Message du 30 avril 2023





Mes chers enfants,

Pour vivre les temps qui viennent avec sérénité, je vous encourage à découvrir plus profondément le sens de votre identité de fils et filles de Dieu, et, par là même, d’enfants de ma très sainte Mère, la Bienheureuse Vierge Marie. Comme je lui ai confié, depuis la Croix, mon Apôtre Jean – celui qu’elle a pris pour fils et qui l’a accueillie chez lui (cf. Jn 19, 25-34) -, je vous confie aussi à elle. Accueillez-là chez vous, c’est-à-dire dans votre cœur et aussi dans votre maison, et prenez-la pour mère (1).

Aimez-moi comme je vous aime et aimez-la comme je l’ai aimée sur cette Terre. Car s’il m’est doux de vous aimer du même amour que votre Père du Ciel, ce m’est un bonheur inouï que de me savoir aimé en retour. Et s’il est doux à ma Mère de vous aimer du même amour qu’elle m’a aimé sur cette Terre, ce lui est aussi un bonheur inouï que de se savoir aimée en retour, et de pouvoir être, pour chacun de vous, une mère aimante et discrète qui sait être présente lorsque c’est nécessaire, et distribuer généreusement ses bienfaits à ceux qui ont pour elle une sincère dévotion.

En fait, c’est en ouvrant vos cœurs à mon amour, mes chers enfants, que vous serez en mesure de montrer une plus grande charité envers ceux que vous aimez – à commencer par vos familles et les personnes qui vous sont proches. Car c’est l’amour dont je vous aime qui, puissant, personnel et miséricordieux, touche subtilement le tréfonds de vos âmes pour que vous le fassiez vôtre, et qu’il rejaillisse ensuite, comme par imprégnation, sur ceux que vous aimez et aussi vers tous vos frères.

Alors que nombre de gouvernants occidentaux s’efforcent, tels des tyrans, de détruire le véritable amour en démantelant, par le mensonge et par la peur, le lien social, et de porter atteinte à la famille en légalisant le libertinage et un accès facile à la pornographie, apprenez au contraire, mes petits, à enrichir les liens affectifs qui vous unissent à vos familles et à vos proches en leur manifestant plus concrètement votre amour, qui est aussi le mien. Ne vous dites pas simplement : « Ils savent bien que je les aime ! », mais exprimez-leur votre amour à travers des gestes et des paroles simples, sincères et chastes. Apprenez également à les encourager, à les féliciter, mais aussi à les reprendre avec bienveillance chaque fois que nécessaire si cela est possible, d’abord avec douceur, et ensuite avec une autorité ferme mais souriante si vous n’êtes pas entendus.

N’omettez pas de prier aussi régulièrement pour tous vos défunts et pour vos ancêtres car c’est la façon dont il convient de leur témoigner votre amour. Faites célébrer des messes à leur intention, demandez-leur pardon pour les offenses que vous leur avez faites, et pardonnez-leur vous-mêmes s’ils vous ont offensés ou blessés parce que cela les aidera à accéder aux Demeures Célestes. Invitez-les à partager vos joies tout autant que vos peines, car, dans la communion des saints, tous sont aussi vos intercesseurs auprès du Père.

Alors que vos gouvernants s’efforcent de détruire la pureté de vos enfants en leur imposant à l’école, dès les petites classes, des enseignements viciés et pervers sur la sexualité humaine et l’identité de genre sous prétexte d’ouverture, de tolérance et de liberté, sachez rectifier leurs propos à la lumière de votre foi. Car c’est aux parents qu’il revient prioritairement d’aborder ces questions auprès de leurs enfants à leur demande plutôt que d’une manière forcée ou systématique.

Et n’admettez pas que de pseudo-instructeurs prônant des doctrines immorales puissent attenter à leur pudeur en les initiant à des actes contraires à la vertu, que des textes officiels pourtant estiment nécessaires à leur éducation (2). Car il en va de l’instinct génésique comme des saisons : s’il est éveillé avant l’heure et artificiellement chez des enfants (3), ceux-ci en subiront inévitablement d’irréparables dégâts dans le domaine psychologique et même physique, qui risquent de les perturber toute leur vie durant.

