Message du 22 janvier 1995





Mon fils,

Plonge ton cœur dans le mien et unis ta souffrance à la mienne, car, une fois encore, mon Corps Mystique se trouve meurtri par la faute des hommes.

Je suis le Fils de Dieu fait Homme pour sauver tous les hommes. Je suis mort sur une Croix par amour pour eux, et je leur ai laissé mon enseignement en héritage, et mon Corps et mon Sang en nourriture spirituelle. Sur Pierre, j’ai bâti mon Église et lui ai donné tous les pouvoirs pour conduire à moi l’humanité entière. Cependant, beaucoup d’hommes ne veulent plus de la saine doctrine et ne restent plus fidèles à leur Pasteur. Même parmi mes prêtres, qui devraient lui demeurer unis, il s’en trouve qui prêchent un Évangile différent de celui que je vous ai laissé.

Ces hommes, mon fils, sont bien souvent influencés par des idées politiques ou issues de sciences qui portent le nom d’« humaines » et ne le sont que trop. Forts de ces théories imparfaitement altruistes – dans la mesure où elles font le plus souvent abstraction de la dimension spirituelle de l’homme et de son éternité -, ils se permettent de semer le trouble au sein de mon Église (cf. Tt 1-3). En effet, tout en s’activant généreusement auprès des plus pauvres, comme bien d’autres mais avec une ostentation qui leur garantit une popularité certaine auprès de leur entourage et parfois même le soutien des médias, ils se permettent de dénigrer publiquement mon saint Vicaire parce que celui-ci, fidèle à l’Évangile et à la Tradition, refuse de faire adopter par l’Église les positions qui sont les leurs sur différentes questions d’éthique et de morale, pour la plupart.

Une telle rancœur contre le pape – et aussi contre ceux qui lui restent unis – n’est pas sans rappeler celle que m’ont témoignée les foules au chemin du Calvaire. Mon fils, les hommes d’aujourd’hui ne savent pas davantage ce qu’ils font. Malgré une bonne foi tout humaine, leur attitude procède de la plus pure incompréhension de l’humain face aux choses divines, et d’une résistance plus ou moins politisée à toute forme de hiérarchie, même lorsque celle-ci n’agit que pour le bien.

Mes chers enfants, je suis le Bon Pasteur et j’aime mes brebis. En ces temps de trouble, je vous ai donné à tous un Berger admirable qui sache conserver, contre vents et marées, le joyau de la foi. Je vous en supplie, aimez-le, écoutez-le, suivez-le et ne contestez pas ses paroles car ce sont mes propres paroles qu’il vous transmet.

Entre vous, ne vous opposez pas, ne vous divisez pas. Pour cela, efforcez-vous chaque jour de me rejoindre dans la prière, et, avec une profonde humilité, de vous dépouiller de vous-mêmes et de prendre conscience de vos fautes. Car c’est d’abord en vous reconnaissant pécheurs et mettant tout en œuvre, avec l’assistance de ma grâce, pour embrasser la voie de la sainteté, que vous deviendrez mes disciples et comprendrez la valeur de l’obéissance.

Il en est de même dans votre apostolat : si, lorsque vous allez vers les plus pauvres, vous vous contentez de satisfaire les estomacs, de vêtir les corps et de panser les blessures occasionnées par le Péché, alors, vous ne serez pas allés jusqu’au bout de votre mission. Car vous devez aussi me faire connaître autour de vous, faire connaître mon Évangile et faire connaître mon Église et les sacrements que je l’ai chargée de dispenser à tous pour le bien des âmes.

Comprenez donc, mes chers enfants, qu’il n’est pas honnête de panser doucereusement les blessures des pécheurs en leur disant que je les aime tout en laissant leur âme se perdre dans le péché. J’ai dit moi-même, il est vrai, à la pécheresse que je venais de sauver de la lapidation publique, que je ne la condamnais pas, mais beaucoup aujourd’hui ont tendance à oublier ou à taire la suite de mes paroles, qui pourtant est capitale puisque j’ai ajouté : « Va, désormais ne pèche plus » (Jn 8, 11).

Alors, si pour suivre la société, vous préférez renoncer à emprunter la voie de la sainteté, ne vous étonnez point de vous éloigner de celle du Royaume des Cieux. Car la porte est étroite, et, quand sonnera l’heure, beaucoup chercheront à l’emprunter mais n’y parviendront pas ! (cf. Lc 13, 27).

Mes enfants, vous ne devez pas être dupes ! À cette société qui chante les louanges de ceux qui s’opposent à mon saint Vicaire et me proclament « ami des pécheurs », moi, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, je dis ceci : je suis venu pour sauver tous les pécheurs, comme un ami tend la main à celui qui a chuté. Mais ceux qui refusent de saisir cette main, ceux qui refusent de vivre de ma Parole parce qu’elle les couperait de leur péché, ceux-là, je vous le dis, refusent aussi, pour leur malheur, d’être sauvés. Cette main, mes enfants, c’est celle de mon Église qui, sous la houlette de son Chef Jean-Paul Il, continue de vous rappeler à tous inlassablement tout ce que je vous ai dit.

Ceux qui attaquent ce pape ont un esprit rebelle, que je désapprouve profondément. Qu’ils mettent plutôt leur zèle à dénoncer le péché du monde, qui est l’ennemi des âmes, et à convertir les pécheurs en les aidant à s’engager sur la voie d’une authentique sainteté ! Il est, en effet, au Ciel plus de joie pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir (cf. Lc 15, 7).

Toute brebis fidèle doit suivre son pasteur, car moi, avec lui, je conduis le troupeau. Mais qu’elle craigne ces hommes qui, tels des loups déguisés en agneaux, ne supportent plus la saine doctrine, et, l’esprit faussé par le monde, peuvent perdre dans la géhenne à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28).

Quant à toi, mon fils, et à ton frère spirituel, restez inconditionnellement unis au pape Jean-Paul Il, et vivez de ma Parole, qui est la Vérité, afin que ceux qui vous côtoient aient à cœur de toujours exceller dans la pratique du bien (cf. Tt 3, 8).

Je vous bénis en cette année nouvelle, toi, ton directeur spirituel, ton frère spirituel, vos familles, vos amis, les prêtres et religieux qui vous aident dans votre apostolat, et toutes les personnes qui, en lisant ces pages, reviennent à l’Évangile et à la foi de l’Église. Gardez confiance en l’avenir. Ma sainte Mère, qui est aussi la vôtre, veille également sur vous.

Jésus