Message du 29 octobre 1984 (I)





« Ce n’est pas tout le monde qui comprend cette parole, mais seulement
ceux à qui c’est donné. Il y a en effet des eunuques qui sont sortis tels du
sein maternel ; il y a des eunuques qui le sont devenus du fait des  hommes ;
et il y a des eunuques qui se sont rendus tels eux-mêmes pour le Royaume des Cieux.
Que celui qui peut comprendre, comprenne ! » (Mt 19, 12)

Mes fils et Mes filles que J’aime,

Restez purs à l’image du Père, du Fils, et de l’Esprit Saint. Aspirez de toute votre âme à cette pureté qui vous a été donnée au jour de votre Baptême, où Je suis entré dans votre âme.

Les Paroles que Je vais vous donner ne sont pas destinées à être commentées ni critiquées par qui que ce soit. Car ce n’est pas à la lumière trouble de votre civilisation qu’elles pourront être comprises dans leur plénitude, mais bien au fond de votre cœur, au fond de votre âme de fils et de filles respectueux et amoureux.

La pureté est une Grâce que J’accorde à ceux et à celles qui établissent Ma Présence solidement en eux-mêmes, car toute forme d’impureté Me dissocie de leur âme, sur laquelle Je n’ai plus qu’une influence réduite puisque Je ne m’exprime plus totalement en elle.

La pureté dans le Mariage n’est pas d’une autre nature que celle du prêtre ou du célibataire. Pourquoi en doutez-vous ? Vous avez tous un corps de chair dont les fonctions sont les mêmes quel que soit votre état. Certains organes ont besoin de nourriture pour faire fonctionner votre corps dans son entier, d’autres n’en ont pas besoin et ne sont appelés qu’à des fonctions exceptionnelles.

Votre civilisation, dans son ensemble, recherche en chaque chose la notion de plaisir : vous devez pourtant distinguer entre les plaisirs du corps, qui, si vous en abusez, aliènent votre chair, et les plaisirs de l’âme, qui, au contraire, la sanctifient.

Si Mon Père a donné aux créatures l’instinct génésique, c’est pour que, lorsqu’elles le désirent, elles puissent se reproduire, et non pour qu’elles l’utilisent uniquement à des fins de plaisir, tel qu’il est aujourd’hui utilisé. L’union de deux êtres est d’abord l’union de deux âmes : telle est la Volonté du Père. Et c’est dans cette profonde intimité spirituelle que l’acte d’amour, destiné à donner naissance à une nouvelle créature issue de l’union des deux premières, doit se concevoir chez l’homme et la femme.

Le regard porté sur ces fonctions a, au cours des siècles, été fortement détourné de son but véritable : ainsi, les époux, au lieu de se retrouver dans la totalité de leur être, ont centré leur curiosité sur les parties du corps associées à ces fonctions : « Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent, et ils connurent qu’ils étaient nus » (Gn 3, 7). Le péché ne se situe pas dans l’acte de procréation lui-même mais il s’insinue dans le regard que les hommes portent sur lui. C’est le regard malsain porté sur un acte pur qui a donné naissance à l’érotisme et à la pornographie, qui détournent les hommes de la Vie Divine et leur apportent le péché et l’obsession stimulante des images impures.

Mes fils et Mes filles, les époux chrétiens qui condamnent sans merci certaines « déviations » dans ce domaine et se permettent, dans l’intimité, toutes les licences, n’ont pas compris le véritable sens du Mariage ni la pureté que le Père attend d’eux, même dans le Mariage. Car le Mariage n’est pas un Sacrement qui légalise tous les plaisirs des sens : il est d’abord l’union volontaire de deux âmes dans le Père.

Ah ! Mes fils et Mes filles que J’aime tant, si ces âmes étaient suffisamment proches du Père, combien elles comprendraient Mes paroles ! Combien elles comprendraient que, au fil des siècles, les hommes ont associé à l’acte d’amour tant de pourriture qu’il est à présent si difficile, même pour un chrétien, de le débarrasser de tous ces fantasmes issus de générations dépravées. Car tel est le résultat du Péché Originel, transmis de génération en génération, qui déforme, sous l’influence de Satan, la beauté des choses, même les plus sublimes.

