Message du 14 avril 2024





Mes chers enfants,

Pourquoi vous lamenter chaque fois que les choses ne vont pas dans le sens que vous souhaitez, et pourquoi toujours accuser le Père du Ciel d’être responsable de tous vos maux ? Pourquoi aller jusqu’à mettre en doute son existence-même, objectant qu’un Dieu bon ne pourrait jamais laisser ces maux se produire ?

Lorsque arrive un événement que vous jugez malencontreux, cela n’est, dans la majorité des cas, que la conséquence directe et logique de vos propres agissements, égarements et comportements peccamineux. Quand il s’agit d’un problème de santé, sa source peut même remonter à plusieurs générations.

Observez la Nature, mes petits, avec le cycle des saisons, et voyez la façon dont les écosystèmes recouvrent leur stabilité lorsque, victimes de quelque élément étranger, ils s’en trouvent perturbés : il y a là, je vous le dis, la marque de l’intelligence, de la science et de la sagesse du Créateur, qui a tout réglé dès le principe pour que chaque atome produit occupe sa juste place et contribue ainsi à la bonne marche de l’Univers entier (1).

Cependant, lorsque l’homme est en cause, il en va différemment. Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26-27), l’homme possède, en effet, une liberté qui lui permet de penser et d’agir à sa guise (cf. Gn 1, 28) ; une liberté qui lui permet de contribuer à son salut chaque fois qu’il fait le bien, mais qui le conduit aussi vers sa perte chaque fois qu’il fait le mal. Une liberté dans laquelle il peut choisir de respecter ses semblables et de respecter la Nature, mais aussi de les abîmer ou de les détruire. C’est pourquoi vos premiers parents, séduits par le Diable, ont usé de leur liberté pour désobéir au Père, ce qui, fatalement, a entraîné l’humanité entière dans le péché et dans la mort. Le seul remède qui pût la délivrer de cette funeste destinée était que moi, le Fils du Dieu Très-Haut, je m’unisse librement à la nature humaine en m’incarnant dans le sein d’une vierge pour racheter, par ma Passion et par ma Croix, la Faute Originelle.

Compte tenu de son incommensurable gravité, cette faute humaine eût pu sembler irréparable, et Adam et Ève voués à une mort certaine à cause de leur inconséquence. Il y a eu ensuite le meurtre d’Abel (cf. Gn 4, 8) et, voyant que la méchanceté des hommes était grande sur la Terre (cf. Gn 6, 5), le Père y a causé le Déluge pour effacer de sa surface tous les êtres qui s’y trouvaient, hommes et bêtes, à l’exception de ceux qui étaient montés dans l’Arche avec Noé. Mais à l’issue de cette sentence, il s’est dit en lui-même qu’il ne frapperait plus jamais tous les êtres vivants comme il l’avait fait là (cf. Gn 8, 21) – et plus jamais il n’a châtié les êtres humains de cette façon.

Au contraire, par amour pour l’homme, sa créature de prédilection, il s’est choisi, depuis les temps anciens, un peuple à qui se manifester par la bouche des saints et par ses prophètes (cf. Lc 1, 70), un peuple qu’il a voulu éduquer en lui donnant des Commandements (cf. Ex 20, 1-17). Puis, quand les temps ont été accomplis, le Père s’est révélé à ce peuple d’une manière plus concrète encore en me faisant naître, moi, son Fils unique, d’une fille d’Israël. Il savait pourtant de toute éternité que ce peuple lui-même ne me reconnaîtrait pas, me trahirait et me mettrait à mort, mais il avait, tout comme moi, une parfaite connaissance des enjeux et des fruits de ma mort et de ma Résurrection.

Il fallait que s’accomplissent les Écritures. C’est pourquoi le Père a laissé à ce peuple qui m’a vu naître, m’a côtoyé, m’a entendu proclamer la Parole et m’a vu guérir les malades et relever les morts (cf. Mt 11, 5), la liberté de croire en moi mais aussi celle de me rejeter. Et il vous laisse encore à vous, mes enfants, cette même liberté. Dans son incommensurable miséricorde, il a montré la surabondance de sa grâce en m’envoyant sur cette Terre pour racheter, au prix de mon Sang, la Faute Originelle, et octroyer à tous les pécheurs repentants la vie de l’esprit et l’espérance du salut (cf. Ep 2, 4. 7-8).

