Message du 15 mai 1988





(Au messager et à son frère spirituel)

Mes chers enfants,

Je lis dans vos cœurs vos luttes intérieures, vos questions, vos peines, vos déceptions. J’y vois vos tentations vous tourmenter, les doutes vous ébranler, le vide vous envahir. Je suis témoin de vos défaillances, de vos chutes, de vos échecs, mais, mes enfants, malgré cela, je viens de nouveau vous dire que vous ne devez pas douter de l’Amour de Notre Seigneur ni de celui que vous témoignent vos amis du Ciel.

Si nous sommes bien des fois impuissants à prévenir vos chutes, nous sommes tellement heureux de pouvoir lire dans vos âmes meurtries un dégoût viscéral du péché, particulièrement lorsque vous cédez aux tentations, et une peine immense d’avoir ainsi offensé le Bon Dieu. C’est alors que nous sommes auprès de vous pour vous relever et vous pousser au confessionnal, luttant farouchement contre les esprits mauvais qui veulent gagner encore plus de terrain dans vos âmes. Et lorsque nous vous voyons vous précipiter entre les bras du Bon Dieu pour Lui confesser votre faute et recevoir Son Pardon, nous savourons notre victoire !

Car ne croyez pas que vous soyez seuls lorsque vous avez péché, mes pauvres amis ! Nous sommes là, près de vous, peinés par votre chute, mais tous présents pour inciter votre cœur au repentir et à l’humiliation et pour instruire de nouveau votre âme dépitée sur la Miséricorde incommensurable du Père, dont il vous arrive alors si souvent de douter. Non ! Ne vous découragez pas, mes très chers enfants, et repartez d’un bon pas ! Oubliez vos chutes et écartez-vous fermement des occasions qui vous ont portés au péché. Soyez fermes envers vous-mêmes et forts dans la lutte contre les tentations. Car vous êtes appelés à être des apôtres de l’Amour Miséricordieux et la perfection doit être votre préoccupation de tous les instants.

Afin de vous faire découvrir de quelle nature doit être cette perfection, les anges du Ciel ont organisé des rencontres providentielles et vous allez peu à peu accueillir de nouveaux arrivants que le Message de la Communion des Saints aura comblés. Ils pourront être très différents mais leur désir de perfection sera le même et leurs qualités seront complémentaires. Chacun enseignera aux autres le meilleur de lui-même et, dans l’esprit d’une amitié à toute épreuve, soutiendra les autres dans leurs luttes et leurs tribulations.

Mes enfants, c’est votre cœur qui doit faire de vous des enfants de Dieu. À travers ce cœur, fort de la foi catholique, doit passer le témoignage de Jésus-Christ et de la Vie Éternelle. Dieu vous veut saints et vous êtes conscients du chemin que vous avez encore à parcourir : heureusement, mes chers enfants ! heureusement ! Car plus vous croîtrez en sainteté et plus la moindre imperfection vous paraîtra abominable. Notre Seigneur aime votre démarche spirituelle malgré vos défaillances. Vous êtes, en effet, si souvent tournés vers Lui ! vous avez si souvent une prière sur les lèvres ou dans le cœur alors que le monde ne Lui témoigne plus qu’indifférence et irrespect ! Que de Grâces Il vous donne déjà par ces messages destinés à vous parfaire ! Oui, mes enfants, que de Grâces ! Votre sincérité est si grande, votre chagrin si touchant lorsque vous savez que vous avez offensé notre Père du Ciel ! C’est pour cela que le Bon Dieu vous aime, mes enfants, d’un amour tout particulier. Et, croyez-moi, Il répugne à se souvenir des péchés de Ses fils une fois qu’Il a pardonné. II veut Ses enfants purs et saints. C’est pourquoi, par Son Fils Jésus-Christ, Il leur a donné la Confession qui leur permet de se laver de leurs imperfections et de Le rejoindre de nouveau dans Sa Paix lorsqu’ils ont péché.

