Message du 12 octobre 1986 (II)





Mon très cher fils,

Voici que les années passent et que votre fidélité et vos efforts remplissent de joie vos amis du Ciel. Persévérez et gardez courage et confiance malgré les moqueries et les paroles blessantes. Offrez tout cela au Seigneur et priez pour ceux qui vous attaquent. Le Seigneur a semé dans votre cœur une graine d’amour véritable qui ne connaît pas la haine ou la méchanceté, et vous devez sans cesse Lui rendre grâce pour cela. Il est si bon envers Son messager !

Dieu me permet de m’adresser à vous parce qu’Il connaît votre filiale affection à mon égard et je suis heureuse que le récit de mes rencontres avec le Seigneur ait fortifié votre foi et répondu aux si nombreuses questions que vous vous posiez intérieurement. Mon fils, vous êtes dans la vérité la plus pure et vous ne devez point vous en écarter. Il n’est que la fidélité et l’obéissance pour rencontrer Dieu, et vos amis du Ciel se réjouissent parce que vous avez compris cela. En toutes circonstances, conservez la paix et le calme. Ainsi, l’Amour de Dieu éclairera votre âme et votre cœur durablement. Ne permettez pas aux pensées impures de venir ternir la beauté de l’état de Grâce que Dieu établit en vous et évitez les occasions de pécher. Votre connaissance de vous-même est grande par la vision surnaturelle que Dieu vous a donnée de votre âme : vous savez lorsqu’il vous est dangereux d’approcher le Mal. Parce qu’il vous a été beaucoup donné, il vous sera beaucoup demandé.

Comme toute âme privilégiée, vous bénéficiez du secours des saints du Ciel que vous aimez et aussi de celui des saints que vous ne connaissez pas encore, mais qui vous feront connaître leur attachement à l’heure où le Seigneur Lui-même l’aura décidé. Restez humble, mon très cher fils, et ne doutez point ! Comment vous, qui nous êtes si attaché, ne bénéficieriez-vous pas de Grâces toutes particulières ? Dieu sait combler Ses aimés car Il est bon. Lorsque nous nous penchons vers la misère du péché qui partout détruit les âmes, nous avons grand peine à soutenir cette vue et implorons le Seigneur de se montrer clément. Au contraire, lorsque nous découvrons çà et là quelque âme pieuse fidèle à Son Enseignement, combien alors nous nous plaisons à l’entourer de notre protection et à louer pour elle le Seigneur !

Ne soyez pas étonné, mon cher fils, des merveilles qui comblent votre vie terrestre. Lorsque le Seigneur favorise une âme de Ses Grâces, Il lui donne Sa paix et lui fait ressentir Son Amour. Il envoie Ses anges et Ses saints auprès d’elle pour l’assister en tout, l’enseigner, la faire grandir en sagesse et en sainteté. C’est pourquoi les âmes privilégiées ne doivent jamais décevoir le Seigneur, même dans les petites choses, car, qui déçoit le Seigneur dans les petites choses peut aussi Le décevoir dans les grandes ! Que vos prédispositions au péché ne vous troublent point : si vous éloignez de vous les occasions de pécher et les pensées mauvaises, votre cœur restera en paix et vous ne serez point troublé par les attaques du Tentateur. Ne pouvant pénétrer à l’intérieur de votre âme, il créera autour de vous moult concours de circonstances afin d’attirer votre attention vers le mal, de vous charmer, de vous séduire. Il éveillera votre curiosité pour des choses malsaines et mettra tout en œuvre pour détruire l’équilibre que Dieu établit en vous. Soyez donc près du Seigneur en tout et partout.

Combien Sa Bienheureuse Mère vous aime et vous protège parce que vous La priez souvent et avez toujours une pensée pour Elle ! Mon fils, combien cela aussi plaît au Seigneur qui Lui accorde toutes les Faveurs qu’Elle désire ! Car ces Faveurs conduisent toujours les âmes à une plus grande piété, à une plus grande humilité, à une plus grande pureté, à un plus grand amour pour Dieu et à une plus grande charité.

Qu’il me soit permis de rappeler à mes filles que la Sainte Règle doit être respectée. C’est avec beaucoup de peine que je vois l’impiété, la paresse à la prière, l’hypocrisie, les mesquineries, le mensonge envahir mes maisons et en faire des repaires de Satan alors qu’elles devraient rester des tabernacles vivants de la Parole de Dieu ! Je supplie donc mes chères filles de s’efforcer de conserver au fond de leur cœur la pureté et la sincérité en toutes circonstances. Que celles qui restent fidèles soient bénies et sachent que leur Mère les accompagne. Une communauté harmonieuse et priante est une véritable barrière contre le Démon dont l’existence est bien réelle.

Mes enfants, vous devez croire au Démon ! N’est-ce pas lorsque les choses sont les plus proches que les yeux ne les voient point et les cherchent plus loin, là où elles ne sont pas ? Le Démon est tellement près de vous que vous ne le reconnaissez pas ! Il n’a nul besoin de se dissimuler puisque chacun apprécie ses charmes. Détournez, mes enfants, vos regards du monde et priez le Seigneur de vous donner un cœur pur qui reste insensible aux agressions du Mal. Car il est une différence entre voir le Mal sans se laisser atteindre, et prendre plaisir à le regarder.

C’est dans la pureté de cœur et de corps, dans l’humilité la plus grande et l’obéissance la plus absolue à l’Église que vous serez délivrés du Malin. Vous dites, mes enfants, que vous êtes faibles mais vous ne demandez pas la force ! Vous dites que vous êtes pécheurs, mais vous ne demandez pas la Grâce qui peut vous éloigner du péché ! Vous dites que vous êtes tout petits – et cela est très louable – mais vous n’usez pas de ce mot dans le sens qui convient : ne confondez point, en effet, la petitesse dans la honte et la véritable humilité.

Vous donc qui désirez plaire au Seigneur, chers fils et chères filles, soyez humbles. Ne négligez pas la Sainte Confession et l’assistance à la Sainte Messe où le Seigneur se donne totalement à vous. Aux âmes privilégiées, à tous ceux et toutes celles qui font des efforts pour se rapprocher de Dieu, j’aimerais dire : courage ! Persévérez dans votre démarche et conservez votre foi. Elle est la perle précieuse qui vit dans les cœurs purs. Ne la tuez pas à force d’intellectualisme et de raisonnements qui se disent savants, car vous perdriez non seulement votre trésor mais aussi votre vie !

Mon fils, gardez aussi courage. Au milieu des Grâces, les épines surgissent parfois. N’en soyez pas étonné ! Remerciez le Seigneur pour les Faveurs qu’Il vous accorde et n’écoutez pas ceux qui vous posent stupidement la question : « Seriez-vous prêt à y renoncer ? » Qui aurait l’audace de refuser un tel présent de Dieu ? Restez simplement soumis à Ses Volontés, et si, de temps à autre, certaines Faveurs vous sont retirées, vivez dans la foi pure et l’état de Grâce. Le Seigneur aime aussi à éprouver les âmes et à voir ce dont elles sont capables seules, comme le maître retire le livre des mains de l’élève pour s’assurer que la leçon a été convenablement assimilée.

Vos amis du Ciel se joignent à moi pour vous dire leur amour dans la Communion des Saints, qu’il vous a été donné de faire connaître davantage au monde chrétien. Que le Seigneur vous assiste toujours dans cette tâche et que vous restiez humble et obéissant afin de ne jamais dévier des Plans que Dieu a voulus pour vous. Que le Seigneur vous bénisse ainsi que votre famille et vos amis et moi, Son humble servante, je vous bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

          Madre Teresa de Jesus