Message du 22 octobre 1983





Bien chers frères,

Écoutez Jésus-Christ : Il a si bien su enseigner l’humilité aux hommes ! Dans la parabole Le Pharisien et le Publicain (Lc 18, 9-14), II montre comment les attitudes humaines diffèrent d’un individu à l’autre et comment sous des apparences rigoureuses peut se dissimuler l’orgueil, alors que sous une apparence pitoyable et parfois repoussante peuvent se cacher une grande humilité et des qualités de cœur.

Jésus vous présente dès le départ deux êtres différents qui s’opposent tout d’abord socialement. Ils ne sont pas du même clan, cela se voit. Le premier évite le second par mépris alors que le second ose à peine s’avancer plus avant. Le Seigneur n’a-t-Il pas dit, chers frères : « Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés » (Jn 15, 12) ? Tel est le plus grand Commandement après l’amour que vous devez témoigner au Père. Souvenez-vous aussi des paroles de Paul : « Et quand j’aurais la plénitude de la foi jusqu’à transporter les montagnes, et quand je distribuerais tous mes biens pour nourrir les pauvres et que je livrerais mon corps aux flammes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien, cela ne me sert de rien » (1 Co 13, 2-3). Comme le dit Luc, le Pharisien appartient à cette catégorie d’hommes qui ont la conviction d’être justes et retirent de l’orgueil de ce sentiment.

Quant au Publicain, ce n’est pas son apparente contrition qui l’élève auprès de Dieu. Il devra rendre compte de ses péchés comme chacun. C’est un état d’âme sincère et une humiliation franche. Il demande pardon au Seigneur et ose à peine lever les yeux vers Lui. Il a honte de lui-même. Nous vous l’avons dit de nombreuses fois, chers frères, ces moments de repentir sont, chez l’être humain, ceux que Dieu préfère. Le Père aime la sincérité de Ses fils repentants. Il aime les voir résister au Malin, certes, mais Il sait aussi le pouvoir du Mal et la faiblesse de l’homme. La vie sur terre n’est qu’une lutte perpétuelle entre le bien et l’aspiration à un idéal ou un absolu, et le mal à travers l’égoïsme, l’orgueil, la jalousie, la méchanceté, l’impureté. Lorsque le piège se referme sur la misérable victime de ces vices, celle-ci sombre dans le remords, la dépression, la peine. Elle se demande comment elle a pu, en dépit de l’amour qu’elle éprouve pour son Dieu, chuter d’une telle façon. Elle se voit noircie, salie par son attitude néfaste et n’ose plus tourner ses regards vers le Seigneur. Cela est un nouveau piège de Satan ! Il désire plus que tout conserver votre âme dans le vice et l’impureté : le moment est donc crucial. Ne restez pas en état de péché mais relevez la tête humblement vers la Lumière au lieu de contempler votre déchéance. Dieu sait que vous avez conscience de votre péché. Car tout le monde n’en a pas conscience ! Regardez le Pharisien : a-t-il conscience de son mépris pour le Publicain ? Il pense à travers lui mépriser le mal dans son ensemble, mais n’est-il pas dit : « Ne jugez pas » (Mt 7, 1) ? Seul Dieu le Père est Juge des êtres humains. Il vous a laissé tout pouvoir sur la nature et les animaux de la terre – dont vous abusez beaucoup trop ! – et cela est largement suffisant… Pour Dieu, tous les êtres humains sont des fils.

Hymne à l’humilité face au Créateur et au Père qui pardonne, cette parabole est aussi une exhortation à l’humilité dans la société des hommes. Soyez simples et aimants, soyez charitables, soyez doux, soyez aimables. Mettez-vous sans cesse à la place d’autrui, tentez de le comprendre. Entre époux, entre amis, en famille, soyez tolérants, respectez les idées de chacun, la liberté de chacun dans la mesure où cela ne porte tort ni aux uns ni aux autres. Sachez rendre service, être à l’écoute de l’autre. Analysez vos paroles : reconnaissez que souvent, vous êtes impitoyables envers vos proches alors qu’en société vous paraissez doux et pleins d’amour.

Frères, nous vous le redisons : ne jouez pas les pharisiens hypocrites et soyez conscients de vos propres défauts ! Apprenez à vous connaître à travers les autres : relevez dans leur comportement ce qui vous charme, ce qui vous comble de joie, mais aussi ce qui vous déplaît, et appliquez-le à votre propre personne. Il vous est si facile de remarquer la moindre infraction à la charité chez le prochain, mais savez-vous la relever aussi chez vous ? Si cela est le cas, humiliez-vous, sachez vous excuser d’avoir fait de la peine, d’avoir choqué, bousculé des idées, de vous être mis en colère, et échangez une poignée de main ou un baiser amical. Sachez vous réconcilier avec Dieu et sachez aussi vous réconcilier avec votre prochain.

Il faut également apprendre à aider, non seulement les personnes qui vous sont chères – et pour celles-ci vous n’avez aucun mérite : vos relations sont à l’image du Ciel – mais aussi celles qui crient au secours à n’importe quelle heure. Merci de nous écouter ce soir : les moments passés à transcrire ces messages se transformeront en de bien doux moments, un jour, lorsque vous serez, cher messager, auprès de nous. En nous écoutant si attentivement, vous permettrez bientôt à des milliers de lecteurs de nous entendre à leur tour, car ces messages dans leur ensemble vont être publiés. Ils devront être présentés par un prêtre de l’Église Catholique qui en reconnaîtra le bien-fondé. Ne cherchez pas à attribuer un nom d’auteur à chacun de ces messages : nous sommes vos amis du Ciel, ceux que vous appelez « les saints », et si parfois l’un ou l’autre d’entre nous révèle son identité, là n’est pas l’essentiel. Ce sont les textes que vous devez méditer, repenser, pratiquer. Ces messages provenant de l’Esprit Saint à travers Ses envoyés doivent vous aider à comprendre l’Évangile et servir à l’amendement de la race humaine dans l’Amour et la Vérité. Ils se veulent simples et accessibles à tous par cette même simplicité, qui est le gage de leur authenticité. Ceux qui en douteront seront probablement guidés par l’orgueil et leur regard sera peut-être celui du Pharisien. Cher messager, vous serez guidé vers des prêtres qui croient encore à la Parole de Dieu car, malheureusement, certains ne l’acceptent plus… Vous n’aurez pas besoin de chercher l’éditeur.

Chers frères, sachez partager : une fois que vous avez acquis la solution d’un problème, pourquoi ne pas en faire profiter une tierce personne ? Pourquoi ne pas, charitablement, vous tourner vers les autres et clamer tout haut cette solution ? Même si les autres ne sont pas toujours charitables, cela n’est pas une raison pour ne pas l’être vous-mêmes ! Nous vous le disons, amis, mettez en commun les fruits de la moisson, cela a toujours été un excellent principe. Le jour où le grain manquera chez vous, vous vivrez de celui du voisin… La sagesse ne réside jamais dans l’égoïsme. Méditez tout cela. Le Seigneur reste avec vous à chaque instant de votre vie.

+ Vos frères du Ciel