Message du 4 août 2023





(Fête du saint Curé d’Ars)

Mes chers enfants,

J’ai vu et entendu beaucoup d’horreurs pendant la Révolution française, vous savez : violences, tortures, exécutions, persécutions, blasphèmes, trahisons, profanations, sacrilèges. Le Démon a déversé sa haine contre l’Église catholique et contre ceux qui voulaient lui rester fidèles – en particulier les prêtres, les religieux, les religieuses et les bons chrétiens. Mais la très sainte Vierge a protégé ma famille, qui est restée, dans le secret, fidèle aux sacrements et à la prière malgré les risques de dénonciation. Je dois dire aussi que cette bonne Mère a toujours été là pour moi dans les moments difficiles.

Toutes ces atrocités répandues par les révolutionnaires ont eu de tragiques conséquences sur la société française. Elles ont suscité la terreur, la détresse et l’affliction. L’esprit de rébellion qui les a provoquées, dirigé principalement contre les valeurs traditionnelles de ce pays et contre la morale, continue de se manifester aujourd’hui chez ceux qui ne veulent pas du Bon Dieu ni de son Église. Vous devez savoir, mes enfants, que quand j’étais curé d’Ars, j’ai condamné sévèrement les bals populaires à cause des dérives déshonnêtes qu’ils occasionnaient, mais ils n’étaient que vétilles comparativement à Internet et à la décadence morale généralisée dont vous êtes aujourd’hui les témoins – et parfois même les malheureuses victimes… Je m’en vais vous expliquer pourquoi.

Vous avez appris qu’avant la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, le Diable est entré dans Judas pour le pousser à la trahison (cf. Lc 22, 3). Eh bien ! il est aussi entré avec ses légions d’esprits mauvais dans les acteurs de la Révolution française et il a infesté des milliers d’individus, qui ont transmis leurs miasmes à leurs descendants.

Avant et pendant les deux guerres mondiales du siècle dernier, il est aussi entré dans des chefs d’État et dans leurs subordonnés pour les pousser à haïr, à torturer et à massacrer, sans vergogne ni aucun état d’âme, des millions et des millions d’êtres humains. Alors, il faut que vous sachiez tirer de ces tragiques événements un enseignement éclairé pour que de telles atrocités ne se reproduisent plus.

Je doute, pourtant, que vous ayez vraiment ouvert les yeux sur ce qui vient et continue de se jouer réellement dans ce pays et dans le monde. Preuve en est que, tout récemment encore, des milliards d’êtres humains se sont laissé naïvement duper et abuser par leurs gouvernants et par l’industrie pharmaceutique lors de la prétendue « crise sanitaire », fomentée par ceux-là même qui veulent devenir les maîtres du monde. Et une bonne partie de l’humanité s’est laissé terroriser, maltraiter, confiner, masquer, et injecter des substances aux effets délétères malgré les mises en garde proférées par ces messages.

En vérité, mes chers enfants, celui qui tire les ficelles dans tout cela, c’est le Diable ! Et ce n’est pas contre la chair et le sang qu’il vous faut lutter aujourd’hui, mais contre les puissances des ténèbres (cf. Ep 6, 12) – les mêmes qui se sont déchaînées au cours de la Révolution française et des deux guerres mondiales. Alors, dites-moi : où est passé votre bon sens ? Où est passé votre discernement ? Où est passé votre courage ? Allez-vous continuer d’accepter comme cela sans broncher jusqu’à la puce sous-cutanée préparée par les « méchants » pour contrôler totalement vos activités et vos ressources, et s’arroger droit de vie ou de mort sur votre propre personne ?

