Message du 9 février 1986





Bien chers frères,

Il est vrai que vous êtes faibles, il est vrai que vous êtes pécheurs et il est vrai que la perfection vous est difficile à acquérir, surtout dans cette société moderne où le Mal s’insinue un peu partout. Dieu est toute Miséricorde et toujours Il vous pardonne. Mais il est une chose qui Le peine terriblement : vous ne savez plus défendre votre Seigneur et votre foi.

Si l’on vous attaque, n’hésitez pas à affirmer avec beaucoup d’amour vos positions : la fidélité aux Commandements de Dieu, de l’Église, et au Saint-Père. De grâce, ne rejoignez pas les faiseurs de compromis, ceux qui vivent dans l’ambiguïté et l’hypocrisie d’une morale personnelle, ceux qui refusent l’obéissance à l’Église pour n’agir qu’à leur guise ! En matière de foi, montrez qu’il est nécessaire à l’homme d’aujourd’hui de s’attacher, certes, aux bonnes œuvres, mais également de rester en communion avec le Ciel et avec l’Église dans une même foi catholique. Le rôle spirituel de l’Église n’est pas de satisfaire toutes les fantaisies de Ses fidèles, ni de laisser ceux-ci dilapider ou détruire Ses richesses spirituelles : il est de guider ces mêmes fidèles et de les conduire au Ciel en leur enseignant la sainteté. Ainsi convient-il de leur apprendre à porter réellement Dieu dans leur cœur. La simple pratique de l’altruisme est accessible à tous les hommes qui parlent d’amour et de fraternité, à tous ceux qui désirent s’unir dans un objectif commun pour sauver l’humanité de la violence et de ce qui fait obstacle à son bien-être. Mais cela n’est pas suffisant !

Frères, l’humanité court à sa perte parce que l’homme ne se réforme pas de l’intérieur ! La recherche de la sainteté commence par cette réforme qui exige tant d’efforts à ses débuts, et cela jusque dans les plus petites choses de la vie quotidienne… Apprenez à faire la différence entre le véritable Amour, celui qui vient de Dieu, vécu dans la foi, et l’amour humain fait de bien-être et de solidarité. Même certains animaux savent vivre ce dernier au sein de leurs communautés. D’un point de vue terrestre, il est très beau, mais ce n’est qu’en le vivant en union avec Dieu que l’homme parvient à lui donner sa dimension d’Éternité.

De qui l’Église a-t-Elle le plus besoin aujourd’hui ? Sont-ce de gens serviables qui passent leur temps en bonnes œuvres mais n’osent parler ouvertement de Dieu et de Marie, leur Mère ? Sont-ce de gens qui prétendent « animer » efficacement réunions et débats sur la foi mais qui dépouillent cette même foi de toute sa richesse, clamant leurs doutes au sujet de la Présence Réelle, de la Virginité de Marie, du Diable et du péché, du Sacrement de Confession, de l’existence du Monde Invisible, des anges et de la Communion des Saints ? Sont-ce de gens qui craignent de passer pour fous, rétrogrades, anormaux ou illuminés en respectant et défendant les Commandements de Dieu et de l’Église ? Oh, frères, combien Jésus et Sa Très Sainte Mère souffrent, souffrent de cette lâcheté ! Comment pouvez-vous adopter, face à ce laxisme, une attitude aussi indifférente ? Comment pouvez-vous rester sans voix alors que tant de cœurs et d’âmes brûlent de connaître Dieu davantage et que l’Église a tant besoin du secours de ceux qui lui restent vraiment fidèles ?…

Tant de chrétiens se laissent séduire par le modernisme, par le relâchement des mœurs, par la vague de déculpabilisation prêchée par les médias et même par certains prêtres dont la popularité ne grandit que davantage, par une vision intellectuelle de la foi qui dépouille celle-ci de ses sentiments d’amour et de respect pour Dieu, et la réduit à un humanisme au sein duquel le prêtre n’est plus un consacré qui reçoit de Dieu des « lumières » pour ses ouailles, mais un homme ordinaire, travailleur à temps partiel…

Combien de chrétiens, saisis d’écœurement, se détournent de l’Église et se laissent attirer par des sectes où semble prévaloir la nourriture qu’ils recherchent : la spiritualité ! Là trône souvent un maître ou un devin, un mage ou quelque illuminé que l’orgueil pousse à se croire investi de pouvoirs divins ou d’une mission d’ampleur universelle… Ah ! frères, comme vous devez être prudents !

