Message du 25 décembre 2024





MESSAGE DE NOËL 2024

Mes chers enfants,

Voici venu Noël et la célébration de ma naissance, naissance terrestre de votre Seigneur. Les hommes associent aujourd’hui à cette fête tant de frivolités que celles-ci finissent par primer sur l’essentiel : le Père Noël y remplace l’Enfant Dieu, paisiblement couché dans une mangeoire, et ripailles, beuveries et cadeaux, la prière, l’adoration et l’action de grâce.

Bien que je sois né dans une pauvre étable, qui n’a rien en commun avec toute cette profusion de biens matériels et de mangeaille, c’est moi le Roi du monde, le Trésor vers lequel se sont tournés pendant des siècles les regards émerveillés des petits et des grands avec foi, amour et espérance. Noël était alors célébré jusque dans les plus petites églises du fond de vos campagnes, qui chacune avait son prêtre, et nombre de fidèles venaient m’y adorer devant les crèches dans le recueillement. Mais je suis devenu à présent en Occident le gêneur, le paria, celui que l’on veut faire oublier à tout prix, et même celui que l’on cherche à abattre – comme au temps d’Hérode – ou que l’on défigure pour dénaturer d’autant mieux son enseignement. Certains, d’ailleurs, parmi les jeunes générations, ne savent plus aujourd’hui que j’ai réellement existé ni que Noël est l’anniversaire de ma naissance. Quelle tristesse !…

Et que d’indifférence, de sarcasmes et de haine les athées ne me témoignent-ils pas en ces temps où l’apostasie gagne vos sociétés et où le Diable se déchaîne jusqu’au sommet de mon Église ! C’est pourquoi, mes chers enfants, il est de bonnes raisons pour que vous vous demandiez : « Lorsque le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il encore la foi sur la Terre ? » (Lc 18, 8)

Cette foi, mes petits, c’est moi qui la donne, et, si elle disparaît, c’est que les hommes ne me la demandent plus. C’est pourquoi j’exhorte ceux qui n’ont jamais cru en moi, qui sont dans le doute, ou qui ont perdu la foi, à me solliciter audacieusement et avec insistance en ce temps de Noël, de jour comme de nuit, à l’instar de l’Ami importun (cf. Lc 11, 5-13) qui a vu son opiniâtreté finalement récompensée.

L’acquisition de la foi reste néanmoins difficile chez l’orgueilleux, l’homme hautain et le rebelle. En effet, même si ces derniers reconnaissent intellectuellement la sagesse de mes paroles et peuvent admettre l’héroïcité des vertus de certains saints canonisés par mon Église, ils n’en restent pas moins froids et fermés dès qu’il s’agit de me considérer comme Dieu. En vérité, allergiques qu’ils sont à la notion de « péché », ils préfèrent s’enfermer dans un système de pensée où ils se croient en parfaite liberté alors qu’ils s’isolent eux-mêmes de l’essentiel. C’est pourquoi il leur est si difficile de plier pour accueillir en eux le don de la foi et celui de ma grâce, qui pourraient venir féconder leur cœur comme des semences prometteuses de légumes ou de fruits viennent féconder la terre de vos jardins. En vérité, ils font subir à leur esprit et à leur âme une injuste séquestration tout en s’arrogeant le droit d’user indignement de leur corps, ce qui les prive d’autant plus de l’accès à la Vie divine et à la vraie liberté, celle des enfants de Dieu lorsqu’ils sont chastes et obéissent aux Commandements.

Alors, comme ma sainte Mère a cru à la Parole de l’Archange et engendré en elle, selon la chair, le Verbe de Dieu (cf. Lc 1, 26-38), vous, mes petits, croyez en moi et laissez l’Esprit Saint engendrer en vous, selon la foi – et d’une façon singulière –, l’Enfant de la Crèche : il pourra y faire des merveilles ! Cependant, sachez que tout homme qui m’accueille en lui doit ensuite m’y conserver précieusement, car, si vous ne priez pas, si vous n’évitez pas volontairement les tentations et les occasions de chute, si vous ne vous confessez pas régulièrement auprès d’un prêtre de mon Église catholique, si vous ne respectez pas le jour du Seigneur, ne participez pas à la sainte messe et ne recevez pas mon Corps et mon Sang dans un cœur pur et sincère, si vous ne faites pas à tout instant œuvre de charité, si vous ne pratiquez jamais le jeûne et ne lisez pas régulièrement les Écritures Saintes ainsi que de sains ouvrages spirituels, alors, mes chers enfants, à mon plus grand regret, vous verrez votre foi s’affadir, décliner et peut-être même disparaître.

C’est ce qui arrive à tout être humain lorsqu’il manque de vigilance, répugne à me faire passer en premier dans sa vie (cf. Mt 10, 37-39) ou décide de m’oublier pour vivre comme bon lui semble et sombrer dans l’intellectualisme, la débauche, ou l’occultisme – voire le satanisme – en entrant, par exemple, dans une société plus ou moins secrète dans le but de s’assurer l’appui et l’assistance de ses membres et, parfois même, les faveurs du Mauvais.

