Message du 2 octobre 1985





Bien chers frères,

Comment vous faire comprendre que c’est seulement dans la franchise et dans le calme que les êtres humains pourront connaître entre eux, sur terre, un bonheur proche de celui du Ciel ?

Vous qui êtes amis dans le Seigneur, vous qui partagez la même foi, les mêmes aspirations, les mêmes sentiments dans le Christ, sachez conserver l’harmonie qui vous unit en restant sincères. Si vous avez offensé votre frère, demandez-lui pardon sans attendre, même si cela vous coûte, car le Démon saurait vite profiter de la situation pour vous en dissuader et maintenir le trouble ! Si vous avez été trop fermes, trop durs dans vos propos, si vous avez blessé, même involontairement, n’hésitez pas à vous en excuser auprès de vos interlocuteurs, afin qu’ils comprennent que, parfois, vos convictions vous conduisent à certains emportements que vous regrettez bien vite…

C’est par l’humilité que vous parviendrez à forger votre caractère et à le mouler sur celui de notre Maître, Jésus-Christ. L’une des vertus principales dont vous devez faire preuve est le calme. Car ce n’est qu’à travers le calme que votre entourage pourra apprécier en vous la Paix de Dieu. C’est pourquoi vous devez vous débarrasser du « vieil homme », qui vous pousse à l’emportement, la colère, la mesquinerie, la jalousie, l’égoïsme, l’orgueil, la corruption sous toutes ses formes, l’envie, la moquerie, la convoitise, et accueillir l’« homme nouveau », qui est à l’image du Christ.

Sachez également être discrets lorsqu’il vous a été confié des paroles qui ne doivent pas être dévoilées, et ne pas colporter de ragots. Car n’oubliez pas que, dans un esprit de charité, vous ne devez jamais dire de mal de vos frères, même en leur absence. Si vous avez des reproches à faire à quelqu’un, ne commencez pas par en parler à d’autres : allez vous adresser directement à la personne en cause. Si vous avez des critiques à formuler sur un travail ou des projets, ne commencez pas par démolir systématiquement ce qui a été fait : allez plutôt vous adresser aux responsables et donnez-leur vos arguments sans vous emporter. Si vous vous sentez trop énervés pour le faire, écrivez-les, mais de grâce, recherchez toujours la conciliation. N’ayez jamais de paroles blessantes ou agressives. Apprenez à aimer votre entourage : un cadeau matériel de temps en temps est, certes, agréable, mais le cadeau permanent d’un bon caractère fait d’honnêteté, de droiture, de délicatesse et de sourire, l’est bien plus encore !…

Si, pour son bien, un père fait à son fils une remarque, et si le fils se rend compte que le père lui a évité une erreur et des souffrances, qu’il comprenne l’amour protecteur de ce père et n’hésite pas à courir le remercier pour sa judicieuse mise en garde. Aujourd’hui, l’agressivité, d’origine démoniaque, ancrée dans le cœur des jeunes, les fait réagir systématiquement à chaque remarque que leur adressent leurs parents, leurs maîtres, leurs camarades. Ils ne savent plus accepter humblement les mises en garde qui pourraient leur être salutaires car ils ne veulent plus reconnaître le bien-fondé des valeurs morales. Cependant, ils chutent lamentablement et, un jour ou l’autre, finissent par en souffrir… Le plus grave, frères, est qu’ils sont parfois tellement possédés par les démons de l’agressivité qu’ils deviennent violents dans leurs paroles et dans leurs gestes, afin de parer ce qu’ils considèrent, à tort, comme des attaques. Ainsi les voyez-vous perpétuellement sur la défensive… N’est-ce point à eux en premier lieu qu’il convient d’enseigner la maîtrise de soi pour parvenir au calme et à la paix intérieure ? d’enseigner l’écoute et la réflexion pour maîtriser l’emportement ? d’enseigner l’Amour de Dieu qui les prend en pitié ?

Ne laissez point, parents, vos enfants prendre les libertés qu’ils désirent sous l’influence de leurs camarades, et adopter ces comportements de petits démons qu’ils voient chaque jour sur les écrans de télévision. Les enfants doivent être éduqués sainement et respecter leurs parents en leur obéissant, car l’obéissance par amour est une vertu orientée vers le bien. Pour cela, vous, parents, devez rester dignes de votre rôle d’éducateurs. N’oubliez pas en effet que vos enfants sont les futurs parents des générations à venir et que si la société doit être réformée, c’est dès la racine, dès l’enfance, qu’elle doit l’être. Montrez-vous donc exigeants tout en agissant avec beaucoup d’amour, car l’enfant ne doit pas manquer d’amour : il doit garder en ses parents une confiance totale qui le poussera, s’il a un problème, à aller se réfugier entre leurs bras et à aller se confier à eux au lieu de se confier à la rue…

Enfants, n’hésitez pas à vous confier à vos parents, même si cela vous coûte : ils doivent être vos meilleurs amis au sein de la famille chrétienne, ceux à qui tout peut être dit, car vous êtes la chair de leur chair et vos souffrances sont les leurs. Restez sincères, et lorsque vous avez fait une « bêtise », ne cherchez pas à la dissimuler en espérant qu’elle ne sera jamais découverte, car, tôt ou tard, soyez certains qu’elle le sera.

Nous savons que des personnes qui ont eu vent de l’existence de ces « messages » les critiquent déjà sans les connaître. Le Démon lui-même en retarde la publication. Vous qui avez la joie de les lire avant qu’ils ne soient édités, gardez le silence et restez discrets. Ainsi, vous serez les premiers à voir l’arbre porter ses fruits de fraîcheur dans une société qui brûle de péchés mais qui brûle aussi de savoir… Que la Paix du Seigneur reste avec vous tous.

+ Vos frères dans la Paix