C’est pourquoi, dans l’amour véritable – celui qui peut gagner tous les combats et vaincre jusqu’à la mort elle-même (cf. 1 Co 15, 54-57) – vous devez plus que jamais solliciter, pour la France et tous les pays qui sont victimes de gouvernants indignes, l’aide de la Trinité Sainte, celle de mon auguste Mère, Généralissime des armées célestes, de vos anges gardiens, de vos amis du Ciel, les saints, et même des âmes du Purgatoire, afin qu’y soit neutralisée l’action des « méchants » et rétabli le sens du bien et du mal et celui de valeurs fondamentales telles que la charité, l’honnêteté, la loyauté, le respect, la justice, etc.

Moi, je suis le Bon Pasteur, celui qui veille sans relâche sur ses brebis (4). Et c’est parce que je veille sur elles – c’est-à-dire sur vous, mes petits enfants – que je viens, par la voix de ces messages, vous mettre en garde contre les mauvais bergers et les brebis rebelles.

Alors que par le passé, nombre de mes prêtres péchaient par le rigorisme de leurs propos souvent entachés de jansénisme, où la menace de l’Enfer était un thème récurrent, c’est aujourd’hui, au contraire, ma miséricorde qu’ils exploitent dans leurs sermons d’une manière outrancière et même mensongère.

Certes, je suis le Bon Pasteur, mais les brebis que je considère comme miennes me connaissent, m’aiment et s’efforcent de m’être fidèles. Elles ne sont pas nombreuses. Preuve en est les réponses qu’un sondage pourrait obtenir de ce questionnaire :

« Vous, qui vous dites chrétiens, avez-vous lu ne serait-ce qu’une fois entièrement l’Évangile ? Le méditez-vous régulièrement ? Avez-vous lu L’Ancien Testament, qui est le fondement de votre foi ? Connaissez-vous les Dix Commandements figurant dans le Décalogue (5) et les Commandements de mon Église catholique (6) ? Confessez-vous régulièrement vos péchés auprès d’un prêtre ? Mettez-vous tout en œuvre pour vous éloigner des tentations et ne pas retomber dans les mêmes travers ? Êtes-vous fidèles à la prière, à la messe dominicale et à l’Eucharistie ? Vénérez-vous ma sainte Mère ? »

Comment celui qui répond par la négative à la plupart de ces questions, peut-il prétendre me connaître, m’aimer et m’être fidèle ? Car l’amour de Dieu consiste d’abord à s’efforcer de respecter les Commandements (cf. 1 Jn 5, 3). C’est cela même le sens de la foi dans le Fils de Dieu fait homme, qui a souffert sa Passion, est mort sur une Croix et est ressuscité, pour racheter les péchés des hommes.

Cela étant dit, si certains de mes prêtres se permettent de tromper leurs paroissiens en prétendant que le Bon Pasteur accueille inconditionnellement toutes les brebis dans sa Bergerie, ils vous mentent ! Il y accueille, en effet, uniquement celles qui le veulent pour Pasteur et qui, pour cela, s’efforcent de le connaître, de changer de vie et de respecter les Commandements – tant ceux du Décalogue que ceux de son Église, qui est sa Bergerie.

Et si des brebis s’égarent vers d’autres pâturages où l’herbe leur paraît plus verte ou plus tendre mais se rendent compte de leur erreur et s’en repentent, c’est par amour pour elles qu’il quitte le troupeau pour aller les sauver. Mais pour celles qui ne veulent pas revenir s’agréger au troupeau et ont choisi une liberté mortifère à cause de leur manque de foi, il ne peut malheureusement être d’aucun secours (cf. Mt 13, 58).

Vous devez vous douter, mes chers enfants, qu’aujourd’hui, nombre de mes brebis ne sont plus dignes d’habiter dans ma Bergerie ni de brouter dans mes pâturages. Parmi celles-ci, beaucoup, donc, se perdent et s’éloignent pour ne plus revenir, tandis que d’autres y restent pour y accomplir un bien triste dessein. En effet, orgueilleuses et contestataires, elles se laissent obséder et manipuler par l’esprit de l’Adversaire – celui de l’Antichrist – et, toujours sous leur apparence de brebis, elles deviennent des loups, dont peu se méfient (cf. Mt 7, 15), qui s’efforcent d’entraîner mes brebis les plus naïves et les moins éduquées dans la désobéissance, le mensonge, la contestation, la méchanceté, la perversité, et la délectation des jouissances immédiates.