Amis, il n’y a qu’une bannière qui puisse vous rassembler sans mensonge ni fausseté : celle du Christ ! Il n’y a qu’une foi qui puisse vous conduire sans détours à Notre Seigneur et à Sa Très Tendre Mère : c’est la fidélité aux Commandements et à l’Église ! Ayez donc le courage – mais en conservant toujours votre calme et votre sourire – de prendre position et de ne point transiger lorsque vous êtes amenés à parler de votre foi. N’ayez pas honte de défendre les positions du Saint-Père en matière de mœurs, car elles sont aussi celles de Dieu ! N’ayez pas honte de parler de Dieu et du Ciel à qui le désire. Car qui en parle ouvertement aujourd’hui ? Tellement peu de monde !…

Observez les gens qui remplissent les églises le jour de Pâques : ils ne connaissent même plus la liturgie et répètent mécaniquement les paroles « Nous croyons ! » sans même penser un seul instant à ce à quoi ils croient : ils suivent par habitude, par tradition. Car ils ont appris qu’ils devaient assister à la Messe au moins une fois l’an au temps pascal, et ils espèrent aller un jour au Ciel en remplissant cette « obligation ». Pensent-ils à Dieu le reste du temps ? Ah ! frères, si vous saviez combien peu ils y pensent lorsque tout va à peu près bien !…

Frères aimés, la société dans son ensemble a un besoin urgent d’entendre parler du Ciel ! Combien de chrétiens, combien de prêtres même ne savent plus le faire ou ne pensent plus à le faire ! Tout homme qui possède un semblant de morale naturelle est capable d’accomplir des actes charitables, mais il ne saura pas pour autant parler du Ciel à ses frères. Alors, la foi s’éteint faute d’information ! Le Ciel s’éloigne de la terre pour laisser place à l’enfer du matérialisme. Il faut, frères, par votre foi, que les créatures célestes et l’Esprit Saint Lui-même soient davantage manifestés sur la terre, sinon, l’homme spirituel sera tué et ce sera la mort ! N’oubliez pas que votre Père vous aime tous et qu’Il désire que tous vous vous retrouviez auprès de Lui. Si donc vous désirez savoir quel apostolat vous devez faire, nous vous dirons ceci : votre exemple, votre charité, votre pratique des Sacrements, votre assiduité à la Messe, vos prières, tout cela est essentiel. Mais vous qui avez compris que le christianisme n’est ni une foi de marché ou de superstition, ni une foi de principes, vous qui croyez ce qu’enseigne l’Église sans rechigner, vous qui ressentez intimement la vérité de la Co-Rédemption et de la Communion des Saints, vous encore qui craignez le Diable, ses pompes et ses œuvres, vous qui avez soif de perfection et aspirez à aller un jour au Ciel, vous enfin qui aimez vos frères plus que tout et désirez les sauver, amis, parlez, parlez, parlez ! Ne vous taisez pas !

Parlez de spiritualité ! Parlez des saints qui ont su entrevoir Dieu dès ce bas monde ! Parlez de la perfection ! Parlez de la Communion des Saints ! Parlez du Père Aimant qui donne et qui pardonne à l’homme humble et repentant ! Parlez de Marie, notre Mère ! Parlez des anges et vous serez bénis de Dieu !

Frères aimés, dans cet esprit, soutenez notre messager. Haïssant ses propres imperfections et tentant de tout son cœur d’y remédier, il désire voir son entourage faire aussi des efforts pour mieux comprendre et mieux vivre ces messages d’amour. Nous vous remercions pour votre compréhension et votre fidélité.

+ Vos frères dans l’Amour