Message du 13 janvier 1984 (II)





Frères,

Comment Jésus-Christ ne continuerait-Il pas de souffrir en voyant les abominations des hommes sur la terre ? Ainsi, ceux qui s’offrent pour participer à Sa Croix sont Ses fils ou Ses filles de prédilection. Aimez-les et admirez-les de s’être offerts pour un tel sacrifice ! Ce n’est pas Jésus-Christ qui leur impose leurs souffrances : le Ciel n’est pas un bourreau. Marie n’aurait-Elle pas pu refuser d’être la Mère du Sauveur et la Co-Rédemptrice lors de l’Annonciation ?…

Il est une autre forme de souffrance plus répandue et également gratifiante : celle qui consiste à renoncer au monde. Relisez Paul : il explique tout cela si simplement ! Faites vivre Jésus-Christ en vous. Ouvrez-Lui votre cœur afin qu’Il s’y établisse et que nul ne L’en écarte. Pour cela, évitez toute forme de tentation, même la plus anodine, car le Démon est rusé ! Gardez une confiance absolue en Dieu, en la Très Sainte Vierge, et en la grande famille des saints et des anges qui guident vos pas. Prenez de bonnes habitudes. Priez davantage Marie. Contemplez la nature, rayonnez de votre joie de vivre dans l’amour du Seigneur et de vos frères. Soyez serviables. Tendez la main pour aider. L’être qui donne reçoit au centuple puisqu’il lui est offert la reconnaissance : quel beau sentiment, proche de l’amitié et de l’amour !

La vie du chrétien dans ce Corps Mystique, dont l’Église forme les membres et Jésus-Christ la Tête, n’est pas chose facile ! Mais lorsque le chrétien parvient à comprendre que le renoncement qui est requis de lui n’est que renoncement au Mal et au péché, lorsqu’il découvre l’étendue des joies saines qui lui sont laissées et même recommandées – la contemplation  de la nature, l’émerveillement, l’amitié, l’amour, l’échange spirituel, le partage, la Communion avec Dieu, la Communion des Saints, etc. – alors, il se rend compte qu’il est comblé de Grâces. Et s’il parvient à cet état où la Grâce Sanctifiante le préserve de la tentation et du péché, il commence à goûter le véritable Paradis. Soyez donc maîtres de vous-mêmes, chers frères, et évitez le péché.

Dieu ne veut pas le péché, Il ne veut pas le mal, Il ne veut pas la souffrance et s’Il l’a subie sur la Croix, c’est par sacrifice pour vous ! Si tous les hommes vivaient sainement sur la terre, le péché serait aboli car Satan ne pourrait plus sévir dans des cœurs purs. Il brûlerait alors de son propre feu : plus de haine, plus d’impureté, plus d’égoïsme pour l’alimenter… Sur terre, Jésus a sans cesse tenté de guérir la maladie, d’apaiser les souffrances, allant même jusqu’à redonner la vie physique à Lazare, Son ami, afin de le rendre à sa famille. Jésus possédait l’Amour Entier du Père pour les hommes : Il était le Christ !

Ne Lui prêtez pas des intentions de vengeance lorsque vous vous opposez à Sa Volonté : c’est vous qui vous perdez par votre propre péché ! La Très Sainte Vierge vous a avertis de l’imminence de grandes catastrophes qui peuvent être évitées par la prière et une modification du comportement des hommes.

Chrétiens, formez ce Corps Mystique véritablement : ne vous séparez pas, unissez-vous dans la lutte la plus farouche contre le péché – et cela sans concessions ! Fuyez le snobisme, fuyez l’intellectualisme. La vérité est simple : si vous côtoyez le mal, vous devenez le mal ; si vous appelez le mal, il vient aussitôt ; si vous recherchez le mal, vous ne tardez pas à le trouver ; si vous respirez le mal, si vous regardez le mal, si vous écoutez le mal, vous devenez encore le mal. Alors, purifiez-vous contre le mal ! Si vous évitez à tout instant le Mal, il tentera pourtant de s’infiltrer en vous mais vous le repousserez avec force et il vous laissera en paix. Laissez-vous envahir par la Grâce du Christ, et, lorsque l’esprit mauvais reviendra avec un renfort d’esprits malins comme à son habitude, il ne pourra plus rien contre vous. Chrétiens, unissez-vous dans le Christ, et formez un Corps Mystique digne de ce nom, sans faiblesses, sans faux pas, en communion permanente avec Sa Tête : le Seigneur Jésus-Christ. Ce Corps Mystique n’est autre que cette communion permanente avec Lui, dans le bien mais aussi dans la déception et la souffrance. Car tout homme sensibilisé à Jésus souffre avec Lui de voir l’emprise qu’a le Mal sur la terre, et il ne passe pas son temps à chercher à l’homme des circonstances atténuantes. Pourquoi mettez-vous toujours l’accent sur vos faiblesses, acceptant les tentations qui se présentent à vous comme une fatalité inéluctable, et saisissant toute occasion pour y succomber, prétextant qu’après tout, vous êtes de pauvres pécheurs, alors que vous devriez lutter pour les vaincre ? Que les membres du Corps Mystique se mettent donc à l’action et qu’ils luttent pour la paix, pour le bien et pour l’établissement du règne du Seigneur dans le cœur de tous les hommes ! Amen.

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