Message du 3 juillet 2024





Bien chers frères,

Partout sont louées les « différences » qui peuvent exister entre les êtres humains, et partout est vantée la richesse qu’elles représentent, mais doit-il en être ainsi ?

Certes, à la suite du Péché Originel, Dieu a permis, de toute éternité, l’apparition de différences constitutionnelles et morphologiques entre les hommes suivant leur lieu géographique – taille ou couleur de la peau, des yeux et des cheveux – afin que ces hommes pussent s’adapter plus aisément à leur environnement. Tout comme il a permis que le monde végétal et le monde animal subissent, au fil des millénaires, des transformations générées par des modifications telluriques et climatiques.

En vérité, il y a un ordre naturel des choses qui fait que toute vie – qu’elle soit minérale, végétale, animale, ou humaine – a été programmée pour remplir, dans son environnement d’origine, la fonction qui lui échoit. Ainsi, la lave en fusion devient roche et la roche se modifie sous l’action de l’érosion ; et plantes, animaux et humains se reproduisent afin que foisonne la vie sur la Terre. Si celle-ci n’est pas victime d’actions dommageables de la part des êtres humains, à qui le Père Créateur a confié la mission de la soumettre (cf. Gn 1, 28) avec intelligence et sagesse, elle jouit, dans son ensemble, d’un équilibre stable, voulu par Dieu. Les différences que vous pouvez constater à l’échelle des biotopes terrestre et aquatique (1) en constituent les fondements, et nourriture et reproduction les principes de base. Cette merveilleuse harmonie entre des myriades de différences est l’empreinte visible de notre Créateur :

« Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur
le grand roi au-dessus de tous les dieux :
il tient en main les profondeurs de la terre,
et les sommets des montagnes sont à lui ;
à lui la mer, c’est lui qui l’a faite,
et les terres, car ses mains les ont pétries. »

(Ps 95 [Vulg. 94], 3-5)

Cependant, apparaissent de temps à autre des « ratés » ou déficiences du fonctionnement naturel, qui contrastent avec cette belle harmonie : anomalies de la conformation, affections d’ordre héréditaire ou congénital, troubles de la psyché ou troubles identitaires, mais aussi, ponctuellement, symptômes divers affectant la race humaine et le règne animal et végétal à plus ou moins grande échelle, et cataclysmes dévastateurs affectant la Nature dans son ensemble. De telles « différences », lorsqu’elles apparaissent, loin de contribuer à l’harmonie générale – et même susceptibles de lui porter préjudice plus ou moins gravement –, requièrent assurément réparation ou guérison en regard des modèles normatifs de santé corporelle et psychique et des fonctionnements naturels voulus de toute éternité par le Maître de l’Univers.

Donc, parallèlement aux « différences » utiles et harmonieuses, dont tout être humain peut admirer la pertinence à travers la profusion des œuvres du Seigneur qui remplissent la Terre (cf. Ps 104 [Vulg., Ps 103], 24) – différences survenues au cours de l’évolution des climats et des espèces (2) comme autant de réponses adaptatives au changement –, existent des « différences » ponctuelles plus ou moins invalidantes, et des dysfonctionnements, tous deux conséquents au Péché Originel. Ces différences peuvent être aussi les effets malheureux de certaines médications et substances toxiques, ou les conséquences de diverses manipulations aberrantes, parmi lesquelles les transformations génétiques pratiquées par l’homme sur la Nature, les animaux, et, pour comble de malheur, sur lui-même ! Sortant de l’harmonie normative voulue par le Créateur, de telles différences – qu’elles proviennent de dérèglements de la Nature ou aient été provoquées par l’homme – ne sauraient en aucun cas être vantées, prises pour modèles, et encore moins érigées en normes.

En fait, chez les êtres humains, les personnes qui en étaient autrefois victimes en souffraient en silence, ne pouvant que constater – si leur intelligence des choses n’était pas trop atteinte – que leurs déficiences physiques ou psychiques faisaient d’elles des personnes « anormales ». Si leur différence se voyait – comme dans le cas d’infirmités corporelles ou mentales –, ces personnes risquaient de s’en trouver ostracisées et moquées, suscitant de la part de leur entourage des réactions peu charitables provoquées par la gêne, la peur, et même la méchanceté. Si leur différence ne se voyait pas, elles préféraient se faire discrètes, et, s’il était possible, en taire l’existence et la dissimuler aux yeux de tous.

Aujourd’hui, particulièrement en Occident, c’est tout le contraire qui se produit ! Vous pouvez, en effet, chers frères, constater autour de vous que des personnes présentant des « différences » sont souvent encouragées à les exposer sans complexe – voire sans pudeur – et même à les faire valoir et plébisciter par la société.

