Message du 9 septembre 1999





Mon fils,

J’attendais cet instant depuis longtemps mais je ne t’ai pas dérangé. Lorsque je te parle, je veux que ta disponibilité soit parfaite. Je t’aime, mon enfant. Plus tu t’efforceras d’être saint, plus je t’accorderai de grâces sensibles, pour toi et aussi pour tes frères. Tu viens d’en avoir encore un exemple aujourd’hui. N’oublie pas que je suis le Maître des cœurs et que je peux rendre doux comme un agneau l’homme le plus rétif. Il suffit de me le demander avec foi. Crois, mon fils, et tu verras.

Ton interprétation de la parabole que je t’ai confiée est bonne (1). Je n’ai rien à ajouter. Médite-la de temps en temps. Désire toujours la sainteté et abandonne-toi d’avantage à moi. Chaque lutte, chaque effort que tu consens à faire pour rejeter toutes les tentations qui viennent t’assaillir, je les transforme en grâces. Ne l’as-tu point remarqué ? Je veux, mon enfant, que tu acquières le dégoût du péché car c’est ainsi que l’homme devient saint.

Il est une étape de la vie spirituelle que l’homme peut franchir s’il sollicite mon aide : une étape où la tentation, certes, continue de venir l’assaillir, mais, au lieu de le charmer et de le prendre dans ses filets, elle ne lui inspire plus que du dégoût et de la répulsion. Et l’homme, à ce moment, pense à la grandeur des choses célestes en comparaison avec les bassesses nées de la chair. Alors, au lieu de céder à la tentation, son âme se met à souffrir du dégoût qu’elle lui inspire, et elle n’a plus qu’un seul désir : celui de s’en éloigner à jamais. Je te livre là, mon fils, une vérité spirituelle que j’aimerais voir se développer dans les cœurs de mes enfants. Je te donne, à présent, d’en faire l’expérience et de connaître une paix profonde. N’hésite pas à partager cette paix avec tes frères. Mais reste vigilant car le Maître du mensonge aime à assombrir la lumière des âmes.

Continue de m’offrir amoureusement de petits sacrifices et j’exaucerai tes prières. Le mystère de la Croix est immense, mon enfant, et toute souffrance qui s’associe à la mienne apporte, d’une manière intemporelle, sa contribution au salut du monde. Combien les hommes se trompent de vouloir à tout prix venir à bout de la souffrance. Ce n’est qu’en méditant en profondeur sur mon agonie et sur ma crucifixion qu’ils parviendront à découvrir quelques bribes du mystère de la Rédemption.

Mon enfant, ta bonne grand-mère est en route pour le Ciel. Je sais ton chagrin et celui de ta maman, qui l’a si généreusement accompagnée jusqu’au bout. Mais ne te fais pour elle aucune inquiétude. Ma Mère et moi l’accueillerons dans la lumière, et elle sera heureuse auprès de ceux qu’elle a aimés, dont vous savez qu’ils ont mené une vie droite et laborieuse. Mère Yvonne-Aimée, Rita, Thérèse de l’Enfant-Jésus, le Curé d’Ars, ton frère Bernard et bien d’autres seront aussi présents. L’heure approche, mon fils : qu’elle repose dans ma paix.

Je bénis votre pèlerinage dans le village de votre fondateur X. Il me prie de vous protéger et de vous guider. Je le fais bien volontiers, mais je vous demande une chose, à toi, mon fils, et à ton frère spirituel : conservez toujours votre franchise et montrez l’un envers l’autre beaucoup d’amitié et de patience. Soyez des exemples de charité pour vos frères. Ne manquez pas à votre devoir d’état et à la prière commune. Ainsi, réunis en mon nom par le lien de la paix, vous accueillerez votre Seigneur et il sera au milieu de vous.

Je te bénis, toi, ton frère spirituel, vos familles et vos amis.

Jésus

(1) V. Message du 26 mars 1999.