Nombre de mes prêtres se laissent eux aussi – pour leur plus grand malheur – happer par l’esprit du monde (cf. 1 Jn 2, 15-17 ; 1 Co 2, 12), et vont jusqu’à me trahir, moi, mon enseignement et mon Église. Ils négligent leur vie spirituelle pour des raisons plus ou moins avouables, passent des heures sur la Toile au détriment de la lecture quotidienne de leur bréviaire, de la célébration régulière de la sainte messe et de la fidélité à leur ministère, et se laissent séduire par des idéologies perverses et souvent hérétiques. C’est ainsi que certains, nantis de cursus pourtant impressionnants dans le domaine des sciences humaines et sociales et de la théologie, deviennent les faux docteurs de ce temps et les porte-paroles du faux esprit, celui qui souffle au sein de mon Église un vent empoisonné.

À cet égard, je sais, mes petits, que nombre d’entre vous ont été troublés et peinés par les conclusions du « synode sur la synodalité », et s’interrogent à présent sur ce que ces mêmes conclusions laissent présager pour l’Église de demain. Vous avez raison de vous interroger, et je remercie tout particulièrement les Prélats et Pasteurs qui, au risque de se voir bafouer par les tenants du modernisme, se sont courageusement levés pour dire leur inquiétude quant à l’esprit de ce synode, ses conclusions et ses orientations. En effet, à la lumière de la Vérité, ils menacent de détruire l’unité de la foi catholique, de rompre avec la Tradition, de violer la loi morale, de travestir la doctrine et de contredire l’enseignement magistériel antérieur – tout cela dans le dessein diabolique de conformer mon Église à l’esprit du monde et à ses évolutions. Si les hommes qui la gouvernent la veulent véritablement « synodale », qu’ils écoutent donc aussi d’une oreille attentive la voix de ceux qui veulent de tout leur cœur garder mon Église dans l’unité et lui éviter les terribles souffrances d’une telle trahison (1).

Je ne peux, mes chers enfants, que vous implorer de prier plus encore pour mon Vicaire et ceux qui l’assistent afin qu’en ce temps de Noël, où les cœurs s’attendrissent devant l’Enfant de la Crèche, ils écoutent attentivement la voix de mon Esprit les supplier de renoncer à mettre en place leurs réformes « innovantes » qui, si elles promettent de satisfaire certaines minorités en quête de reconnaissance, et toute une population de chrétiens modernistes – notamment des femmes – révulsés par la Tradition, n’en risquent pas moins d’engendrer, au sein de cette même Église, un immense désastre spirituel et, à terme, un schisme, qui détruirait son unité. Ce serait là un contre-témoignage à l’Évangile, dont le Diable lui-même se réjouirait.

Dans toutes les questions essentielles relatives à l’Église au regard de la modernité, ce ne sont, en effet, ni les sentiments et les désirs humains, ni les orientations et les jugements personnels qui doivent prévaloir chez tous ceux à qui j’ai confié la charge de mes brebis, mais une fidélité et une obéissance indéfectibles au dogme, à la Tradition et au Magistère, car cette Église ne peut être autre que « une, sainte, catholique et apostolique ».

Que mon Vicaire et ceux qui l’assistent se souviennent qu’ils se sont engagés devant moi, lors de leur ordination, à garder fidèlement ce trésor sans l’amputer d’un iota (cf. Mt 5, 18). C’est pourquoi je les supplie de conduire en ces temps la barque de Pierre avec prudence et aussi anticipation, sans jamais céder aux redoutables appâts et aux appels des sirènes du modernisme, du sentimentalisme, de l’égalitarisme, du marxisme, du syncrétisme, et même de l’hérésie. Sinon, c’est mon Corps tout entier qui serait à nouveau défiguré et crucifié (cf. He 6, 4-6), et une multitude de mes enfants seraient entraînés à la suite de leurs Pasteurs et de leurs prêtres apostats dans la géhenne.

S’ils s’obstinent, néanmoins, dans leurs erreurs, mon Église, alors submergée par l’esprit du monde, devra – comme ma sainte Mère l’a dévoilé à Fatima – connaître son Gethsémani et passer par la Croix. Quant à mes fils et mes filles les plus fidèles, les plus obéissants et les plus sincères, même s’ils ont à souffrir jusque dans leur chair, ils ne devront jamais prendre peur ni se décourager, car les portes de lenfer ne prévaudront point contre elle (cf. Mt 16, 18), et je serai à leur côté avec ma bienheureuse Maman et toute la cour céleste pour les soutenir et les assister de mon Esprit Paraclet.

Cependant, mes petits, par vos prières, vos sacrifices, vos aumônes, vos jeûnes, mais aussi et surtout par votre réforme intérieure et la sainteté de vos vies (cf. Mt 5, 48), vous pouvez encore contribuer à faire avancer pour un temps les choses dans le bon sens – comme ce fut récemment le cas en Amérique – tout en sachant que si vous relâchez vos efforts, elles peuvent, du jour au lendemain, basculer de nouveau.

Que ce temps de Noël soit pour vous tous, mes petits, l’occasion de méditer sur la mission de mon Église. Priez, par l’intercession de ma sainte Mère, de mon père putatif, le bienheureux Joseph, et de tous les saints que vous aimez, pour que ceux qui en ont la charge gardent toujours fidèlement le dépôt de la foi et prêchent mon Évangile contre vents et marées. Priez pour que l’apostasie cesse de progresser dans vos sociétés défigurées par l’athéisme, et que l’Esprit Saint vienne éclairer vos gouvernants. Quant à vous qui lisez ces messages, restez toujours dans l’espérance !

Je vous souhaite un joyeux Noël, mes chers enfants, et vous bénis.

Jésus

(1) « Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8 ; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur terre (cf. Lc 21, 12 ; Jn 15, 19-20) dévoilera le ‛mystère d’iniquité’ sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 675)

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.