été commis ne coûte pas beaucoup au pécheur. Par exemple, l’époux qui n’a pas été fidèle déclare, repentant : « J’ai commis l’adultère », mais il tait les circonstances de son acte, rendant ainsi sa confession plus facile. Pourquoi ne dit-il pas aussi qu’il n’a rien à reprocher à sa femme, qu’il a trompée malgré tout ? Pourquoi n’avoue-t-il pas qu’il a lui-même recherché la faute à plusieurs reprises et médité son acte ? qu’il s’est lui-même forgé toute une stratégie afin de parvenir à ses fins ? Pourquoi n’avoue-t-il pas, enfin, que son acte dissimulait un désir pervers qu’il n’eût point osé demander à son épouse de satisfaire ?…

Amis, se cacher derrière les mots en Confession n’est pas raisonnable. Lorsque vous avez gravement offensé le Seigneur, ne soyez pas indulgents envers vous-mêmes, et ne vous laissez pas non plus détruire par vos remords. Pensez que le Seigneur est Toute Miséricorde et accusez les pensées et idées qui vous ont conduits à l’acte répréhensible. Le Seigneur, en effet, sait combien cela vous coûte en humiliation de livrer à un autre homme le fond de votre cœur. Mais vous ne devez pas perdre de vue que c’est à Dieu que vous vous confiez, et que, plus votre contrition sera parfaite, plus votre confession sera précise, et plus vous en retirerez de bienfaits. En effet, si tout n’est pas dit, le Démon, qui est le Maître du Mensonge et de la Dissimulation, vous encouragera secrètement à ne pas tout avouer pour utiliser les mauvaises pensées que vous n’avez pas expulsées de votre conscience et vous conduire de nouveau au péché. « Le prêtre n’a pas besoin de savoir tout cela ! », susurrera-t-il à votre cœur, « Dis donc le principal et cela suffit ! ». Mais il n’y a rien de plus faux !

Vous qui désirez grandir en perfection, pourquoi n’avouez-vous point ce qui vous coûte le plus ? Cela n’est pas une question de devoir, c’est une question d’honnêteté élémentaire dans l’amour. Bien sûr, le Seigneur sait déjà tout, mais Il attend votre repentir. Un repentir qui ne tarde jamais chez les âmes pieuses, car elles souffrent de leur imperfection et de leur faiblesse. Un repentir que le Seigneur aime à leur voir traduire par un geste d’humilité auprès d’un prêtre – la station à genoux – et des mots d’aveux et de promesses, car, sur terre, gestes et mots sont signes et forces d’expression. Un père et une mère savent déjà que leurs enfants les aiment, mais ils sont si heureux lorsqu’ils reçoivent d’eux quelque signe de tendresse, un coup de téléphone, une lettre, un embrassement, un bouquet de fleurs… Tel est le Seigneur, sensible à tous vos élans vers Lui, à toutes vos paroles amoureuses, à toutes vos délicatesses à Son égard, à toutes vos humiliations. Comme le Seigneur est bon, frères ! Soyez à Son image…

L’acte d’humiliation que constitue la Confession est un acte d’amour envers le Père. Il est aussi un acte de repentir envers le Fils, qui est venu éclairer la terre de Son Exemple, un acte de franchise envers l’Esprit Saint, qui est l’Ennemi du Mensonge et de la Trahison, et un acte agréable à Marie, notre Douce et Tendre Mère, qui est si heureuse lorsque les âmes repentantes retournent vers Son Divin Fils.

La Mère du Sauveur a, Elle aussi, donné sur la terre un exemple : celui de l’obéissance et de la fidélité à Dieu. Généralissime des Armées Célestes, Elle défend, avec les anges et les saints, le cœur de celui qui se consacre à Elle : Elle le guide, lui parle, le conduit, le transforme, le sanctifie. Elle est la Mère de tous les hommes, qu’Elle désire conduire à Son Fils, au pied du Trône de Gloire. Depuis le Ciel, Sa Mission de Guide et de Protectrice est immense, mais Son rôle de Maman de tous est d’une importance tout aussi capitale.

Lorsque les hommes auront compris combien ils sont aimés de Marie, ils se confieront à Elle, ils La laisseront agir, semer, greffer, tailler dans leur âme de pécheurs, et ils se convertiront. Non pas à une foi mièvre et superstitieuse, non pas à une foi de principes, dont la rigueur est totalement dépourvue d’amour et de charité, non pas à une foi sectaire qui s’écarte des autres en pensant acquérir davantage de sainteté, mais à la foi véritable de l’Église du Christ Jésus : une foi simple et vivante, où l’homme ouvre son cœur à l’Amour du Fils et de la Mère et Les laisse s’y exprimer totalement. Une foi qui se laisse toucher par la misère des autres et les malheurs du monde.

Par Ses nombreuses Visites Célestes, Votre Mère sans tache remet de l’ordre dans le cœur des hommes de la terre. Elle doit être écoutée. Elle, la Toute Belle, Elle, l’Immaculée, désire tant voir Ses enfants et Ses chevaliers, engagés sur les chemins de la perfection, se réunir sous Son manteau et La suivre dans un même élan d’Amour. Elle est la Mère du Fils, la Mère de l’Église. Il Lui suffit d’entendre l’appel d’un seul de Ses enfants égarés pour s’empresser de le ramener au bercail. Il suffit que vous la priiez sincèrement, chers frères dans le Christ, pour qu’Elle intervienne, même dans les cas les plus dramatiques, les plus désespérés.

Par exemple, ne perdez jamais espoir lorsqu’un être que vous aimez se détourne du droit chemin et de la foi, mais confiez chaque jour cette âme à Marie et suppliez-La, inlassablement. Lorsque le Seigneur le permettra, vous serez exaucés. Surtout, ne vous découragez pas, car le Démon est tenace et ne lâche pas facilement ses proies… Marie est Celle qui écrase le Serpent, Celle qui défend Ses enfants contre le Mal, qui les éduque et plaide leur cause auprès du Père et du Fils. Aimez-La comme une Maman car Elle est votre Maman. Sa soumission et les souffrances qu’Elle a endurées au Calvaire de Son Fils L’ont élevée au rang de Reine du Ciel d’où, participant pleinement à La Trinité Sainte, Elle distribue, selon les Volontés de Dieu, les Grâces à qui les Lui demande. La Paix soit avec vous.

+ Vos frères dans la Foi