Message du 14 août 1991





Bien chers frères,

Les hommes disent bien qu’ils veulent se rapprocher de Dieu, mais leur égoïsme est tellement grand qu’ils posent sans cesse des conditions à cette démarche. Prenons l’exemple du Mariage.

Certains choisissent de se marier devant Dieu, mais ils n’hésitent pas, quelque temps plus tard, à casser ce que Dieu a uni, et ils trouvent mille bonnes raisons de le faire ! Ah ! si Dieu était chaque jour invité par les couples chrétiens à veiller sur eux et à les protéger, si la Très Sainte Vierge était invitée à les aider à vivre chastement et tendrement, si les saints étaient invités à intercéder pour eux auprès de Dieu et à instiller dans l’âme des époux et des enfants de saintes vertus, le Mariage ne serait pas ainsi remis en question ! Vraiment, l’homme ne sait pas ce qu’il perd en ne vivant pas sous le regard de Dieu !

En vérité, tout couple uni devant Dieu devrait toujours tout mettre en œuvre pour vivre dans la fidélité. Si malheureusement le mari et la femme se sont séparés, il faudrait qu’ils parviennent à vaincre leur égoïsme pour reprendre la vie commune dans un amour différent, plus profond et plus pur, afin d’éduquer ensemble leurs enfants.

Cependant, il est des cas où l’homme s’est tellement éloigné de la Volonté de Dieu qu’il lui est difficile, humainement, de retourner dans le droit chemin. Lorsqu’un divorce a été prononcé et qu’un nouveau mariage civil, bien qu’illégitime aux yeux de Dieu, a été contracté, la situation est délicate, surtout si des enfants sont nés à la fois de la première et de la deuxième union. Dans tous les cas, ces enfants ne doivent jamais être négligés ni manquer d’amour.

Pour parler sans ménagement, il faut bien reconnaître qu’un tel couple est en situation d’adultère quelle qu’ait été la cause du divorce civil, sauf si un jugement éclairé de l’Église en a décidé autrement (1). Si ce couple n’a pas d’enfant et qu’il souhaite vivre sous le regard de Dieu, qu’il se sépare et que chacun retrouve son mari ou sa femme légitime. Si cela n’est pas possible, que chacun vive seul ou mène une vie commune en s’abstenant de toute relation charnelle : ainsi, le couple ne sera pas impur aux yeux de Dieu. Quant au couple adultérin qui a un ou plusieurs enfants, qu’il ne se sente pas abandonné par Dieu mais approfondisse sa foi, élève ses rejetons chrétiennement et s’éduque à la vertu de chasteté, aiguillonné par une prière commune ! Que toute la famille assiste à la Messe, le couple s’abstenant impérativement de recevoir le Corps du Christ s’il n’a pas encore renoncé aux relations charnelles. L’homme et la femme peuvent cependant bénéficier de la direction spirituelle d’un prêtre pour s’amender, comme tout un chacun. Mais si, pour plaire à Notre Seigneur, ils font le vœu de s’abstenir de telles relations tant que leur conjoint légitime est encore en vie – et qu’ils y parviennent ! -, ils peuvent alors recevoir le Sacrement de Confession et l’Eucharistie. Quelle belle preuve d’amour à la fois humain et divin que celle-ci ! Dieu a tellement horreur de l’impureté !

Le Mariage chrétien est comme un joli vase qu’un homme achète avec tout son argent : même s’il cherche à le détruire pour en constituer un nouveau, il ne peut jamais que rassembler les morceaux du vase d’origine ; de plus, ayant investi sa fortune dans ce vase, il ne peut s’en procurer un autre : s’il le fait, c’est du vol !

L’homme qui ne connaît pas le Seigneur peut commettre une multitude d’erreurs dans sa vie, mais une fois qu’il L’a rencontré, il doit s’efforcer de vivre selon la Loi et de redresser le plus possible ce qui, dans le passé, a été déformé. Et de grâce, frères, que ceux qui ne veulent pas vivre selon cette Loi s’efforcent au moins de respecter les lois humaines les plus élémentaires ! Certains gouvernements encouragent par exemple le port du préservatif masculin comme moyen contraceptif, alors que l’Église le rejette puisque, aux yeux de Dieu, les relations charnelles doivent rester ouvertes à la vie. Mais l’Église, bien sûr, n’impose pas ses lois aux païens qui, voulant forniquer selon leur bon plaisir, l’utilisent alors pour de simples raisons d’hygiène et de prévention !…

Que le Seigneur vous aide à vivre, chers frères, selon Sa Loi, et qu’Il vous bénisse.

+ Vos frères dans la Vérité

(1) Il s’agit d’une déclaration en nullité de mariage prononcée par un tribunal ecclésiastique : pour l’Église catholique, le divorce religieux n’existe pas, le sacrement de mariage étant indissoluble. Cependant, dans certains cas bien précis, l’Église, à la demande du plaignant, peut juger le mariage inexistant – essentiellement en raison d’un vice de consentement : manque de discernement, défaut de liberté interne, mariage forcé, incapacité à assumer les obligations conjugales pour des causes de nature psychique, tromperie volontaire sur une ou plusieurs qualités essentielles recherchées par le conjoint (fidélité, désir de procréation, indissolubilité du mariage, etc.) au moment du mariage, etc.