Message du 25 décembre 1983





MESSAGE DE NOËL

Chers frères dans le Christ,

En ce jour de Noël, nous voulons vous dire la joie céleste de la célébration de l’Incarnation du Verbe sur terre. Ce sont de sublimes moments que nous fêtons en communion avec Jésus et Son Esprit d’Amour. Les anges s’associent à nos prières et à nos actions de grâce, et leurs louanges du Seigneur parviennent à nos oreilles spirituelles comme une douce musique emplissant les Cieux. Un Sauveur nous est né, Alléluia !

C’est par Son Incarnation et Son Exemple, par Sa Prière Sublime et Sa Communion Parfaite avec le Père du Ciel, Sa Totale Soumission à la Volonté Divine et Son Amour Divin pour Ses frères que Jésus, le Christ, sauve tous les hommes qui acceptent de Le suivre. Pour cela, vous devez d’abord respecter les Commandements de Dieu. Considérez la lettre, certes, mais considérez davantage l’esprit. Adorer Dieu n’est pas seulement se prosterner la face contre terre plusieurs fois par jour et afficher publiquement ses croyances : c’est avant tout – nous vous l’avons dit précédemment – Lui réserver une place solide au fond de son cœur et dialoguer avec Son Esprit-Conseiller tout au long de la journée. La véritable foi n’est pas une manifestation extérieure mais un Amour profondément ancré au fond de soi pour son Dieu, Créateur et Inspirateur. Une fois que le Seigneur est avec vous, Il vous inspire votre comportement et vous aide jusque dans le domaine matériel : votre réflexion est plus profonde, votre prière plus intense, les Grâces qu’Il vous distribue sont plus abondantes. Dieu est l’Harmonie la plus pure et Il ne désire rien d’autre que votre bonheur. Ainsi les Commandements ne sont-ils pas des lois qui visent à vous priver de plaisirs terrestres ou à vous défendre de céder à vos instincts, mais des lois visant à vous éviter le malheur, la peine, le remords, le chagrin. Et c’est ce qu’a voulu Jésus-Christ en venant sur la terre. Il a voulu montrer et même démontrer aux humains qu’il était possible à un esprit d’homme d’être en paix avec soi-même et en paix avec les autres.

Qu’y a-t-il de plus grand que le Commandement d’Amour pour son Dieu et pour ses frères, et, précisons-le bien, pour tous ses frères : chrétiens ou non chrétiens, blancs ou de couleur, riches ou pauvres, normaux ou « anormaux », bien portants ou handicapés ? Et nous ajouterons également, respect – sinon amour – envers les animaux et le monde végétal… Apprenez à respecter ce qui se trouve en face de vous, en considérant que le jardin doit être entretenu, les mauvaises herbes détruites et l’animal dangereux éloigné du troupeau.

Jésus grandissant en sagesse (Cf. Lc 2, 40) n’a jamais eu de geste incontrôlé pouvant nuire à Son entourage, et, s’Il a fait preuve d’une grande fermeté envers certaines personnes ou dans quelques situations – facilement repérables dans les Écritures puisqu’il s’en trouve si peu -, il ne s’agissait point de colère humaine : la colère humaine est, la plupart du temps, un sentiment égoïste qui cherche à défendre ses propres intérêts ou sa propre personne. En Jésus, il n’était point de ces sentiments douteux, mais la Sainte Fermeté de défendre les intérêts de Son Père et du Royaume des Cieux. Cela a été Son seul et unique but toute Sa vie sur terre. Un Modèle d’Amour, tel est cet Exemple si précieux. Par Son Incarnation, Il est venu montrer, en chair et en os, que la sainteté est possible parmi les hommes. Mais, direz-vous, s’Il n’avait pas en Lui la trace du Péché Originel, quel mérite avait-Il donc ?

