Message du 1er mai 2022





Bien chers frères,

Si vous vous faites du souci pour l’avenir de votre pays, pour l’avenir du monde et pour votre propre avenir, ce message est pour vous.

Compte tenu de la situation actuelle et des prédictions catastrophistes qui circulent çà-et-là dans les médias, peut-être êtes-vous en proie à des peurs ou à des angoisses. Peut-être imaginez-vous des scénarios alarmants ou allez-vous consulter des devins, des astrologues, des extralucides ou des marabouts afin de connaître l’avenir malgré les strictes mises en garde proférées dans La Bible contre la divination (cf. Dt 18, 10-11 ; Jr 29, 18). Peut-être aussi préférez-vous, par souci de prudence, lire les recommandations que certaines âmes, qui passent pour « privilégiées », disent recevoir d’En-Haut. Va-t-il y avoir une guerre ? Allez-vous souffrir ? Devrez-vous faire des provisions alimentaires ? Devrez-vous faire vos bagages et fuir ? En quel lieu devrez-vous aller pour éviter le pire ?

Amis, pour nous qui sommes au Ciel, toutes ces questions n’ont que bien peu d’intérêt, et il devrait en être de même pour vous. Elles viennent seulement envahir votre esprit et le polluer en y générant la crainte du lendemain. Pourquoi vous laisser ainsi déstabiliser ? Si vous croyez que Jésus, le Christ, né de la Vierge Marie, est bien votre Dieu et Maître, que ne commencez-vous d’abord par avoir confiance en sa miséricordieuse bonté et par le prier de vous envoyer sa paix ? Car, quoi qu’il advienne, c’est la manière dont vous vivez les événements qui importe et non les événements eux-mêmes, et si vous avez Notre-Seigneur avec vous, vous ne pourrez que dire avec le psalmiste :

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? […]
Qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ;
Que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance. »

(Ps 27 [Vulg. 26], 1. 3)

En vérité, le but de toute vie humaine est-il de rester attaché aux choses matérielles ou bien de désirer la Vie Éternelle et de pouvoir accéder, lorsque votre heure est venue, aux Demeures Célestes ?

« Faites-vous, dit le Christ Jésus, des trésors dans le ciel, là où il n’y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Mt 6, 20-21)

Concernant votre vie quotidienne sur cette Terre, Notre-Seigneur dit aussi :

« Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : ‘Qu’allons-nous manger ?’ ou bien : ‘Qu’allons-nous boire ?’ ou encore : ‘Avec quoi nous habiller ?’ Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. » (Mt 6, 31-34)

Et Notre-Seigneur dit encore :

« Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans les greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? » (Mt 6, 26-27)

Alors, chers frères, vous qui avez le privilège d’être chrétiens, ne pensez pas comme les païens, n’agissez pas comme les païens, ne vivez pas comme les païens, mais faites confiance à la Divine Providence, faites confiance à votre Père du Ciel et poursuivez, avec le psalmiste :

« J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple. »

(Ps 27 [Vulg. 26], 4)

Laissez-nous vous rappeler aussi, chers frères – puisque tel est notre rôle à travers ces messages (cf. Jn 14, 26) -, ce qu’a dit notre Seigneur Jésus-Christ au sujet de la fin des temps :

« Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. Faites attention ! ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin. » (Mt 24, 6-8)

Et il a dit aussi :

« Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges des cieux, pas même le Fils, mais seulement le Père et lui seul. » (Mt 24, 36)

N’oubliez jamais cela par rapport à tout ce que vous pouvez lire concernant l’imminence de catastrophes. Certes, il y en a et il y en aura encore mais ce qui devrait vous préoccuper davantage, c’est votre propre fin. Sachez à ce sujet que si Dieu a prévu de vous rappeler à lui ce soir, dans six mois ou dans de nombreuses années, il en sera ainsi pour vous où que vous soyez et quoi que vous fassiez :

« Deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. » (Mt 24, 40-41)

Mieux vaut donc, amis, vous évertuer à suivre les Commandements et à grandir en sainteté pour vous préparer au grand passage plutôt qu’à avoir souci du lendemain.

Notre-Seigneur a également averti ses disciples que dans les derniers temps se lèveraient beaucoup de faux prophètes qui égareraient bien des gens (cf. Mt 24, 11). C’est pourquoi vous devez apprendre à discerner le vrai du faux tout en gardant à l’esprit que toute prophétie, lorsqu’elle est authentique, est toujours conditionnelle.