Écoutez-moi bien, mes enfants : comme ces messages vous l’ont déjà expliqué, il ne s’agit ni de science-fiction ni d’élucubrations fantasques émanant de personnes insensées, mais de la triste réalité. Ce sont de vrais projets fomentés par les « méchants », dont vous pouvez prendre connaissance sur Internet. Alors, redoublez de vigilance, agissez avec intelligence et intensifiez vos prières pour que le Bon Dieu neutralise ceux qui veulent vous nuire afin qu’ils soient achevés et ruinés pour toujours (cf. Ps 9A, 6-7) !  Cessez aussi de vous laisser ensorceler par leurs lèvres menteuses (cf. Pr 12, 22) et par la peur, car vous risquez d’être entrainés vers l’abîme comme le troupeau de porcs de l’Évangile qui, sous l’emprise de démons, se précipita dans la mer (cf. Mt 8, 28-32 ; Lc 8, 27-33). 

Au cours de ces périodes noires de l’histoire de l’humanité, il y a eu aussi des hommes au cœur droit et pur qui ont sacrifié leur vie par amour pour sauver leurs enfants, leurs familles et leur patrie – des hommes dont vous devez absolument conserver un souvenir ineffaçable, car ce sont des martyrs !

Malheureusement, la simple notion de sacrifice ou d’amour de la patrie donne souvent de l’urticaire aux jeunes générations d’aujourd’hui, qui préfèrent satisfaire leur petit « moi » plutôt que de servir leurs frères et leur pays ou de se sacrifier pour eux. C’est pourquoi je dis haut et fort : « Pauvre France, pays jadis si grand, si chrétien, si fervent, il est temps de te ressaisir ! »

À la suite de ces drames mondiaux sont venus des temps meilleurs – comme en ont connu les Hébreux tout au long de leur histoire, où se sont succédés chutes et relèvements (cf. Ps 78 [Vulg. 77]). Ainsi, les pays en question ont connu un regain de spiritualité et de conversions, et un retour à la foi de l’Église et aux vertus théologales. Mais cela n’a pas duré longtemps car le Père du Mensonge ne sera jamais prêt à prendre sa retraite ! En effet, si le Diable n’a toujours eu pour objectif que de semer, à travers le monde, la division et le chaos (comprenez : la haine, la guerre, la violence, la concupiscence et la corruption) afin de couper l’homme de Dieu, il adopte depuis plusieurs décennies des stratégies nouvelles pour y parvenir – stratégies où l’homme a du mal à détecter sa présence, et donc à lui faire barrage ou à le combattre. En effet, le Malin, que je connais bien, est un professionnel du charme et de la séduction. Il envoûte pour ensuite infester ou posséder les esprits et les corps. Pendant toute ma vie de prêtre, j’ai pu constater, à travers le ministère de la Confession, les effets pervers de ses manipulations sur les êtres humains.

Il y a plusieurs décennies, pour réaliser à coup sûr ses objectifs, il a décidé d’entrer dans l’esprit de certains informaticiens qu’il a pris soin de choisir parmi les athées ou, s’ils étaient chrétiens, d’éloigner de la foi et de la morale. Puis il les a séduits par l’appât du gain et les a poussés à envahir Internet avec des programmes mortifères pour les âmes, les esprits et les corps.

En tant qu’outil, cette prodigieuse invention peut, vous le savez, servir le meilleur comme le pire. Utilisée à bon escient, elle peut, en effet, permettre de découvrir, par exemple, via les réseaux sociaux, la vérité sur les « méchants » qui veulent prendre le contrôle de l’humanité, ou encore, la vérité sur les prétendus « vaccins » et sur leurs effets secondaires pernicieux.

Utilisée à mauvais escient, elle peut servir les plans du Diable et de ses démons pour détourner les hommes du Bon Dieu – particulièrement les jeunes qui, pour beaucoup, manquent de maturité, de discernement et surtout de volonté – et les faire tomber dans de multiples péchés. Alors, s’ils sont chrétiens, ils s’éloigneront de la Confession, des sacrements et de la grâce de Dieu, et, sous l’emprise des esprits mauvais, laisseront leur vie aller à vau-l’eau…

