Message du 26 mai 1984





Bien chers frères,

C’est pour nous une joie de vous redire combien cette communication avec le Ciel nous est précieuse ! Nous sentons vos cœurs tournés réellement vers le Monde Spirituel, vers la Pureté de Dieu, vers l’Absolu, que l’on ne peut trouver que dans le Père. Combien votre attitude correspond à l’expression de l’Évangile : aimer et adorer Dieu « en esprit et en vérité » (Jn 4, 23-24) !

Les cérémonies trop bruyantes et où règnent l’exaltation des corps, l’agitation, la musique moderne et les chants trop rythmés qui excitent les esprits, ne correspondent pas, chers frères, à la façon dont il convient que vous manifestiez votre foi en Dieu.

L’émerveillement, en revanche, n’est point un sentiment d’exaltation, car il forme souvent les fondements de l’amour : admiration des vertus, admiration de la beauté, de la sagesse, admiration en l’être humain du rayonnement divin. L’âme, alors, pousse l’admirateur à vouloir connaître davantage et imiter l’objet de son admiration, et un lien unique s’établit entre eux deux.

Lorsque Philippe, dans le passage de ce soir (Ac 8, 5-13), chassait les démons et guérissait les malades, les gens avaient pour lui une grande admiration, mais il leur expliquait que ce qu’ils admiraient en lui ne venait pas de lui mais du Seigneur. Il faisait connaître concrètement la puissance du Seigneur. Le miracle ne doit pas être considéré comme un signe extraordinaire, pas plus que ne le sont l’expulsion des démons et les pouvoirs de guérison : tout cela participe de l’Esprit Saint à qui rien n’est impossible, pour vous prouver qu’Il est toujours au milieu de vous.

Pourquoi, bien chers frères, vous sentiriez-vous coupables de recueillir des paroles venues de l’Esprit ? Si le discernement est une grande vertu, la confiance en est une autre ! Tout ce que nous vous disons doit toujours être soumis au jugement de l’Église : rien n’y est en contradiction avec l’Enseignement de Jésus-Christ puisque c’est le Souffle de Son Esprit qui passe à travers ces pages ! Jésus-Christ est vivant dans le Père et Il vous a donné Son Esprit, l’Esprit de Vérité, ce même Esprit qui permet à notre messager de vous transmettre, lorsque nous l’en estimons prêt, ces paroles de Vie. Ne soyez pas parmi ceux qui sont « incapables de Le recevoir » (Jn 14, 15-21) parce qu’ils sont aveuglés par la matière, aveuglés par les principes moraux issus d’un fanatisme religieux de mauvais aloi, aveuglés par les paroles de certains prêtres qui ne prêchent que du « social » dans une Église qui se vide de ses fidèles parce qu’ils la dépouillent de sa spiritualité !

Ces prêtres, en effet, dénigrent le « surnaturel » qui transparaît à chaque page de la Bible et veulent faire oublier les miracles de Jésus-Christ en les considérant comme des détails secondaires. Eh bien non !, chers frères dans le Christ, ces miracles ont une signification profonde dans la mesure où ils rendent visible dans la matière la Puissance de l’Esprit de Dieu, de l’Esprit de Sagesse et de Vérité. Jésus n’a pas fait de miracles pour se mettre en valeur ou pour se faire adorer ! Jamais Il ne s’est attribué aucun pouvoir d’aucune sorte. Il a toujours rappelé aux hommes que c’était « le Père » qui agissait à travers Lui. En fait, rien n’est surnaturel, tout est naturel en Dieu. Et croyez bien que si les hommes étaient plus disciplinés, si la terre ne connaissait pas autant de mal et d’impureté, vous verriez beaucoup plus souvent les signes de ces manifestations…