Dans le meilleur des cas, vous verrez des personnes handicapées participer, par exemple, après d’harassants entraînements, à des événements sportifs qui leur permettent de renforcer leur estime d’elles-mêmes et d’avoir le sentiment de gagner en normalité. Il s’agit là d’une manière honnête et courageuse de dépasser leurs limites, et nous ne pouvons que les en féliciter.

En revanche, il est aussi, dans le pire des cas, des personnes qui toujours tentent de tirer profit de la moindre infirmité afin d’obtenir malhonnêtement, grâce à leur « différence », des passe-droits, des privilèges et même de substantielles compensations financières alors qu’objectivement, leur état est loin de justifier de telles aides. Ces personnes, en effet, se rendent coupables de fausses déclarations et donc d’escroquerie, et nous ne pouvons que leur rappeler la mémorable phrase de Paul, qui a dit : « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus » (2 Th 3, 10) !

D’autres personnes encore, présentant, pour leur part, des troubles identitaires, s’escriment à remuer ciel et terre pour obtenir des États un statut correspondant à une nouvelle identité « de genre », comme si le Créateur avait, dès l’origine, en créant l’homme et la femme, commis l’erreur d’avoir oublié le statut hybride qu’elles s’attribuent. Paradoxalement, tandis que des lois immondes tendent aujourd’hui à cautionner – et même à imposer – une forme d’eugénisme visant à éliminer systématiquement tout bébé présentant des anomalies ou des malformations dès le ventre de sa mère par le biais de l’avortement, et à éliminer aussi toute personne âgée jugée trop malade, encombrante ou improductive, par le biais de l’euthanasie, d’autres lois banalisent – voire normalisent – les pathologies identitaires mentionnées plus avant afin que les personnes concernées ne s’en trouvent point marginalisées mais, au contraire, intégrées dans une nouvelle « norme », alors qu’objectivement, il ne saurait en être ainsi…

Pourtant, bénéficiant du soutien de puissants lobbies et associations militantes, nombre de personnes souffrant de troubles identitaires – qui figuraient il n’y a pas si longtemps dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (3) – s’insurgent aujourd’hui pour faire reconnaître comme des expressions parfaitement normales de la sexualité humaine les pratiques sexuelles contre nature (cf. Rm 1, 26-27) qui, la plupart du temps, accompagnent ces troubles.

Frères, soyons sérieux ! Sans même faire appel à la morale, si l’on considère la simple complémentarité morphologique des organes de la génération chez l’homme et chez la femme tels qu’ils ont été voulus par Dieu, ainsi que leur fin propre : la procréation, il est plus qu’évident que la pratique de la sodomie entre partenaires de même sexe – et d’ailleurs aussi, cela va de soi, entre partenaires de sexes différents – ne peut être en quoi que ce soit l’expression d’une sexualité propre et normale. Pourtant, la plupart des sexologues vous diront aujourd’hui que, dans la mesure où les partenaires sont consentants pour user de ces pratiques déviantes et peu ragoûtantes, quoique fréquentes chez certains animaux, il n’est aucun mal à cela… Ce n’est évidemment pas ce que vous enseignent les Écritures Saintes (cf. Lv 20, 13).

Lorsque des gouvernants sont immoraux, leurs lois sont immorales. Qui eût imaginé, il n’y a ne serait-ce que cinquante ans, qu’en 2024 la flamme olympique serait, en France, portée par une personne dont l’extravagance passerait presque pour normative ? Plus vos sociétés deviendront dépendantes de médias mensongers, avilissants et abrutissants, plus elles seront rendues incultes et immorales, et plus elles seront anesthésiées face à tout ce qui, autrefois, les aurait portées à réagir avec véhémence. Ainsi, au train où vont les choses, peut-être assisterez-vous demain à la légalisation de couples à trois, quatre ou davantage, de la pratique de la pédophilie – voire de celle de la zoophilie avec des animaux de compagnie – sans que quiconque s’en inquiète…

Chers frères, ce que Dieu a créé de bon dans un but précis, que l’homme ne le détourne pas de sa fonction première pour en faire un mauvais usage, sinon il devra en rendre compte à son Créateur au Jour du Jugement ! En effet, dans vos sociétés qui, de plus en plus, se montrent hostiles à Dieu et à toute idée de norme, de hiérarchie, de discipline, de règlementation ou de morale, nombre de professionnels à l’esprit corrompu – psychiatres, médecins, psychologues, enseignants, juristes, politiciens et chefs d’État – dont la foi, si tant est qu’ils en aient une, est sans valeur (cf. 2 Tm 3, 8), et qui devraient, par leur position, être des sages, sont devenus fous (cf. Rm 1, 21-22) ! Victimes de leur égarement – souvent à cause de leurs propres vices, qui les portent eux aussi à déshonorer leur corps –, ils veulent appeler « naturel » ce qui est « contre nature » et « normal » ce qui ne l’est pas.

