Message du 20 octobre 1984 (II)
POUR UNE CÉLÉBRATION SPIRITUELLE… (2de partie) (1)
Pendant les minutes qui succèdent à la lecture de ces quelques lignes, l’âme s’élève vers Dieu et aspire aux qualités et aux exemples donnés : sainteté, humilité, amour, renoncement, charité.
C’est ensuite l’annonce par le prêtre de l’intention à laquelle est célébrée la Messe : « Cette Messe est célébrée pour… afin que… ». De grâce, ne demandez pas le « repos » des âmes de vos chers défunts qui sont en Purgatoire : elles n’ont aucune envie de prendre du repos tant elles ont à faire ! Mais demandez plutôt qu’elles reposent en Dieu afin qu’elles puissent goûter enfin à la plénitude dans le Ciel. Toute la communauté doit s’unir à cette même intention et demander au Père que Sa Volonté soit faite. Enfin commence la Messe proprement dite.
Troisième partie de la Célébration : la préparation pénitentielle.
L’âme qui a été préparée à se rapprocher de son Dieu commence par s’humilier auprès du Sauveur et de ses frères en reconnaissant qu’elle a péché, et en implorant la Pitié du Seigneur et Son Pardon.
La Parole de Dieu
alors que le Seigneur s’adresse directement à l’âme, qu’Il interpelle en lui donnant d’écouter la Parole, qui peut être précédée de la lecture d’un psaume.
L’homélie
Elle doit être brève et expliciter les idées principales du passage d’Évangile qui vient d’être lu. Son but est de rendre l’Évangile accessible à tous et d’actualiser les exemples donnés. Le prêtre doit s’exprimer clairement : les meilleurs sermons sont ceux qui ont été rédigés sous l’influence de l’Esprit Saint : limpides et logiques, ils accrocheront les foules…
Afin de ne pas casser le lien spirituel qui s’est progressivement créé, au fur et à mesure de la célébration, entre Dieu et les hommes, il est vivement conseillé de continuer de se recueillir après l’homélie, et de ne pas effectuer de quête au beau milieu de la Messe. Chacun pourra déposer son offrande dans des corbeilles disposées à cet effet, à la sortie de la Messe. C’est son cœur avant tout que le chrétien doit offrir au Seigneur pendant la Messe.
Quatrième partie de la Célébration : La liturgie eucharistique.
Nulle autre religion n’est davantage fondée sur l’Amour qui relie le Créateur à Sa créature, et c’est avec grand respect que le prêtre et les fidèles revivent ensemble le Sacrifice du Sauveur.
Après les prières en usage, auxquelles sont associées les Trois Personnes de la Sainte Trinité et l’Église tout entière, le prêtre consacre le pain et le vin. Invoquant l’Esprit Saint, le prêtre invite Jésus-Christ en Personne à actualiser le pacte d’Alliance entre Dieu et les hommes en pénétrant de Sa Substance Divine le pain et le vin préparés à cet effet.
La Consécration
C’est le moment le plus important de la Messe : inlassablement, Jésus-Christ se donne aux hommes en Nourriture Spirituelle. C’est en se remémorant Son Sacrifice, Sa Mort et Sa Glorieuse Résurrection que le chrétien accueille dans un cœur purifié Celui qui s’est livré pour les hommes de tous les temps et de tous les peuples, Sacrifice Unique et Intemporel par lequel les générations rejoignent leur Sauveur en communiant à Son Esprit d’Amour.
Pendant la Consécration, le chrétien dépose au pied de la Croix ses péchés et ses misères, ses souffrances et ses manquements, sa vie entière dans laquelle le Seigneur séparera Lui-même le bon grain de l’ivraie. En communion avec le Ciel, il contemple Jésus s’offrant au Père en rémission des péchés et revenant à travers cette Eucharistie pour le sauver. Il adore le Seigneur Présent maintenant dans l’Eucharistie en s’inclinant avec respect et murmurant : « Mon Seigneur et mon Dieu » (Cf. Jn 20, 28).
Après de nouvelles prières eucharistiques et la Prière qu’a enseignée le Seigneur, vient la Communion.
La Communion
Au faîte de la Sainte Messe, la Communion est la participation commune à la Vie Divine. La pureté, le respect et l’amour pour Dieu sont les conditions indispensables pour recevoir dans son cœur le Seigneur. C’est ainsi que la Confession au moins mensuelle est recommandée aux chrétiens, car elle les préserve de l’emprise des esprits mauvais et du Démon.
La Paix du Seigneur envahissant l’âme en ce moment privilégié où elle se tourne totalement vers Lui, il n’est pas recommandé aux membres de l’assemblée d’échanger un geste d’amitié qui pourrait détourner l’attention du chrétien de son but : la Communion intime avec son Dieu. Ce geste sera plutôt échangé au début de la cérémonie où chacun aura plaisir à se retrouver pour une prière commune mais pourtant si individuelle…
Après l’Agnus Dei et un dernier acte d’humilité, les fidèles se dirigent vers le prêtre qui leur remet le Corps du Christ. Si chacun prenait conscience de la grandeur de ce geste qui va bien au-delà du rite puisque Jésus-Christ est réellement Présent, toutes les précautions seraient prises pour respecter ce moment et ainsi ne point offenser le Seigneur : chacun resterait silencieux, serait vêtu décemment, et n’orienterait ses pensées que vers le Seigneur Présent.
Rencontrer le Seigneur est une fête, certes, mais une fête dans chaque cœur, qui n’a pas à être témoignée à l’extérieur par des marques d’exaltation, des chants rythmés ou des danses trépidantes. Au son de l’orgue, d’une douce musique, ou dans le silence, chacun reçoit le Seigneur sans troubler son voisin et chacun va se recueillir à genoux à sa place. Il est bon que les bancs des églises soient équipés d’une planche à cet effet.
Plusieurs minutes de recueillement sont nécessaires afin que s’établisse un véritable dialogue intérieur avec le Seigneur, sinon il ne s’agit pas d’une véritable communion. Ne quittez pas l’église aussitôt après avoir reçu le Seigneur, mais sachez savourer Sa Présence en votre cœur et la désirer ardemment le plus souvent possible.
Cinquième partie de la Célébration : rendre grâce au Seigneur car II est bon.
Après la Communion, il est nécessaire de remercier le Seigneur pour Ses bontés et pour avoir daigné pénétrer dans les cœurs. Que par cette Communion, Il fasse pénétrer Son Esprit Saint dans le monde entier afin de le préserver de la corruption, de la violence et des malheurs, qui sont l’œuvre du Démon.
Pensez à remercier le Père d’avoir envoyé le Fils, et à rendre hommage à la Très Sainte Vierge de L’avoir mis au monde pour tous les hommes de toutes les nations. Une prière peut Lui être adressée tout particulièrement, qui touchera Son Cœur de Maman. Un chant de sortie témoigne l’allégresse de la communauté.
Vient ensuite la bénédiction de l’assemblée par le prêtre. Comme pour la quête, les annonces concernant la paroisse sont préférables à la fin de la Messe, ce qui permet à la cérémonie de ne pas être interrompue à des fins matérielles. Qu’il en soit ainsi.
+ Vos frères dans la Foi
(1) V. Message de Vos Frères dans la Foi du 30 octobre 1983 (II).