Message du 8 janvier 2023





Bien chers frères,

Réfugiez-vous dans le Seigneur et sous le manteau protecteur de sa très sainte Mère en cette nouvelle année, dont beaucoup d’entre vous craignent qu’elle ne dégénère dans de nombreux domaines.

D’abord, ne vous laissez détourner de votre foi par personne – nous vous disons bien : par personne ! (cf. Ga 1, 8-9) – car elle est la vérité tout entière, fidèlement transmise par l’Église catholique romaine depuis deux millénaires, consignée dans son catéchisme et fondée sur les Saintes Écritures et l’enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ, qui seul est le Chemin, la Vérité et la Vie (cf. Jn 14, 6). À cet égard, priez inlassablement pour que ne viennent pas s’y substituer, sous l’action de théologiens véreux et de Pasteurs imprudents, le syncrétisme et l’hérésie.

Priez aussi inlassablement pour que s’écroule la gouvernance des menteurs et des « méchants », et qu’en chacun des pays du monde qui subit leur influence par la promulgation de lois, de décrets et de consignes mortifères et iniques, triomphent la raison, la liberté et la foi dans le Seigneur. « Au point où nous en sommes, direz-vous, cela semble impossible dans un monde sans Dieu ! » Pourtant, « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37) et si vous ne croyez pas que l’Éternel peut sauver même au moyen d’un petit nombre (cf. 1 S 14, 6), quelle est donc votre foi ?

C’est pourquoi nous vous exhortons à comprendre que votre prière, unie au sacrifice de la Croix, est indispensable au salut de votre monde, et que la sainte Église doit être une citadelle de fervents chrétiens unis au Christ qui combattent le mal par l’exemplarité de leur vie et la force de leurs suppliques.

En effet, si le Démon, opérant de la même manière qu’avec le Fils de Dieu sur la montagne (cf. Mt 4, 8-9), continue à faire des ravages un peu partout dans vos sociétés contemporaines, c’est que de plus en plus de personnes peu éduquées dans la foi ou ayant délaissé la pratique des sacrements se soumettent aisément à ses sollicitations. Rejetant alors l’Esprit qui vient de Dieu et possédées par l’esprit du monde (cf. 1 Co 2, 12) et du Démon, elles se laissent tenter par le lucre, le pouvoir, la concupiscence, et les formes douteuses de spiritualité ou de philosophie telles que pratiquées dans certaines sociétés secrètes où l’Église catholique et le nom de Jésus restent les ennemis à combattre.

Dans ce climat d’apostasie où disparaissent la morale et les principes élémentaires d’une saine éducation, l’influence du Démon se fait de plus en plus ressentir chez les jeunes tant à l’école, où triomphe un « pédagogisme » malsain et destructeur, qu’à la maison, où nombre de parents se voient contraints de baisser les bras face à des enfants instables et rebelles.

Vous qui êtes les premiers, chers parents, à déplorer que de simples animaux soient maltraités ou qu’ils n’aient pas été suffisamment dressés pour obéir aux consignes de leur maître, pourquoi ne déplorez-vous pas aussi cela au regard de vos propres enfants, à qui vous offrez, dès l’école primaire, tous les moyens d’une maltraitance plus subtile encore, et à qui vous cédez en tout ? Ainsi leur achetez-vous, bien naïvement, consoles de jeux, téléphones portables, tablettes et ordinateurs pour qu’ils soient à égalité avec leurs camarades qui possèdent déjà tout cela. C’est pourquoi nous vous disons : ne soyez pas de ces parents qui passent à leurs enfants tous leurs caprices et leur donnent des armes à feu chargées sous le simple prétexte qu’ils en expriment le désir. Car c’est, en fait, ce que sont ces nouvelles technologies, qui, utilisées à des fins malsaines ou sans retenue, deviennent mortifères, agissant sur leur équilibre physique, psychique, intellectuel et moral.

Ces poisons sont autorisés par les gouvernements pour pervertir et abrutir vos enfants en les détournant de la morale, de l’obéissance, de la foi et de la pratique religieuse, du goût de l’effort et du travail bien fait, de leurs études et de loisirs plus sains tels que le sport, les arts plastiques ou la musique – à  condition qu’ils soient pratiqués avec modération.

