Message du 3 décembre 1983





Bien chers frères,

Comme nous vous sentons découragés ! Nous nous pressons auprès de vous afin de vous crier : « Courage ! » C’est dans la persévérance et non dans le désespoir que le message de l’Esprit parviendra à percer les barrières des cœurs. Car, nous vous le disons d’une manière très positive : il y parviendra !

Le véritable amour pour Dieu ne s’exprime pas seulement par une présence à une cérémonie ou même des signes extérieurs de vénération et de recueillement : il réside au fond de soi en une sorte d’accord comparable aux accords musicaux. Accord entre Jésus-Christ, votre Véritable Frère, et vous-mêmes : accord d’amour mais aussi de confiance, car Lui ne vous trompera pas. Avec Jésus, vous savez sur quel chemin vous allez, même si celui de la terre est semé d’embûches et d’ornières, de buissons et d’épines. Vous savez qu’après avoir débroussaillé en vous le monde des mauvaises pensées qui vous font souffrir, Jésus vous conduira, si vous le désirez, sur un chemin dégagé d’entraves, au sommet de la montagne, où l’air est pur et où brille le soleil. Vous serez alors libres de vous consacrer totalement au Père et à Sa Volonté pour le salut de l’humanité. Sur les traces de Jésus, vous œuvrerez et vous ne serez jamais rassasiés de bien.

L’Esprit Saint ne souffle pas toujours où vous pensez qu’Il souffle. Vous Le reconnaîtrez, chez l’humain, à sa bonté insatiable, à son sourire céleste, à sa compréhension, à sa justice, à sa fidélité, à sa soif de vérité, à sa tolérance dans la sainteté, à ses paroles inspirées, à sa franchise, à son honnêteté, à sa gentillesse, à son amour. Il est blessé lorsqu’il rencontre le mensonge, l’hypocrisie, la rancune et la rancœur, le faux témoignage, la stupidité, l’entêtement, la violence, la méchanceté, le manque d’amour, la paresse, l’égoïsme, l’impureté, le péché, l’absence de Dieu…

Dieu est Amour, frères ! Au nom de cet Esprit qui nous guide, ne condamnez pas l’Église de Dieu en la jugeant sur son passé ou sur les faiblesses de certains de ses ministres. Il est plus que jamais nécessaire que les prêtres se laissent guider par la Lumière de Dieu, qu’ils laissent parler, sans l’étouffer, cette petite voix qui murmure, comme celle d’un enfant, des mots de sagesse au fond de leur cœur. Car ils sont peu nombreux ceux qui savent parler de la mort à leurs fidèles lorsqu’ils sont ébranlés par le départ d’un être cher. Ils sont peu nombreux ceux qui savent leur expliquer que l’âme, revêtue d’un corps spirituel à l’image du corps de chair, survit à ce grand voyage au-delà de la matière concrète. Ils sont peu nombreux ceux qui ont véritablement assimilé le Message de Vie de Jésus… Que de peine, que de querelles, que de paroles stériles parce que le Message de Vie n’a pas été compris !

Frères, vous ne défendez pas une cause : vous ne faites que proclamer la Vérité lorsque vous affirmez que la vie continue au-delà de la tombe ! Et nous, qui sommes dans la Vie Eternelle, savons qu’elle conduit aux merveilles du Ciel, c’est-à-dire à l’Amour Parfait ! Ôtez de votre cœur la révolte et séchez vos larmes ! Les oreilles avides d’Éternité ne demandent qu’à vous entendre ! Nous les conduirons à vous. Écoutez-les vous exposer leurs peines et apportez-leur le réconfort – réconfort qu’elles ne trouvent malheureusement pas auprès de certains prêtres qui n’ont rien à leur dire, auprès de certains psychiatres ou médecins qui n’ont à leur proposer que quelques molécules chimiques pour leur éviter la dépression, quand encore ils ne vont pas leur déclarer qu’ils trouvent « anormale » leur peine et « pathologique » leur volonté de croire que leurs morts sont vivants !…