Cette Paix de Dieu, mes chers enfants, conservez-la précieusement car elle vous est nécessaire à chaque instant. Ne permettez à nul mauvais sentiment de venir ternir votre âme confessée. Ne vous montrez pas égoïstes, impatients, jaloux ; ne jugez pas les êtres ni les choses. Rayonnez de la joie de connaître Notre Seigneur et de L’avoir pour Frère et pour Guide. Soyez heureux, mes enfants, d’avoir au Ciel une Maman et des amis qui vous aiment, et gardez confiance dans l’Amour de Dieu. Que votre foi soit un modèle pour votre entourage. Recherchez dans votre prochain non pas le moindre défaut, mais tout ce qui peut glorifier le Bon Dieu. Étouffez votre amour-propre, vos pensées mauvaises, vos désirs dominateurs. Éloignez-vous des tentations et exprimez-vous avec amour, tout en vous montrant compatissants face à la misère du péché et aux hommes que touche cette corruption. Cependant, restez fermes et rigoureux dans l’affirmation de votre foi catholique et des vertus qu’elle nécessite, dont vous devez toujours être des exemples vivants, même dans les petites choses.

Le Diable, mes chers enfants, s’infiltre partout, à commencer par l’esprit même de ce monde. Mais soyez réfléchis et ne vous lancez pas dans d’incessantes critiques sur la société, clamant partout que tout est mauvais, car les personnes qui vous écoutent et qui se satisfont parfaitement de l’esprit permissif de ce siècle qui les déculpabilise et les séduit, se cabreraient face à vos remarques et rejetteraient d’un coup tous vos propos. Que vos paroles soient douceur et remède, qu’elles apportent des solutions, explicitent la Vérité par des exemples soigneusement sélectionnés ; qu’elles rappellent l’urgence de la conversion du monde et la Miséricorde de Notre Seigneur envers le pécheur repentant. Vous ne devez pas oublier, mes chers enfants, que des multitudes de petits démons ont pris possession du cœur des hommes : démons qui les incitent à se libérer de toute forme de morale et de vertu chrétienne, à rejeter l’autorité de l’Église et l’obéissance aux Commandements, à rejeter l’ordre, la pureté, l’esprit de sacrifice, le respect, la prière ; à rejeter tout ce qui peut conduire à Dieu. Ah ! mes chers enfants, combien ils sont actifs, ces démons !

L’orgueil qu’ils instillent dans le cœur des hommes est incommensurable ! Et ils ne sont pas prêts d’en être chassés, car le Diable s’est emparé de tous les moyens d’action qui peuvent agir directement sur l’esprit des foules : l’information à travers la presse et les médias, la technologie, la publicité, l’enseignement, la littérature, les arts, le monde du spectacle. Il fausse l’esprit des chefs d’État en stimulant en eux l’orgueil et le désir de puissance, corrompt à travers des institutions laxistes l’esprit même des pays, livrant au peuple mal éduqué tous les moyens pour se détruire et perdre son âme ! Jusqu’à une certaine presse et télévision « catholiques » qui, plutôt qu’elles ne consolident les vraies valeurs plaisant au Bon Dieu, s’évertuent à les détruire subtilement dans un souci frénétique de modernité, semant ainsi le doute jusque dans l’esprit des croyants les plus fervents !

Ah ! mes chers enfants, combien vous devez rester vigilants à chaque instant de votre vie ! Si le Bon Dieu permet que le monde soit ainsi corrompu aujourd’hui, c’est afin que Ses enfants éprouvés choisissent leur camp. Car c’est dans cette lutte que l’homme connaît sa force, et, s’il n’y associe Dieu, il peut déjà renoncer au combat ! L’esprit du monde est tellement vicié qu’il intègre peu à peu la pourriture à la pureté sous le couvert d’une fausse tolérance inspirée par le Diable. Voyez comme celui-ci est subtil : il sait même singer l’amour !