Alors, est-il censé, chers frères, à la lumière de la foi et de l’enseignement de notre Maître, de louer de telles « différences » et de s’en glorifier, alors qu’elles ne sont, en vérité, que l’expression d’une orientation pathologique de la libido, assortie d’une inclination addictive pour des comportements pervers et immoraux ?

Nous vous en supplions, chers frères, ne permettez pas que l’école, sous la pression de directives mondialistes (4) et assistée d’associations dont la perversité n’est plus à démontrer, se fasse auprès de vos enfants – et sans même votre accord – le vecteur d’une éducation sexuelle immorale, et pousse vos chérubins non seulement à entendre des paroles choquantes mais aussi à choisir leur « orientation » sexuelle ou à pratiquer l’onanisme dès le plus jeune âge – ce qui, au regard d’une saine psychologie et même en dehors de toute morale, n’est qu’une aberration !

Car le but de nombreux gouvernants, aujourd’hui asservis à une oligarchie de dangereux mondialistes, est de fausser votre jugement et aussi celui de vos enfants puisque ce sont les plus influençables, et d’abêtir la société en lui imposant pour modèles des « différences » bien peu glorieuses tout en bannissant peu à peu du système éducatif la mémorisation, la réflexion philosophique et la culture générale, qui développent la pensée, la réflexion autonome et le raisonnement… 

C’est pourquoi nul ne doit, dans vos sociétés, copier, imiter ou suivre délibérément ceux qui présentent des « différences » qui les portent à des comportements contraires à l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ. Pour n’en donner que quelques exemples : ceux qui se targuent d’être de condition noble, de posséder une bonne éducation, de grands biens ou qui manifestent une attitude intégriste dans leur foi chrétienne, mais qui se croient supérieurs aux autres et parfois même les méprisent (cf. Lc 18, 9-14) ;  ceux qui manquent de charité envers leurs frères ou, tout simplement, de respect à leur égard tant par un langage ordurier (cf. Ep 5, 4) que par des vêtements sales, indécents, ou un manque d’hygiène ; ceux qui ont une vie de débauche, sont addicts à la pornographie, pratiquent la fornication ou commettent l’adultère ou des actes de pédophilie et même de zoophilie ; ceux qui mentent et ne tiennent pas leur parole ou leurs engagements ; ceux qui rejettent l’équité pour faire accuser à tort des frères innocents ; ceux qui se rendent coupables, pour s’enrichir, de malversation dans tous les domaines ; ceux qui censurent volontairement la vérité pour tromper ; ceux qui enseignent de fausses doctrines et éloignent de Dieu les petits et ceux qui sont faibles dans leur foi.

 Au contraire, que vous, chrétiens, mettiez tout en œuvre dans vos sociétés pour tendre à la perfection et marcher sur les traces des saints et des saintes qui ont vécu selon l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ, au risque de vous exposer à des moqueries, à des brimades et même au martyre : voilà, chers frères, le type de « différences » que vous devez toujours imiter, faire vôtres et valoriser au sein de vos familles et dans votre entourage ! Car la voie du mal, de la perversité, du mensonge, de la corruption et de l’idolâtrie est sous le commandement du Diable et de ses sbires, et conduit en Enfer ; mais la voie du bien, de l’amour, de la charité, de l’humilité, de l’honnêteté, de la pureté, de l’obéissance, de la foi en Jésus Sauveur ressuscité des morts, et de la vraie dévotion est sous le commandement de Dieu et de ses anges, et conduit aux Demeures Célestes.

Priez, amis, pour toutes les âmes qui ne veulent pas de Dieu ou qui l’ont rejeté et avancent jour après jour sur le chemin de la perdition – chemin que la plupart de vos hommes politiques, de vos chefs d’État et de vos médias, pavent pour vous en agissant comme des suppôts de Satan. Priez pour que se lève une génération de saints qui n’aient pas peur de débusquer le mal et le mensonge où qu’ils se trouvent, jusque dans vos familles, dans vos institutions, à la tête de vos États, et, malheureusement aussi, jusque dans les plus hautes sphères de l’Église.

Que Notre-Seigneur et sa sainte Mère vous bénissent et vous gardent.

+ Vos frères dans la Vérité  

(1) Un biotope est un milieu de vie aux contours géographiques déterminés dans lequel les conditions écologiques sont homogènes et constantes et permettent à des êtres vivants de se développer.

(2) Ce terme ne doit pas être compris dans un sens darwinien mais dans le sens que l’action créatrice de Dieu se développe dans le temps. Ainsi, toute nouvelle espèce était dans son plan dès le commencement.

(3) Cf. Message du 15 juin 2022 de saint Paul, Apôtre de Jésus-Christ, et la note ­6 de bas de page.

(4) Cf. Message du 26 juin 2020 de notre Seigneur Jésus-Christ, Un Souffle qui passe…, Tome 3.

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.