Message du 8 août 2023





Chers jeunes qui vous êtes rendus aux Journées Mondiales de la Jeunesse,

En tant que votre Seigneur et votre Dieu, Celui-là même en qui vous prétendez croire et que vous vous êtes rassemblés pour adorer et pour prier, c’est à vous que je souhaite adresser ce message.

Le monde d’aujourd’hui, mes petits, est différent de celui de vos pères. Ces dernières décennies ont vu, en effet, se produire nombre de bouleversements dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’information, de la communication, de l’éducation, des mœurs, etc., et les sociétés ont changé. Vous, jeunes chrétiens qui avez été contraints d’y évoluer avec les autres jeunes (1), c’est précisément de la manière dont je voudrais que vous y viviez votre foi que je souhaite vous entretenir.

Vous vivez dans un champ où poussent en même temps – anarchiquement et abondamment – le bon grain et l’ivraie (cf. Mt 13, 24-30), et il vous suffit de tendre la main pour saisir l’un ou l’autre semblablement. Cependant, n’ayant pas toujours été clairement mis en garde contre la toxicité de l’ivraie, nombre d’entre vous ne possèdent pas le discernement nécessaire pour faire la part des choses et juger de ce qui peut leur être salutaire ou préjudiciable.

Sans doute eût-il été opportun, pendant ces JMJ, que des spécialistes impartiaux dont l’esprit ne soit pas pollué par les idéologies corrompues de ce temps, vous dressent à tous un tableau objectif des dangers et des pièges que vous êtes susceptibles de rencontrer dans le monde, où des lois iniques et immorales visent, au nom d’une fausse liberté, à vous déculpabiliser face au péché et à vous inciter – tantôt directement, tantôt sournoisement – à commettre le mal.

Le problème, mes chers enfants, c’est que, outre les dangers de la Toile et du monde virtuel, il y a aussi les tentations de la chair contre lesquelles vous devez être mis en garde. Or, certains d’entre vous n’ont que de piètres notions de la morale chrétienne alors qu’ils se réclament – parfois à grands cris – de mon Église catholique. Si donc vous voulez devenir des membres avérés de cette Église, qui est mon Corps Mystique, et être fidèles à la foi qu’elle confesse, vous ne devez pas vous satisfaire de ressentis personnels sans fondements solides où les émotions l’emportent sur la maîtrise de soi et les opinions fantaisistes sur la saine doctrine. Et sachez, pour votre gouverne, que ce ne sont pas les moments d’exaltation générale tels que ceux que vous venez de vivre fugacement qui peuvent constituer ces fondements, car si l’on vous ressasse que « Dieu vous aime », l’on n’insiste aucunement pour vous dire qu’aimer Dieu, c’est garder ses Commandements (cf. Jn 14, 15) et lui rendre gloire dans votre corps, temple de l’Esprit Saint (cf. 1 Co 6, 19-20).

Sans doute eût-il été bon, pendant ces JMJ, que l’on vous enseigne, lors de conférences plénières, sur les moyens de vivre et d’entretenir objectivement votre foi. Par exemple, que l’on vous exhorte, au-delà des rudiments de catéchèse que vous avez reçus pour vous préparer à la Première Communion ou à la Confirmation, à faire des lectures spirituelles dont l’orthodoxie soit avérée. C’est pourquoi je vous demande avec insistance de vous nourrir régulièrement des Écritures Saintes – en particulier du Nouveau Testament – et du Catéchisme de l’Église catholique. Je vous encourage à lire aussi les écrits des Pères de l’Église, de ses docteurs et de ses saints, qui, chacun à sa façon, chacun selon ses aptitudes, m’ont imité par leurs mérites et leurs vertus lorsqu’ils étaient sur cette Terre. Car vous avez besoin de modèles à la fois concrets et captivants, capables d’éveiller en vous le désir de vivre une sainteté exigeante mais joyeuse et épanouissante.

Je voudrais, mes chers enfants, que vous soyez des jeunes sains, solides et équilibrés ; des jeunes dont la foi, régulièrement fertilisée, soit rendue inébranlable et indestructible au milieu d’un monde matérialiste et hédoniste, où l’homme vulnérable se laisse facilement emporter vers la concupiscence mais aussi vers la gnose et vers de prétendues « sensibilités spirituelles » qui, pour séduisantes qu’elles soient, relèvent purement et simplement de la superstition, voire de l’hérésie. Il en fut ainsi, mes petits, dès les premiers temps de mon Église, où mon fils Irénée de Lyon analysa et dénonça les différents courants dissidents qui, déjà, faisaient beaucoup d’adeptes en détournant de la vraie foi nombre de personnes qui n’étaient que peu instruites sur les dogmes en cours de formulation. C’est pourquoi vous devez, je vous en conjure, construire votre foi sur du roc (cf. Mt 7, 24-27). Ce roc, c’est mon Évangile et l’enseignement de mon Église catholique tel que consigné dans son actuel Catéchisme. Vous devez vous appliquer à les mettre en pratique en laissant derrière vous vos erreurs du passé, pour être sans tache au milieu d’une génération tortueuse et pervertie (cf. Ph 2, 15) dans le but d’accéder un jour au Royaume des Cieux.