Pauvres amis, si vous avez perdu un être cher et que vous croyiez à la Vie après la mort, vous passez pour des marginaux ! Au lieu de prier et d’enrichir votre vie spirituelle, vous dira-t-on, vous devriez vous changer les idées en vous consacrant à une œuvre sociale, en allant davantage au cinéma ou au théâtre, en lisant des romans, des magazines, en vous mettant à l’écoute du monde. Mais nous, qui lisons dans votre cœur, savons que la plupart d’entre vous sont de grands blessés, des « amputés », des êtres devenus faibles et fragiles qui n’attendent qu’un signe de leur disparu pour reprendre courage. Malheureusement, ce signe ne vient pas et c’est la maladie de l’âme, le déséquilibre, la dépression… Puissent nos paroles vous apporter ce signe, chers amis de la terre, et vous redonner l’espoir, cet espoir qui aujourd’hui se perd sous les rires sarcastiques de l’Ennemi. Pensez, chers amis, au bonheur des retrouvailles, mais ne laissez pas ces pensées aliéner votre esprit et vous empêcher de faire votre devoir d’état : au contraire, accomplissez ce devoir le mieux possible afin que l’on ne puisse pas dire de vous que votre peine vous a déséquilibrés. Et offrez vos journées à Dieu pour celui ou celle qui vous a quittés et que vous aimez toujours.

C’est dans l’amour et la compréhension que vous, qui connaissez la Vérité, pourrez communiquer la Parole de Vie aux personnes dans la peine. Pour cela, vous ne devez ni les brusquer, ni les choquer mais les écouter : ce n’est pas simplement une aide sociale qui résoudra leurs problèmes, c’est une cure de leur âme, une prise de conscience de l’affinité nouvelle qui existe à présent entre elles et leur cher disparu. La Communion des Saints comporte une certaine attention à l’écoute de l’Esprit et de la voix intérieure. Car c’est par ce truchement que se manifestent, le plus naturellement du monde, les voix de ceux que vous appelez les défunts. Combien ils vous sollicitent et combien vous les rejetez, souvent par crainte que cela ne vous entraîne trop loin de la terre !… Nous qui vous parlons, croyez-vous que nous soyons de sinistres fantômes, des squelettes décharnés ou des momies puantes ? Oubliez, amis, les spectacles macabres des chambres mortuaires où ont séjourné les dépouilles de vos aimés ! Oubliez les cercueils et les caveaux qui ne sont que cauchemars dans votre esprit meurtri !

Ouvrez votre cœur à la Vie ! Alors, l’Esprit Saint vous communiquera la certitude de la Vie Éternelle, et vous serez à jamais Ses proclamateurs fidèles comme nous le sommes ici. Heureux devez-vous être si l’on vous insulte, si l’on vous persécute, si l’on dit injustement des méchancetés sur vous qui désirez apporter la Parole de Vie ! Jésus est avec vous et Il saura vous le montrer. Tournez-vous vers Son Calvaire et relisez Sa Passion : combien ces lignes sont tristes ! Mais ne fallait-il point qu’Il triomphât de la Mort pour que nous, qui vous parlons, soyons vivants ? Si Sa Naissance fut une joie parce qu’elle a donné un Sauveur à l’humanité, Ses Souffrances furent une Offrande nécessaire pour sauver cette même humanité du péché et lui ouvrir le Ciel. Car après la Passion vient le Triomphe ! Après les souffrances viennent les fruits du sacrifice ! Ne vous découragez donc pas et réjouissez-vous à cette approche de Noël.

Vous qui désirez aider les âmes éprouvées par le départ d’un être cher, persévérez ! Ceux qui vous traitent de « spirites » n’ont rien compris à votre démarche. Réglez les malentendus dans la franchise et l’amitié. Il faut que les choses soient claires !

Priez, priez avec le cœur. Entre vous qui partagez ces vérités, il n’est pas de querelles, il n’est pas d’accusations : vos esprits sont calmes et en paix et nous désirons qu’ils le restent. Vos aimés viendront vous visiter en songe et vous apporteront un mot de réconfort : c’est une solennelle promesse ! Vous méritez cela parce que vous tenez bon. Ne doutez pas. Ne cédez pas à la tentation de consulter des « médiums » car nombre d’entre eux sont inspirés par le démon de la fausseté : en vous révélant des vérités étonnantes sur vos disparus, ils profiteront de votre crédulité pour vous initier à certains « enseignements » qui ne sont pas très orthodoxes et risquent de vous éloigner de l’Église… Ne rejoignez pas non plus de groupes trop fanatiques qui, s’opposant aux autres, conduisent inévitablement à la mésentente et à l’incompréhension. Restez simples et compréhensifs, à l’écoute de l’Esprit Saint. Que le Seigneur vous y aide !

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