En vérité, je vous dis : leurs paroles ne sont que mensonges, leur amour faux amour, leur liberté fausse liberté, leur justice fausse justice, leur égalité fausse égalité, leur morale fausse morale. Et tout leur enseignement, pour séduisant qu’il paraisse à certains, n’est que mensonge, syncrétisme, laxisme, occultisme et hérésie. Ne les écoutez pas !

Mes brebis fidèles connaissent ma voix – celle de leur conscience et de la raison – et s’efforcent de respecter les Commandements en toutes circonstances. Elles sont humbles, sages et obéissantes, et ont une claire connaissance de leur identité d’enfants de Dieu. Fortes d’une vie spirituelle authentique et nourries de la prière, de l’oraison et de mon Eucharistie, elles ont la volonté de ne point me trahir, et quand il leur arrive malencontreusement de s’éloigner de l’enclos où elles paissent, ou de choir, elles savent bien vite reconnaître leur faute et m’appeler à leur secours.

Les brebis rebelles, au contraire, sont orgueilleuses, refusent de respecter les Commandements et s’opposent, d’une manière générale, à mon autorité. Pourtant, qui sait mieux que le Bon Pasteur ce dont elles ont besoin ? Sous l’influence de faux docteurs – comprenez de mauvais théologiens, de mauvais évêques, de mauvais prêtres, de mauvais maîtres, etc. -, elles se plaisent à se détourner de la saine doctrine, de la morale et de la tradition de l’Église pour aller vers ceux qui cautionnent ouvertement leur péché. Avides d’une fausse liberté, elles préfèrent mettre leur foi dans des chimères plutôt que dans Celui qui a donné sa vie pour les sauver. Pour celles-là, mes petits enfants, je ne peux malheureusement rien tant qu’elles restent engluées dans leur orgueil. C’est pourquoi vous devez beaucoup prier pour le salut de leur âme.

N’écoutez pas ceux qui, au sein de mon Église catholique, affirment, par un excès de sentimentalisme ou parce qu’ils ont eux-mêmes certaines affinités avec ces brebis corrompues, qu’elles ont une place légitime dans ma Bergerie. C’est faux, et, s’ils disent cela, ils n’y ont pas non plus leur place ! Car, en attribuant au Bon Pasteur une miséricorde grotesque qui lui ferait, au Dernier Jour, abolir l’Enfer et accueillir le Diable, ses sbires et les âmes des damnés au Paradis (7), ils montrent qu’ils n’ont pas compris grand-chose à son enseignement.

Si, comme l’affirme à juste titre Paul, les pécheurs invétérés ne peuvent avoir leur place dans le Royaume de Dieu (cf. 1 Co 6, 9-10) à moins qu’ils ne se repentent et ne changent de vie, ils ne peuvent pas non plus légitimement habiter dans ma Bergerie car, par leur vie de désordre, ils se coupent de la communion de mon Église. Qu’ils commencent donc par guérir leurs blessures auprès de professionnels de la santé compétents, et par laver leur vêtement dans le sang de l’Agneau au moyen d’une sincère confession auprès d’un prêtre de mon Église ; qu’ils se sanctifient et deviennent des justes. Alors, j’irai les chercher et leur en ouvrirai tout grand les portes.

Je vous bénis, mes chers enfants.

Jésus

(1) V. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, Éditions Médiaspaul, 2018.

(2) V. Message du 26 juin 2020 de notre Seigneur Jésus-Christ, Un Souffle qui passe… Tome 3.

(3) Par exemple, par un usage malsain d’Internet, le recours à la pornographie, à certains jeux vidéo, et l’initiation à des pratiques sexuelles.

(4) V. Message du 3 mai 2020 de notre Seigneur Jésus-Christ, Un Souffle qui passe… Tome 3.

(5) Cf. Catéchisme de l’Église catholique, nn. 2052-2557.

(6) Cf. Catéchisme de l’Église catholique, nn. 2041-2043.

(7) Est évoquée ici l’apocatastase, qui désigne en métaphysique et théologie la restauration finale de toutes choses en leur état d’origine. Ce concept, développé par les stoïciens et repris par Origène (185-254) dans sa doctrine du salut universel, a été condamné au concile de Constantinople en 553. 

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.