D’abord, celui de s’incarner, car n’est-il pas terriblement humiliant pour un Dieu que de s’aller transporter jusque sur terre pour vivre pendant plus d’une trentaine d’années la vie d’un homme, alors qu’Il possède tous les attributs divins ? Il a fallu qu’Il renonçât à ces attributs divins pour s’incarner. Y avez-vous songé ? Dieu s’est fait Homme. Il est passé d’une condition universelle à celle d’un être particulier, en qui a été conservé le don le plus précieux que le Père ait légué à l’homme après la Chute : Son Amour et la possibilité d’aimer en retour. Car c’est par l’amour et seulement par cette voie que l’homme peut accéder au Royaume.

Songez à Marie, la Mère du Sauveur : Elle a rapidement compris que la Parole devait s’accomplir et que Son Fils, malgré tout l’Amour qu’Il Lui portait, se destinait à une tâche beaucoup plus grande que celle de rester au foyer à aider aux choses ménagères ou au travail de Son père de la terre, le bienheureux Joseph. Elle a rapidement compris qu’en Lui était un Être Supérieur, un Cœur Universel, trop grand pour battre dans une poitrine d’homme : un Cœur qui battait pour toute l’humanité ! De ce Cœur a surgi la Parole Vivante de Dieu. Ceux qui ont été touchés directement par la Présence de Jésus n’ont pu que Le suivre s’ils étaient sains d’esprit et dépourvus d’orgueil. À cette époque, les gens abandonnaient encore leurs biens pour un idéal, une parole qui les séduisait, une vérité, et le Christ représentait tout cela. Certains Le suivirent seulement pour Ses miracles, mais ils furent les premiers à Le condamner. Frères, restez donc dans la simplicité de la foi, car c’est par cette vertu que vous accéderez au Véritable Enseignement de Jésus-Christ. Ils sont aujourd’hui si nombreux ceux qui dissèquent les Évangiles et les interprètent à leur façon ! Mais vous, écoutez l’Enfant de la Crèche parler à votre cœur :

     « Regardez-Moi ! Au fond de cette grotte qui Me sert d’abri. Je suis couché, entouré de Mon linge blanc. À Ma droite, Ma Maman est près de Moi. Mon père de la terre est là, si doux et si compréhensif. Suivez son exemple car il est l’exemple du Renoncement pour Dieu. Il a compris qu’il servait la plus grande cause que la terre ait jamais portée et il accomplit sa tâche sans l’ombre d’une révolte, toujours avec le même sourire et la même douceur. Je viens vous apprendre à réfléchir sur vous-mêmes, sur votre existence, sur le but de votre naissance, sur l’utilité de votre vie individuelle, en société parmi vos frères, face à Dieu votre Père. Je viens vous montrer que vous devez, au fil des générations, vous purifier : purifier votre corps, purifier votre pensée, vous maîtriser. Ceci permet d’accéder à la purification voulue. Je viens vous apprendre à écouter votre Père qui est dans les Cieux, à vous couper du monde extérieur pour entendre comme une onde spirituelle vibrer au fond de votre cœur et vous parler, vous dicter le bien. Je viens vous montrer la simplicité : qu’y a-t-il de plus simple que Ma Naissance et Ma Vie ? Je viens vous montrer que tout est possible à qui veut y parvenir. Armez-vous de votre volonté et sachez agir sans jamais nuire à votre voisin. Je viens vous enseigner le partage, l’amour des autres. Je viens vous apprendre à demander, à prier, à remercier, à pardonner et à implorer le pardon.