Le premier acte que j’ai posé, une fois la mort vaincue par le supplice de la Croix, a été de descendre au schéol (2) pour en délivrer tous les hommes de bonne volonté qui y étaient retenus captifs depuis les origines (cf. 1 P 3, 19). J’ai aussi, par ma mort et ma Résurrection, permis à tous ceux qui recevraient un Baptême de conversion de renaître de l’eau et de l’Esprit (cf. Jn 3, 5. 22-23) pour s’engager sur des chemins de sainteté et parvenir au salut en entrant dans la dynamique de ma Résurrection. Ainsi, comme le dit très justement Paul sous l’inspiration de l’Esprit : si par un seul homme le péché est entré dans le monde, et, par la faute d’un seul, la mort a frappé la multitude, combien plus la grâce de Dieu – qui est donnée en un seul Homme, moi, son Fils Jésus, le Christ – s’est-elle répandue en abondance sur cette multitude (cf. Rm 5, 12. 15) !

En ma personne, en effet, le Père a fait don à l’humanité tout entière d’un modèle à imiter pour construire son Royaume dans les âmes, un modèle qui convie tous ses enfants à l’aimer chaque jour davantage et à aimer leur prochain par l’exercice d’une charité toujours plus grande au service des autres (cf. Mt 9, 35). C’est pourquoi, à cette fin, au milieu de la corruption, de la perversité et des attaques de l’Ennemi contre l’Église catholique – qui signifie « universelle » –, le Père laisse son Verbe continuer de parcourir la Terre et de s’exprimer à travers la Parole et les sacrements jusqu’à la fin du monde pour toucher et convertir les âmes et les cœurs. Et il laisse aussi mon précieux Corps et mon précieux Sang continuer à nourrir ses enfants, à les fortifier et à les sanctifier pour la Vie Éternelle.

Il est clair, mes chers petits, que si les hommes, depuis mon avènement, avaient mis plus d’empressement à me connaître et à découvrir les Écritures Saintes, s’ils avaient changé leurs cœurs et mis en pratique mon Évangile, s’ils s’étaient nourris de mon Eucharistie, Pain de la Vie Éternelle, et avaient pratiqué autour d’eux amour et charité, vos sociétés – en particulier dans les pays occidentaux – ne connaîtraient point aujourd’hui la corruption de l’apostasie telle qu’elle s’y manifeste. En outre, sur le plan spirituel, des foules entières ne rejetteraient point mon Église catholique – la trouvant, le plus souvent, trop dogmatique – pour lui préférer le bouddhisme et autres doctrines hétérodoxes ou hérétiques, qui ont aujourd’hui le vent en poupe. Pourtant, plutôt que de rechercher égoïstement des états d’apparente sérénité intérieure et d’harmonie avec la Nature, n’est-il pas plus sensé et plus sage de se reconnaître humblement pécheur devant Dieu, de grandir en sainteté et en charité en se laissant conduire par l’Esprit Saint (3), et d’obtenir le pardon de ses fautes en vue du salut éternel ? Car aucun Bouddha ou autres prétendus maîtres spirituels n’est en mesure, mes petits, de vous donner le salut ! Cela revient seulement au Fils de Dieu, à qui le Père a confié tout pouvoir de juger les vivants et les morts (cf. Jn 5, 22 ; 2 Tm 4, 1).     