Mais soyez rassurés, mes enfants, car me rester fidèles ne vous empêchera pas de vivre dans le monde moderne ni de tirer profit de la plupart des ressources qu’il met à votre disposition. Ce qui vous différenciera, cependant, de vos amis païens ou athées, c’est que vous aurez, pour votre part, non seulement les pieds sur terre mais aussi la tête dans le Ciel afin de toujours garder une ligne de conduite droite qui soit conforme à votre foi et à mon enseignement (2).

Certains d’entre vous, hélas, faute d’une foi indéfectible et d’une solide moralité, ont profité de ces JMJ pour se laisser aller à des comportements qui vont à l’encontre de la morale religieuse et des Commandements. J’eus aimé qu’évêques et prêtres vous mettent davantage en garde contre les tentations et les dérives que de tels rassemblements peuvent occasionner. Car si vous êtes tous appelés à la liberté – celle des enfants de Dieu -, c’est par amour et sous la conduite de mon Esprit que vous devez vous mettre au service les uns des autres, et non sous la conduite de la chair, qui mène à l’impureté et à la débauche (cf. Ga 5, 16-21).

C’est pourquoi je veux être le doux Hôte de vos âmes, Celui qui vous rend plus forts contre les tentations, et plus prompts à accueillir en vous la paix, la sérénité, la joie, la bonté, la charité, la patience, la miséricorde, et la maîtrise de soi, afin que vous soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (cf. Ga 5, 22 ; Mt 5, 48). Sachez aussi, mes petits, que je suis Celui qui vous sauve en vous offrant son pardon, et qui vous aide à vous relever s’il vous arrive de choir. Car je ne suis pas un dieu indifférent qui trône dans le Ciel loin de ses enfants, qu’il laisse s’égarer sur les routes du monde comme des brebis sans berger. Je suis Le Bon Pasteur, le vrai Berger, venu sauver ses brebis et leur donner la vie, et la vie en abondance (cf. Jn 10, 10-11) ; le seul, l’unique, venu embraser les cœurs du feu de son amour pour les conquérir et les rendre humbles et obéissants, doux et chastes, prompts à la connaissance des Écritures et de la foi catholique romaine, et perméables aux motions de l’Esprit.

Je voudrais aussi, mes enfants, que vous ouvriez vos cœurs et votre intelligence à la Parabole du Semeur (cf. Lc 8, 4-21), que j’ai dite en son temps à une foule avide lors d’un grand rassemblement. Elle vous permettra de comprendre aujourd’hui que ce n’est pas seulement l’exaltation que vous avez vécue pendant ces quelques heures ou ces quelques jours qui fera de vous de bons chrétiens, mais la connaissance de votre Dieu et de votre foi, et la constance dans cette même foi, dans la prière et dans la réception des Sacrements. Car la semence dont il est question, c’est ma Parole, qui, pour qu’elle porte du fruit, doit être accueillie dans la bonne terre de cœurs humbles, chastes et aimants, et qui doit aussi être lue et méditée régulièrement si vous voulez qu’elle continue d’alimenter et de fertiliser vos âmes.

Oui, ce sont bien vos cœurs, mes petits, que je souhaite toucher, afin de les agréger à mon Corps Mystique. C’est pourquoi je vous demande à présent de reporter tout l’enthousiasme que vous avez vécu au cours de ces JMJ sur les moyens d’acquérir une connaissance authentique de votre Dieu. Ayez foi en moi, ayez foi dans les Sacrements de mon Église catholique, et foi dans la prière. Confessez-vous régulièrement à des prêtres, abandonnez vos comportements peccamineux, libérez-vous de vos addictions en n’hésitant pas à vous faire aider par des professionnels de santé, et menez une vie nouvelle sous la tutelle de mon Esprit.

Quand vous voulez obtenir quelque chose qui vous soit salutaire ou en faveur d’une autre personne, priez en croyant que vous l’avez déjà reçu et, si c’est dans les plans du Père, cela vous sera accordé (cf. Mt 21, 22). Qu’une vie sainte vous donne un regard clair et nouveau sur les choses de la vie et sur les décisions que vous aurez à prendre, car, si vous vivez saintement, je serai à vos côtés et il y aura aussi beaucoup de joie dans le Ciel (cf. Lc 15, 10), qui sera tout entier avec vous !

Enfin, priez ma sainte Mère, dont mon Église fêtera bientôt l’Assomption, et placez-vous sous sa protection et sous celle de l’Archange Michel et de vos Anges gardiens.

Je vous aime, mes chers enfants, et vous bénis.

Jésus

(1) V. Message du 16 juillet 2020 de notre Seigneur Jésus-Christ sur les jeunes non-chrétiens, Un Souffle qui passe…, Tome 3.

(2) V. Message du 2 octobre 2022 de notre Seigneur Jésus-Christ.

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.