     Suivez-Moi ! Je viens vous apprendre à porter votre croix, poids d’une hérédité difficile ou d’une vie plus difficile encore. Je viens vous apprendre à supporter, et, pour cela, Je serai avec vous si vous voulez bien vous tourner vers Moi. Il vous suffit de demander. Je viens vous aider à porter cette croix, et J’irai même jusqu’à donner Ma vie pour votre croix, ô hommes du monde ! Je viens vous livrer Mon Amour et vous prouver que toujours cet Amour persistera pour vous, car II triomphera même de la Mort ! Je viens vous montrer que par-delà la Mort, Je serai toujours parmi vous, hommes de bonne volonté, pour vous guider, vous parler, vous aider chaque jour sur les chemins les plus rocailleux, dans les pays les plus arides : il vous suffira d’un signe, d’un appel et Je serai là, prêt à vous offrir Mon aide. »

Frères, en ce jour de Noël qui devrait appeler à la méditation, avez-vous songé à ce que vous faites dans votre vie pour suivre l’exemple de Jésus-Christ ?

Suivez-vous quotidiennement chacune des demandes exposées par votre Sauveur ? Aspirez-vous à la paix ? à la simplicité ? à l’amour ? L’esprit de votre démarche est très important car Dieu lit dans les cœurs. Il sait lorsque vous êtes hypocrites ; Il sait le but secret de vos actes, de vos intentions, de vos paroles ; Il sait vos motivations ; Il sait aussi, pauvres êtres faibles, vos aspirations ; Il sait vos efforts, vos échecs ; Il sait pardonner aux cœurs aimants et purs. Mais Il sait également lorsque vous devriez faire plus d’efforts pour Le rejoindre sur le chemin de la Sagesse !… Il sait lorsque vous Le rejetez pour plaire au monde. Il sait combien vous attachez d’importance à certaines conventions, à certains rites, à certaines hypocrisies. Quand la compréhension et la sincérité marcheront-elles côte à côte sur terre ?

Noël est pourtant la fête de ces deux vertus : compréhension de Joseph et sincérité de Marie. Deux exemples que vous pouvez méditer également. N’agissez pas pour plaire à la terre mais selon vos convictions les plus profondes. Si vous avez décidé d’une discipline de vie, respectez-la et n’en ayez pas honte en public. Ne cherchez pas à paraître sous un jour différent, même si les critères sociaux de normalité se dépeignent d’une autre manière. Restez simples ! Soyez simples ! Sachez dire « oui » avec simplicité et « non » avec franchise. Sachez prendre position et ne jamais vous satisfaire de l’ambiguïté dans vos paroles ou vos actions. La détermination n’est pas un défaut mais une vertu lorsqu’elle s’accompagne du courage et d’un but noble et élevé. Dès Sa jeunesse, Jésus ne s’est-Il pas montré ferme et déterminé ? Regardez-Le au Temple (Lc 2, 46-50) !…

Votre volonté vous permettra de mettre en pratique les Commandements du Seigneur et, un beau jour, vous vous direz : « Tiens ! Je n’ai plus besoin de ma volonté pour renoncer à telle chose ! » et vous trouverez cela bizarre : vous aurez dépassé le stade du désir ou de l’habitude.

Avez-vous jamais eu envie de commettre un vol ? Certains ne peuvent s’en empêcher. D’autres n’en éprouvent pas la nécessité, ni même le désir. Mais si, entraînés par des bandes de camarades, ils y prennent goût, l’habitude les conduira au désir et ils ne pourront plus résister. Il faudra ensuite une bonne désintoxication à coups de volonté !…

II en est de même pour tout ce que vous appelez les vices humains : si vous prenez l’habitude de prendre de bonnes habitudes et non de mauvaises, votre comportement se trouvera en accord avec le Ciel et vous recevrez de grandes Grâces, ne serait-ce que celle de conserver l’état de Grâce auquel vous serez parvenus.

En fait, nous vous redisons en ce jour de Noël l’essentiel de nos messages précédents afin que vous les méditiez davantage, mais aussi que vous tentiez plus ardemment, plus assidûment, de les mettre en pratique.