Ne soyez pas naïfs, chers parents, et sachez que si vous offrez à vos enfants un téléphone portable avec un libre accès à leurs camarades et à Internet sans leur en expliquer les dangers ni en contrôler rigoureusement l’usage, vous prenez le bâton pour vous faire battre ! Car vous exposez vos chérubins à des périls certains : perte de temps en conversations inutiles au détriment des devoirs de classe et de l’exercice physique, rencontres malsaines sur les réseaux sociaux, harcèlement, visite de sites privilégiant la pornographie, la violence ou l’occultisme, risque de recrutement à des fins politiques et religieuses, etc.

Vos enfants peuvent aussi se voir entraîner dans des comportements nocifs pour leur corps, pour leur psychisme et pour leur âme : mensonge et dissimulation, violence, oisiveté et, parfois même, dépression et prise de substances toxiques. Car, dans la majorité des cas et bien souvent sous l’influence de certains de leurs camarades, vos enfants iront, chaque fois qu’ils le pourront, visiter en votre absence ces sites qui les pervertiront, les inciteront au mal et les détourneront de la foi, du droit chemin et du respect qu’ils vous doivent. Persuadés qu’ils sont dans la vérité, ils vous riront au nez et vous feront souffrir par des propos moqueurs ou méprisants sur votre foi et votre pratique religieuse. C’est pourquoi vous devez tout mettre en œuvre pour élever vos enfants dans une foi épanouissante et leur communiquer l’amour de Dieu, de l’Eucharistie, de la Vierge Marie et des saints, et un ardent désir du Ciel (1).

À cet égard, il existe encore, fort heureusement, des activités sérieuses comme le scoutisme, par exemple, qui, pratiqué sainement, peut éviter à vos enfants de sombrer dans ces travers en les mobilisant pour des activités de plein air dans un cadre chrétien, même s’il risque de se produire de temps à autre et comme partout ailleurs, des dérapages. Une fois encore, ces questions-là doivent être réglées dans l’urgence et avec discernement afin d’éloigner du troupeau tout prédateur confirmé. Cependant, il ne saurait être question de jeter le bébé avec l’eau du bain en condamnant, dans la foulée, toute une institution, comme cela se produit aujourd’hui si souvent avec l’Église.

Les âmes qui ne bénéficient point d’une oxygénation spirituelle au moyen de la prière, de l’oraison, de la pratique des sacrements et de la lecture d’ouvrages de spiritualité se condamnent elles-mêmes à une éternité de souffrances. Et c’est pour les aider à revenir vers Dieu et vers son Église que vous devez être, chers frères aimés, d’authentiques missionnaires !

En ce temps de l’Épiphanie de notre Seigneur Jésus-Christ, où sa divinité est manifestée par l’étoile de Bethléem (cf. Mt 2, 9-11), par la colombe et la voix du Père du Ciel au jour de son Baptême (cf. Mt 3, 16-17), et par le premier miracle de sa vie publique aux noces de Cana (cf. Jn 2, 1-12), soyez, amis, comme les Mages, comme Jean et comme la Vierge Marie, qui en furent les témoins privilégiés.

Oui, chers frères, à l’instar des Mages venus d’Orient, qui ont laissé derrière eux leur ancienne vie et se sont mis en route pour aller à la rencontre du Sauveur sous la guidance de l’étoile (2), allez à la rencontre de Jésus dans une vie spirituelle de qualité et dans l’obéissance à son Église.

Comme Jean le Baptiste, ouvrez à Dieu vos cœurs, vos yeux et vos oreilles, et, par la grâce de votre Baptême, qui fait de vous des prêtres, des prophètes et des rois, laissez résonner en votre âme la voix du Père du Ciel, qui vous dit que vous aussi êtes ses enfants bien-aimés.

Enfin, comme la Vierge Marie aux noces de Cana a, pour ainsi dire, invité son divin Fils à accomplir le miracle du vin et a rendu pour cela grâce à Dieu, invitez, vous aussi, Jésus à venir nourrir votre âme aux Noces de l’Agneau (cf. Ap 19, 7. 9) et rendez grâce à Dieu, qui y accomplit un plus grand miracle encore : celui de son Fils qui se donne à vous, au cours de chaque Eucharistie, en nourriture d’Éternité.

