Message du 11 novembre 2018





Mes fils et mes filles,

Aucun être humain n’a pu imaginer la somme de violence qui a été à l’œuvre dans ce pays au moment de la Première Guerre mondiale, mais soyez rassurés : tous les soldats qui sont morts sur le front pour défendre leur patrie et leur famille ont été accueillis avec tambours et trompettes dans la maison du Père. Ils ont offert leur vie avec amour, générosité et humilité.

Lorsque, depuis le Ciel, ils se penchent aujourd’hui vers la France, ils constatent à regret sa pauvreté intellectuelle, sa déliquescence morale et, bien sûr, sa perte du sens du devoir et son apostasie. Et ils seraient prêts à donner leur vie une seconde fois pour sauver leurs compatriotes du terrible danger qui les menace. Mais ce danger n’est point du même ordre, mes enfants, et la seule chose qu’ils puissent faire à présent, c’est de m’offrir leurs prières pour que la France en soit préservée. C’est pourquoi je viens encore et encore appeler votre pays et le monde tout entier à la conversion.

Si vos enfants ne sont pas éduqués dans la foi et si, dès leur plus jeune âge, parents et familles ne les protègent pas de l’emprise du Mal, qui partout est à l’œuvre dans vos sociétés avec l’aval de lois iniques et perverses, ils deviendront d’infâmes petits robots ignares, susceptibles et égoïstes, sans aucun respect pour leurs frères ni pour la nature, et prêts à faire usage des pires formes de violence pour arriver à leurs fins. La guerre ne viendra pas de l’extérieur mais de l’intérieur.

Si vos frontières ne sont pas protégées, votre pays continuera d’être envahi par des individus dont l’unique but est de profiter de ses richesses au détriment de ses fidèles habitants et d’en faire profiter leurs enfants. Si vos dirigeants encouragent cette politique, ce n’est que pour obtenir leurs votes et pouvoir mieux anéantir mon Église, mais ils ne savent pas ce qu’ils font.

Si les hommes et les femmes de ce pays n’abandonnent pas leurs agissements pervers pour se tourner vers moi, s’ils ne se repentent pas de leurs fautes, s’ils ne changent pas leurs cœurs de pierre en cœurs de chair, s’ils ne se convertissent pas, une autre forme de guerre viendra aussi de l’intérieur, et, lorsque les vainqueurs prendront le pouvoir, ils imposeront leurs lois par la force et ils persécuteront ceux qui refuseront de les suivre. C’est pourquoi je vous le redis : priez pour la conversion des pécheurs mais priez aussi d’ores et déjà pour vos ennemis (cf. Mt 5, 43-44).

Lisez les lettres que les « poilus » adressèrent à leurs familles depuis le front et vous y découvrirez combien leur état d’esprit et leur foi étaient loin de la mentalité bassement égoïste de la jeunesse d’aujourd’hui. La plupart avaient été baptisés et éduqués dans la foi catholique, et nombre de ceux qui venaient de familles modestes possédaient une solide instruction, une bonne éducation et partageaient le même idéal que ceux qui venaient des familles les plus aisées. Tous étaient prêts à donner leur vie pour ceux qu’ils aimaient. Dans la souffrance, les privations et la maladie triomphait une authentique humilité, et bien des amitiés se sont alors créées sans distinction d’âge ni de classe.

Mais les hommes n’ont pas compris la leçon de cette guerre, et, comme les Hébreux à travers les saintes Écritures, ils ont continué à pécher encore et encore, et à adorer leurs idoles. Alors, malgré les avertissements de ma Mère, est venue une deuxième guerre, plus meurtrière encore. Et les hommes n’ont toujours pas compris, et ils ont continué à pécher, à pécher toujours plus gravement.

Je suis venu dans ce monde pour vous apporter la vraie lumière. Je suis la Lumière du monde, mais le monde ne m’a pas reconnu (cf. Jn 1, 9-10) et ne me reconnaît toujours pas. Mais à tous ceux qui m’ont reçu, j’ai donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, eux qui croient en mon nom (cf. Jn 1, 12). Mes fils et mes filles, vous qui lisez ces messages, vous êtes mes enfants. Je vous en supplie, ne vous laissez pas corrompre par le monde. Prêchez mon Évangile à temps et à contretemps. Priez, et demandez-moi le don de discernement, car il est venu le temps où le mal est vanté comme bien et le bien condamné comme mal, et vous-mêmes pouvez vous en trouver abusés. Lisez les Écritures Saintes et tirez-en des leçons de sagesse. Parlez de moi et faites des disciples. Protégez vos enfants des pièges de la société et enseignez-leur les vraies valeurs. Car vous êtes sur le front, mes fils et mes filles chéris, et vous devez adopter des stratégies de survie.

Ma sainte Mère vous supplie de prier le chapelet tous les jours pour la conversion des pécheurs et pour que ce pays retrouve la foi et le sens du devoir. Elle se souvient de tous ces soldats qui l’ont suppliée avec ferveur de prier pour eux et leurs frères d’armes « maintenant et à l’heure de [leur] mort », et elle les a exaucés : surgissant d’un bond de leurs corps mortels tombés sur le champ de bataille, éclatés ou ensevelis, ils l’ont vue là, présente dans un halo de lumière, au-dessus des charniers, entourée des soldats qui, déjà, l’avaient rejointe, et ils n’ont eu qu’un pas à faire pour la rejoindre à leur tour et se laisser conduire à moi. Certains soldats restés en vie l’ont vue également.

Que de souffrances, mes fils et mes filles, mais aussi que d’amour, que d’abnégation, que de courage, que de foi ! Tous ces soldats qui sont maintenant auprès de moi sont aussi auprès de vous en ce jour de commémoration, et vous disent leur amour. Ils vous encouragent à la droiture et à l’amour de votre patrie, et ils prient pour la France, fille aînée de mon Église.

En fait, c’est toute une éducation qu’il convient de faire, tout un système éducatif qu’il convient de changer, tout un système de structure qu’il convient de réédifier. Ne laissez pas les choses empirer, ne laissez pas mourir l’espérance, ne laissez pas s’éteindre la foi ni les églises se vider. Je suis avec vous, mes fils et mes filles chéris. Ne m’abandonnez pas. Conservez votre foi, confessez-vous régulièrement et recevez souvent l’Eucharistie – mon Corps et mon Sang offerts au Père du Ciel pour la rédemption des pécheurs. Priez ma sainte Mère et elle vous distribuera des grâces.

Je vous bénis, mes fils et mes filles chéris. Tenez bon et vous serez sauvés.

Jésus