Message du 2 novembre 1989





Chers frères aimés,

Certains hommes prétendent que l’harmonie est trop monotone et trouvent que le péché n’est pas un mal parce qu’il donne du piment à la vie. Ne les écoutez pas ! Le péché est particulier à la terre, il n’existe pas dans le Ciel.

Ici, nous vivons éternellement dans l’harmonie la plus totale : harmonie avec Dieu, que nous sentons présent à chaque instant de notre nouvelle existence, et harmonie avec nos frères, dont l’amour nous comble de bonheur. Chacun de nous rayonne de lumière et de bonté, et les retrouvailles avec ceux et celles que nous avons aimés sur la terre, pour les avoir connus ou avoir souhaité de les connaître, reste une expérience des plus merveilleuses. Comme le Seigneur est bon, chers frères, et comme Il nous aime pour nous offrir tant de joie !

Nos corps n’ont plus les mêmes fonctions que sur la terre. Nous sommes libérés des liens de la matière et du péché, et nous ne nous préoccupons plus de nous-mêmes. Notre bouche n’a plus besoin d’émettre de sons car notre cœur parle à sa place : nous ne sommes plus que pensée d’amour. Jamais nous n’avons perçu notre appartenance au Divin Maître d’une manière aussi parfaite.

À la différence de la terre, nous pouvons accomplir plusieurs choses en même temps, comme si nous possédions de multiples bras, et nous pouvons nous trouver à plusieurs endroits à la fois. Lorsque votre pensée s’élève vers nous, notre amour se projette auprès de vous pour vous communiquer sa douce chaleur et vous témoigner notre reconnaissance par une tendre communion d’âmes. En fidèles messagers que nous sommes, nous transmettons au Seigneur toutes vos requêtes et Lui demandons pour vous force et protection.

Mais le plus merveilleux reste, amis, la sublime Communion entre tous ceux que vous appelez les saints dans le Christ Jésus. À présent, nous sommes en mesure de comprendre la force de l’Amour, la puissance de la prière, la grandeur de notre Sauveur. Nous sommes comme le sang d’un même Cœur battant éternellement à l’unisson de l’Amour. Sans cesse nous revenons à la Source et repartons pour irriguer d’amour et de spiritualité les âmes assoiffées : tel est notre rôle en Lui, le Seigneur des seigneurs. Comprenez-vous, à présent, chers frères, la force de la Communion des Saints ?

Lorsque vous parlez de Jésus Ressuscité, parlez donc aussi de Son Corps Mystique, dont nous faisons partie, et auquel vous, amis, appartenez aussi. Ne séparez pas Notre Seigneur de Son Esprit d’Amour, n’éloignez pas de Lui Sa Sainte Mère ni les saints ni les anges qui composent Sa Cour et dont le cœur brûle d’amour à l’unisson du Sien. De grâce, chers frères, ne rejetez pas toute votre grande famille du Ciel en clamant que nul n’a besoin des saints et des anges, ni de la Mère de Dieu pour vivre convenablement sa religion !

Vous qui reniez votre famille du Ciel, vous avez bien peu compris l’Amour de Notre Seigneur ! Comment, en effet, pouvez-vous inviter chez vous Celui qui a dit : « Laissez venir à Moi les petits enfants » (Mt 19, 14) et rejeter d’un même mouvement tous ces enfants du Ciel qui vous aiment comme des frères et que vous ne désirez pas même connaître ? Combien vous êtes égoïstes, vous qui refusez d’associer vos frères du Ciel à cette relation d’amour si exclusive que vous souhaitez de vivre avec Notre Seigneur !

Si un ami vous invitait seul à sa table alors que vous possédez femme et enfants, ne solliciteriez-vous point de lui que ces derniers partagent aussi le repas ? Lorsque vous avez une grande joie, n’aimez-vous point à la partager avec vos aimés ? Alors, chers frères, soyez sérieux et comprenez que le Seigneur, qui est Amour, ne peut être dissocié de Son Corps Mystique, qui Lui est si cher et qui inclut Sa Sainte Mère, les saints anges, et tous les chrétiens du Ciel et de la terre. Est-ce aimer votre prochain que de rejeter l’intercession de vos frères du Ciel ? Si nous n’avions le Plan de Dieu à accomplir, quelle serait donc notre tâche ?

Ah ! frères aimés, si vous saviez ouvrir votre cœur à la Grâce de Dieu dès cette terre, si vous saviez aimer vos frères comme le Seigneur vous aime, si vous saviez vous laisser inspirer par l’Esprit Saint et par Ses fidèles auxiliaires que nous sommes, assistés de vos saints anges gardiens, combien facilement vous comprendriez tout cela !

La chasse aux âmes est une bien grande mission : il faut les saisir vives, les abasourdir de sainteté et les laisser mijoter face à l’Amour de Dieu. Faites cela, chers frères. Nous vous y aiderons. Parlez de Dieu avec simplicité mais avec l’autorité de l’authentique foi, tout en conservant un cœur compréhensif et empli d’amour. Relisez l’Évangile, relisez les Épîtres, et voyez comme les mises en garde qui y sont proférées correspondent à la période que vous vivez aujourd’hui. N’attirez pas à vous l’Enfer mais le Ciel. Priez, faites des conversions, et apprenez à vivre cette douce Communion entre l’Église de la terre et l’Église du Ciel, qui vous transportera entre les bras du Seigneur.

Vivez d’amour, chers frères aimés, et que votre cœur soit une parcelle de Ciel en mission sur la terre.

Que Notre Seigneur et Sa Très Sainte Mère vous bénissent, et nous, saints et saintes du Ciel, nous vous redisons toute notre affection et vous bénissons au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.

+ Vos frères dans la Vérité