Préface du Tome 2 – nouvelle édition de 2018 avec imprimatur
En 1991 paraissait le Tome 2 de Un Souffle qui passe…, préfacé par le Père Maurice Becqué C.ss.r, docteur en théologie, et l’Abbé Louis Malon alors directeur spirituel de Jean-Philippe-Marie, le scripteur de ces « messages ». Aujourd’hui, presque trente ans plus tard, voici, faisant suite à la nouvelle édition du Tome 1, celle du Tome 2 avec l’imprimatur de l’Église catholique.
Je renvoie le lecteur à ma préface de la nouvelle édition du Tome 1, qu’il aura logiquement dû lire avant d’aborder le Tome 2. Lorsque j’utilise le terme de locutions intérieures pour parler de la manière dont ces textes ont été reçus, il ne s’agit évidemment pas du phénomène connu sous le nom d’écriture automatique, utilisé par certains adeptes du spiritisme pour communiquer avec l’au-delà. Lorsqu’il reçoit un « message », Jean-Philippe-Marie entend les mots dans sa tête et dans son cœur. Aucune force ne contrôle sa main et l’écriture du texte reste la sienne propre quelle que soit l’origine du « message ». D’ailleurs, dès son plus jeune âge, il disait déjà de temps à autre à ses parents : « Ma tête me dit que… », et ceux-ci étaient étonnés de voir que lorsque c’était sa « tête » qui « disait » les choses, elles se réalisaient toujours…
Concernant l’écriture automatique, il ne s’agit pas de la diaboliser systématiquement non plus. Dans l’histoire de la littérature et de l’art, c’est un phénomène qu’ont utilisé les Dadaïstes à l’époque de la Première Guerre mondiale pour accéder directement à un mode de création produit par l’esprit inconscient des poètes et des artistes. Phénomène utilisé également aujourd’hui en psychologie clinique par certains thérapeutes, dans le but de décrypter le langage de l’inconscient du patient pour mieux appréhender ses symptômes. Les dernières recherches en neurologie devraient, d’ailleurs, dans un avenir proche, nous apporter de nombreux éclaircissements à ce sujet, et couper court à toute forme de superstition ou de condamnation bien souvent provoquées par la peur, jusque chez certains membres du clergé peu coutumiers de ce genre de phénomènes.
Lorsqu’il est question de « surnaturel » ou plus exactement de « préternaturel » – la première formulation devant être réservée à la Divinité -, d’extase, de possession, de transe, de prophétie, de clairvoyance, de clairaudience et de communications avec l’au-delà, il ne s’agit pas de se figer systématiquement dans une position de refus ni, au contraire, de se laisser fasciner par ces phénomènes. L’attitude la plus sage est, à n’en pas douter, leur étude impartiale et sur le long terme par des personnes compétentes. Et lorsqu’il s’agit de choses « mystiques », c’est bien évidemment à l’Église qu’il revient d’en juger. Telle est la procédure qui a été appliquée à ces « messages » et à leur scripteur.
Si l’imprimatur – terme désignant l’autorisation officielle accordée par un évêque de publier un ouvrage – a été accordé, c’est simplement pour assurer au lecteur qu’il ne s’y trouve rien qui puisse s’opposer à la foi catholique et aux mœurs, et qu’il s’agit là d’une saine lecture pour tout chrétien. Cependant, cela ne saurait cautionner en quoi que ce soit l’authenticité du charisme du scripteur, ni juger, a fortiori, de sa sainteté !… Je rappelle également, par mesure de prudence, que tout ce qui est dit dans ces messages n’est pas à prendre systématiquement au pied de la lettre. C’est au lecteur d’en juger selon sa propre sensibilité. Ainsi, une note ajoutée à l’imprimatur accordé à ces messages précise bien que ce dernier « n’exclut pas que, sur certains points, la fidélité à l’Église puisse s’exprimer sous d’autres formes et selon d’autres modalités que celles qui y sont mentionnées ».
Pourquoi le « messager » conserve-t-il l’anonymat ? s’offusqueront certains, avides de témoignages en direct et de démonstrations. Jusqu’à ce jour, le « Ciel » a demandé à Jean-Philippe-Marie de rester discret, et ce dernier a obéi sans sourciller. En fait, ne se sentant pas digne de la grâce qui lui était faite, il n’a jamais souhaité qu’il en fût autrement : « Le Seigneur m’a dit un jour que s’il m’avait confié cette tâche, c’est parce que mon cœur était bon et que je ne jugeais pas les autres. Mais je me dis qu’il a dû fermer les yeux sur tout ce qui fait de moi un pécheur !… » En fait, cela le protège non seulement de l’adulation mais aussi de la critique. Car il ne faut pas oublier qu’il travaille en plein monde.
Les messages du Tome 2 sont la suite logique de ceux du Tome 1. Le lecteur y découvrira, une fois encore, la délicatesse d’une pédagogie qui n’hésite pas à rappeler inlassablement où se trouve le bien. L’utilisation de métaphores, parfois proches des paraboles évangéliques, est également un des atouts de ces messages, aussi bien au regard de leur compréhension que de la variété ou de la fantaisie qu’elles apportent à leur style relativement classique.
Aujourd’hui, Jean-Philippe-Marie s’occupe de la mise en forme du troisième volume, qui sera sans doute beaucoup moins dense, avec des messages criants d’actualité dans un monde qui, malheureusement, se détourne de plus en plus de Dieu.
En tant que père spirituel du « messager » et le connaissant depuis de très nombreuses années, je lui accorde toute ma confiance, et l’encourage à suivre fidèlement son chemin en étant attentif aux appels du Ciel et en poursuivant la mission que lui a confiée Mgr Aubry, évêque de La Réunion.
Abbé Marc-Antoine Fontelle
Oblat du Barroux
Docteur en théologie
Docteur en droit canonique
Docteur en droit civil