En revanche, ne soyez pas comme le roi Hérode, prototype du menteur et du « méchant » : à la fois par crainte et par orgueil, et afin de préserver son bien-être et ses prérogatives, il a voulu détruire l’Enfant-Dieu. C’est pourquoi il a menti délibérément aux Mages. Mais le Ciel est intervenu pour avertir en songe ces derniers de ne pas retourner chez Hérode, qui voulait absolument connaître l’endroit où se trouvait l’Enfant (cf. Mt 2, 7-12) – et pour cause ! Alors, le roi, enfermé dans sa suffisance et comme un lion prêt au carnage (cf. Ps 16 [Vulg. 17], 10. 12), a ordonné que soient massacrés quantité d’enfants innocents afin d’être sûr de son fait (cf. Mt 2, 16-18). Mais l’ange du Seigneur est apparu en songe à Joseph pour l’enjoindre de fuir en Égypte afin de protéger l’Enfant des mauvaises intentions d’Hérode (cf. Mt 2, 13-15).

C’est ainsi que procèdent tous les Hérode modernes, les « méchants » qui s’arrogent le droit de mentir et de gouverner d’une manière despotique. C’est ainsi que procèdent ceux qui veulent détruire l’homme dans son identité et la société en général au moyen de lois iniques, déraisonnables, perverses et meurtrières pourtant promulguées au nom du bien commun et de la liberté de choix.

Aujourd’hui, dans le sillage d’Hérode, ce sont des millions et des millions d’enfants qui se trouvent, chaque année, légalement massacrés à travers le monde pour le prétendu bien-être de femmes refusant leur grossesse ou agissant sous la pression familiale ou celle de leur conjoint. Mais en vérité, en légalisant l’avortement, l’objectif inavouable des « méchants » n’est autre que de contribuer au projet machiavélique de réduction drastique de la population mondiale. C’est aussi dans ce but que l’euthanasie, déjà légalisée dans de nombreux pays, risque de l’être aussi, d’ici peu, en France.

Et pourquoi croyez-vous, amis, qu’ont été administrés en si grande quantité les prétendus « vaccins », rendus obligatoires par la plupart de vos administrations, et dont les retombées – toujours fort habilement dissimulées par vos gouvernants au moyen d’une perfide censure – auront, à terme, la portée d’un véritable holocauste ?

Alors, pour cette année qui commence, chers frères, restez vigilants et ne vous laissez pas manipuler par les « méchants », quel que soit leur domaine d’activité. Demandez à Dieu dans des prières ferventes et régulières, que sa main « les exclue d’entre les hommes, hors de l’humanité, hors de ce monde » (cf. Ps 16 [Vulg. 17], 14), et qu’il vous garde « comme la prunelle de l’œil […], loin des méchants » (cf. Ps 16 [Vulg. 17], 8-9).

Suivez les instructions de l’Ancien Testament dans le Livre de Ben Sira le Sage : « Ne te laisse pas aller à la tristesse […]. La joie du cœur fait vivre l’homme, et la gaieté prolonge la durée de ses jours. Divertis-toi, réconforte ton cœur, et chasse loin de toi la tristesse ; car la tristesse en a perdu beaucoup, elle ne sert à rien […]. Qui a le cœur joyeux a bon appétit, et ce qu’il mange lui profite. » (Si 30, 21-25)

Que Notre-Seigneur vous bénisse, chers frères, et qu’il vous garde tout au long de cette nouvelle année, que nous vous souhaitons sainte et paisible sous le regard de Dieu malgré tous les impondérables que vous pourrez rencontrer.

+ Vos frères dans la Vérité

(1) V. le site officiel du bienheureux italien de 15 ans, Carlo Acutis : www.carloacutis.com.

(2) V. Message du 8 janvier 1989 de Vos frères dans la Foi, Un Souffle qui passe…, Tome 2.

Approbation du Père Marc-Antoine Fontelle o.b., docteur en théologie, en droit canonique et en droit civil.