Rejeter le mal et s’en éloigner devraient être les deux principes de base qui guident le chrétien. Mais pour faire « comme tout le monde », vous vous laissez aller à côtoyer le mal, à l’examiner avec un prétendu détachement, à l’approcher davantage, à vous mêler à lui intimement. Mais ne savez-vous point que si vous êtes troublés par le mal, c’est parce qu’il vous a été donné le pouvoir de discernement ? Ne savez-vous point que si vous jetez le regard sur le mal, si vous l’approchez, si vous l’entrevoyez, il possède déjà une certaine emprise sur vous qu’il vous sera extrêmement difficile d’éliminer ? Car l’esprit malin alors vous a repérés : il a vu que vous avez été tentés ou séduits par quelque chose ou quelqu’un qui porte l’empreinte du Démon – mauvaise lecture, mauvais film, personne de mauvaise vie, mauvaise pensée à laquelle vous laissez aller votre imagination, etc. Alors, comme la guêpe goûtant à l’assiette de confiture, s’envolant aussitôt parce qu’elle en est chassée et revenant promptement avec d’autres, l’esprit malin revient avec d’autres esprits mauvais pour vous assaillir, et, tôt ou tard, l’inébranlable forteresse de résolutions cède sous l’emprise du Mal. De plus, la tentation provoque en vous un phénomène chimique qui modifie votre système cérébral et vous incite à vous laisser aller à l’imagination. L’imagination : rencontre de votre être conscient et de votre être subconscient, pulsions élémentaires, désirs refoulés, passé ancestral, peurs enfantines, horreurs cachées et presque oubliées…, bref, le monde qu’il vaut mieux ne pas stimuler et laisser en paix. Chaque chose s’élimine en son temps au niveau subconscient et Jésus n’est pas venu vous proposer une psychothérapie par le défoulement mais au contraire par la volonté, car la maîtrise de soi consentie pour Dieu n’a jamais été du masochisme !…

Frères, une nouvelle fois, nous avons été déçus par l’attitude des fidèles aux Messes de Minuit. Nous lisons dans trop de cœurs qu’ils viennent par tradition en pensant si peu à Dieu ! Leurs pensées sont occupées par le menu du réveillon, celui du premier de l’an, les invités, les cadeaux et mille autres choses encore… Dans l’église, ils s’inquiètent de l’allure de leur toilette, admirent ou critiquent celle des autres, s’offusquent de la lenteur avec laquelle le prêtre célèbre la Sainte Messe…

Ah ! frères, comme il vous faudrait des prêtres qui fassent prendre conscience aux foules de la léthargie de leur âme ! Des prêtres qui les remuent, qui les fassent réagir, qui stimulent leur réflexion, leur conscience avachie, qui leur fassent honte de leur paganisme et de leur manque d’amour pour le Seigneur, qui leur enseignent comment vivre en chrétiens et faire de chaque jour une véritable fête !

Amis, l’Église du Ciel se joint à nous pour vous encourager, en ce jour de Noël plus que jamais, à faire naître du groupe de chrétiens que vous formez une vraie force d’amour. Vous devez être forts dans votre foi et proclamer le Message de Vie au monde ! Vous sentirez lorsqu’il vous sera permis de pousser les discussions plus avant. Mais soyez raisonnables : vous ne vendez pas une marchandise, vous parlez du Royaume de Dieu… Votre raisonnement doit être clair, et vos propos emplis d’amour, de sincérité et de franchise. Vous ne devez en aucun cas montrer trop d’enthousiasme, mais simplement un bonheur contenu. Nous nous chargeons du reste. Ces messages font leur chemin et nous vous remercions, cher messager, pour votre fidélité.

Les enfants du Ciel se joignent à nous pour vous offrir leurs pensées les plus amicales en ce jour de Noël et vous témoigner toute leur affection et leur reconnaissance pour l’aide que vous apportez aux personnes dans la peine. Le Christ est venu pour ressusciter et sauver ceux qui Le suivent, Alléluia ! Il est vivant, Il est avec nous, Il est avec vous, Alléluia ! Que nos deux Églises communient dans le plus tendre Amour, celui de Jésus-Christ !

          + Vos frères dans la Joie de Noël