Notre-Dame vient vous le rappeler sans cesse à travers Ses envoyés : le Cœur de Jésus saigne de n’être point compris. Chacun pratique, au sein de la même religion, sa propre religion. Chacun se permet aujourd’hui de recevoir Jésus-Christ dans l’Eucharistie sans être allé se confesser auprès d’un prêtre, en considérant n’avoir rien à se reprocher, ou si peu… Frères, quel orgueil ! Et puis il y a ceux qui s’exaltent et qui malheureusement attirent à eux tant de jeunes. Il y a les sectes qui interprètent la Parole de Dieu à leur façon, et tant d’autres « chrétiens » marginaux qui font pleurer Notre-Dame et saigner le Cœur de Son Divin Fils !…

Nous vous le demandons : restez fermes sur vos positions. Ne recherchez jamais que la rigueur, la spiritualité, la pureté, la fidélité au Saint-Père et à l’Église de Jésus-Christ. Soyez francs dans votre foi. Ne vous complaisez pas dans les compromis ou parmi les « tièdes ». Participez aux grands pèlerinages en l’honneur de Notre-Dame et n’ayez pas honte, ne craignez pas de proclamer tout haut que vous L’aimez en récitant ensemble des Ave. Vivez votre spiritualité en ces lieux ou vous ne pouvez pas ne pas être au diapason du Ciel. Gardez les Commandements du Père et restez fidèles : ne vous permettez pas d’incartades ! Votre âme ainsi sera pure comme l’eau de la source, et votre cœur prêt à se livrer aux lions.

Pourquoi l’Église et le Saint-Père refuseraient-Ils les manifestations de l’Esprit Saint, alors qu’elles sont le signe même de la Présence du Seigneur ? L’Évangile de ce soir vous le rappelle sans détour : « Celui qui M’aime sera aimé de Mon Père ; Moi aussi Je l’aimerai et Je me manifesterai à lui. » (Jn 14, 21). Frères, ces messages sont aussi des manifestations de la Présence de Jésus-Christ parmi vous. Pourquoi s’exprime-t-Il à travers des intermédiaires ? Pourquoi ne le fait-Il pas Lui-même toujours directement ? Il y a plusieurs raisons à cela. Sachez d’abord qu’Il s’exprime directement lorsqu’Il le désire et lorsque l’âme de Ses messagers est pure. Mais dans votre monde moderne, cela est rarement le cas… Il s’exprime encore à travers la Communion des Saints : Il nous rappelle Ses Vérités par l’Esprit Saint grâce auquel nous vous les transmettons à notre tour. Au Ciel, nous sommes une Communauté d’Amour : nous vivons par le Christ et dans le Christ. Nous sommes dans le Ciel des Missionnaires. Comme Il a envoyé Ses Apôtres sur la terre, Jésus choisit des messagers terrestres qui ne sont pas forcément Ses prêtres. Dans le Ciel, Il désigne aussi des messagers qui sont bien souvent ceux que l’Église a choisis pour être Ses saints, et d’autres qu’Elle a ignorés, mais qui ne le sont pas moins dans le Christ.

Aspirer à la sainteté n’est pas un désir d’orgueil, c’est un désir de normalité : au Ciel, la sainteté est l’état permanent des âmes et nul n’est considéré comme un être d’exception. En Dieu il n’est point de mal. Comment pourrions-nous nous prélasser auprès d’un Dieu d’Amour alors que notre plus grand désir est de vivre véritablement cet amour, et que, pour le vivre véritablement, nous devons agir concrètement ? Comment pourrions-nous conserver égoïstement pour nous le bonheur du Ciel alors que nous pouvons, par l’Esprit, vous rappeler l’Enseignement de notre seul Maître et vous aider à le vivre dans votre vie quotidienne dès cette terre ? Bien chers frères, nous vous aimons tant !… Mais nous ne pouvons pas revenir dans la chair pour vous faire partager notre amour et notre bonheur. Alors, vous qui êtes capables de recevoir ces paroles, rendez grâce au Père de nous permettre de vous les transmettre, car nous ne ferions rien de cela sans Sa Divine Permission.

