Message du 20 avril 2025
MESSAGE DE PÂQUES 2025
Bien chers frères,
Réjouissez-vous car, en ce jour béni, le Seigneur Jésus est ressuscité, alléluia ! C’est la victoire de la Vie sur la mort et celle de la Lumière sur les ténèbres, alléluia ! C’est la délivrance du premier Adam et des âmes des justes de la captivité du schéol (1) alléluia ! (cf. Ap. 1, 18 ; 1 P 3, 19). Cet événement, qui est le fondement même de la foi chrétienne, se situe dans le prolongement de celui de la Création du monde, où Dieu dit, par son Verbe, qui lui-même est Lumière : « Que la lumière soit » (cf. Gn 1, 3), et la lumière fut.
Cette Lumière, qui a brillé dans les ténèbres des origines – et que ces ténèbres n’ont pas arrêtée (cf. Jn 1, 1-5. 9) – est celle-là même de la divinité du Verbe qui, illuminant la personne de notre Seigneur Jésus-Christ au jour de sa Transfiguration (cf. Mt 17, 2), a soudain irradié depuis son corps sans vie alors qu’il gisait sur la pierre du tombeau (cf. Col 2, 9). En vérité, elle est l’explication de l’image en négatif que vous pouvez contempler sur le Linceul de Turin : Lumière de Dieu, Lumière de Vie, elle a, en effet, l’espace d’un instant, transformé chaque atome des cellules du corps du Seigneur Jésus en particule de lumière, et c’est ce même corps glorifié, qui, passant à travers les mailles du Linceul, a imprimé son image en trois dimensions sur le tissu sans l’endommager ni altérer les traces précédemment laissées par les blessures de sa Passion et de sa Crucifixion (2).
Sachez, chers frères, qu’à la suite de multiples analyses menées par des scientifiques chevronnés, chacun en son domaine, et d’une datation récente aux rayons X (3), l’authenticité historique du Linceul de Turin ne devrait plus faire aujourd’hui aucun doute. Même si certains s’acharnent encore à contester cette vérité pour des raisons principalement idéologiques, il s’agit bien d’une pièce de lin qui, tissée au 1er siècle, a enveloppé le corps d’un supplicié. Et attendu que ce linge porte toutes les marques de la Passion et de la Crucifixion du Christ Jésus en parfaite concordance avec la chronologie et les détails rapportés par les Évangiles canoniques (cf. Mt 26 – 27 ; Mc 14 – 15 ; Lc 22 – 23 ; Jn 18 – 19), rien ne s’oppose plus aujourd’hui à ce qu’il soit identifié comme étant celui du fondateur du christianisme.
Reste à présent à des experts en physique atomique, moléculaire et optique non seulement de confirmer les conclusions précédentes, mais aussi de déclarer haut et fort devant le monde entier que si le corps du supplicié a disparu du tombeau, la seule explication scientifiquement recevable est qu’à la suite d’un processus de réaction nucléaire, il est devenu lumière et a passé à travers les mailles de son linceul. En ces temps de trouble où périclite et s’affadit la foi, une telle déclaration d’experts issue d’une recherche multidisciplinaire ne pourrait-elle pas replacer athées, agnostiques et chrétiens dubitatifs dans la même position que l’Apôtre Thomas, l’incrédule, lorsqu’il s’est retrouvé en face de Jésus ressuscité ? Les autres disciples lui avaient raconté que ce même Jésus, après sa mort sur la Croix et sa mise au tombeau, leur était apparu en chair et en os mais il avait déclaré : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20, 25). Cependant, huit jours plus tard, alors que tous étaient réunis dans la même maison et que les portes y étaient toujours verrouillées par crainte des Juifs, Jésus apparut de nouveau au milieu d’eux et il interpella Thomas : « Avance,lui dit-il, ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-là dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant » (Jn 20, 27).
Si notre Seigneur Jésus-Christ vous donne, chers frères, la grâce de pouvoir contempler l’empreinte laissée il y a presque deux millénaires sur le Linceul de Turin, c’est aussi pour dire à chacun d’entre vous : « Avance et vois mon visage meurtri et mon corps crucifié pour tes péchés : cesse d’être incrédule, sois croyant ! »
Se pose alors la question de savoir si la foi peut laisser place à la certitude. Lorsque la science prend position sur un sujet, chacun reste toujours libre d’y adhérer, de ne pas y adhérer totalement, voire de ne pas y adhérer du tout – ce qui, paradoxalement, peut parfois se révéler fort juste. En effet, il arrive qu’au fil du temps et à la lumière de nouvelles découvertes, des scientifiques consciencieux soient appelés à remettre en question les conclusions de recherches antérieures. Tel est, en vérité, le propre de la recherche scientifique, et aussi ce qui fait sa valeur et son authenticité ; car, à l’image de la philosophie, qui aime la sagesse – dont elle ne peut se dispenser de poursuivre la quête –, la science doit aimer la vérité et toujours s’efforcer de l’atteindre, quoi qu’il lui en coûte.
La datation du Linceul de Turin en est, à juste titre, un bon exemple : l’examen au Carbone 14 qui affirma, il y a plusieurs décennies, que le Linceul n’était qu’une fausse relique produite au Moyen-Âge, a été, en effet, totalement discrédité à la suite d’examens scientifiques et historiques plus sérieux et plus approfondis et de la récente datation aux rayons X mentionnée plus avant. Cela n’empêchera pas certains de ses détracteurs – y compris des hommes d’Église – de rester incrédules, à l’instar de ceux qui osent encore mettre en doute l’existence des dinosaures, de la Shoah, ou de grands personnages de l’histoire comme vos rois ou vos reines, et, bien évidemment, le Jésus « historique » lui-même !
« Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous ! » (Mc 14, 7), a dit Notre-Seigneur. Il en est de même des incrédules : vous en aurez toujours avec vous ! Déjà lorsque Jésus ressuscité se montra aux Onze en Galilée, où il les avait précédés, certains d’entre eux eurent des doutes (cf. Mt 28, 16-17). Quant aux Juifs, la plupart d’entre eux ont toujours refusé de reconnaître Jésus comme le Messie annoncé dans L’Ancien Testament, et, dès le départ, ils ont répandu la nouvelle que ses disciples étaient venus au tombeau en catimini pendant la nuit afin d’y dérober son corps pour faire croire ensuite à sa Résurrection (cf. Mt 28, 12-15).
Contrairement à ce que peuvent penser les athées, science et foi ne sont pas incompatibles car l’une comme l’autre va de pair avec la raison. La science, pour sa part, peut, au fil des découvertes de plus en plus pointues qu’elle fait sur l’homme et sur la Création, rejoindre et renforcer la foi des croyants et susciter chez eux révérence envers Dieu et action de grâce. Elle peut même conduire à cette foi, comme en témoignent les personnes qui disent s’être converties après avoir étudié les écrits des spécialistes du Linceul. C’est ainsi que croire en la Résurrection reste un acte de foi.
En vérité, la foi, fondée sur les Écritures Saintes, doit absolument se délester de tout ce qui peut l’altérer et la porter à la superstition par le biais de ressentis trop émotionnels – surtout en ces temps où pullulent les écarts doctrinaux, les hérésies, les syncrétismes, les prophéties apocalyptiques et la pensée magique. En revanche, elle peut s’enrichir en côtoyant la philosophie, une saine théologie et, bien sûr, la science, à condition toutefois de rester dans les limites d’un juste discernement. Accueillie d’abord comme un don de Dieu – don qui touche en profondeur le cœur de l’homme par l’adhésion au kérygme : « Le Christ Jésus est le Messie, mort et ressuscité pour nous, alléluia ! » –, la foi doit être cultivée comme vous cultivez un champ, en le labourant, en l’irriguant, et en apportant, jour après jour, tout l’engrais nécessaire aux cultures qui y croissent. Ensuite, les récoltes qu’il produit sont utilisées localement et peuvent même être exportées jusqu’au bout du monde. C’est l’envoi en mission !
Alors, ne vous laissez pas, chers frères, influencer par ces ecclésiastiques et ces laïcs qui, poussés par certains théologiens, vous disent aujourd’hui qu’au nom de la charité chrétienne et par respect de la liberté d’autrui, vous devez absolument éviter le prosélytisme, qui cherche à convertir les autres et à les convaincre du bien-fondé de votre foi ; et que vous devez aussi éviter de les reprendre ou de les corriger au nom de cette même foi. Vous devez simplement leur témoigner votre amour et faire preuve de respect et de tolérance à leur égard. Selon ces théologiens, en effet, chacun peut aussi faire son salut en étant d’une sensibilité religieuse différente – ou même en étant athée – dès lors qu’il suit sa propre conscience.
En fait, ces consignes proviennent du faux esprit car elles s’opposent à celles que notre Seigneur Jésus-Christ a données à ses disciples après sa Résurrection lorsqu’il les a envoyés en mission : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. » (Mt 16, 15-16). Et encore lorsqu’il a dit : « Personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14, 6).
Lorsque le pape François aura poussé son dernier soupir, chers frères, priez, bien sûr, pour lui, mais priez aussi intensément, par l’intercession de la Vierge Marie et la nôtre, pour que l’Archange saint Michel terrasse de sa force les ténèbres, et que l’Esprit Paraclet éclaire de sa divine lumière le Collège cardinalice pendant le conclave. Qu’il communique aux cardinaux sagesse, intelligence, piété et crainte de Dieu, et leur fasse élire un pape selon le cœur de notre Seigneur Jésus-Christ ; un chef qui reste le gardien fidèle des dogmes, de la liturgie, de la morale et de la grande Tradition bimillénaire de l’Église ; un saint homme, défenseur de l’Évangile et capable de susciter auprès des jeunes générations de nombreuses et saintes vocations sacerdotales et religieuses. Priez intensément, chers frères, pour que modernisme, progressisme, syncrétisme, hérésie et mondialisme ne remportent point la victoire, sinon, le Diable continuera à s’acharner sur l’Église de la Terre, qui se verra de plus en plus défigurée, à l’image du corps souffrant de Notre-Seigneur, jusqu’à ce qu’elle vive à son tour, et après moult tribulations, un douloureux anéantissement et une resplendissante résurrection (4).
Que Notre-Seigneur et sa très sainte Mère vous bénissent et vous gardent.
+ Vos frères dans la Joie de Pâques
(1) Le schéol ou shéol : dans La Bible, séjour des morts décédés dans la grâce de Dieu et dans l’attente d’être délivrés par le Christ.
(2) V. Message du 18 octobre 2000 de notre Seigneur Jésus-Christ, Un Souffle qui passe…, Tome III.
(3) Il s’agit du processus de datation aux rayons X (technique WAXS) appliqué au Suaire de Turin par l’équipe du professeur Liberato de Caro de l’Université de Bari en Italie, dont le rapport a été publié le 11 avril 2022.
(4) V. Messages du 8 janvier 2024 (II) de saint Paul, Apôtre de Jésus-Christ, et de Noël 2024 de notre Seigneur Jésus-Christ.
Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.