Message du 31 août 1997





Mon fils,

Mes prêtres sont ceux qui doivent s’ouvrir à moi en premier, car ils sont les veines de mon Corps, ces veines à travers lesquelles peut circuler mon Sang pour aller nourrir chaque membre et lui donner la Vie, celle qui ne s’éteint jamais.

Il faut que le monde ait conscience de la grandeur du prêtre. Il faut l’aider à comprendre ce grand mystère. Et lorsqu’un prêtre ne correspond pas aux espérances de certains de ses paroissiens, il ne s’agit pas pour ces derniers de le juger de l’extérieur, de le critiquer ou de le rejeter en l’affublant d’une étiquette écrite à l’encre indélébile, mais d’apprendre à mieux le connaître, de l’aimer plus encore parce que c’est un prêtre, et de l’aider du mieux possible à être fidèle à son ministère.

Le seul qui puisse le juger, c’est moi, parce que je le connais de l’intérieur. J’encourage chacun à suivre cette voie qui, faisant abstraction des sensibilités personnelles et des jugements, reste celle de la compréhension, de la fraternité et de l’amour.

Mon fils, je suis celui qui comble le cœur des bons mais aussi qui comble le cœur des méchants en le transformant. Que personne ne juge son frère, même le plus scélérat, car il suffit qu’il crie vers moi pour que mon cœur tressaille et que je vole à son secours. Pour ce qui est de la façon dont j’exprime mon amour à mes enfants et dont je les conduis sur le chemin de la sainteté, cela m’est affaire personnelle parce que je connais les cœurs. Aux uns je parle avec douceur, aux autres avec fermeté, mêlant ma propre voix à celle de leur conscience, mêlant mes propres mots à ceux qui leur sont familiers. Tel est le langage de l’Esprit Saint auprès des hommes : un langage qui peut, certes, les abasourdir ou les transporter, mais aussi un langage simple et clair, s’intégrant à la perfection dans le raisonnement ordinaire de l’homme de sorte que l’âme avisée sache le discerner et suivre ses instructions.

Tu t’interroges sur le rôle des « directeurs spirituels » : le premier des directeurs spirituels, c’est moi. Mais afin d’éviter aux âmes immatures et même aux autres, de sombrer dans l’illusion en dialoguant avec elles-mêmes, ou de se laisser entraîner dans les pièges du Démon, il est bon que mes enfants soient guidés et conseillés par un prêtre qui sache les écouter, les comprendre et leur indiquer la voie.

S’il se trouve que cette voie diffère de celle que j’enseigne à certaines âmes en leur for intérieur, ces âmes doivent s’en ouvrir au prêtre qui les accompagne et suivre ce qu’il leur dira sans polémiquer. Si telle n’est pas ma volonté, c’est moi qui, au fil du temps et des circonstances, obtiendrai ce que je désire. L’âme, quant à elle, ne doit pas s’en soucier mais se comporter exactement comme si son conseiller était dans la vérité. Telle est la véritable obéissance, et bien peu savent obéir aujourd’hui.

Mon enfant, si tu as toujours des doutes sur ce que tu reçois de moi et des saints, pose-toi les questions suivantes : est-ce que mes paroles te conduisent au péché ? Est-ce qu’elles te rendent orgueilleux ?

Quand ton âme est en état de grâce, mon fils, j’aime à y élire domicile. Ne te détourne pas de moi. Tu t’es acquis certains mérites pendant ces vacances en donnant de ton temps à tes frères, en réconfortant les plus éprouvés et en les conduisant à moi. Comment, à mon tour, ne te consacrerais-je pas ces instants ?

Tu t’interroges sur l’avenir mais tu es toujours trop pressé. Suis ton chemin et ne t’inquiète de rien, je te l’ai dit bien des fois. Chaque année, ton frère spirituel et toi vous dépensez un peu plus pour les autres. Chaque année, votre projet avance, des éléments nouveaux sont acquis pour vous aider à être plus performants, des personnes nouvelles viennent se joindre à vous pour vous aider dans votre tâche spirituelle. C’est moi qui vous les envoie.

Dis à ton frère spirituel, mon fils, qu’il doit apprendre, comme l’a dû en son temps son saint patron, à modérer son impatience. Œuvrez-vous pour vous, mes enfants, ou bien pour moi ? Préférez-vous construire sur du sable ou sur du roc ? Êtes-vous déçus des progrès réalisés ces quelques dernières années ? des orientations prises ? des tâches spirituelles qui vous sont confiées ? Ne soyez pas des ingrats. Rendez grâce au Père pour ses bontés et remerciez les prêtres qui vous ont accordé leur confiance.

Je te bénis, toi, ton frère spirituel, vos familles et vos amis.

Jésus