Penchez-vous sur Les Écritures Saintes, qui doivent être votre référence. Combien de fois, en effet, Dieu n’a-t-il pas modifié ses desseins à l’égard du peuple élu à la suite de la prière de l’un ou l’autre de ses chefs, ou d’un changement radical de comportement de la part de ses membres !

Et la Vierge Marie, que l’Église catholique reconnaît comme « collaboratrice de la grâce […], un pouvoir pour ainsi dire illimité lui ayant été donné à cet effet » (1), et « dispensatrice de tous les dons que Jésus nous a acquis par sa mort et son sang » (2), n’a-t-elle pas appelé, en 1846, à La Salette, son peuple à la conversion pour éviter des catastrophes (3) ? N’a-t-elle pas, en 1871, à Pontmain, demandé à ses petits messagers de prier pour arrêter l’invasion prussienne (4) ? Enfin, n’a-t-elle pas encore, en 1917 à Fatima, invité les hommes à la conversion pour éviter la guerre ? (5)

C’est pourquoi vous devez comprendre, chers frères, que la paix est toujours possible mais conditionnelle à un changement de mentalité, à un changement de mœurs, à un changement de style de vie conformes à l’Évangile ; en un mot : à une authentique conversion chez les êtres humains. Car les insultes que font subir les impies au Père-Créateur deviennent aujourd’hui intolérables. Alors, direz-vous, que pouvons-nous faire ?

Croyez-vous sincèrement que vous focaliser sur les « jours de ténèbres » annoncés dans les prophéties puisse changer la donne ? Croyez-vous que les conseils, minutieusement prodigués par certaines âmes dites « privilégiées », qui mêlent la spiritualité à pléthore de superstitions puissent plaire au Christ Jésus, lui qui, par son unique sacrifice et sa mort sur le bois de la Croix, s’est fait une fois pour toutes prêtre, victime et autel, mettant ainsi fin à nombre de rituels désormais inutiles ? Pour mieux comprendre cela, nous vous conseillons vivement, frères, de relire le chapitre 10 de la Lettre aux Hébreux.

Mais revenons, si vous le voulez bien, sur certains des conseils donnés par ces personnes : « Si vous ne vous munissez pas de telle ou telle médaille, de tel ou tel cierge béni, si vous ne récitez pas tant de fois telle ou telle prière, ne faites pas tant de fois le signe de la Croix, si vous ne faites pas tel ou tel type de provisions alimentaires au-delà de ce qu’exige la prudence en ces temps de trouble, etc., vous n’échapperez point au désastre et au châtiment ! » Ces propos stupides ne sont que des paroles de scribes et de pharisiens, ceux-là même qu’a invectivés Jésus lorsqu’il était sur cette Terre. Ne les écoutez pas, et relisez plutôt en entier le chapitre 23 de L’Évangile de Matthieu, dont voici un extrait éloquent :

« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe afin que l’extérieur aussi devienne pur ! […] C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. » (Mt 23, 25-26. 28)

En vérité, chers frères, la meilleure arme dont vous puissiez concrètement disposer aujourd’hui est votre sainteté personnelle obtenue grâce à la pratique de la charité, de la prière, de la lecture des Saintes Écritures, de la méditation des Psaumes, du chapelet ou du Chemin de Croix. Vous devez aussi vous efforcer de souvent recevoir le sacrement du Pardon, qui vous permet d’accéder dignement à la sainte communion, et d’écouter, dans le recueillement de votre âme contrite, la voix de notre Seigneur Jésus, qui vous donne sa paix : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 21)

Cessez, à l’instar de Marthe, de vous agiter pour bien des choses (cf. Lc 10, 41-42) et priez le Seigneur Dieu pour l’avenir de votre pays, pour l’avenir du monde, et pour votre propre avenir. Ayez foi et confiance dans l’enseignement de son Messie :

« Tout ce que vous demanderez en mon nom, dit Jésus, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » (Jn 14, 14-15)

Cela signifie : si vous m’aimez, vous aimerez la Trinité Sainte de tout votre cœur, de toute votre âme et de toute votre force (cf. Dt 6, 5), vous aimerez votre prochain comme vous-mêmes (cf. Mc 12, 31), et vous vous efforcerez d’avoir toujours une vie sainte.