Eh oui, mes chers enfants ! le catholicisme aurait bien besoin de quelques vitamines pour lui redonner un élan de spiritualité et de sainteté. Il aurait bien besoin d’un remède capable de réveiller la foi et l’obéissance de ceux qui se prétendent catholiques. Car nombre d’entre eux entretiennent avec Dieu des relations au compte-gouttes : un Pater par-ci, un Ave par-là – et seulement en cas de besoin ou de difficulté ; une messe dominicale par-ci, une messe solennelle par-là – en se forçant à s’y rendre par tradition ou par obligation ; une communion par-ci, une communion par-là – souvent reçue indignement ou avec l’esprit diverti par des pensées vagabondes. Et puis il y a les mondanités, les bavardages, les jugements calomnieux sur les uns ou les autres, l’orgueil, l’égoïsme, les mesquineries, la malhonnêteté, la curiosité, la convoitise, l’infidélité, le mensonge, la corruption, la concupiscence, etc. – tout cela étant le fruit d’une ignorance regrettable de l’enseignement de notre bon Jésus, c’est-à-dire du Catéchisme de l’Église catholique, en particulier en matière de morale. Quant au sacrement de Confession, les consciences sont tellement élastiques qu’il n’est reçu qu’une ou deux fois l’an – sans véritable conviction – ou qu’il n’est pas reçu du tout !

Chez les ecclésiastiques, il est des évêques qui, croyant servir le Bon Dieu, se laissent accaparer par de multiples tâches et ne conduisent plus leur troupeau comme de bons pasteurs. Il est des prêtres et des moines infidèles, impurs ou dissidents qui font souffrir Notre-Seigneur. Dans les paroisses, il est aussi des laïcs bénévoles qui mettent tout leur zèle à déposséder les prêtres de leur autorité pour s’arroger pouvoirs et responsabilités et s’en prévaloir.

C’est pourquoi je vous encourage, mes chers enfants, à mieux connaître et aimer le Bon Dieu afin de le servir selon ses vœux et non les vôtres.

Pour connaître le Bon Dieu, qui que vous soyez, il n’est rien de plus simple : il vous faut d’abord ouvrir les yeux et contempler quotidiennement les merveilles de la nature, car c’est lui qui a fait les cieux par sa parole et l’univers par le souffle de sa bouche (Ps 33 [Vulg 32], 6-7). Il vous faut aussi garder les yeux rivés sur son Christ, qui seul peut vous protéger au milieu de ce monde embrasé par le feu du péché, où les orgueilleux et prétendus savants font fi de son enseignement pour se vautrer dans la fange putride d’un matérialisme sans Dieu. Il vous faut, en union avec Ananias, Azarias et Misaël, lui rester unis et fidèles depuis cette fournaise (1) tout en chantant les œuvres qui le bénissent par leur beauté et par leur perfection. Il vous faut enfin reconnaître sans aucune réserve que le Seigneur est Dieu (cf. Ps 100 [Vulg. 99], 3) et qu’il n’en est pas d’autre (cf. Is 45, 5).

Pour plaire au Bon Dieu, apprenez, mes chers enfants, ce qu’il aime à travers la lecture des Saintes Écritures et du Catéchisme de l’Église catholique, qui vous apporteront tous les fondements d’une foi solide et éclairée. Il n’est d’ailleurs rien de bien compliqué non plus dans ce qu’il y demande : l’aimer, lui, Dieu, et aimer son prochain parce que le Bon Dieu lui-même a aimé l’homme en premier (cf. 1 Jn 4, 19) ; vivre dans la sainteté en rejetant les activités des ténèbres et en se conduisant honnêtement comme on le fait en plein jour (cf. Rm 13, 12) ; poser des actes conformes aux Commandements, et faire ce qui est agréable aux yeux de Dieu (cf. 1 Jn 3, 22).

Pour servir le Bon Dieu au sein de l’Église catholique en tant que servant d’autel, lecteur, ministre extraordinaire de la sainte communion, animateur de célébrations ou autres formes de pastorale, etc., il est nécessaire de posséder d’abord une solide formation qui soit en parfait accord avec les directives officielles définies par l’Église (2). Sinon, le résultat escompté risque d’être fortement compromis.