II faut déjà être bien proche du Père pour comprendre que la fin première de l’acte d’amour est la procréation, et que les glandes qui sont en cause fonctionnent d’elles-mêmes discrètement dans le corps, prêtes à être activées dans ce but  et non à être stimulées sans retenue et d’une manière anarchique, à seule fin de plaisir. Ce plaisir, en effet, recherché comme une fin en soi, ne peut être qu’aliénant puisqu’il donne à votre corps des habitudes dont ce dernier pourrait fort bien se passer.

Observez les glandes lacrymales : elles fonctionnent d’elles-mêmes pour l’humidification de l’œil dans la plus grande discrétion. C’est seulement lorsque l’homme est en proie à une profonde émotion que coulent les larmes. Une personne qui pleure sans cesse n’est pas considérée comme équilibrée aux yeux des hommes. De même, une personne qui ne maîtrise pas sa sexualité n’est pas considérée comme équilibrée aux yeux du Père. Car les organes de reproduction sont à l’image des glandes lacrymales : ils servent l’équilibre du corps de l’homme et de la femme dans la plus grande discrétion, et leur ont été donnés pour être utilisés principalement aux moments voulus pour procréer.

Mes fils et Mes filles, le véritable amour est si loin de ces préoccupations qui ne sont que sources de trouble dans vos âmes ! Le corps vous attache aux plaisirs de la chair et l’âme vous en éloigne. Suivez les aspirations de votre âme, qui sanctifiera votre corps et vous délivrera de l’esclavage des sens, car, s’il est une notion faussée de ces choses dans votre siècle, c’est qu’elles apparaissent comme un besoin vital alors qu’elles ne le sont en rien : elles sont le résultat de générations et de générations de pensées perverties.

Dans la pureté et une saine gestion de votre sexualité, Je vous promets la paix de l’âme et celle du corps. Il est bon que chacun connaisse le fonctionnement de son corps. La science vous aidera à comprendre ces paroles. Je comblerai de Grâces les couples qui marcheront vers le Père dans la pureté. S’ils savent renoncer aux choses malsaines que le monde impudique leur place sans cesse sous les yeux, s’ils sont prêts à passer pour des anormaux, pour des refoulés, pour des timorés aux yeux de leurs frères, et tout cela dans le but de plaire à Mon Père, Je leur promets une protection toute spéciale, et la découverte du véritable amour. Qu’ils implorent Ma Douce Maman, qui fut le Modèle de la Pureté faite Femme. Consacrez-vous chaque jour, Mes fils et Mes filles, à Nos Deux Cœurs, afin que Nous vivions en votre âme pour la protéger des assauts du démon de l’impureté et la délivrer des doutes et des tortures, des curiosités et des désirs qui peuvent s’y infiltrer parfois.

Il faut que les parents chrétiens fassent eux-mêmes l’éducation de leurs enfants, et cela avec le plus grand amour. Qu’ils leur montrent combien certains hommes sont devenus les esclaves de leurs corps et vivent dans l’obsession perpétuelle des choses impures. Les enfants doivent être mis en garde contre les tentations qui peuvent les conduire à l’esclavage des sens et à des pensées coupables. Qu’ils soient eux aussi consacrés à Nos Deux Cœurs. Ils auront sans doute à souffrir des moqueries et des plaisanteries de mauvais goût de leurs camarades ; sachez, à la maison, leur apporter la paix et tout l’amour dont ils auront besoin pour conserver leur pureté et leur équilibre. Montrez toujours aux enfants où se situe la normalité aux yeux des hommes et où elle se situe aux yeux du Père. Le monde extérieur et le spectacle qu’il offre vous apporteront des arguments convaincants. Le Père a laissé à l’homme son libre arbitre mais l’homme se laisse asservir par le Démon.

Mes fils et Mes filles, sachez vivre dans Mon Amour. Que Ma Paix soit toujours avec vous.

           Jésus