Il est tout de même étonnant de voir que lorsqu’il s’agit de fruits pourris, l’homme sait isoler ceux-ci des autres afin qu’ils ne soient pas corrompus par leur présence, mais que lorsqu’il s’agit d’êtres humains pourris par le vice et l’argent et dangereux pour la société tout entière, l’homme préfère les laisser y sévir à leur aise et précipiter une multitude d’âmes dans la géhenne du péché. Ne serait-il pas plus sage d’isoler les agents de corruption et de les aider à se débarrasser de leur pourriture avant de les mêler de nouveau à leurs frères ? Il semble injuste à bien des chrétiens que ce soit aujourd’hui la pourriture et le laxisme qui l’emportent sur les vraies valeurs du passé. Si vous pouviez voir les portes de l’Enfer béantes, prêtes à recevoir toutes ces âmes perdues par le péché, vous auriez si peur que vous vous convertiriez sur-le-champ !

Certains prêtres vous diront : « Notre Seigneur est bien au-dessus de tout cela, Il est Amour ! Vous ne devez pas vous inquiéter, il faut avoir confiance ! » Ces paroles sont sans doute très sages, mais c’est dans le cœur de chacun que doit pénétrer Notre Seigneur afin d’y semer la graine de perfection. Si les hommes ne veulent pas de cette perfection, préférant se corrompre avec le monde, Notre Seigneur a beau être au milieu d’eux, ils n’en retireront aucun bénéfice !

Vous, mes chers enfants, restez donc dans la vérité. Priez souvent car la prière est la nourriture indispensable de votre âme. Sans elle, vous vous éloigneriez du Bon Dieu et des Sacrements et perdriez votre esprit de discernement. Mais il faut que votre prière soit sincère et qu’elle vienne du cœur, sinon, comment voulez-vous que le Bon Dieu l’écoute ? Il l’entendra, certes, mais elle n’aura pas la force de la conviction, elle n’aura pas la force de l’amour. Priez, mes enfants, avec conviction ! La Sainte Vierge souhaite que votre cœur s’ouvre davantage lorsque vous priez. Elle est, bien sûr, sensible à tous vos efforts et heureuse de vous les voir accomplir, mais Elle vous demande aujourd’hui, en ce mois qu’Elle chérit, de Lui ouvrir franchement votre cœur pour pouvoir y mieux établir Son Fils.

Je vous aime, mes chers enfants, comme vous-mêmes m’aimez. Je veille sur vous avec notre chère Maman du Ciel. Le Bon Dieu m’a donné de vous instruire encore et de vous aider dans votre discernement. Afin de vous garder dans la plus grande prudence, et avec le concours du Saint-Esprit qui nous unit dans cette tendre communion, j’apaiserai vos doutes, fortifierai votre foi et vous conduirai vers la Sainte Vierge et vers Son Fils Jésus. Faites connaître l’Évangile. Parlez de l’Eucharistie et de la Confession ! Diffusez abondamment ces messages de Vie. Si des prêtres ne veulent plus les comprendre parce que leur esprit a été aveuglé par les choses du monde, ne vous découragez pas pour autant. D’autres les comprendront et vous soutiendront dans votre foi. L’avenir, mes enfants, donnera raison à vos amis du Ciel !

J’accueille X… au milieu de vous en vous demandant de l’aimer et de l’aider comme il plaît à Notre Seigneur. Ses prières ont été entendues et je m’occupe de son cher papa. Je le remercie pour ses visites et l’exhorte à continuer de progresser dans cette nouvelle spiritualité qui l’illumine. Qu’il reste fidèle à ses convictions actuelles. Cependant, Notre Seigneur laisse à l’homme sa liberté, et les élus eux-mêmes ne peuvent savoir ce qu’il adviendra d’une âme…

Que Notre Seigneur vous bénisse tous, et moi, son humble serviteur, je vous bénis, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Allez en Paix, mes enfants, et priez bien la Sainte Vierge.

+ Jean-Marie Vianney, prêtre