Pour prendre le seul exemple de la communion eucharistique sous les deux espèces par intinction, je ne puis que déplorer que nombre de prêtres, de diacres, de laïcs, et même d’évêques éludent ces directives (3), nuisant par là même à l’unité de l’Église universelle en provoquant des dissensions chez les fidèles. Cela est, en vérité, fort regrettable parce que, concernant le sacrement le plus précieux dispensé par l’Église, où le Bon Dieu se rend réellement présent entre les mains du prêtre, ce sont les adeptes d’une « modernité » que je qualifierai plutôt de « facilité » et d’« irrévérence » qui bien souvent l’emportent, alors que ceux qui voudraient voir les directives simplement respectées sont accusés de pinaillage, d’intolérance, et même d’intégrisme ! Le manque de respect vis-à-vis de l’Eucharistie, dans quelque circonstance que ce soit, m’a toujours profondément peiné, et je ne vous dirai pas, mes chers enfants, tous les abus que je peux voir depuis le Ciel…

Quoi qu’il en soit, pour servir le Bon Dieu au sein de son Église, chacun, à quelque niveau qu’il se trouve, se doit toujours de garder présent à l’esprit qu’il n’est qu’un simple serviteur, et qu’il n’est là ni pour satisfaire ses propres ambitions, ni pour passer outre à des directives officielles, ni pour se mettre en avant, mais pour accomplir, avec un maximum de compétences et dans l’obéissance et la plus grande humilité, la mission qui lui a été confiée (4).

Je ne voudrais pas, mes enfants, terminer ce message sans vous recommander très vivement de prier notre sainte Mère et les saints et les anges du Ciel pour qu’ils vous accompagnent tout au long de votre vie terrestre et vous conduisent à notre Seigneur Jésus-Christ en vous aidant à devenir vous-mêmes des saints. Dans les peines comme dans les joies, dans le travail comme dans les loisirs, dans la prière ou l’oraison comme dans les chants de louange, sachez, mes chers enfants, que nous sommes tous près de vous dans la communion des saints pour vous accompagner, vous soutenir et vous encourager. N’oubliez jamais cela ! (5)

Je remercie tous ceux qui, en ce jour où le Bon Dieu m’a ouvert les portes du Ciel, m’auront invoqué et prié avec sincérité ou seront allés à la messe. Qu’ils sachent que j’ai entendu leurs requêtes et que plus ils vivront dans la perfection, plus ils auront de chance de se voir exaucés par notre Seigneur Jésus-Christ.

Je vous bénis mes chers enfants, de tout mon cœur de prêtre, et vous assure de mes prières auprès du Bon Dieu et de la Sainte Vierge pour l’avenir de la France, la sainteté de vos prêtres et de vos évêques, et votre propre sainteté.

+ Jean-Marie Vianney, prêtre

(1) Ananias, Azarias et Misaël sont les trois jeunes compagnons du prophète Daniel qui furent jetés dans une fournaise ardente sur les ordres du roi païen Nabuchodonosor pour en ressortir vivants et convertir ce roi au Dieu d’Israël (cf. Dn 3, 8-30).

(2) Citons ici, entre autres, la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) qui est, dans l’Église catholique, la référence officielle en matière de liturgie eucharistique. Elle concerne tous les acteurs de la liturgie : prêtres, diacres, lecteurs, servants d’autel, animateurs, musiciens, fleuristes, etc.

(3) On notera que dans le cas de l’intinction, il n’est pas permis à celui qui reçoit la communion de tremper lui-même l’hostie dans le calice, ni de recevoir dans la main l’hostie qui a été trempée dans le Sang du Christ. (v. PGMR, nn. 281-287, et Instruction romaine du siège de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements Redemptoris Sacramentum, nn. 100-107, sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie, du 25 mars 2004).

(4) V. Message du 28 octobre 2018 de Vos frères dans la Vérité, Un Souffle qui passe…, Tome 3.

(5) V. Message du 3 octobre 1981 de Vos frères dans la Vérité, Un Souffle qui passe…, Tome 1.

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.