Il est tant de chrétiens qui se permettent des écarts que nous craignons pour votre âme ! Ceux qui aspirent à la perfection sont profondément humbles et le Seigneur les comble de Ses Grâces. Mais pour maintenir en eux cette humilité, Il permet qu’ils soient tentés par le Démon et qu’ils retombent parfois. Alors, conscients de leur petitesse, conscients de leur péché et de ce qu’est réellement l’état de Grâce, ils tentent de remonter la pente si raide de leur conscience meurtrie. Le Seigneur peut les laisser seuls et ils retombent alors, jour après jour, sans savoir comment reconquérir les cimes… Les pentes sont trop glissantes parce que le péché appelle le péché, du péché naît le péché et l’être qui reste dans le péché a ensuite de grandes difficultés pour en sortir. Magnanime, le Seigneur a enfin pitié de Sa brebis égarée : alors, Il va la récupérer, emmêlée dans les broussailles d’un buisson épineux. Il l’en retire et elle saigne. Il saigne aussi pour elle car Ses mains ont été écorchées par les épines, mais Il est heureux d’avoir sauvé Son bien d’entre les griffes du Démon.

Bien chers frères, soyez des instruments de l’Esprit Saint, laissez-vous conduire par Lui, laissez-vous guider par Lui, faites preuve d’une absolue confiance. Dieu ne demande pas la souffrance permanente : Il offre à certains la guérison plus souvent même que vous ne le pensez ! Demandez-Lui de guérir tout d’abord votre âme, car tel est Son seul et unique objectif. Il vous attend, et vous viendrez un jour former un maillon supplémentaire à cette immense chaîne d’Amour qu’est Son Ciel. Le Face-à-Face ? vous demanderez-vous : vous seriez atterrés !… Le Père est tellement grand ! Vous savez, amis, qu’il est tant de demeures dans la Maison du Père ! Il en faut pour tous, mais seul l’amour passe avant tout pour le Jugement. Les premières marches du Ciel sont encore des lieux de Purgation d’où l’on aperçoit Jésus-Christ mais Il y est encore insaisissable. Il faut avoir lavé son vêtement dans le Sang de l’Agneau, il faut être totalement pur pour pouvoir L’approcher. Alors que sur la terre l’impur pouvait Le côtoyer et se transformer à Son Divin Contact, dans le Ciel, l’impur doit passer par une étape de purification lorsque la Pureté n’a pas été réalisée sur terre. Frères, tout ce que vous concrétiserez sur terre sera concrétisé dans le Ciel. Mettez-vous à l’œuvre - une œuvre toute spirituelle, cela s’entend !…

Une fois franchies les marches du Palais, le Seigneur et Notre-Dame vous conduiront à la place que vous occuperez parmi vos frères. Chacun y a un rôle bien défini – celui-ci étant souvent l’influence spirituelle exercée sur les âmes des hommes de la terre pour les prévenir de tomber dans le péché. Les esprits mauvais et les démons influençant les âmes de manière négative, il est nécessaire que nous luttions pour le Seigneur contre cet état de fait. Nous sommes les Armées Célestes du Seigneur et de Marie, Milices Invincibles lorsqu’une âme se donne totalement à Dieu et se soumet en tout à Sa Volonté. Alors, conjointement aux anges, nous assurons votre protection car nous sommes vos amis dans le Christ. Quoi de plus beau, quoi de plus grand qu’un tel Paradis ? Nous sommes si heureux de pouvoir vous le dire ! Vous nous êtes si chers et chaque âme est si chère au Seigneur ! Quelle merveille que cette Communion des Saints tant oubliée dans l’Église du Seigneur ! Votre ange gardien veille sur vous. Il vous aime comme un frère et pourtant, vous l’oubliez toujours ! N’oubliez pas que les anges sont aussi des intermédiaires très efficaces ! L’Évangile vous le rappelle. Alors que nous vous dictons ces paroles, nous sommes protégés par des anges. Pensez plus souvent à eux : ils sauront vous faire connaître leur présence.

Remettez votre cœur entre les mains du Seigneur et celles de Notre-Dame et laissez-vous guider, cher messager. Si vous faites la Volonté du Seigneur, vous allez vivre des heures inoubliables… Restez en Paix dans le Christ, et que vos parents et vos amis soient bénis.

+ Vos frères dans la Joie du Ciel