Afin de vous permettre de réaliser cet objectif, n’oubliez pas, frères, que notre Seigneur Jésus-Christ, une fois remonté auprès du Père, ne vous a pas laissés orphelins ! Il vous a envoyé le Paraclet, l’Esprit aux sept dons, pour vous assister tout au long de votre pèlerinage terrestre – et en particulier dans les temps de confusion, de désordre et de tribulations.

Cet Esprit, n’en doutez pas, n’a rien de commun avec toutes les pratiques que nous avons évoquées plus avant. En cela, soyons clairs : certes, médailles, cierges et signes de croix peuvent être des protections extérieures comme pourrait l’être le mur d’enceinte d’un château fort, mais si, à l’intérieur de ce château, il n’est point de fins arbalétriers et de valeureux guerriers pour défendre la place, le mur aura tôt fait d’être démoli et le site d’être assailli par l’ennemi. Cela signifie que ce qui compte avant tout, c’est la qualité de votre foi, votre confiance en Dieu et votre sainteté. Et pour aller plus avant dans cette métaphore, vous voyez bien qu’aujourd’hui, les murs d’un château médiéval ne servent plus à grand chose face à la menace d’un missile ! Vous devez donc être parés pour une défense active et efficace. Si Notre-Seigneur nous dépêche auprès de vous, c’est pour vous y aider.

Ce ne sont donc pas telles ou telles prophéties plus ou moins effrayantes qui doivent d’abord orienter votre vie mais plutôt le bon sens que donne l’Esprit Saint, votre désir de sainteté, votre fidélité à la sainte Église catholique et votre charité envers vos frères. « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, dit Jésus, celui-là sera sauvé. » (Mt 24, 13)

Alors, amis, en ce mois de Marie qui commence, saisissez vos chapelets et mettez-vous à l’œuvre ! La Femme qui a le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et, sur la tête, une couronne de douze étoiles, est Celle qui peut défendre les hommes qui observent les Commandements de Dieu et gardent le témoignage de son Fils Jésus, le Seigneur (cf. Ap 12, 1. 17). Car la Bête est à l’œuvre à travers le monde – et particulièrement dans ce pays aimé de Dieu, où ses objectifs sont clairs avec la complicité des gouvernants et de leurs acolytes : destruction de la foi, de la famille, apostasie, fausses doctrines, mensonges, lois morales perverses, corruption des enfants, injustice, persécutions contre l’Église, profanations, avènement d’un monde virtuel et du matérialisme, superstitions, occultisme, satanisme, violences, asservissement de l’être humain, eugénisme, etc.

C’est seulement par la qualité de votre vie de foi et celle de vos prières que vous pourrez lutter le plus efficacement contre les embûches du Démon :

« Revêtez l’équipement de combat donné par Dieu, dit Paul, afin de pouvoir tenir contre les manœuvres du diable. Car nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes. Pour cela, prenez l’équipement de combat donné par Dieu ; ainsi, vous pourrez résister quand viendra le jour du malheur, et tout mettre en œuvre pour tenir bon. » (Ep 6, 11-13)

Soyez assurés, amis, que l’Église triomphante – celle du Ciel – et l’Église souffrante – celle du Purgatoire – sont intimement unies à vous, Église militante de la Terre, dans ce combat eschatologique pour que triomphe le Bien.

Que Notre-Seigneur et sa Bienheureuse Mère, auguste Reine du Ciel et Généralissime des Armées célestes, vous protègent et vous gardent.

+ Vos frères dans la Vérité

(1) V. Léon XIII, Lettre encyclique Adjutricem populi, 5 septembre 1895.

(2) V. Saint Pie X, Lettre encyclique Ad Diem illum, 2 février 1904.

(3) Prophétie conditionnelle de la Vierge Marie aux enfants de La Salette, dans l’Isère, le 19 septembre 1846 : « S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres. » V. https://lasalette.cef.fr/le-message.

(4) Prophétie conditionnelle de la Vierge Marie aux enfants de Pontmain, en Mayenne, le 17 janvier 1871 : « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps ! », qui aboutit manifestement au repli des Prussiens près de Laval, comme signe que le Ciel était du côté des Français… V. https://sanctuaire-pontmain.com/le-recit-de-lapparition/.

(5) Prophétie conditionnelle de la Vierge Marie aux enfants de Fatima, au Portugal, le 13 juillet 1917, qui reste criante d’actualité : « Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore […]. Si l’on accepte mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde […]. À la fin, mon cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. »
https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20000626_message-fatima_fr.html – Congrégation pour la doctrine de la foi, Le Message de Fatima
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Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.