Pourtant, aujourd’hui, après deux mille ans de christianisme, vos avancées technologiques utilisées anarchiquement pour le mal plutôt que pour le bien portent les hommes, dès leur plus jeune âge, à se tourner, sous l’influence de Satan, vers des idoles et vers des fables. Le matérialisme réduit les corps et les esprits en esclavage. Sur Terre, l’idée même de Dieu – Père, Fils et Esprit Saint – n’a plus guère droit de cité, et certains qui se disent chrétiens perdent la foi et se compromettent avec les superstitions, l’ésotérisme, les hérésies, les sociétés plus ou moins occultes et les sensibilités spirituelles qui font la vogue. Les églises et les séminaires se vident, les familles se disloquent et n’élèvent plus leurs enfants chrétiennement. Ma Parole n’intéresse plus les hommes, n’est plus prise au sérieux ou se voit interprétée erronément par de pseudo-théologiens ou de pseudo-philosophes. La prière partout est négligée, et l’orgueil et l’égoïsme triomphent. Partout règne la confusion. C’est tout cela, mes enfants, l’apostasie ; c’est le contraire de la vraie liberté, qui consiste à toujours rester fidèle à mon Enseignement et à ne pas s’éloigner des sentiers du bien !   

Vous voyez, mes petits, combien le Père – pour dire les choses en termes humains et anthropomorphiques – pourrait se scandaliser et se décourager d’un tel résultat, et combien le Fils pourrait penser que les souffrances de sa Passion et son sacrifice sur la Croix n’ont servi de rien. Mais soyez rassurés ! La Trinité Sainte, qui connaît l’avenir dans ses moindres détails, sait que, quel qu’ait été le passé, tout sera mis à la fin sous le pouvoir du Fils. Alors, lui-même se mettra sous le pouvoir du Père, qui lui aura tout soumis, et ainsi, son objectif sera accompli puisque Dieu sera tout en tous (cf. 1 Co 15, 28).

Afin que chacun d’entre vous puisse contribuer plus activement à l’avènement du Royaume à la fois dans son âme et autour de lui, sans doute devriez-vous, mes chers enfants, me demander davantage la vertu d’espérance. Pourquoi, en effet, vous échiner à toujours voir le mal et l’aspect négatif des choses là où vous pourriez aussi et surtout y voir le bien ? Pourquoi considérer l’avenir du monde et le vôtre comme terrifiant plutôt que de me faire confiance et de croire à la puissance de votre prière, de vos sacrifices et de vos efforts pour devenir des saints et parvenir au salut ? Pourquoi considérer la maladie et la souffrance comme de révoltantes catastrophes plutôt que de les unir à ma Croix et de découvrir, à travers ces épreuves-mêmes, ce qui devrait être changé dans votre vie pour vous permettre de grandir dans l’amour de Dieu et de recouvrer peut-être même la santé ? Pourquoi considérer la mort d’un être aimé comme une insupportable tragédie alors qu’avec les yeux de la foi, vous devriez la considérer comme un simple passage dans l’Éternité, qui vous permettra, dans la communion des saints, de vivre avec votre disparu une union plus intime ? Ou bien, pour ne prendre qu’un exemple dans un domaine plus trivial : pourquoi toujours piaffer dans des embouteillages, qui, bien évidemment, vous mettent en retard, plutôt que de vous dire que ces impondérables vous ont sans doute préservés d’un grave accident ?

Croyez, mes chers enfants, à l’aide efficace que vous apporte le Ciel dans tout cela – l’action de vos anges gardiens, la protection de ma douce Maman et de vos saints préférés –, et usez de votre liberté pour toujours orienter vos pensées et vos actes vers le bien. Apprenez à être optimistes et à rester dans l’espérance d’une vie meilleure et, à terme, de la Vie Éternelle !

Je vous bénis,

Jésus

(1) V. Message du 8 septembre 2020 de saint Paul, Apôtre de Jésus-Christ, Un Souffle qui passe…, Tome 3, comparaison avec le puzzle.

(2) Le schéol ou shéol : séjour des morts dans La Bible. V. Message du 8 août 2020 de saint Paul, Apôtre de Jésus-Christ, Un Souffle qui passe…, Tome 3.

(3) V. Ga 5, 22-23. Lorsque l’homme grandit dans l’amour de Dieu et vit sous la conduite du Saint-Esprit, les fruits de ce même Esprit augmentent en lui et il peut goûter une paix et une joie intérieure authentiques.

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.